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trtZnLÜHtAM “ itiz URiïtJUiUl Uî- iUKUAf»
) TRENTE-DEUXIÈME ANNÉE — N B 9433
L'APPLICATION DE LA LO!
SUR L'AVORTEMENT
44 PAGES
“ 5s
QUATRE TEXTES
lèvent les derniers
obstacles réglementaires
LIRE PAGE 15
" 4 » 4 i . .
*1 •!•...
Fondateur : Hiibert Beuve-Méry
Directeur : Jacques Fauvet
— VENDREDI 16 MAI 1975
1,30 F
Mûrie. 1 DA ; Marte. l£fl fflr. : TotWe, Ma !
Aliénante. 1 DM; fcrtiictic. 8 (Ai
10 fr.{ canada, sa c. cto: am a nr» . 1,7*
Espar», 30 pes. ; Bmde'firetoxnc, 14 p. ; Oree»,
15 ttr.; Iran. « rts.; Italîe. 2» L; LBwn, 125 P.;
UntauftBMg . 10 tr. ; Norrtgs. 2,75 ta. i
0A5 fL; Portugal, il esc. -. Subie, 2*kr.; Suisse,
0,90 fr. 5 B.SJL, 65 cto ; Ynnpalmrie. 10 IL dln.
Tarif des abonnements pag* 29
5. RUE SES ITALIEN*®
*5127 PARIS - CÉDÉS 09
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Télex Paris w* E5372T
TôL s 770-91-29
■ - 4 M
"r
L-’ EPILOGUE. D’UNE- CRISE ETT LA CÉLÉBRATION D’UNE VICTOIRE
“
-•m.,. »-
Ul'
J .. . — '
-v.: i-
les fortes américaines ont libéré le cargo
arraisonné par les Cambodgiens
A VAINCRE
SANS PÉRIL..:
■« I !
i
i.-nMi'
i m «*'•"
■H
if ?
fe»
C'est une «victoire» détï-
i. ^ pire que les Cambodgiens
\,.j. tiennent d’o££r1r à M. Ford en
' -ni permettant d'envoyer sans
“ "u i J'Mands risques ses « marines »
r J ' -v '^écnpêrer le « Mayaguez * et son
guipage. Le président peut faire
, r "-t;!. ■aloîr auprès de son opinion et
is^le ses alliés qu’il ne recale pas
, ' "-^Levant la force et qnH se reftase
’. ïl ' • tout compromis lorsqu’il s’agpt
ii t ie défendre, l’honneur des Etats-
r. i| n ^ ; Jnîs. Une force pins que dispro-
• li:» ^lartSoonée par rapport à l’enjeu.
■Jn honneur plus qne tenu par
~ ~^a sanglante aventure indochl-
. _ loïse.
lu Mais Washington n’a-t-ü pas
rr h.riéclenché l’attaque après qne
Ll n^tadjo-Phnom-Penh ,ent annoncé
jne le bateau et . les marins
•_ r ..Taraient libérés,. Et était-D néces-
saire de bombarder l’aéroport de
- leam, proche de Sihanonk-
• ' riDe ?
Le succès personnel de
. yt Ford, qui a reçu l'appui du
■ ' i . ." Congrès, demeure cependant
-,:»iientïeHement intérieur. Car, si
-‘les grandes capitales commu-
. ,»• cistes n’ont pas encore réagi,
..raffaîre du «Mayagnei.» a con-
.- lrïbuè à relancer la vague d’anti-
■ américanisme en Thaïlande.
. . Washington n’a aucunement
■ [tenu compté de la nouvelle situa-
tion créée en Asie dn Sud-Est
- par la victoire des révolntion-
' oaires hidoehinois. Comme ‘-an
^bon - vlena temw» de la^X nam,
’ Maison 'S0*aàxé - - pon-
' " - oir utiliser & Tase cTütâpao —
; juridiquement thaïlandaise . —
"ms en référer an gouvernement
. .'le' Bangkok. Le dâmxqaement
. _e «marines», qui sont loin
. . y l'avoir été tons retirés, a sns-
. v .-.-Sté nne vive indignation dans
» capitale royale. Fait plus grave
‘.-neore, c’est dTJtapao qu'ont
• lécoDé les “appareils qui ont
. oolé les trois bateaux cambod-
‘ ’iéns. ■ ’
. Or, les Th aïla nd a is doivent
d ésormais tenir le pins- grand
. ample de révolution, récente
: am la proche péninsule, et qui
• ' : • ; poursuit an Laos, où la gauche
’a jamais été aussi puissante, et
-ù des Américains sont pris à
ortie par la population. Ban-
— " _ '~kok a compris qu'il était de son
itérét de vivre eu bons termes
vec des capitales résolument
ntl-impérialistes. Les ThaSan-
ais savent aussi qne leurs fron-
ères sont des pins aisées à fran-
blr : leur propre guérilla, que
’a en rien séduite le remplaça-
ient des maréchaux par des dlri-
eants civils, n’est pas sans liens
/avec les Vietnamiens, les Khmers
L les Laotiens.
La capture dn « Mayagne* »
it aussi intervenue afoxs qu’à
nala-Lnmpur étaient réunis les
Ministres des affaires étrangères
udaislen. philippin, singaponrien,
idonésien et tha ïla nda is . Ces it-
Féseatants des pays de TAsso-
laUon des nations de l’Asie du
ud-Est se débattent dans des
untradleUons insolubles. D’une
'''art, Qs veulent se démarquer de
|j lit stratégie américaine, affirmer
mr nationalisme et prendre des
usures Internes pour tenter de
inper l’herbe sons le pied des
nérUleros on d'opposants radi-
aux ne manquant pas d’argu-
tents. Mais, d'antre part, leur
iode de développement suppose
■or inclusion dans le monde de
économie occidentale, avec ce
f>f ‘i ae cela signifie dans les pays
t ■ » K U j ms -développés : clivages so-
~~ aux, , écart accru entre la ville
j * ", ; la campagne, et, finalement,
raclions nationalistes de jen-
esses instruites mais souvent
m trahîtes au chômage et vite
•vohées.
Ün compromis sera dans ces
militions difficile à trouver entre
•s régimes de types oppos és, d e
’ Asie du Sujl-Est. Les dëmonstara-
ons anti-amêxioainea et anti-
iponaises ne suffisent pas à
réer démocratie et justice. Même
leurs gaffes ne heurtent plus
es nationalistes son rclfleux. les
Lats-Cnis ne pourront ni figer
h sociétés en mouvement ni
intinncr à dénoncer partout
« agression nord-vietnamienne ».
r.i'- 1 '
« i
.» i
iH
;| ilrt
Les forces américaines ont libéré. Jeudi malin 15 mai, ie Mayaguez
et son équipage, arraisonnés lundi par les Cambodgiens dans le golfe
du Slam. Elles auraient eu deux tués et huit blessés, -et ont perdu
plusieurs hélïcoptéreé. L’aviation avait auparavant coulé trois bateaux
khmers et bombardé l’aérodrome de Ream, proche de Sihanoukville,
détruisant, selon Washington, dlx-sept appareils. Radio- Phomn-Penh
avait avant l’entrée en - action des ■ marines », annoncé que le
Mayaguez était chargé d’une mission d’espionnage, mais allait pouvoir
reprendre a mer ( lire page 2).
Mercredi, le gouvernement thaïlandais avait obtenu la promesse
du retrait des « marines -* débarqués à la base dUtapao. Mais ceux-ci
étaient loin, jeudi, d'être tous repartis. .Cependant l’action militaire
américaine continue d’être vivement critiquée à Bangkok.
Quant au- président Fbrd. il se féiîcite d'un succès qui lui vaut
pour la premîèré fois depuis longtemps i’appui du Congrès, ainsi que
le rapporte ckfessous notre correspondant à Washington.
De notre correspondant.
Washington. — Tard dans la soirée
de mercredi (vers 5 h. 30, Jeudi,
heure de Paris), le président Ford a
annoncé la succàa de l'action mlh-'
taire qui avait - commencé dans la
matinée par là ; destruction de trois
canonnières cambodgiennes. La nou^
valle a . été accueillie avec satis-
faction. mais aussi avec soulage-
ment, au Capitole et dans l'opinion
publique.
Dans l'après-midi de mercredi, -en
effet, «n 'certain nombre de membres.
. Unis. Le. secrétaire d'Etat aurait
souligné que, tant vïs-è-vis des pays
du Sud-Est asiatique que des alliés
des Elats-tfnis " dans le monde, ii
n’étalt pas question de reculer ni
même de .temporiser.
L’attitude du Congrès' a Joué un
rfiie déterminant dans ('évolution de
celle du gouvernement qui, jusqu'à
mardi matin, maintenait la priorité
à l'action ■ diplomatique. . Les parle-
mentaires, qui furent les plus, hostiles
-à la gueri-e du Vietnam, ont approuvé
du Congrès craignaient que i'opé- ,_ie président et l'ont même exhorté
Europe aient frilr ~drw sou/dln^
ra 1 ftêèfaeiftaé -aâft» ~ teitf» a âflOT&rtions.,. -
HENRI PIERRE. "
ration militaire ne s'étende dange-
reusement. en territoire cambodgien.
Mais l’ampleur ds l'opération n’a pas
dépassé ce que le président avait
annoncé aux leaders parlementaires.
Ceux qui critiquaient M. Ford en lui
reprochant d'avoir pris trop _de_ ris-,
quea sans avoir bien - Informé .l'opi-
nion ont été désarmés par la rapi-
dité' d'exécution . d'una action mili-
taire' qui est. restée —..le raid contre
l’aérodrome de Ream mis à part —
dans- les limitas d*one opération - de
sauy«iaoR,.du- MBjgaguétz-. et da , son
équipage- La^ ^9Ubo|%rse‘ sur 'i'éteo-
due‘X^’'pê&W
le' râidTft du -War PbwënTfcct' H) *
pris dès lors on caractère acadé-
mique.
. . L'affaire .du Mayaguez -prend ainsi
fin sur un succès incontestable du
président, qui, après des .mob» d’af-
frontement avec le Congrès- au
sujet du Vietnam,'*' réussi à obtenir
sa collaboration pleine et entière,
en le consultant et en lé tenant
informé de ses intentions. La fer-
meté .a payé, dlt-on au. département
'd'BalŸ où . Ton rappelle que M. Kis-
singer, rentré 'd'urgence mardi soir
du Mlddls-West, avait exclu tout
marchandage, tout compromis avec
les autorités cambodgiennes. L’échec
dés efforts diplomatiques, les ater-
moiements du nouveau gouverne-
ment de Phnom-Penh, avaient été
Interprétés comme un désir délibéré
du camp communiste de mettre à
l'épreuve la détermination des Etats-
déclencher une action militaire.
L'affaire du Mayaguez 'laisse ainsi
prévoir, un rapprochement et une
coopération plus - durable entre le
Congrès eL le président. Ils seront
désormais solidaires pour maintenir
(es dépenses militaires à peu prés
au- niveau demandé par .le Penta-
gone, et pour réaffirmer les engage-
ments internationaux contractés par
les - Etats-Unis. Il est significatif
que le séntaeur Manafield et d'au-
Tres re p résentants partisans', de
réduire les. effectif^ -américains en
Sudistes et Nordistes fêtent à Saigon
< l’union des 45 millions de Vietnamiens»
Saigon célèbre la victoire des forces révolutionnaires. Les fêtes,
commencées jeudi 15 mai, dureront jusqu'à samedi. Selon le radio,
un million de personnes ont assisté dans la capitale à « une grandiose
cérémonie ». Sur une estrade se tenaient cèle à côte des dirigeants dn
Sud — parmi lesquels Mît. Nguyen Hun The. président du Front
national de libération, et Huynh Tan Phat, premier ministre dn
GJLP. — et des responsables du Nord, dont M. Ton Duc Thasg,
président de la République démocratique.
L'accent a été mis dans les discours sur T - union > des - 45 mil-
lions de Vietnamiens -. Dans un message, le ministère de la défense
de Hanoï affirme que - le beau pays du Vietnam n'est plus qu'un
territoire -, Mais nul n'a mentionné la date de la réunification
politique.
La capitale à l'heure des comités de base
De notre envoyé spécial JEAN DE LA GUÉRIV1ÈRE
Saigon. . — Au 91 de la rue
Tran -Hoang- Quan située dans un
arrondissement proche de la ville
chinoise de Çholon. un civil se
présente devant deux sentinelles
avec une timidité de : conscrit
qui- franchit pour la première
fois le seuil, de la caserne.
C’est un colonel qui va procéder,
alléguant les directives des nou-
velles autorités, aux formalités,
d’enregistrement des officiers
supérieurs de l'ancienne armée
« fantoche ». Us arrivent par
dizaines, le moins ostensiblement
possible, à scooter ou à l'avant
d'un cyclopousse, vérifiant une
dernière fois - s’ils ont bien tous
les documents requis. On les
conduit dans un baraquement où
ils font une déclaration sur l’hon-
neur relative à leurs états de
service depuis 1945. Quelques
épouses attendent à l’écart,
dans la rue. Leur inquiétude est
sans fondement. Chacun ressort
librement, au 'bout de quelques
minutes, glissant furtivement un
mot aux amis qui arrivent.
H leur suffit de transformer les
anciens chefs en grands gamins
irresponsables qui rentreront vite
dans le droit chemin.
Aux alentours, dans ce quartier
populaire, les portraits de Ho
Chi Min h et les drapeaux de la
République démocratique du Viet-
nam se sont vendus rapidement
pour que chacun puisse pavoiser
pour la fête de la libération,
du 15 au 1? mai. Il y a le por-
trait en noir et blanc, le por-
te en couleur inaltérable». L’Hôtel
de luxe, déjà accroché dans le hall.
Rue Tu -Do. tous les mendiants
n'ont pas disparu. Comment
donner un âge à cette moitié
d'homme dont les doigts se ter-
minent à la première phalange,
et qui étend sur la chaussée deux
moignons de cuisse ? Un camion
s'arrête à son niveau. Deux
jeunes gens à brassard rouge, le
ceinturon garni de grenades, en
descendent et remettent au pau-
vre diable un petit sac de riz et
un paquet de biscuits. C'est ane
brigade spécialisée. Sur la plate-
comme des potiches font savoir — forme du camion, entre xles fusils -
qqe. rexamirtatâin jâ. été â cou- mitrailleurs, O y a une centaine
aat ' 7 ..." de béquilles, prêtes, sans doute,
4 ■ . Lés' révolutionnaires n'ont pas pour là distribution gratuite,
besoin de. prisonniers de guerre. f Lire ta nute page 3.t
il> Le 7 novembre 1973. le Congrès,
passant outra à un veto du prési-
dent Nixon, adoptait un texte Jégta-
latif connu depuis sous le nom de
War Power Art, qui Taisait obliga-
tion an cher de l'exécutif d’obtenir
l'approbation du . Congrès avant
d'engager des opérations militaires
A l'étranger. Toutefois cette loL qui
visait essentiellement la situation
au Cambodge, laissait en suspens la
question de 1a protection de la vie
et des biens des ressortissants amé-
ricains, qui relève des obligations
constitutionnelles du président.
AU JOUR LE JOUR
Navigation
de complaisance
fin montrant qu’ils étalent
encore capables d'user de la
mamère Ford, les Etats-Unis
rassurent leurs alliés et . la
marine marciuxnde.
Les autorités maritimes du
monde entier se le tiendront
pour dit et ne seront plus'
tentées de jouer les Khmers
rouges à la moindre occasion.
D’ailleurs, ces Khmers rouges
ont manqué de discernement
en arraisonnant un paisible
Quand le Mayaguez serait
chargé d'armes : après tout,
le notoire se nfïidflff .peut-être
tout simplement à Cherbourg.
Quand le Mayaquez serait
parvenu au large du Cotentin,
les autorités portuaires' fran-
çaises sc seraient contentées
de signaler au capitaine Que
ta route du Cambodge était
plus au sud.
BERNARD CHAPUIS.
LA LUTTE CONTRE LES INÉGALITÉS
Écôpër ou changer de bateau ?
. Les temps sont proches où
M. Giscard cTBstaing va devoir
s'attaquer âu « Hoyau dur »
de sa politique. SI le « chan-
gement» n’est pas qu’un trompe-
l’œil, si la recherche d’une plus
large plate-forme d’action est
sérieuse. - fne parlons pas d'un
consensus, chimère en France,
sauf en temps de guerre), c’est la
lutte contre les injustices écono-
miques et sociales qui devrait
marquer la deuxième année du
septennat
Quelque chose a commencé de
bouger : préparatifs de la taxa-
tion des plus-values, projet de
réforme foncière, diffusion du
rapport Mêraud sur les inégalités.
H ne s’agit plus cette fols d’amu-
settes mais bien d'extirper cer-
taines verrues d'une société encore
gorgée de spéculation et de pri-
vilèges.
Dans cette entreprise, l'oppo-
sition viendra surtout de la majo-
pat PIERRE' DROUIN
la promesse des fleurs- électo-
rales. Mais M. Giscard d "Estai ng
aura une alliée dans la . crise
économique. Les trop grandes dif-
férences de statut social sont
particulièrement Insupportables
lorsque la croissance est ralentie.
Cela dit, il ne faut pas se faire
d'illusion : chaque fois que- le gou-
vernement montera d'un degré
dans la' lutte contre les inégalités,
U mobilisera contre lui — et même
parfois à gauche — des forces de
plus en plus puissantes.
On peut distinguer à l'heure
actuelle quatre niveaux d’opéra-
tions, ayant pour but de remettre
un ordre moins Injuste dans la
vie économique et sociale.
La plus connue, la plus classi-
que des méthodes est celle des
« transferts ». Qu'il s'agisse de
aux autres. A première vue cette
simple méthode de redistribution
paraissait devoir donner toute
satisfaction, mais à y regarder de
plus près, comme on l’a fait
depuis quelques années le désen-
chantement est grand. La pre-
mière vaste étude sur le sujet a
été publiée, par le Centre de re-
cherches et de documentation sur
la consommation (CRKDOC) fin
1973. Ses auteurs étaient en me-
sure d’affirmer qu’on ne pouvait
repérer avec certitude qu’une
seule redistribution positive ; celle
qui profitait aux ménages d'inac-
tifs.
(Lire la suite page 38.)
Après 1a visite du chah
Le Mexique pourrait
adhérer à l’OPEP
Alors que te chah d’Iran
terminait sa visite officielle
au Mexique, ie président Lit:s
Echerenia a annoncé, mer-
credi 24 mai. que ce pays de-
rien droit membre de I'OPEP
l Organisation des pays expor-
tateurs de pétrole ) a s'il y
était officiellement invité ».
De notre correspondant
Can-Cun (Mexique). — C'est un
changement important dans la poli-
tique mexicaine. A plusieurs reprises,
de hauts fonctionnaires avaient af-
firmé que le Mexique - n'avait rien à
taire - avec I’OPEP. puisqu'il n'était
pas, expliquaient-ils. un exportateur
assez Important de pétrole. Ce qui
n 'empêchait pas le pays d'être tou-
jours aux côtés des membres de
I'OPEP. En tant que première nation
à avoir nationalisé l'industrie pétro-
lière (IB mars 1938), le Mexique ne
pouvait être le - cheval de Troie -
des grandes sociétés pétrolières.
Ainsi, tandis qu'il vendait son pé-
trole au prix fixé par I'OPEP. il
s’épargnait les problèmes politiques
et économiques que lui aurait posés
son adhésion i l'Organisation. L'an-
cien minisire des ressources natio-
nales, M. Flores, qui aval] suggéré
l'entrée du Mexique dans I'OPEP,
avait dû démissionner au début de
l'année (te Monde daté 5-8 janvier).
On avait alors soupçonné une Inter-
vention de Washington. Son succes-
seur, M. Alejo, avait déclaré en pre-
nant ses fonctions que le Mexique ne
demanderait pas i être membre de
I'OPEP.
Le changement de la politique
mexicaine se produit à un moment
oii l'on pense que la production
pétrolière nationale pourrait être
substantiellement augmentée.
Pour te- moment, elle atteint
700000 barils par Jour (35 millions
de tonnes en rythme annuel) et en
exporte un peu plus de 100000.
Mais on e annoncé récemment la
découverte d’un nouveau gisement,
qui serait Important, bien que ses
capacités ne soient pas encore éva-
luées, dans le sud- de l'Etat de
Vere-Cruz. On sait, d'autre part, que
la compagnie nationale Petroleos
Mexlcanos a découvert plusieurs
zones qui pourraient être riches en
pétrole, dans différentes parties du
pays, y compris Ip péninsule de
Basse-Californie.
On remarquera aussi que le chan-
gemenl de politique survient après
la visite au Mexique des chefs
d’Etat de deux pays importants de
I’OPEP : M. Carlos Andres Pères
(Venezuela), en mars dernier, et le
chah d'Iran. Un double facteur a pu
Jouer: le réexamen pour l'Amérique
latine de la nouvelle loi commerciale
des Etats-Unis, loi qui. en principe,
accorde des préférences douanières
aux pays du sous - continent, &
l'exception des deux membres de
l’OPEP (Equateur et Venezuela).
JOSÉ CARRENO.
ri té, ({al avait tendance à pensa- l'Impôt ou de la Sécurité sociale. J
que lès fruits ne passeraient pas on prend aux uns pour redonner
AU FESTIVAL DE CANNES '
£e nouveau
fvHmaUôme peançaiô
Après une ouverture «sur la pointe des pieds-, le Festival de
Cannes, an terme d’une semaine da projection, découvre uns nou-
velle génération de cinéastes. La sélection officielle « fait une incur-
sion dans le cinéma politique avec Michel Brault et Mohammed
Lakhdar Hamina (.le Monde» du 15 mai). AnjourcTlniL les mani-
festations parallèles révèlent deux films significatifs de l'évolution
du cinéma français.
Le Festival de Cannes a été le
témoin. Jeudi, grâce è la projection
successive de r Assassin musi-
cien è la Semaine de la critiqua et
de Souvenir d'en France, sous le
palronnage conjoint de Perspective
du cinéma français et de la Oiruaine
des réalisateurs, d'un phénomène
assez important pour l'avenir du
cinéma français : la soudaine prisa
de conscience d'une relève des
générations, allant de pair avec , le
renouvellement de la critique (une
partie de (a Jeune critique défend
•farouchement ces tentatives).
L’Assassin musicien, de Benoît
Jacquot, emprunta à Dostoïevski,
sans Indication de référence, l'esprit
sinon {‘argument d'un récit entière-
ment > dédramatisé -, selon l'expres-
sion lancée autrefois & propos
d'Antonlonl. Un Jeune violoniste .
convaincu de son génie croupit dans
-sa province natale. Il débarque enfin
à Paris, où les portes se ferment sur
lui, ou plutôt ne s'ouvrent pas è sa
convenance. Gilles, cet enfant
perdu, vit exclusivement dans sa
paranoïa, méprise le monde qui ne
le reconnaît pas at ne lui passe pas
ses caprices et lubies, fi exploite
assez odieusement une bonne, mère
d’une fillette, qui l’héberge et attend
vainement qu’il participe & l’entretien
du ménage. Qu’Il s’enfuie eux der-
nières Images ne change rien è la
nature, essentiellement criminelle,
meurtrière, de son comportement
(d’où le titre).
Benoît Jacquot traite son récit
dans un style non réaliste, non figu-
ratif, où toute Identification du spec-
tateur avec les personnages est
rigoureusement impossible.
LOUIS marcoreu.es.
tLne te nie vage 33 J
Page 2 — LE MONDE
Ï6 mai 1975
ASIE
L 'Snienrenfion américaine contre ta marine cambodgienne
Depuis la vlc-
toire d«s
KZunors ron-
ces, Kom-
pong - Sam a
repris, sa a
ancien 'nom
de S 1 ha no oh -
ville. L'BÉro-
port de Ream,
bombardé par
l'aviation
américaine,
se trouve i
quelques ki-
lomètres de la
ville.
«L’Aurore», l’exode et la «propagande»
En » chapeau « au témoignage
d’un aviateur français ayant tait
partie du convoi des personnes
évacuées de r ambassade de
France à Phnom-Penh, l'Aurore
accuse, ce 15 mal, le Monde
d’avoir participé à ■ une cam-
pagne destinée à taire croire A
l'opinion que l'exode de plus de
deux millions de Cambodgiens
est un phénomène après tout na-
turel ». On se permettra de de-
mander à rauleur de ce texte
comment il lit notre tournai. Le
mor - nature/ » y a bien été
employé, mais seulement pour
constater (* L’énigme khmère -,
bulletin de /'étranger du 9 mai)
qu’il aurait été caries naturel
que « l'énorme massa des réfu-
giés fût renvoyée dans les zones
rurales ». Mas nous avons aussi-
tôt posé la queatlon : • Pour-
quoi faire 'subir au reste de la
population le purgatoire de
l'exil ? », ef conclu que le • dog-
matisme anonyme » des Khmers
rouges « risque de teur faire
perdra l’important capital de
sympathie qu'ils avalent amassé
pendant cinq ans de lutte cou-
rageuse ».
Du témoignage de U. Rama,
que publie l'Aurore, on retiendra
qu’il a vu de ses yeux une pre-
mière lois huit, devant une
usine, une seconde fols trais
ef uns troisième fois un nombre
non précisé de cadavres por-
tant toutes les marquas de l’exé-
cution sommaire. Notre envoyé
spécial Patrice de Beer a parié
de sept cadavres de soldats
devant l’usine. Les différences
de cette comptabilité macabre
sont-elles si grandes qu’allos jus-
tiilent le mot de » propagande - 7
M. Rama a vu aussi des
Khmers rouges tirer pour accé-
lérer le départ des habitants de
la capitale," mais « en l'air, )e
précisa bien. Je n'ai jamais vu
personnellement de soldat tirant
en direction des déportés. On
m'a dit qu’ils l'ont fait. Je n'en
al pas été témoin, il est vrai
que la peur suffit à pousser cette
foule vers le but de ce sinistre
voyage ».
M. Rama rapporta ce ■ qu’il a
vu. C*es t aussi ce qu’a tait
Patrice de Beer, qui se trouvait
avec lui à rambassade et dans
le convoi. Pour sa part, notre
envoyé spécial n’a pas . vu de
victime d’exécution. Mais il est
difficile de soutenir qu’il a cher-
ché A présenter comme •‘natu-
relle » l'évacuation de Phnom-
Penh, alors qu’il a écrit notam-
ment fie Monde du 10 mal) :
« Parmi les événements que
nous n'avons pas compris. Il y a
eu l'évacuation totale de3 hôpi-
taux, qui abritaient, è la chute
de la ville, environ vingl-cinq
mille blessés et malades,
dans des conditions sanitaires
effroyables — parfois des pa-
tients partageaient leur lit avec
le cadavre d'une femme morte
depuis plusieurs Jours, — man-
quant de médecine et de médi-
caments. Combien de ceux partis
sur un Ut à roulettes ou sur
un brancard sont morts en
route 7 (...)
» En dehors des malades
chassés des hôpitaux, combien
de gens n'ont pas supporté leur
longue marche sur les routes,
à cause de leur santé, de leur
Age ? Nul ne le saura Jamais,
même si des estimations ont
déjà été faites, allant parfois
Jusqu'A cent mille morts. Mais
Il est impossible d'en avoir la
preuve. II est surprenant que les
gens qui ont pris les rouîss
nationales 1, 4 et 5 — les princi-
pales voles de l’évacuation —
n'aient vu que quelques morts,
souvent des militaires. Nous
n'avons rien vu non plus pendant
trois Jours et demi de route entre
.phnom-Penh et la frontière. On
est loin de ces milliers de
cadavres pourrissant au aol ali
aux portes de la ville dont cer-
tains ont parlé, que personne n'a
vus de ses 'propres yeux, mais
dont ils ont eu vent par le tru-
chement d’un ami. d’une connais*
naissance (— ) »
M. Rama non plus n’a vu per-
sonne être tué devant lui. Lui
non plus n’a pas vu les milliers
de cadavres dont certains ont
parlé. Où est la propagande ?
• AT. Jean Dirrac, vice-consul
chargé des intérêts français au
Cambodge, va être nommé che-
valier de la Légion d’honneur en
raison de la dignité et du cou-
rage avec lesquels 11 a assumé
ses responsabilités, a annoncé
M. Valéry Giscard d’Estaing
au conseil des ministres du 14
maL
L’affaire du ■ Mayagtxex » n avait guère
provoqué. Jeudi matin, de réactions, sauf en
Thaïlande.
# A BANGKOK, la décxstmi de Wash-
ington d'utiliser, pour détruire les vedettes'
fcJrméres, des avions basés en Thaïlande,
a suscité une vive réprobation de le part
du gouvernement. Un communiqué a dé-
claré : « Le premier ministre a fait claire-
ment savoir aux Américains qu'il ne dé-
sirait pas voir utiliser la Thaïlande comme
base d'attaque contre le Cambodge. Que se
passera-t-il si la Cambodge décide des me-
sures de représailles ? Il ne peut s'en pren-
dre aux Etats-Unis. Ds sont trop éloignés.
Mais il peut attaquer la Thaïlande, qui se
trouve & la porta A côté. Les Etats-Unis
devront payer les conséquences de cette
attaqua. » Le Journal « Nation » écrit, dans
un éditorial étalé sur huit colonnes et
titré : - Une grande gifle dans la figure ».
que renvoi de « marines » à -Utapoo a été
• une insulte directe i, là souveraineté
thaïlandaise ». Certains « marines » serai b ni
d’ailleurs demeurés A Utapao pour partici-
per a uns éventuelle évacuation des Amé-
ricains du Laos.
• A MOSCOU, l’agence Tass a rapporté
mercredi " soir, f mwvmmtiiîf x. infor-
mations du Pentagone.
• A PEKIN, les Chinois conservent un
silence total ; ils n’ont d'ailleurs jamais
mentionné publiquement l’affaire du
- Mayaguez ». Le prince Sihanouk ne com-
mente pas non pins l'événement, ai ce n’est
pour rappeler que Slh&noukvîUe a retrouvé
son nom Des républicains l’avaient appelée
Kompong-Som). Même silence do la pari de
K, Pexrn Wouth. premier ministre du
GHUNC. et do M. Serin Chhalc ministre
des affaires étrangères, partis visiter U
brigade agricole de Tachai.
• AUX NATIONS UNIES. M. Waldhehn
avait, mercredi soir, offert ses boni offices
aux deux parties, envoyant notamment des
messages an prince Sihanoule et au gouver.
namenl de Ph nom -Penh. Le représentant
américain à l'ONU avait auparavant attiré
l'attention du secrétaire général sur b
« menace » pesant sur la ■ paix internatio-
nale », Washington m réservant le droit de
« prendra des mesures de légitime
prévues par la charte des Nations nniw »
en son article 51. M. Waldhalm n'a fait en-
suite aucun commentaire sur l’action en-
treprise sur ordre de M. Ford.
Du départ des «marines» de Thaïlande à l’attaque de l’ilot de Koh-Tang
Voici les principales phases
de l’a/faire du Mayaguez de-
puis mercredi après-midi. En
raison du double décalage ho-,
raire entre, d’une part, la
France et le Cambodge et,
d’autre part, la France et I es
Etats-Unis, tes heures données
sont celles de Paris. En fait,
l’opération américaine a été
menée de jour, jeudi matin.
MERCREDI
MERCREDI APRES-MIDI : le gou-
vernement thaïlandais demande et
obtient le retrait 'des quelque
mille cent « marines a américains
qui avalent été envoyés A la base
d’Otapao pour prendre part à
l’opération contre la marine
Khmère.
IG h. 59 : le Pentagone annonce la
destruction, par l'aviation, de.
trois bâte ans kbmers à proximité
dn lieu de mouillage du a Maya-
gu ez s.
17 h. 49 ; le Pentagone Indique qne
le destroyer o Holt a se trouve
pris de Pflot de Koh-Tang. L’atta-
que est Justifiée "par des « indica-
tions » selon lesquelles les Khmers
s'apprêtaient A transférer les ma-
rins américains sur IHot.
18 h. 20 : démarche américain» au-
près de M. Waldhelm ; le secré-
taire général de l’ONU est prié
d’aider A la libération du navire
et des marins américains.
2tr b. 39 : le ministère thaïlandais
dre affaires étrangères qualifie
d’acte de c piraterie a et de
a folle b l’attaque aérienne amêrl-.
catne ; cette action, dit-flU a été
entreprise ■ sans tenir compte des
conséquences qu’elle pourrait avoir
pour la Thaïlande ».
JEUDI
0 heure : M. Waldhelm offre ses
bons offices «t demande' aux deux
parties de s’abstenir de recourir A
la force a pour faciliter le proces-
sus d’un règlement pacifique n. ■
0 h. 30 : M. Ford, après avoir réuni
le Conseil national de sécurité,
cunvoquc les leaders démocrates et
républicains du Congrès. ' La com-
mission des affaires étrangères du
Sénat vote une motion contenant,
raction du président.
1 h. 53 : SL Ford est Informé d'une
émission de Radlo-Phnom-Penh
annonçant que le gouvernement
fchmer va libérer le a Mayagues m.
2 h. 30 : la Maison Blanche annonce
que les « marin»» » se sont empa-
lés dn o fifayagnex et qu’un
message urgent a été adressé anx
autorités khmères : les opérations
seront arrêtées dès que Phnom-
Penb aura notifié qne les mem-
bres de l’équipage seraient relâ-
chés. Ordre est donné aux a ma-
rines » de débarqner sur PHot de
Koh-Tang pour libérer les marins ;
les avions Hl ■ Corel Se» a doivent
appuyer l'opération.
2 h. 40 : le Pentagone Indique que
le « Mayaguez b a été évacué. Les
s marines b rencontrent une cer-
taine résistance sur rfiat.
4 h. 30 : selon le Pentagone, environ
trente «»«<«« ont été récupérés
par un destroyer américain préi
de Koh-Tang. Ha se trouvaient A
. bord d’un bateau khmer arborant
un drapeau blanc. Les outres ma-
rins sont recherchés. Variation,
décollant du porte-avions « Corel -
sea a, a attaqué l'aérodrome de'..
Ream. proche de SlhanouimUe.
S h. 39 : les trente-neur marins du
a Mayagure o ont été récupérés.
On apprend qu'ils avalent été,
un premier tempe, débarqués sas
lHot.
5 H. 4o. — M. Ford déclare dans on
message radiodiffusé : c Suivant
mes ordres. les forces des Etats-
Unis ont pris pied cette anU à
bord dn bAtlment de commerce
américain « Mayaguez b et eut
débarqué sur l'Ite de Koh-Tang
dans le but do sauver l'équipage
et le bâtiment qui avalent M
saisis Illégalement par les força
cambodgiennes. Elles ont anse
mené des attaques de soutier
contre des Installations militaire
voisines.
b J’ai été Informé que le bateai
a été récupéré intact et que l'équf
page entier » été sauvé.
• Les forces qui ont mené cett
mission avec succès sont tonjour
sous le feu ennemi, mais se pré
parent à se retirer.
b Je veux exprimer ma satlsfoc.
tlon et celle du pays tout entli
aux unités et aux i’ nmm « qt .
ont participé A ces opérations pot
leur courage et leux sacrifice, a
7 HEURES. — Le Pentagone Indlqt .
que ce sont quarante hommes qr*
ont été retrouvés, et non trente
neuf comme an l'avait d'aboi
cru. Les « marines b décrocher
de lUot, oh se poursuivent di
échanges de tire avec les Khmer
Les Américains ont perdu tnj
hélicoptères. .
G B. 40. — Une source militaire d
Bangkok parie de la perte d
quatre hélicoptères.
LA VISITE DU VICE-PREMIER MINISTRE CHINOIS
M. Terig Hsiao-ping se félicite
de la politique française vis-à-vis du tiers-monde
M. Teng Hdao-ptng. premier
vice-premier ministre de Chine
populaire, accompagné de M. Po-
niatowski, ministre d’Etat, est
reçu ce Jeudi 15 mai & Lyon. Dans
l'après-midi, il devait visiter les
usines Berliet avant de se rendre
& Nîmes. U passera la nuit à
l’hostellerie de Baumaniêre. près
des Baux, qu’l] visitera vendredi
Recevant mercredi les repré-
sentants de la presse étrangère,
ML Marchais a évoqué la visite
de ML Teng Hsiao-ping et vive-
ment critiqué l’a appui * du P.C.
chinois aux « réactionnaires de
V Europe occidentale s, « en oppo-
sition formelle au marxisme-
léninisme ».
Le second et dernier entretien
de MM. Giscard d’Estalng et
Teng HsJa - ping, accompagnés
des deux délégations mercredi
après-midi, a été principalement
consacré aux . problèmes écono-
miques internationaux, et . plus
spécialement A l’énergie, aux ma-
tières premières, au développe-
ment et au tiers- mon de. L'homme
d’Etat chinois — dont . le pays
se considère comme faisant partie
du tiers-monde — a chaleureuse-
ment approuvé la politique fran-
çaise de " concertation et de co-
opération avec, les pays en voie
de développement. M. Teng Hsiao-
ping a rappelé notamment que'
la Chine avait approuvé I Initia-
tive française pour une ' confé-
rence sur l'énergie. D a regretté
que cette conférence' ne se
réunisse pas, mais a ajouté que
la Chine approuverait toute re-
lance de ce projet.
La Chine, qui vit en économie
relativement fermée, n'a cepen-
dant pas l'intention dé participer
à une éventuelle conférence In-
ternationale sur l'énergie.
Une visité de M. Sauvagnargues
à Pékin •
• La discussion de la veille sur
les rapports avec les superpuis-
sances » (UJLS.fi. et Etats-
Unis) n’a pas été reprise, mais il
semble que les problèmes politico-
stratéçtques mondiaux aient été
évoques an coure du déjeuner en
petit comité et « à. la chinoise »
offert au président de la Répu-
blique à la résidence de l’ambas-
sadeur de Chine, à- NeuIDy.
Les relations bilatérales ont été
discutées an coure d'un entretien
de trois quarts d'heure entre les
deux ministres des affaires étran-
gères, MM. Sauvagnargues et
Chiao Kuan-hua. Les deux minis-
tres ont notamment précisé la
façon d'organiser h l'avenir leurs
consultations politiques. ML Chiao
Kuan-hua s’arrêtera A Paris en
allant aux Nations unies l'au-
tomne prochain. M. Sauvagnar-
gues Ira A Pékin avant la-fin de
l'année Le ministre chinois s’est
montré très désireux d’accroître
les éc han ges de tous ordres —
co mm e rcia ux, techniques, cultu-
rels — avec la France. Il a de-
mandé que des programmes lui
- soient proposés.
ML Teng Hsiao-ping a terminé
la Journée de mercredi par un
dîner offert par M. Edgar Faure,
président de l'Assemblée natio-
nale. Parmi les cent dix invités
(dont M. Chirac et neuf autres
membres du gouvernement), la
présence de ML Ballanger. pré '
dent du groupe parlementaire
communiste, a été remarquée.
Evoquant dans son discours les
négociations quH avait menées à
Pékin en 1964 et qui ont abouti
a l’établissement de relations
diplomatiques entre les deux
pays, M. Edgar Faure a notam-
ment déclaré :
„ « g’ert peut-être la plus grande
fierté de ma carrière que d’avotr
été choisi par le général de
' G aulle comme son représentant
personneL (_} En reconnaissant
la personnalité de Za Chine indé-
pendante. le général de 'Gaulle
démontrait ^indépendance et donc
restaurait la personnalité de la
France. » Se félicitant de réta-
blissement de relations directes
entre la Chine et le Marché écm-
mun, M. Edgar Faure a .souligné
que la Chine et la Franco œu-
vraient pour la communauté in-
ternationale tout entière. -
M. Teng Hsiao-ping, dans sa
réponse, a rappelé lui aussi l'éta-
blissement des relations, franco-
chinoises en 1964, et ajouté que
depuis cette date les rapports
franco-chinois « ont connu un
développement saLtsfaisanL Au-
jourd’hui. a-t-ïl •• poursuivi. les
échangea entre les deux pops sur
les plana politique, économique,
scientifique, technologique et
culturel ont pris de nouvelles
dimensions ».
MAURICE DELARUE.
La France est le seal pays capitaliste
que le Chinois moyen associe
à Histoire dn mouvement révolutionnaire
De notre correspondant
Pékin. — Que pense des entretiens
slno-frençais la Chinois de la rue 7
M. Lf ou M. Chang, l'équivalent, A
Pékin, de notre M. Dupont, est un.
homme aux pensées un peu Inacces-
sibles : il n’est pas question de
nnlerviewer au carrefour. Des
réflexions Ici et IA fournissent quand
même un peu plus d'indices :
M. LJ pensa que le voyage du vice-
premier ministre est une très bonne
chose, que l'amitié répond aux Inté-
rêts des deux peuples et aux néces-
sités historiques. En fait de phrases
on n'obtiendra pas beaucoup plus.
Si l'opinion a pu se diviser sur
l'opportun lté d’un voyage A Pékin
de M. Nixon ou de M. Tanaka, elle
approuva unanimement le départ
pour Paris dé la délégation gouver-
nementale. Le France et son gau-.
v emement ne suscitent pas la
méfiance.
M..LI ou M. Chang, s’il a quelque
occasion de côtoyer les étrangers.*
se - rend bien-' compte que les ' Fran-
çais n'occupent pas en son pays la
dam 1 ère place dans la hiérarchie
dès amitiés. Les touristes français
viennent sans doute par (aura effec-
tifs très loin derrière les Japonais
et peut-être cèdent-ils le pas aussi
aux Américains. Mais,- en Europe, fis
bénéficient apparemment d’une car-,
taira . préférence lorsqu’il s'agit
d’octroyer les visas.
A Pékin, un groupe' français se
distingue aisément d'un autre par la
tendance de ses membres à la dis-
persion, les difficultés d'encadre-
ment pour tes guides, les retards
aux rendez-vous et par une pro-
portion relativement élevée de gau-
chistes qui mènent la vie dure aux
interprètes tout en montrant une forte
propension A la fraternisation, puis
A l’Irritation, lorsque la réserve chi-
noise les à maintenus quelque peu à
distance.
Pour le Chinois moyen, la France
est aussi (« pays de de Gaulle, un
patriote antifasciste. - L'homme de la
rue et même certains cadres se sont
longtemps - figuré et se figurent
encore peut-être que le peuple fran-
çais est gaulliste dans sa majorité
écrasante.
La France est aussi le seul pays^.
capitaliste que M. LI ou M. Changé
associera directement A l'histoire do
mouvement ouvrier. C'est que tout
Français est un tant soit peu auréolé
Ici de la gloire des Communards, >.
môme s'il est venu pour signer un.
contrat ou s'il enseigne à l’Ecole de ''
guerre.
S'il a participé aux études poli-
tiques, aux réflexions sur la néces-
sité de . diviser l'adversaire, d'ex-
ploiter ses contradictions, de sou-
tenir toutes les Indépendances face
aux Super-Grands. le citoyen de base
comprendra aisément aussi l'Impor-
tance que son gouvernement attache
A !' amitié avec la France. De la
solidité des liens noués avec celle-ci
dépend le succès d'un très Important ■
chapitra de la politique étrangère ;
chinoise. Les bonnes relations avec
la France promettent de bons rap-
ports avec l'Europe; et des Han* .
étroits avec l'Europe assurent des
positions plus confortables face aux •
Etats-Unis et à l'U.FLS.S.
L'art des alliances appartient & fa
tradition chinoise. Dans Tesprft du
public, le voyage de M. Teng pro-
cède d'un solide réalisme : ce qui
caractérise la France d'aujourd'hui,
ce n'est pas la puissance d’un moo-
vemenî révolutionnaire dans la- tra-
dition des Communards, mais fa
volonté d'indépendance ds sas clas-
ses dirigeantes et de son gouverne-'
ment bourgeois.
ALAIN -BOUC
• Les s Isœstia» font état, 1«
14 mal, des entretiens qui ont cil
lieu entre M. Teng Hsiao-ping et
MM. Giscard d’Estalng et Chirac.
« La pressa française &» écrit L'or-
gane du gouvernement soviétique
dans un bref article de son corres-
pondant à Paria, « remarque qae
if- Teng souhaite dans toutes s&
déclarations le renforcement de
l'Europe occidentale, afin de
pièce aux pays socialistes
rope orientale, et notamment a
ruJLSE.b
L
I
LE MONDE — 16 mai 1975 — Page 3
ASIE
Vietnam
L'échange d ambassadeurs entre la France
et le G. R. P. interviendrait à bref délai
De « grandioses cérémonies » marquent à Saigon
la victoire des révolutionnaires
A l'issue du conseil des ministres du mercredi
‘ • 1^4 malt M. Bosxl. porta- paz oie du gouvernera e cL
la le commixmquê suivant:
1 ji. t m Dan* la désir de consolider at de développez
‘ ralliions déjà existantes entre la République
française et la République du Vietnam du Sud.
1 u ;* ■ gonwnmntat de la République française et
f/e gouvernement révolutionnaire provisoire de la
République du Vietnam du Sud sa sont mïs-d'oc-
; !l •, -ord pour élever leurs relations au rang d’axnbas-
■ r.; ades à partir du 14 mai 1975 et procédez à
''échange des ambassadeurs dans un proche
venir. -
I les relations entre la France et. le G JEU. sont
jjBjléjà anciennes, rappelle-l-on à cette occasion dans
^ es milieux français autorisés puisque, avant même
a fondation du G-ELP., le FJfX. du. Vietnam du
,’ iud avait ouvert, en septembre 1368, un bureau
■ ■ * l'information à Paris, avec l'agrément du gouver-
nement français. La. délégation des révolution-
naires du Sud à la conférence, sur. le Vietnam
s'est, transformée, après la conclusion des accords
de PflZXE» BU 7ni« viyïqqïpn pg Miawsif oi bÂBèfîcdlUlt
de certaines prérogatives diplomatiques. R est
vraisemblable que. le chef, de cette mission.
M. Fixant Van Ba. sera chargé d'ouvrir l'ambas-
sade. De son «Ôté. M. Michel Huriet, déjà accré-
dité par la France auprès du GJLP., sera nommé
chargé d'affaires à Saigon. .XÂ nomination ■ des
ambassadeurs devrait intervenir à bref délai.
M. Mërillpn, qui était ambassadeur auprès du
gouvernement de M. Thieu, va regagner Paris.
Le' gouvernement belge a annoncé de sou côté
que son ambassadeur A Saigon, M. TSelamans,
mil été chargé « d'entrer en contact avec le
G JU M> reconnaissant de la sorte les responsabilités
que le gou v emement révolutionnaire provisoire
assume au Vietnam du Sud ».
LES INVESTISSEMENTS FRANÇAIS
La propriété privée pourrait être maintenue pendant on temps
La guerre terminée au Vietnam
{u Sud, les problèmes êconomi-
jues vont redevenir prioritaires.
v (. Pendant vingt ans. le Sud a
^complètement vécu sur l'aide
- nassive fournie par les Etats-
-Vlnis.
. ' Les fonds américains au Vlefc-
mm du Sud furent suffisants
r>ur permettre, jusque vers l’an-
... . lée 1972. noir seulement de marn-
- • .. “ .enir le niveau de vie de la popu-
.... ation, mais encore son améliora-
, Ion. Ce n'était pas un mince
' mradoxe dans ce pays dont les
importations ne couvraient pins,
■ îes dernières années, que 5 % des
mporta tiens.
Cette dépendance n 'aurait pas
"pris fin sous le régime Thieu,
uème si la paix était revenue.
• Dès 1972, le tout Jeune ministère
lu plan prévoyait que l'aide
' 1 - étrangère devrait, de toute fa-
- çon. continuer à être impor-
• : ante. Les estimations situaient
< £ souhaitable entre 700 minions
■ i-et 1 milliard de dollars par an,
■ - alors que. de 1900 b 1970. Talde
économique fournie par les Etats-
. Unis n’avait été que de 4 mil-
liards de dollars. Les objectifs
gouvernementaux étaient alors de
développer suffisamment la pro-
duction (6 % par an), surtout
agricole, pour permettre à une
population en croissance -tria za- .
■" tIüb c+ 3 %'par an) d'augmeu--
Ter légèrement sa consommation
**. 1 %), Les surplus devaient être
ronsacrès b l'investissement.
• ./hypothèse de base retenue était
s retour b la paix.- -
Nous y sommes, mais ce n'est
— li dans les conditions prévues
ü à la date fixée. En. fait, dans
s désordre et l’inflation, 1 b Viet-
,'£jj -, ' • ïam du Sud a consacré l'essentiel
le l'aide étrangère & des achats
le produits alimentaires et sur-
out de biens de consom matio n
t-ftT-p Mnitaanufacturés : ceux qui ont vu
H ü î envahie par les cyolomo-
. . buts Honda savent que sur ce
r»> . -■ t T nîÇiffîiolnt les statistiques ne trompent
JI3 h m ^ Vietnam du Nord, au con-
. »ft-'Inr" raire - au P 1 ** d>une $ rande »QS-
iCU'Il&ité. utilisait la majeure partie
le l’aide qui lui était- fournie
>our s’équiper Cl).
- Les conséquences de ce choix
- en faveur de la consommation ne
. se sont pas fait attendre : le dé-
sengagement progressif des Etats-
Unis. le désordre croissant de
l’économie, l’Inflation galopante,
avalent, ces trois dernières
années, considérablement appau-
vri les classes les plus pauvres,
; notamment A Saigon.
Des solutions înfermédiàires
sont possibles
Le problème va maintenant
être d’assurer le redémarrage de
l’économie. Mais en fonction de
quels Objectifs ? H est peu pro-
bable que les nouveaux dirigeants
de Saigon paissent trouver auprès
des pays capitalistes une aide
iwsiw massive pour maintenir la
consozhmatlon au niveau où elle
se trouvait vers les armées 1970-
1972. Le pourralent-lls' d’ailleurs
quHs ne le voudraient probable-
ment pas. L’exemple de l’Indoné-
sie, qui a accepté & partir des.
années 1965-1966 l’assistance éco-
nomique et financière des nations
occidentales, montre ce qui en
coûte, du point de vue de l’Indé-
pendance nationale, d'emprunter
trop massivement. M ais il
est probable que, pour éviter an
maximum le gaspillage, les -flot-
tements, qui suivent Nécessaire-
ment toutes les grandes réorgani-
sations, le G.RJP. se contentera
de remettre le train sur les rails
sans changer fondamental e m ent
le système. La propriété privée
pourrait «I uni être sauvegardée
avec comme contrepartie inévi-
table un contrôle assez strict du
pouvoir central sur l'économie.
Si cette hypothèse — plausible
— se vérifiait, le G JR P. ferait
preuve dune belle faculté d’adap-
tation au contexte local, puisque
l'on se souvient qu’en 1954 Hanoi,
après le départ de la France, avait
complètement nationalisé l'écono-
mie et notamment les célèbres
anthracites tonkinois. A la limite,
H n’est pas complètement exclu
que le Vietnam du Sud sollicite
une certaine aide des grandes or-
ganisations bancaires capitalistes :
après tout, la Yougoslavie et la
.'AOUTCHOUC, BANQUES ET ASSURANCES, TRANSPORTS
Part dans les activités
du secteur
LANTATIONS D'HEVEAS
oit sociétés <1) dont r
Michelin — ....... - . - ■
S.OJF.O. - production
SJLPJL .-195 % exportation.
Terres rouges V ’* j
JDUSTKIKS : J
. Boissons (Brasseries et glacières dUndo-i
chine) 1
Verrerie (Brasseries et glacières d’Indo-
chine) - ; j
Tabacs et allumettes f
Flbro-clment (Etemlt) Monopole ou quasi-monopole
OxTgéne et acétylène (Air liquide) l
Construction mécanique et chantiers na- 1
vais (Carie)
Montai» automobile (CltroPn) |
Pneumatiques (Michelin) v
Machines à coudre (sons licence anglaise);
Récepteurs radio (sous licence Japonaise) . , Part gabstantlelle, mais non
Travaux publics et génie civil (EiCleUf chiffrée, de la production
Compagnie des dragages) .
Produits pharmaceutiques (RqusMD 30 % de la -production
AKQUBS s
Banque française de l’Asie (Banque de TTn- __
docbJLne) 3 banques françaises sur
Banquo française commerciale (filiale de la 6 étranwres
Banque de l’Indochine) 19 % des dépôts
Banque nationale de Paris
SSUKANCKS 3 compagnies françaises sur S
étrangères
16% des activités- du secteur
et la moitié des a ctivité s
des compagnies ■ étrangères ^
R AN SPORTS : _ , . !
Air France Quasi-totalité du trafic aérien
yyj vers l’Europe
Messageries maritimes IM % trafic vers l’Europe
Chï*5» réunis « tniic E«rope-Saigon
(Source : mission MlasoffeO
(1) Les plantations d'hévéas sont . les biens qui ont le n ^.î
i guiuTo. « Bualnom Week » eetlma que dans ce dom aine Im
crtu ot dwScra temps les trois quart» de leun actif». ■«*
ÎÏÏètTSn SSSTf Dwrièrr la SOFO on rewpuw ï* !
» Suez (46 îs) et la Banque ds îmuochlne ; dam üi SIPH, on ntreuve
X 8QFQ ft 3UM!; enflnTdana Terres Rongea, on troureje^oage^^^,
Roumanie font bien partie du
FJULI_
Que se passerait- U dann l’hypo-
thèse — également plausible —
d’une . nationalisation des biens
étiangexs an ' Vietnam du Sud ?
Peu de pays se trouveraient gênés,
car les investissements étrangers
y sont minimes exceptés ceux de la
France qui. au total, représentent
environ 1 milliard de francs (2).
Pour des raisons historiques bien
connues, notre pays est non seu-
lement présent dans différents
secteurs économiques, mai* dé-
tient des positions de monopole
ou de quasi- monopole comme le
montre le tableau cl-contre.
si 'nationalisation fl y a, le
G. R P. indemnisera partielle-
ment les propriétaires français
comme Hanoï l'avait fait — en
■ partie tout du meine La société
des Charbonnages de Hongal, par
exemple,, qui détenait les anthra-
cites du Tonkin. avait été indem-
nisée en nature — par du charbon
— jusque vers 1663. A cette épo-
que.' le gouvernement de Hanoi
avait ' déclaré qu'il ne pouvait
plus, momentanément, poursuivre
les remboursements. On en est
toujours là; mais le contentieux
ne semble pas important et au-
cune des parties ne cherche à le
réveiller, le gouvernement' fran-
çais moins que tout autre.
' En fait, Paris estime qu’il a
une carte & jouer au Vietnam du
Sud. Aussi est-il prêt à accorder
des crédits pour le développement
du Vietnam et son assistance
technique. Ce que Paris redoute
le plus serait que naisse un
contentieux qui, a coup sûr, re-
froidirait les bonnes relations qui
existent depuis des années, entre
Paris et Hanoï, notamment de-
puis le discours que prononça le
général* de Gaulle à Phnom-
Penh, en 1966, et dans lequel il
avait pris position contre l’inter-
vention américaine.
Sans doute les -investissements
français ne. sont-ils pas négligea-
bles au Vietnam du Sud. Mais
deux éléments doivent . être pris
en considération :
1) Les capitaux détenus au
Sud sont dans la grande majo-
rité des cas très largement
amortis. . - L’administration sud-
vietnamienne permettait le libre
rapatriement des bénéfices, et les
transferts ont à ce titre repré-
senté chaque année 25 minions de
francs environ. De plus, si les
Français ont été les étrangers
qui ont le plus investi — ou réin-
vesti — sur place ces dernières
années, '.les s om m es remises tfarts
les circuits économiques locaux
ont été bien modestes : moins de
10 millions de francs entre 1963 et
1972 (contre 7 millions environ,
respectivement, pour le Japon,
Formose et les Etats-Unis) ;
2) Même si le régime Thieu
s’étalt maintenu au pouvoir, il est
certain quH aurait modifié les
conditions de la propriété étran-
gère. Industrielle et commerciale,
au Vietnam du Sud. L'adminis-
tration s&igonaise. ne cachait pas
ses intentions qui étaient d’adop-
ter les solutions en vigueur en
Thaïlande, en Mal ai si e, en Indo-
nésie. Dans ces pays, les gouver-
nements, obligés de tenir compte
du nationalisme des étudiants et
de la population, désireux d’as-
surer leurs- responsabilités, ont
rendu peu à peu obligatoire le
partage de la propriété indus-
trielle et commerciale au sein de
sociétés qu’on appelle là-bas
s Joint-Ventures h. Sans doute ce
S artage, qui Implique un contrôle
es gouvernements locaux, n 'est-il
qu’un contrepoids relatif à l’en-
vahissement des capitaux et des
techniques 'étrangers nécessaires
au développement économique de
l’Asie du Sud-EBL H n'empêche
- que cette politique de récupéra-
tion des biens étrangers et de
reprise- «a main des leviers de
commande aurait été, tôt ou tard,
adoptée par- le Vietnam du Sud. i
Elle aurait alors mis fin à des
positions françaises qui apparais- i
soient de plus en .plus anachronl- ,
ques.
' ALAJK VERNHOLES.
(1) Le damier prêt de la France.
■ par exemple (100 millions dé francs],
sent utilisé par le Vietnam du Nord
pour la ■ modernisation de sa pèche
(chalutiers) et pour la construction
dîme usine de bicyclettes et d’une
mené de traitement: de la badiane ]
(essence (faille). . i
(2) Evaluation faite début 1973. 1
Trois Jours de fêles mar-
quent dan» tout le Vietnam, du
15 au 17 mai. la - grande vic-
toire > des forces de libération.
Saigon a été officiellement
baptisé, jeudi. Ville - Ho - Chi-
Mwh. au cours de - grandioses
cérémonies ». qui ont eu lieu,
à cette occasion dans la capi-
tale. Lundi prochain, sera
d'antre part célébré le quatre- ..
vingt-cinquième anniversaire
de la naissance de 1' - onde
Ho >.
Un intTWPnae défilé s’est déroulé,
Jeudi, en présence d’un million de
personnes, rapporte la radio. Une
importante délégation nord-viet-
namienne, conduite par le prési-
dent Ton Duc Thang, y assistait.
riib comprenait une dizaine de
oersonnali tés. et. notamment
trois membres du bureau politi-
que du Parti des travailleurs du
Vietnam du Nord, M. Le Duc
Tho. le négociateur des accords
de Paris, M. Le Than Nghi, vice-
premier ministre, le général Van
Tien Dirag, chef d’état-major
général de l'armée. La délégation
se trouvait à la tribune d'honneur
au milieu des membres du GAP,
et du comité d'administration mi-
litaire de Saigon. Parmi ces per-
sonnalités, dont c’était la pre-
mière apparition publique dans
la capitale. Radio-Libération a
cité M. Nguyen Hou Tho, prési-
dent du Front national de libéra-
tion et du conseil des « sages »
près le GAP, et M. HUynh Tan
Phat, premier ministre. Le géné-
ral Tran Van Tra, président du
comité d’administration de
Saigon, a ouvert le défilé en
s'adressant à la foule. H a dé-
claré : < Noos saluons avec cha-
leur cette journée qui marque
la grande réunion de notre jteuple,
La division du pays n'existe
plus. »
Saluant, pour sa part, « la vic-
toire complété de la résistance et
la libération totale de pensemble
du. territoire », M. Ton Duc Thang
a déclaré : « Après cette victoire,
ü est absolument nécessaire que
le s 45 millions de Vietnamiens
suivissent dans les mêmes senti-
ments d'amour comme les enfants
d’une même famine pour recons-
truire le pays et organiser une
nouvelle vie de bonheur et de
paix. Longue vie au Vietnam
indépendant, pacifique, uni et dé-
mocratique. *
Les messages de félicitations de
M- Ton Duc Thang et du minis-
tère nord-vietnamien de la dé-
fense aux dirigeants du Sud, évo-
quent la réunification des deux
Vletnams : « Le beau pays du
Vietnam n’est plus qu’un terri-
toire : ses rivières, ses montagnes
ne font plus gurun. »
Un premier cargo nord-vietna-
mien a touché Saigon mardi.
D'autre part, Chine nouvelle an-
nonce l'arrivée les 10 et ZI mal,
à Da-Nang. de deux cargos chi-
nois chargés notamment de riz,
de textiles et de médicamenta
Dans le Grand Saigon, tous les
biens abandonnés par les Améri-
cains sont maintenant la pro-
priété du GAP, a indiqué, mer-
credi. Radio-Libération. Une dé-
légation du ministère des affaires
étrangères du GAP. est arrivée,
d'autre port, mercredi à Vien-
liane, d'où elle repartira vendredi
pour Bangkok : elle y négociera
la restitution des appareils à bord
desquels s’étalent enfuis des pilo-
tes de l'ancien régime salgoimais.t
La capitale à l'heure des comités de base
{Suite <te la première pag&J
Cent mètres plus loin, une fem-
me est accroupie avec un enfant.
Les jeunes gens ajoutent au riz et
aux biscuits une grande boite de
carton. La mère fait sauter les
agrafes et sort un épais rouleau
de papier qu'elle a du mal à iden-
tifier; mais pourquoi l’enfant des
rues n’auralt-Il pas droit, lui
aussi, à des couches à jeter, com-
me les petits Américains dont les
parents ont fui en laissant ce
stock made in U.S.A. 7
Devant le palais présidentiel, la
révolution a moins d’allure. Des
garçons et des filles dîme ving-
taine d’années tapent des mains
en criant des slogans. Les belles
manquent un peu d’entrain, mais
la monitrice semble toute flêre de
sa nouvelle importance.
Un autre groupe de jeunes sort
du cinéma. Depuis dimanche, les
cinquante et une salles de Saigon
projettent à tarif réduit des films
révolutionnaires, par exemple.
Dien Bien Phu et les Artilleurs de
Long-An. « Nos compatriotes ont
chaleureusement applaudi ces
füms et se sont rendu compte
de leur caractère satn, progres-
siste. national, absolument diffé-
rent des films dégradants que les
Américano-fantoches ont fait
projeter naguère », a souligné
Radio-Saigon.
A l’angle de la rue Tu-Do et du
boulevard Le-Lol, un artisan
confectionne avec des pneus de
camions militaires des sandales
analogues à celles que portent
beaucoup de soldats nord-vietna-
miens. A côté de lui, un mar-
chand ambulant vend des bouteil-
les de cognac et des revues liber-
tines occidentales, qui réappa-
raissent sur le marché puisque les
révolutionnaires ne semblent pas
s'offusquer de la nudité des fem-
mes en papier. Fendant combien
Laos
Washington évacue une partie
de son personnel diplomatique de Vientiane
Des précisions ont été apportées
sur les violents incidents qui se
sont produits, mercredi 14 mai. à
Savmmaketb, à 300 kilomètres au
sud de Vientiane. et à Louang-
Prabang. à 400 kilomètres au nord
de la capitale. Dans ces deux
villes, des étudiants, auxquels
s'étalent joints des enseignants et
des conducteurs de pousse-pousse,
ont mis A sac et pillé les bureaux
de TUS AID (Agence américaine
pour le développement interna-
tional). A Savannaketh, trois em-
ployés de FU SA TT) ont été, selon
des sources américaines, pris en
otages par les émeutiers.
A Loang-Prabang. , là capitale
royale, les manifestants, d’après
des Informations fragmentaires, se
sont emparés de stocks de riz et
les ont distribués & la population.
Les étudiants entendaient protes-
ter contre l'inflation, dont le taux
annuel s'élève à 70 et la pré-
sence américaine au Laos. (Us ne
s'en sont pas pris, cependant, aux
locaux des services d'information
des Etats-Unis.) Ils réclamaient
également le limogeage du gou-
verneur régional, appartenant à
la droite, estimant qu’U constitue
un obstacle à la paix et à la
réconciliation nationale. Un groupe '
de manifestants a envahi sa rési-
dence. mais le gouverneur ne s’y
trouvait pas.
Ces incidents surviennent quel-
ques Tours après qu’un mouvement
semblable a été circonscrit, de
façon pacifique, à Paksé, dans le
sud du Laos.
Devant cette situation, Wash-
ington a décidé l'évacuation, dès
cette semaine dîme partie du per-
sonnel de son ambassade à Vien-
tiane. mais a démenti qu'il soit
question d’évacuer les 1 200 Amé-
ricains se trouvant actuellement
au Laos. 11 n’est pas non plus en-
visagé de fermer l’ambassade
américaine dans la capitale lao-
tienne. Washington avait même,
annoncé, mardi, la nomination
d'un nouvelle ambassadeur à
Vientiane. Interrogé sur une pas-
sible utilisation de «marines»
pour « couvrir » une opération
d’évacuation des ressortissante
américains an Laos, un .porte-pa-
role du département d'Etat s’est
contenté de déclarer ; « Nous sur-
venions avec attention ta situa-
tion. Nous sommes particuliére-
ment taquets pour -les Américains
résidant en dehors de Vien-
tiane ».
' Le gouvernement laotien, dirigé
par le prince Souvanna Phouma,
s'est réuni dans l'après-midi de
mercredi U a officiellement ac-
cepté la démission, présentée la
semaine dernière, de quatre mem-
bres du cabinet appartenant à la
■ partie de Vienti an e » (la droite).
Le commandant du dernier
bastion militaire de la droite s'est,
d'antre part, rallié au gouverne-
ment de coalition-, H s'agit du 1
commandant de la troisième ré-
gion militaire, celle de Sav&n-
nakheti C'est la dernière en date
d’une série de défections des par-
tisans de la droite. Ces six der-
niers Jours, l’aviation royale, i
l'académie de police et plusieurs |
régions militaires ont affirmé ;
leur allégeance au gouvernement,
consacrant l'effondrement de la
droite.
D'autre part, c'est, en définitive, ,
le général Bouchon Savanthphay- |
san qui succédera au commandant ,
de la garnison mixte de Vientiane, ;
que les étudiants et les élèves ;
officiers avaient récemment ac- :
cusë d’être un « valet de la '
CIAj, vient d'annoncer la radio
laotiehne. Comme Son prédéces-
seur. le nouveau commandant est 1
un représentant de la droite, mais
c'est une personnalité assez
effacée. — (AJ’JP., AJP Reuter.)
de temps ces deux commerces
pourront-ils cohabiter ? Presque
timides, les soldats du Nord, qui
arpentent la ville en se tenant
par le petit doigt, le plus sou-
vent sans porter d'armes, ont ma-
nifestement reçu pour consigne
de ne rien faire pour embriga-
der une population appartenant,
à une autre planète. Est-ce parce
que le Vietnam du Sud aura de-
main un statut particulier dans
la grande famille communiste,
avec un gouvernement neutra-
liste? Est-ce au contraire une
simple pause tactique avant la
prise en main qui conduira à la
réunification ?
Personne, à Saigon, ne pouvait
repondre à cette question à la
veille des fêtes de la libération.
Les hommes politiques de l’ancien
régime — tel M. Nguyen Van
Huyen. vice-président de la Répu-
blique loin de la chute de Saigon,
qui nous a reçu librement à son
domicile — reconnaissent que
*le& choses ne se sont pas mal
passées jusqu’à présent»; mais
lis ne se hasardent à aucun
pronostic.
Les dirigeants de la troisième
composante ne se sont pas mani-
festés publiquement et n’expri-
ment en privé que des vœux
pieux. Inaccessibles, le général
Tran Van Tra et les antres
membres du comité militaire de
Saigon font savoir que leur rôle
est temporaire et se limite à res-
taurer l’ordre dans la ville. Us
sont aidés dans cette tâche par
les nombreux fonctionnaires qui
arrivent du Nord et travaillent
dans les principaux rouages de
l’administration.
Oû se situe le pouvoir ? H
existe, pour reprendre les termes
de Radio-Saigon. « un pouvoir
révolutionnaire au niveau de la
base » avec les * comités popu-
laires révolutionnaires » qui se
créent dans chaque arrondisse-
ment. On y trouve, flanqués de
quelques conseillers nmd-vietna-
miens, des membres du FN.L. et
des personnes qui se sont ralliées
à la révolution lors de l'effon-
drement du précédent régime.
Selon la formule en usage, ces
comités « se présentent » â la
population de chaque arrondisse-
ment au cours de meetings qui
rassemblent quelques milliers de
personnes. L’armée prête son
concours.- fournissant des véhi-
cules, par exemple, mais elle
n’intervient pas directement dans
ces affaires.
A côté des comités populaires
révolutionnaires, il y a des sec-
tions de « gardes d’auto-défense ».
composées de jeunes gens en
armes. H est impossible de faire
dire à ces volontaires de quelle
autorité Us relèvent exactement
La même organisation — comité
militaire régional de gestion,
comités populaires révolution-
naires, sections de gardes d’auto-
défense — se retrouve en province.
Le Vietnam du Sud est actuelle-
ment une mosaïque de compar-
timente étanches. Les autorités de
Saigon, par exemple, ne peuvent
pas donner de permis de circuler
valable pour une autre région. Un
grand projet — qui donne peut-
être lieu à d’ardents débats —
est certainement en gestation pour
mettre un. terme à cette situation
provisoire, mais, pour le moment,
on en ignore ici jusqu’à l’esquisse.
JEAN DE LA GUERIVIÈRE.
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franM
j
Page 4 — LE MONDE — 16 mai 1975
EUROPE
/
.i
EUX ÇO
IL Y A VINGT ANS
0
Le traité d’Etat restaurait
la pleine indépendance de l'Autriche
Il y a vingt ans* le 15 mai 1955, la traité d'E ta t
rendait, nu la basa d'une neutralité librement
consentie, sa souveraineté à l'Autriche. Cet anni-
versaire a été célébré jeudi matin & Vienne, dans
la grande salle des fêtes de la Hofburg, en présent»
de représentants des quatre puissances signatai-
res s M. Vassïli Kouznetzov. premier vice-ministre
des affaires étrangères pour 1 TJJI.SÜm M. Lévy,
attorney général (ministre de la justice} des
Etats-Unis, Lord Shepherd, lord du sceau' privé,
pour la Grande-Bretagne, et M. Pierre Abelin,
ministre de la coopération. Dans l'après-midi, le
Parlement autrichien a tenu une séance extra-
ordinaire- A l'origine, la gouvernement autrichien
avait l'intention d'inviter pour cette commémora-
tion les ministres des affaires étrangères des
quatre pays intéressés. Mais ce projet n'a pu se
réaliser en raison de difficultés de calendrier
Invoquées, semble-t-il, par les François cl les
Américains. MM. Antoine Pinay, ministre des
affaires étrangères lors de la signature du traité
d'Etat, et Lalouetle, à l'époque haut co mmissa ire
français en Autriche et actuellement ambassadeur
à Vienne, assistaient aux cérémonies. A quelques
jours de ces festivités, deux événements diploma-
tiques vont ïlliutrsx las résultats de la politique
de » neutralité active » que mène aujourd'hui
l'Autriche.
Le 19 mai, MM. Kissinger, Gromyko. ministre
soviétique des affaires étrangères, auront un»
entrevue A Vienne. Les l» et 2 juin, les présidents
Ford et Sadaie sa rencontreront à Sâlzboorg.
Une seule fausse note : dans une déclaration
.publiée à l'occasion du vingtième anniversaire du
traité d'Etat, la gouvernement yougoslave a
accusé l'Autriche « de ne pas avoir rempli les
dispositions f i»>*i« « i« in 'iiiTiHi dp traité concernant la
Yougoslavie et de poursuivre une politique d'assi-
milation ethnique forcée dés minorités Slovène
et croate ». Belgrade s en outre exprimé sou
inquiétude au sujet de la « renaissance du nazisme
et du ytijmvüwhnwn çw Autriche
Vienne. — En visite à Moscou
en 1958, le Chancelier autrichien
Julius Raab demanda & brûle-
pourpoint à NQdta Khrouchtchev :
s Pourriez-vous nous expliquer
comment, en fin de compte, nous
avons obtenu le traité d’Etat »
M. Khrouchtchev déclara alors
que son pays avait voulu accom-
plir un « acte de longue portée
témoignant de sa volonté de
paix s.
Cette entrevue se déroulait trois
ans après que les quatre puissan-
ces occupantes — UJUSB-, Etats-
Unis. Grande-Bretagne, France
— eurent signé, le 15 mai 1955,
dans la salle de marbre du Bel-
védère à Vienne, le traité d’Etat
La question, du chancelier
montrait que les Autrichiens
s’étonnaient encore d’avoir pu re-
trouver leur indépendance. Ce
sentiment n’a pas entièrement
disparu aujourd’hui. Pour ce pays
annexé par Hitler en 1933, effacé
de la carte du monde durant sept
ans, la marche vers la souverai-
neté fut longue et difficile. Elle
ne dura pas moins de dix ans. Son
De notre correspondante
aboutissement marque une étape
importante dans les rapports Est-
Ouest : pour la première fois
l'Union soviétique — avec la seule
exception de l’Azerbaïdjan d’Iran
— acceptait de retirer ses troupes
d’un territoire occupé par ses
armées.
A la fin de la deuxième guerre
mondiale la plupart des Autri-
chiens espéraient que la complète
souveraineté de leur pays serait
une question de semaines, au pis,
de quelques mois. La a déclara-
tion de Moscou > de novembre
1943 ne reconnaissait-elle pas
l'Autriche comme c première na-
tion indépendante victime d e
l’agression hitlérienne » et ne
promettait-elle pas de la rétablir
« libre et Indépendante » ? Les
événements devaient décevoir
dette attente car s’il s’agissait
d’une affaire autrichienne. il
s'agissait aussi et surtout d*un
problème international.
Un enjeu de la guerre froide
Le premier projet de traité prit
corps en 1947. Mais la guerre
froide entre tes deux blocs avait
déjà commencé et l'Autriche était
meme devenue l’enjeu d’un cer-
tain nombre de projets tactiques
et politiques qui n’excluaient pas
sa division. Les hommes d’Etat
autrichiens — Léopold Figi était
alors chancelier — parvinrent à
repousser cette menace, grâce à
l'orientation vers l'Ouest qu’avait
prise le pays dès tes premières
élections législatives de 1945 :
délibérément, le peuple autrichien
avait opté pour un système politi-
que et économique organisé selon
te modèle occidental.
La meut de Staline, en 1953,
suscita un nouvel espoir pour
l’ Autriche. Le Kremlin s’orientait
très sensiblement vers une poll-
LE REVIREMENT SOVIETIQUE
En acceptant de signer le
traité d’Etat et d’évacuer ses
forces d’Autriche — 56000
hommes contre 15400 Améri-
cains. 2800 Britanniques et
540 Français, — Moscou con-
sen tait à revenir brutalement
sur sa position. Ce revire-
ment se manifesta le 8 fé-
vrier 1955, le jour même —
ce n’est sans doute pas une
coïncidence — où Boulgantne
relevait au pouvoir un Ma -
lenkao e dépourvu d'expé-
rience ». Dans un grand dis-
cours. le ministre des affaires
étrangères, gui restait M. Mo -
lotov, demanda des « garan-
ties adéquates contre un nou-
vel Anschluss ». Admettre
que de telles « garanties »
fussent concevables ouvrait la
porte au règlement.
Dans une situation inter-
nationale très tendue — le
Kremlin menait un combat
d'arrière-garde contre la rati-
fication des accords de Parts
et le réarmement allemand. —
ce revirement fit sensation.
Pour Jean Cfumvel, alors am-
bassadeur d Vienne durant
quelques mois décisifs, « le
haut commissariat soviétique
donnait, à propos rampas,
l'impression d'être disposé à
examiner une formula de com-
promis ». Le diplomate fran-
r s était l’un des très rares
penser qu'existait du côté
russe a un certain désir d'al-
légement b (IJ.
En fait, ü semble bien que
le Kremlin entendait faire
■miroiter à V Allemagne la
perspective d’un a neutralis-
me réunlhcateur » d rauirf-
chierme. La formule retenue
avait, en outre, t’avantage
d’ouvrir une brèche militaire
et logistique dans le disposi-
tif allié en Europe. Toutefois ,
sa valeur de précédent et
d'invite se heurtait à une
limite évidente : «Four
qu’une solution autrichienne
fût possible en Allemagne, U
fallait mettre celle-ci dans
la situation où se trouvait
l'Autriche avant la conclu-
sion du traité d’Etat, c'est-à-
dire la jgfr pw désigner démo-
cratiquement un gouverne-
ment qui négocierait avec les
Alliés les conditions de la
paix. Une telle formule au-
rait conduit, à n'en pas dou-
ter, à la disparition du ré-
gime communiste de zone
orientale. » (2.)
Une c crise de Berlin b d
Vienne eût été dramatique.
Ne disposant même pas d'un
aérodrome, les Alliés occiden-
taux étaient condamnés, si
on les soumettait à un blocus
terrestre dans la capitale au-
trichienne, à céder immédia-
tement ou à se battre. On
conçoit donc leur soulage-
ment lorsqu'ils connurent
l'agrément donné par Moscou
au traité d'Etat, sur le plan
purement militaire, le calcul
des Rosses allait dTaMeurs
être justifié de façon inat-
tendue. La petite république
alpine, perpétuellement neu-
tre. qifüs consentaient à voir
naître devait leur épargner
des désagréments. Dans ses
Mémoires. Robert Murphy
raconte que. pendant la rébel-
lion hongroise d’octobre 1956,
ses interlocuteurs, au dépar-
tement d'Etat, le suppliaient
de ravitailler les insurgés par
avion : s Or. pour atteindre
la Hongrie, il fallait passer
l’Autriche, qui. neutre,
It sans équivoque
s'opposer à tout survol de son
territoire. » (3.) Le traité de
195 5 évitait aux Deux Grands
de sérieuses complications—
(1) Jean ChfiUveL c Commen-
taire » (Fayard), tome XXL page
lis.
(2) André Fontaine, « Histoire
de U guerre froide » (Fayard],
tome U, page MT.
(3) « DU diplomate parmi tes
guerriers » (Laffont), page 454,
Schaerl du ministre Pigl et de
Ml Krelsky se rendit à Moscou.
Les négociations, qui durèrent qua-
tre jours, se terminèrent par un
succès total L'accord, connu sous
le nom de « mémorandum de Mos-
cou*, contenait rengagement de
l’Autriche d'adopter une polltiq
de neutralité sur le c modèle su
se ». Les Soviétiques promettaient
de retirer leurs troupes d'occupa-
tion au 31 décembre 1955 au pins
tard. Us demandaient au titre de
dédommagement pour les «biens
allemands » le paiement en six ans
de 150 millions de dollars et la
tique d’ouverture vers l'Ouest. Les
Autrichiens surent profiter de ce
«■ réchauffement ». Dès l'année
suivante, à la conférence de Ber-
lin, l'ancien chancelier Fïgl, alors
ministre des affaires étrangères,
accompagné de son secrétaire
d’Etat Bruno Kreisky. se déclara
prêt à assurer que l'Autriche fe-
rait tout pour rester en dehors
des alliances militaires et qu'elle
ne tolérerait pas l'Installation de
bases étrangères, sur son terri-
toire. Le terme n'avait, pas été
prononcé mais la notion de neu-
tralité volontaire venait, par ce
biais, d'étre suggérée par rAutri-
che.
Le 14 avril 1955 une délégation
autrichienne composée du chan-
celier Raab, du vice-chancelier
La neutralité
permanente
Le Conseil national autrichien
(Parlement) m voté, le 26. octo-
bre 1BS5, après que le dernier
soldat aûié ont quitté te terri-
toire national, la loi constitu-
tionnelle relative k la neutra-
lité permanente de l’Autriche,
dont voici le texte:
Article premier
(1) En vue dn maintien per-
manent de son indépendance ex-
térieure et de llnvloiahilité de
son territoire, l'Autriche procla-
me par te présent» loi librement
et de sa propre volonté sa neu-
tralité permanente qu'elle est ré-
solue k maintenir et A défendra
par tons tes moyens dont elle
dispose.
(2) A cette fin, l'Autriche
n 'adhérera jamais A une alliance
militaire et ne tolérera pas l'éta-
blissement sur son territoire de
bases militaires d'Etats écran- .
Art U
Le gouvernement fédéral est
autorisé à créer mur lé gi slation
appropriée
livraison annuelle d'un mfllïan de
tonnes de pétiole pendant dix ans.
La vole était ouverte. Le 15 mai
1955 les quatre puissances occu-
pantes signaient le document.
L’Autriche avait désormais retrou-
vé son entière souveraineté. -
Le 15 septembre 1955. le dernier
soldat des troupes d’occupation
quittait le territoire. Dans le
même temps le Conseil national
autrichien faisait entrer la neu-
tralité permanente de son pays
dans la Constltutioa.
Un fadeur de stabilité
Comparer devant le chancelier
Bruno Krel&ky — dernier survi-
vant autrichien des négociateurs
du traité — la neutralité de son
pays à celle de la Suisse ou de la
Suède provoque toujours chez lui
un certain aga ce ment. Depuis
vingt ans ü s’agit selon lui de
pratiquer une troisième forme de
neutralité, une « neutralité ac-
tive». Situé au point de rencon-
tre de deux grands blocs,' son
paya, estime-t-n, constitue un fac-
teur de stabilité en Europe cen-
trale, mais 11 doit aussi répondre
& ce que te monde est en droit
d'attendre de lui : une politique
de paix active.
An pouvoir depuis cinq ans,
M. Krelsky a cherché & illustrer
dans la pratique cette conception.
« Nos relations. expilque-t-C, sont
très étroites avec les Etats-Unis et
elles sont amioales avec l'Union
soviétique- Nos rapports avec Is-
raël sont bons et ils sont déve-
loppés avec les pays arabes. »
En suivant cette vole, l’Autriche
actuelle ne s’écarte-t-elle pas un
peu trop du « modèle suisse » en-
visagé à l’origine? Mais celui-ci
a-t-il jamais été Imité ? Alors que
la Confédération se tient toujours
à l'écart de r Organisation des Na-
tions unies, la République autri-
chienne en est devenue membre
dés le mois de décembre 1955 et
elle y a joué depuis lors un rüle
actif, notamment sur le plan hu-
manitaire. Vienne espère aujour-
d’hui devenir la troisième ville-
siège de l’ONU après New-York
et Genève. Ainsi s’affirmerait la
politique autrichienne de «neu-
tralité active» dont le fondement
repose sur le refus du repli sur sol
et ta volonté de participer sans
être partisan.
ÀNITÀ RI HD.
O R A T I O
Au moment où ilscélèbreat l'camyerstare de I organisation
La plupart des pays membres du pacte de Varsovie
s'inquiètent du nationalisme de la Roumanie
Les pays membres du paete
de Varsovie ont célébré avec
discrétion le mercredi 14 mai
la vingtième a nni ver sa ire de
leur organisation. Jusqu'en 1954
les pays communistes n'éhdent
liés entre eux que par des
traités bilatéraux qui restaient
en vigueur et qui forent d'ail-
leurs r en ouvelée par la suite.
Le lendemain de la signature
du pacte de Varsovie, les mi-
nistres des affaires étrangère*
des quatre Grands signaient A
Vienne avec leur collègue au-
trichien le traité d'Etat qui
consacrait la restauration de
l'indépendance de l'Autriche. .
Vienne. — Que se passe-t-il 6 l’In-
térieur du pacte de Varsovie, l'orga-
nisation militaire des pays de l'Est ?
Comment expliquer que le vingtième
anniversaire de la signature du traité
ait été célébré, le mercredi 14 mai,
avec uns telle modestie ?
Les pays membres (1) avaient
d'abord envisagé, semble-t-il, de
marquer l’événement par une ren-
contra à un niveau très élevé. Or,
en fin de compte, ce sont les pré-
sidents de leurs Parlements que tes
pays membres se sont contentés
d'envoyer à Varsovie pour l'occa-
sion. Autant dire que l’événement
est escamoté.
Différents arguments sont avancés
pour expliquer pareille discrétion.
A rapproche de la conclusion de
le conférence sur la sécurité et 7s
coopération européenne, dit-on no-
tamment I U.FLS.S. et ses alliés
n'auraient pas voûte trop attirer
Tattention sur leurs activités mili-
taires. Cette absence de manifes-
tations éclatantes serait, toutefois,
moins déconcertante si les. festivités
organisées la semaine dernière pour
le trentième anniversaire du 8 mal
1945 n'avaJent pas. elles non plus,
revêtu l’ampleur attendue.
On ne peut manquer, en réalité,
d'étre frappé par le caractère réduit
de la caocertattan entre tes pays
socialistes depuis plusieurs mois en
matière de politique étrangère. A
notre connaissance, seule une réu-
nion des vice-ministres des affaires
étrangères a eu lieu, les 19 et 20
mars & Varsovie, depuis le début
de l’armée. Les diverses rencontres
dans le cadre de la préparation
de la conférence des P.C. européens
ou la réunion Idéologique, tenue le
4 mars à Prague, ne peuvent sup-
pléer entièrement cette absence de
coordination car leur but en est
différent et les participants n'y sont
jamais les mêmes. En revanche, les
problèmes soulevés, à l'occasion
de ces débats permettent de se faire
une Idée, dans une certaine mesura,
sur les raisons de respèce d'immo-
bilisme qui paraît entraver, depuis
quelque temps, la stratégie globale
des pays de l’Est
La principale querelle paraît op-
poser une fois de plus les Roumains
aux autres membres du. pacte. Divers
commentaires parus notamment dans
la presse tchécoslovaque ont remar-
qué, cbs dernières semaines, que les
éléments s’opposant - sa renforce-
ment de ratifié des pays socialistes »
étalent Inspirés par des • vues natio-
nalistes ». Dans ces critiques plus' ou
moins voilées, une place particulière
doit être donnée aux déclarations
faites à deux reprises par M. Frt-
gyes Puja, ministre hongrois des
affaires étrangères. En premier lieu
parce qu'il revient souvent aux Hon-
grois de dénoncer la .« nationalisme »
attribué & leurs voisins, et ensuite
parce que M. Puja passe pour être
un homme de confiance des Sovié-
tiques.
Soulignant devant le oongrèe -de
son 'parti à la mi-mars, la ■ grande
Importance de le politique étrangère
coordonnée de a pays socialistes »,
M. Puja affirmait : » Le parti et le
gouvernement hongrois et toutes vues
visant à crier une coupure entra
r Union soviétique et les autres pays
socialistes. L'antisoviétisme, même
s'il est camouflé sous Iss cou-
leurs les plus rouges, apporte tou-
jours de l’eau au moulin des forces
antlaoviéHques. »
'Sb faisant encore plus précis.
M. Puja èvrtvalt le 7 avril dans le
Magyar HMap, organe officieux du
gouvernement hongrois : . » Nous
sommes d'avis Que l'orientation d'un
pays vers te socialisme ne peut pas
être durable si ce paya ne S'appuie
pas en politique étrangère . s or., la
communauté des pays socialistes,
sur r Union soviétique. SI les ' diri-
geante d’un pays socialiste n'obser-
vent pas cette régie, s'ils s’isolent
eux-mêmes de la communauté socia-
liste. s'ils poursuivent une politique,
étrangère déviant de celte appliqués
par cette dernière, ce/a a un four
ou r autre uns influence négative. sur
leur politique intérieure et menaça
en dernière analysa la construction
du soçleîlme dans leur pays.» Le
ministre hongrois ajoutait que
»r exemple le plus éc latent de ce
De notre corresjDondant
comportement est te politique étran-
gère des dirigeants maoïstes-.
Peut-on jurer que Pékin était le'
seul destinataire de cette mise en
garde ? N'extete-t-il pas dans l'es-
prit de son auteur d’exemples moins
éclatants, plus proches el presque
aussi pernicieux ? Le relatif Isole-
ment de 1a Roumanie est en tout
cas apparu, publiquement A ('occa-
sion du onzième congrès du parti
hongrois, en mars. M. Brejnev avait
alors rencontré tous les outres chefs
de parti de la communauté socia-
liste, A r exception de M. Ceausescu
qui s'ôtait tenu & l'écart da cette
manifestation. L'originalité de la ligne
poursuivie par la Roumanie en poli-
tique extérieure ne cesse de se mani-
fester ces temps-ci : coopération
étroite avec le groupe des soixante-
dix-sept paya du tiers-monde, notam-
ment dans le cadre de l’Organisation
des Nations unies pour le dévelop-
pement Industriel, alors que les
Soviétiques se montrent très réser-
vés quant aux objectifs actuels de
cette Institution ; voyages récents de
M. Ceausescu au Japon, aux Phi-
lippines. au Pakistan, en Jordanie,
autant de pays où les positions de
Moscou ne sont pas particulièrement
afflrrWâes : tentative d'élargir la con-
férence de Genève sur te Proche-
Orient A tous tes pays de la zone
géographique proche, donc aussi à
la Roumanie: coup de chapeau au
non-elIgnBment dans le communiqué
signé te 5 mal avec ML Santiago
CarriUo, secrétaire général du parti
communiste espagnol.
Cet hommage prend un relief parti-
culier alors qu'est célébré le
vingtième anniversaire du pacte de
Varsovie. Sclntela , l'organe du P.C.
de Bucarest, a publié, 1e B mai, un
éditorial réclamant « une démocra-
tisation profonds des rapporte Inter-
nationaux » et affirmant « la néces-
sité de la création rf un ordre mon-
dial véritablement nouveau qui rem-
place A foui Jamais te droit de l§
force par te force du droit
Cette activité autonome et cas
plaidoyers contrastent avec tes af-
forts des autres membres du pacte
en vue du renforcement de l'unité
autour de l'U.R.S.S. et du râle poli-
tique de l'organisation. Ainsi te gé-
néral Martin Ozur, ministre Ichfr.
cotovaque de la défense, vienMI
de souligner '« te rfite dirigeant
naturel Joué par PU R. SB. dans
r organisation du traité ». Et ca
n’est sens doute pas par hasard
s'il a attaqué te politique de «non.
alignement - et de * neutralité »
prônée en 1968 par les - oppoito
nisles de droite ». D'autre part, ut
certain nombre de voix s'éièven
pour affirmer que le rôle de Toi
ganlsation - en tant qu'lnstnanen
politique - prend une Important:
toujours plus grande.
Ces jugements donnent un certai
crédit aux rumeurs sur ta désir d
quelques pays de doter te psd
d'un secrétariat général. Un b
organe contribuerait évidemment
accroître la cohésion entre las mw
bras. Mais il est concevable que k
Roumains puissent voir iq
menace pour leur politique dtnd
pend an ce. Il serait, en tout cas, par
doxal qu’à l’approche de la ccnv
cation de la conférence sur la séc
rité le pacte resserre son org&r
sation. Le traité de Varsovie l
prévoit-il pas (article 11 ) qu'en c. —
de création, en Europe, d’un systér
de sécurité collective le traité perd
immédiatement sa force?
MANUEL LUCBERT. .
RTJ5
(1) Le traité d'amitlé. de coopéi
tlon et d'amie tance mutuelle 1
conclu le 14 mai 1955 A Vaiwr
entre l'Albanie, la Bulgarie.
Hbngrte, la République démoc
tique allemande, la Pologne, la Rc
manie, ÎUJELSJS. et la Tchécoela 1
qule. Bu observateur chlpots êt
présent. La R~DA. n’a participé
commandement unifié qu’à partir
Janvier 1B08. Après l’Intervention i
Maire en Tchécoslovaquie, l’AJba .
w retira de l'organisation.
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.... «....ïiîM
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* •
LE MONDE — 16 moi 1975 — Page 5
EUROPE
mrc
*/i
Portugal
'
PiHilf' (J|, i ' le Conseil de la révolution
il(- | | h * nomine Dn nonvean chef d’état-major
dé formée de l’air
Tne vingtaine d'entreprises sont nationalisées
L’SJjièa a fait connaître, le 24 mai; les dates de la -risîte offi-
; : !olla que fera «a Frase* 1* général Francisco da Costa Game* -
chef d'Etat portagaii Tiendr a du 4 an 7 juin. Le président de la
iépobliqixe portugaise, s'était déjà rendu aux Nations unies, en
^ oîobre dernier, puis avait rencontré le président Ford à Washington,
■ -, ^Importants changements ont; d'atztre pari, . affecté l'état-major de
■ 'armée de l'air.
- Lisbonne (A.FJ*^ AJ 1 .. Reiaer,
: J J* J -J. .. Le Conseil de la rëvo-
. ition a nommé cher d’état-major
e l’armée de Pair le colonel
forais Da Silva, en l'emplacement
u général Narclso Mendes Dlas.
■ e Conseil a précisé qu’il gardait
intacte sa confiance dans
adhesion du général Mendes
an processus révolutionnaire
. . ortugats ». jusqu’à nouvel ordre,
.••st officier demeure l’un des
ingt-huifc membres du Conseil de
•* révolution.
" De sources militaires habituel-
sment dignes de foi, -on indique
■; ue ie deuxième officier dans la
hiérarchie de l'armée de l'air, le
..Énêral Anfbal Pinho Freire,
Dm ma ndant de la première
ègion aérienne, donnerait égale -
; lent sa démission,
La « confiance » maintenue par
• : ï Conseil de la révolution au .
'..■énéral Mendes DI as donne à
..enser que cet officier n’est pas
. onsidéré comme impliqué dans
,'.î coup d’Etat avorté du 11 mars.
'!n revanche, son départ sanc-
lonne, selon toute vraisemblance,
-e fait qu'a n’a pas su empê-
■ her la participation de certains
..viateurs à la tentative spino-
iste.
D’autre part, le lieutenant-colo-
nel Joao Almeida Bruno, le plus
proche collaborateur militaire du
général Splnola, et trois autres
officiels, emprisonnés depuis la
tentative du 11 m a is , ont été
libérés. Au total, vingt officiers
compromis dans ce complot sont
sortis de prison depuis les élec-
tions du 25 avril. L'ancien minis-
tre des affaires étrangères du
régime salazariste, M. Franco
Nogueira, qui avait été incarcéré
en septembre dernier pour avoir
pris part à l'organisation . de la
a manifestation, de la majorité
silencieuse » — manifestation qui
avait entraîné le départ du géné-
ral Splnola. — a également été
libéré le 13 mai
une vingtaine d'entreprises
productrices de tabac, de ciment
et de cellulose ont été nationa-
lisées le 14 mai. Le gouvernement
a également promulgué un décret
portant ' le salaire minimum à
4 000 escudos fenviron 600 francs!
par mois; Tous les salaires excé-
dant 12000 escudos ont. d'autre
part, été bloqués jusque la fin de
l’année. Enfin il a été décidé que
personne ne pouvait gagner plus
de 48 900 escudos par mois au
Portugal-
TENSION DANS LES RAPPORTS INTERALLEMANDS
Bonn rend des. gardes-frontières de l'Est responsables
de la noyade d'nn enfant dans la Spree
• De notre correspondant
‘'.a,:
Une séance
de «dynamisation culturelle» à Dijon
De notre correspondant
ne OU mm marnas
OJV1U1
|,H< S b»™*
ifr.-üs
Dijon. — « Quelle est votre
appartenance politique? » La
question-piège n’a pas sur-
pris l’orateur qui s’adressait
à quelque cinq cent» Portu-
gais réunis te dimanche
11 mai- à Dijon pour une
séance de e dynamisation
culturelle » organisée par le
Mouvement des forces ar-
mées. . Celui-ci répondit . :
u Nous constations actuelle-
ment le a onze » national
Dans une sélection de foot-
ball. a y u forcément les
joueurs de clubs les plus re-
présentatifs— »
L’orateur savait que des
bruits avaient couru parmi la
colonie portugaise un
u commando de commu-
nistes » s’apprêtait à « en-:
doctrmer » les travailleurs de
la région. Curieux mais mé-
fiant, le public avait accueilli
sans chaleur 1’ « équipe de
dynamisation ». A la fin de
la réunion, il était plutôt ras-
suré : le consul à Lyon,
nommé à ce poste avant le
25 avril 1974. ne- chantait-il
pas avec des artistes accom-
pagnant le groupe de dyna-
misation la ch a nson désor-
mais célèbre Grandola Vüa
Morena ?. Et puis te Jeune
sous-lièntenant du MF A. —
la police française avait cher-
ché en vain un uniforme
dans ses bagages à- la fron-
tière — n’a-t-il pas annonce
que le service militaire était
réduit à qulme mob et-
* consacré à ouvrir des
routes, à lancer des campa-
gnes sanitaires et . cultu-
relles »?
Le tou a parfois monté,
mais l’orateur s’y atten-
dait un peu. Les mêmes ques-
tions avaient été posées déjà
par 4 500 portugais à Bor-
deaux; à Lyon, à Clermont-
Ferrand et à' Mâcon : les
nationalisations, la polémique
entre le PB. et le F.CLP„ les
occupations d’immeubles. Et,
partout, la même question :
.« Pourquoi n'avons-nous pas
pu voter ? C’est injuste. Nous
sommes aussi Portugais que
: ceux qui. habitent là-bas ... »
« Saches, répond' Ib tuteur.
que la construction do Ta dé-
mocratie et du socialisme a
commencé au Portugal il y a
deux mois. » Et devant les
réactions de scepticisme de la
salle : « Oui. la révolution
socialiste a commencé vèri-
' tablement après le coup
d'Etat du 11 mars- Vous ne
pouvez pas être informés sur
ce qui s’est passé dans notre
pays. Il faut que vous com-
preniez ceci : quand on est
resté absent de la maison
pendant cinq ans. on ne sait
plus la gouverner. »
Des applaudissements sa-
luent cette intervention, tan-
dis que d'autres mains se lè-
vent dans la foule. Un enfant
s’étonne que « le monsieur ne
parle pas en français », à
quoi sa mère répond : « Tais-
toi. tu ne sais pas— »
et C’est vrai qu'on va nous
prendre nos terres ? C’est
vrai que l’Etat va nous
prendre nos économies m ? »
Les émigrants portugais in-
terrogent encore. Epuisés. les
membres dé l’équipe qui or-
ganisait la séance ont dû
suspendre le débat. « H faut
revenir, nous ne ‘sommes pas
informés », crie quelqu’un
dans la salle. < A bientôt ».
répondent en chœur les visi-
teurs d’un soir, tandis que
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objectif... On Ht ce livre, ce fut
mon-cas. d'une traite' nocturne.
ETfEMBLE, Lé Monde
Bonn. — Le gouvernement . fé-
dérai allemand a vivement pro-
testé. le mercredi 14 mai, contre
l'attitude des. gardes-frontières
eât-allemands qui ont, le 11 mai.
empêché les pompiers de Berlin-
Ouest de secourir un enfant tom-
bé dans la Spree et qui s'y est
noyé. M. Schüler, secrétaire d'Etat
à la chancellerie, a déclaré à
M. Michael Kohl, représentant de
la RUA. à Bonn, -qu’il avait
convoqué, que « les efforts du gou-
vernement fédéral pour créer un
meilleur dlmat entre les deux
Etats allemands avaient été dure-
ment compromis » par l'attitude
des policiers est-allemands. C’est
la première fois que M. Kohl était
ainsi appelé à la chancellerie.
Jusqu’à maintenant, le gouverne-
ment fédéral- utilisait toujours
ri-in* sés relations avec les auto-
rités est-allemandes, M- Gaus. son
représentant permanent à Berlin-
Est.
M. Scfaüler a Indiqué 4M. Kohl
que le gouvernement fédéral et
les trois alliés occidentaux étalent
d'accord pour c repousser toutes
fayard
M. MARCHAIS : un accord
militaire existe-t-il entre la
France et l'Allemagne ?
M. Georges Marchais et la di-
rection du P.C JF. ont reçu à
déjeuner mercredi 14 mal les
représentants de la presse étran-
gère. A cette occasion, le secrétaire
générai du parti communiste a
proposé à ses convives de « mener
Venqu&te pour découvrir s’il
n'existe pas déjà un accord mili-
taire avec la République fédérale
d’Allemagne qui aurait pour base
la force atomique française ». H
a ajouté : « Peut-être des accords
ont-ils été conclus afin que des
Pluton (fusées nucléaires tactiques
françaises) soient livrées à l’Al-
lemagne occidentale. Des Pluton
en. Allemagne occidentale. <feat
ce que nous ne voulons pas. »
M_ Mftmhnig a ensuite évoqué
la visite en France de M. Teng
Hsia-plng pour critiquer l’atti-
tude « antisovlétiQue » des Chi-
nois.
TCnfîn , en ce qui concerne la
future conférence des partis
-communistes d’Europe. Il a indi-
qué : • - : •
« Une telle conférence doit dé-
velopper la lutte contre l’impéria-
lisme dans l’intérêt des travail-
leurs. Si le document final nous
convient . nous le signerons ; s'il
ne nous convient pas. nous ne le
signerons pas. L’indépendance du
parti communiste français est
totale. »
les considérations politiques et
juridiques lorsqu’il s’agit d'un
être dont la vie se trouve en
danger ». La victime, un enfant
turc de sept ans. était tombé à
l’eau en Jouant, dimanche der-
nier. au bord de la Spree. qui
forme entre les quartiers de
Kreuzberg fà l’ouest) et de Frie-
drichshain là l’est) la limite en-
tre les deux parties de la ville
de Berlin, mais dont les eaux se
trouvent sur le territoire de Ber-
lin-Est. Quand les pompiers de
l’Ouest ont voulu intervenir pour
sauver l’enfant, les gardes-fron-
tières orientaux les en ont empê-
chés. Lorsque les hommes-gre-
nouilles de l’Est sont arrivés
quelques Instants plus tard, l’en-
fant s’était noyé.
Les autorités est- allemandes
rejettent la responsabilité de
l’accident sur le Sénat de Berlin-
Ouest. qui ne surveille pas
assez les rives de la Spree. C’est
le quatrième enfant qui. depuis
octobre 1972. est mort au même
endroit, dans les mêmes condi-
tions Des négociations ont été
engagées en. Juin 1973 entre le
Sénat de Berlin-Ouest et les
autorités de Berlin-Est pour la
conclusion d’un accord sur l’aide
réciproque à la frontière. Cepen-
dant. ces négociations sont dans
1 Impasse. « Le Sénat de Berlin
accepte les accidents, même la
mort d’un enfant, écrit le N eu es
DeutscfUand. quotidien du parti
communiste est-allemand, pour
maintenir une fiction, à savoir le
refus de reconnaître la frontière
cCEtat entre Berlin-Ouest et la
RUA.»
Du côté occidental. U ne saurait
être question d’accepter que la
limite entre les deux parties de
la ville soit considérée comme une
frontière. On estime que l’atti-
tude des Allemands de l’Est cor-
respond à une tentative de modi-
fier unilatéralement le statut de
Berlin, contrairement aux accords
qui reconnaissent la souveraineté
des Quatre sur la ville.
Malgré la protestation vigou-
reuse du gouvernement fédéral,
il ne semble .pas que les négocia-
tions en cours entre Bonn et
Berlin-Est. notamment sur l’amé-
lioration des voies d’accès &
Berlin, doivent être remises en
cause. M. Gaus en a acquis la
conviction mercredi, apres un
entretien avec M. Abrasstmov.
ambassadeur soviétique en HDA
D. Vf.
Grande - Bretagne
Des députés travaillistes de gauche accusent
les partisans du «oui à l'Europe» de mener
une < campagne de panique » contre l'économie
Londres rA-F-PJ. — La cam-
pagne préréférendaire s’accélère
en Gronde - Bretagne. Mardi
13 mai, trois des principaux diri-
geants politiques britanniques, le
ministre de l’intérieur. M. Roy
Jenfcins ( travailliste j. l'ancien
leader du parti conservateur.
M. Edward Heath. et le chef du
parti libéral. M. Jeremy Thorpe.
ont participé, mardi 13 mai. à
une réunion de l'association
. Britatn in Europe, au cours de
laquelle ils ont- exposé les dangers
pour la livre et l'emploi d’un re-
trait britannique de la Commu-
nauté européenne. L’association
des syndicats Pour l'Europe af-
firme que. selon un sondage, les
deux tiers des dix millions de
syndiqués sont favorables au
maintien du pays dans la CEE.
Un groupe de députés travail-
listes anti-européens a demandé
au gouvernement de faire nne
enquête sur l’origine des spécula-
tions actuelles contre la livre et
de la « campagne de panique r>
contre l'économie britannique
dont, estiment-ils. les partisans
du s eut » à l'Europe pourraient
être responsables.
Le conseil du G nmd Londres a
appelé mardi soir la population
de la capitale à voter pour le
a oui p. A Dublin, le Sinn Fpin
provisoire, branche politique de
1TRA, a demandé aux électeurs
d’Irlande du Nord de se pronon-
cer pour le c non ».
• Le prix Robert - Schuman
1976 a été attribué cm vice-prési-
dent de la Commission de la
Communauté européenne. Sir
Christopher Soames. en recon-
naissance de sa contribution au
concept de l’unité européenne.
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Page 6 — LE MONDE
16 mai 1975
AFRIQUE
Algérie
liions ne permettrons jamais à des éléments réactionnaires
utiliser ! arabisation comme une arme, déclare M. Boumediène
Alger. — Dans le discours Wil
a prononcé le mercredi 14 mat, au
palais des Nations, à. l'ouverture
de te première conférence natio-
nale de l'arabisation, le président
Boumediène a évoqué le conflit
qui a opposé ces derniers Jours
étudiants traditionalistes et étu-
diants révolu tnonnaâres.
Prenant nettement position en
faveur de ces derniers, le chef de
l'Etat a déclaré : « Nous ne per-
mettrons jamais â des éléments
réactionnaires d'utiliser le slogan
de F arabisation comme une arme
à des fins personnelles réaction-
naires ou contre-révolutionnai-
res. » H a estimé que la langue
arabe; « lien entre toutes les
composantes de la nation », est
un moyen pour r Algérie de récu-
pérer sa personnalité
« Certes, ü existe des extrémis-
tes des deux côtés », a poursuivi
le président, qui a surtout dénon-
cé e ceux qui. sous le couvert de
l’arabisation, poussent à la divi-
sion des potentialités révolution-
naires qui oeuvrent pour la réus-
site de la révolution agraire, du
socialisme et de la justice sociale-.
L'Université algérienne ne doit
pas s'enfermer dons une tour
d’ivoire, mais ou contraire s'ou-
vrir sur le monde. »
Les traditionalistes, qui se re-
crutent principalement parmi les
arabisants, ont manifesté leur
réserve à l’égard de la révolution
agraire, estimant qu'elle est
contraire aux principes de la re-
ligion, et leur hostilité à l'imité
au sein du C.V.U- f Comité uni-
versitaire de volontariat), parce
qu’elle porterait, selon eux, at-
teinte â 1a morale et aux tradi-
tions algériennes.
Minoritaires A l’université d’Al-
ger. les traditionalistes sont plus
nombreux à Constantin e, où des
affrontements d'une grande vio-
lence se sont également produits
à l'occasion des élections des dé-
légués â la Conférence nationale
de la Jeunesse fie Monde des 14
et 15 mal). Toutefois, les arabi-
sants sont loin d’être tous des in-
tégristes. Nombre d'entre eux sont
au contraire des « modernistes ».
tandis que les extrémistes — aux-
quels a fait allusion le président
Boumediène. — qu'ils soient ka-
dhaflstes ou « frères musul-
mans ». -ne représentent qu’une
petite proportion de la jeunesse
algérienne.
De notre correspondant
-Les progressistes, qui avalent
affirmé pour leur part que le
clivage ne se situait pas entre
francisants et arabisants — ce
qu'a confirmé le chef de l’Etat —
mata entre partisans et adver-
saires du socialisme, ont sou-
ligné qu'il y avait d’ailleurs des
arabisants dans les C.V.U. Les
progressistes rassemblent deux
grandes tendances, les « tiers-
mondistes» et les marxisants, qui
soutiennent l’action du président.
En marge de ce groupe figu-
rent quelques libéraux, qui
seraient favorables à une démo-
cratie de type plus ou moins
occidental, et- surtout des «gau-
chistes» — auxquels le chef de
l’Etat a également fait allusion
rions son discours, et, qui repro-
chent au régime de faire du
« capitalisme d'Etat» et de recou-
rir a «ii ywarwt wmirif «socia-
lisme» et « révolution ». sans leur
donner un véritable contenu idéo-
logique.
Les progressistes rétorquent
dans leur majorité que depuis
quelques années le régime a
publié plusieurs chartes, celles
des A_P-C- (assemblées populaires
communales), des AP.W. (Assem-
blées populaires de wllaya), de la
révolution agraire et de la gestion
socialiste des entreprises, aux-
quelles il faut ajouter le projet de
charte sur la jeunesse et des
textes qui précisent te stratégie de
l’Algérie en ce qui concerne le
pétrole et les matières premières,
et (Tune façon générale la poli-
tique étrangère. Ce sont là. disent-
ils, autant de textes doctrinaux
qui ont un contenu idéologique.
< Il existe certes un décalage
entre les textes et leur applica-
tion, ajoutent-ils, mats l’action
révolutionnaire peut le réduire et
entraîner même une radicalisation
plus grande. »
Les affrontements qui viennent
de se produire ont révélé au
grand jour les courants qui exis-
tent dans le pays, même si la
presse a manifesté jusqu’ici à leur
sujet une grande discrétion.
PAUL BALTA.
T un I s i e
La visite de M. Kossyguine
illustre l'intérêt porté par Moscou
au Maghreb
M. Kossyguine était attendu
ce jeudi 15 mai â Tuai*, où il
séjournera jusqu'au 17. Cette
visite, comme celle qu'il vient
de faire à Tripoli, revêt une
im po rta nce particulière dans
la masure où c’est la première
fois qu'un responsable sovié-
tique de haut rapg est reçu
.dans ces capitales.
Les relations soviéto-tunlriennes
n'ont jamais été chaleureuses et
ont même connu plusieurs pé-
riodes de tension. la première
crise a éclaté lorsque les autorités
ont interdit, en janvier 1963, le
parti communiste tunisien. Cette
mesure" avait suivi de peu l'échec
PROCHE-ORIENT
Egypte
Dire qu’il faut rejeter Israël à là mer
relève de la surenchère
affirme le président Sadate
le président Sadate est arrivé
mercredi 14 mal à Bagdad
venant de Koweït. Avant de quit-
ter l'émirat, il avait tenu une
conférence de presse et déclarait
notamment : « Israël, dans ses
frontières de 2967. est une réalité
de fait. » Invité à donner son
opinion sur te reconnaissance des
frontières de l'Etat Juif, le pré-
sident Sadate a rappelé que, au
cours de ses visites à Moscou, en
1971 et 1972, les dirigeants sovié-
tiques lui ont. à chaque fois,
déclaré franchement qu'il ne fal-
lait pas toucher aux frontières
d’Israël, qui sont une réalité de
fait. « L’attitude des Etats-Unis
est la même sur cette question »,
a-t-il ajouté. « Dire qu'ü faut
rejeter Israël à la mer relève de la
surenchère. Je ne suis pas prêt
â sacrifier mon peuple et mon
armée pour cela. Après la guerre
d'octobre 2973. les Etats-Unis et
l'Union soviétique ont montré
qu’ils oeuvrent pour qu' Israël
continue à exister dans ses fron-
tières de 1957.»
Le chef d’Etat égyptien, évo-
quant le prochain « sommet »
ègypto-amérlcaln de Salzbourg. a
indiqué que, après sa rencontre
avec le président Gerald Ford.
DÉFILÉ SILENCIEUX POUR L'AN-
NIVERSAIRE DE LA DÉPORTA-
TION D'ENFANTS JUIFS ET DE
L'ATTENTAT DE MAALOT.
A l’appel du Comité des ensei-
gnants amis- dlsroSl il 5. rue Berger.
Pari»), soutenu par le Front com-
mun pour Isratfi, un dénié silencieux
3’rat déroulé, mercredi 14 mal, de-
vant le groupe scolaire de la rue des
HOepltaUdres-Salnt-OtervalB, à Paris,
rtmu» le quatrième arrondissement.
Les manifestants entendaient mar-
quer ainsi & la fols le trente-quatrième
anniversaire de la rafle de cent
soixante -cinq enfants Juifs enlevés,
en 1941. par les nazis du groupe
scolaire, situé au 10 de la rus des
HospUaHères-Saint-Oervala. et morts
en déportation, et. d’autre part, le
premier anniversaire de l’attentat
des fedayin contre l'école de Maalot
en Israël (15 mai 1974).
A la fin de la manifestation, des
gerpes et des couronnes de fleura
s'entassaient au pied dn mur sur
lequel est apposée la plaque à la
mémoire des enfante juifs. Une sim-
ple pancarte y avait été ajoutée pour
rappeler le massacre de Maalot.
a tous les efforts devront être
faits en vue de la conférence de
Genève puisque, la politique du
« pas à pas » a échoué à cause
du comportement d'Israël ». Il a
déclaré qu’à Salzbourg il « écour-
tera le point de vue du président
Ford résultant du réexamen de
la politique américaine. Je de-
manderai au président américain
si les Etats-Unis appuient Israël
dans ses frontières ou dans celles
incluant les territoires usurpés ».
Après avoir souligné que l'in-
succès de la dernière émission
Kissinger » au Proche-Orient ne
constituait pas un échec pour la
politique égyptienne mais un
revers pour la politique améri-
caine, le chef de l’Etat égyptien
a déclaré : « Xauwe la porte
toute grande à tout effort en
vue d’une solution pacifique d’où
qu'elle vienne : soit des Etats-
Unis. de rUJISJS. ou même de
Satan.»
Interrogé sur le problème de te
participation à la conférence de
Genève d’une délégation palesti-
nienne Indépendante, compte tenu
du fait que rOJhP. refuse de par-
ticiper à une conférence qui re-
pose sur la résolution 242 du
Conseil de sécurité dé novembre
1967. M. Sadate a répondu : « Tai
le droit de demander quel est le
point de vue des Palestiniens sur
la conférence. Se sont-ils mis
d’accord pour aller à Genève 7 Si
c’est oui. sur quelle base repose
leur accord ? Si c'est non. fis doi-
vent trouver un accord. »
Evoquant raccord sur la créa-
tion d'une industrie de guerre
arabe financée par l’Arabie Saou-
dite, le Koweït, l’Etat des émirats
arabes unis et Qatar, il a sou-
ligné que la première consé-
quence de cet accord sera la
reprise par l’Egypte de te fabri-
cation du Kamra-300, qu’il a
qualifié d’ « excellent chasseur
léger ». — (AT JP J
COURS D'HÉBREU INTENSIFS
Tout niveau
en juin -juillet à Paris
Renseignements : 05X
TB. 622-52-53 et 267-44-81
d'un complot ourdi le but
d’assassiner Je chef de l'Etat et
dans lequel étalent impliqués des
miutoirn^ Bien que les commu-
nistes aient vigoureusement dé-
noncé cette tentative de coup
d’Etat, le gouvernement tunisien
avait saisi l’occasion pour mettre
hors la loi une formation qui se
situait résolument dans l’oppo-
sition et pratiquait, selon ses pro-
pres termes, une « critique cons-
tructive ». Plusieurs dirigeants
avaient ensuite été arrêtés et des
militants avalent fait l’objet d’une
sévère répression. L’Union sovié-
tique avait protesté, mais en vain.
La mesure d’interdiction n’a
pas été rapportée, bien que les
communistes, qui au demeurant
n'ont Jamais été très nombreux,
n’alent cessé de le demander.
Le président Bourguiba s’est
toujours inquiété de l’Influence
que l’U-RJS-S. pourrait avoir en
Afrique.
La découverte; en 1973, peu
après un voyage à Moscou de
M. Masmoodi, tuors ministre des
affaires étrangères, d’une af-
faire d’espionnage au profit de
rUjRB.S. n’était pas de nature
à restaurer 1 a confiance entre les
deux pays. Deux diplomates ac-
cusés d’appartenir au K.GJB. fu-
ient déclarés persanes non gra-
tte, et un journaliste de l’agence
Novosti fut expulsé.
La ligne anticommuniste du
régime n’a pas changé depuis
lors.
M. Kossyguine n’a donc pas
d’il] usions sur te façon dont Je
communisme est considéré par les
dirigeants tunisiens. Sa visite
n’en est que plus révélatrice.
Moscou, en dépit des divergences
Idéologiques, entend manifester
sa présence en Afrique du . Bord,
et ne pas laisser le champ libre
aux autres influences.
la coopération sovtéto-timl-
sienne, bien que d'un faible ni-
veau, n’a jamais été complète-
ment interrompue. Les échanges
sont réguliers dans le domaine
de 1a culture. las Russes se sont
vu confier deux réalisations Im-
portantes : un barrage dans la
plaine céréalière du nord du pays
et 1a construction de l'école supé-
rieure d’ingénieurs, dans laquelle
enseignent des coopérants sovié-
tiques.
DANIEL JUNQUA.
République
Sud-Africaine
M. YORSïtt CONFIRME AVOIR
RENCONTRE M. H0UPH0UÏT-
B0I6NY EN SEPTEMBRE DER-
NIER EN COTE-D'IVOIRE.
Le Cap f Reuter). — M. Vorster,
premier ministre sud-africain, a
confirmé mercredi 14 mal s’être
secrètement rendu en Côte-
d’Ivoire. en septembre dernier,
pour y rencontrer le président
HouphouSt-Boigny. Dans une dé-
claration officielle, fi précise que
sa visite, à l’invitation du chef
de l’Etat ivoirien, a duré deux
Jours. , .
L’entretien a porté sur de
nombreux sujets, dont les rela-
tions inter-africaines .et la situa-
tion mondiale, a ajouté la pre-
mier ministre, qui a indiqué
qu’il était arrivé en Côte-d'Ivoire
le 21 septembre et qu’il en était
reparti le lendemain.
Les observateurs au Cap Jugent
significative l’annonce officielle
de la visite de M. Vorster en
côte-dlvoire, y voyant une in-
dication de là volonté de r Afri-
que du Sud et des pays africains
concernés de reconnaître publi-
quement l' existence de contacts
entre eux.
MEDECIN
130.000 F +.
Département Etranger
PARIS
DIRECTEUR
ADMINISTRATIF
ET FINANCIER
100/110.000 F
Distribution
PARIS
INGENIEUR
D’AFFAIRES
80/95.000 F
Dessalement eau de mer
PARIS
SECRETAIRE
GENERAL
80/90.000 F
Lyon
CHEF DE
FABRICATION
60/70.000 F -
Lyon - Clermont:
CHEF DE
SERVICE
COMMERCIAL
55/65.000 F
Lyon - Clermont -
Un groupe pharmaceutique multinational, cTorioJ ne française, ayant acquis
une renommée mondiale grâce i des produits originaux htm de son propre
service de- développement, recherche pour son département mfcfical étran-
ger, un médecin bénéficiant déjà de plusieurs années if expérience acquise
dans une industrie pharmaceutique sur la plan international. Le titulaire de
ce poste devrait devenir facÇoint du directeur médical étranger. ExcaBent*
pratique de l'anglais (parié et écrit) indispensable- Une seconde langue serait
appréciée. Ecrire à Pfb Vhtchon, référence B 4464. (Paris).
Fîlïala d'un groupe industrial international une société français» (CJL 30
maliens de francs) spécialisée dam la «Sstribution d’articles électroménagers
recherche son directeur administratif et financier. Dépendant du président et
en étroits collaboration ave e le directeur commercial, H animera dans le cadre
d'une grande autonomie d’action, une équipe d'une vingtaine de personnes,
sera responsable de la comptabilité, du contrôla budgétaire, de la trésorerie,
des relations N w c»"» , des questions administratives et fiscales ainsi que da
P élaboration de la politique financière. Agé «fau moins 30 ans. parlant
anglais, da formation supérieure et ayant de bonnes connaissances comp-
tables (niveau DECS) et informatique, il aura occupé un pma équivalent
.(éventuellement comme adjoint) dans une société da distribution da moyen-
ne importance. L'expérience des méthodes et procédures anglo-saxonnes en
ma tière de gestion constituerait un atout très appréciable. Ecrira i
Y. Blanchon, réf é rence B 9186. (Paris),
Une société française d’engineering, liée au premier groupe mondial dam la
domaine du dessalement, rechercha pour faire face à son expansion un Ingé-
nieur technlco-commerriaL Celui-ci sera chargé de I* ensemble des téches
inhérentes à la réalisation d'installations de d es sti a m ent d’eau da mer, rédac-
tion des soumissions (études, schémas, dimensionnement, prix, etc— J, négo-
ciation des contrats, suivi da l'exécution (planning, achats, sous-traitance,
coordination). Agé «f au moins 30 ans, pariant anglais, ingénieur spécialisé an
thermodynamique et mécanique des fluides, 0 apportera plusieurs années
(f expérience de bureau d’études acquises dans une société d'engineering
génie chimique et aura au l’occasion da négocier des contrats et d'en suivre
l'exécution. Ecrire à Y. Blanchon, r éfére nc e B 9185. (Paris).
■ S
Une société lyonnaise à capitaux personnels, employant un effe c tif da
300 personnes, est spécial bée dans la fabrication de pièces Industrielles da
haute technicité en matière plastiqua et recherche son secrétaire général. Ce
cadre, de formation comptable supérieure, doit sa sentir attifé par las pro-
blèmes de personnel. Dépendant «fi recta ment du pré si dent <i recteur générai,
celui-ci se verra confier l’autorité sur la gestion comptable et disposera de
moyens informatiques. Responsable administratif, il sera également chargé
d’animer directement la politique do personnel. Il assistera la «firection géné-
rale dans la prép a r a tion des dérisions financières et dans la misa an oeuvra du
co nt rH a de gestion à r intérieur da r en treprise. D’un ège minimum de 32 ans,
te candidat rec her ché devra justifier d'une expérience confirmée dans
l'industrie. Ecrira à A Lacouture, référence B 75120. (Lyon).
Une société française appartenant à r industrie métallurgique, effectif. de
600 personnes, chiffra tT affaires 90 millions, spéctaffsée dans fa fabrication
da brides er de feuiHards, recherche un ingénieur pour diriger l'ensemble des
ateliers de fa b ric a tion bridas ( e ffect if 200 personnel). Sous l'autorité du chef
■ de département brides, il participa à l’élaboration des objectifs et est respon-
sable de leur réalisation. II dirige' et coordonne l'activité des ateliers pour as-
surer la production dans las normes da délais, prix da revient et qualité
fixées. Il est mponsable des ateliers forges, découpage, usinage et est secon-
dé par des responsables compétents. Il participe aux amélioratlons'et proposa
toutes idées susceptibles «f apporter des progrès dans l'organisation générale
das ateliers. Il gère le person n el exclusivement masculin des ateliers divers
dont H a la responsabilité. Ce posta sera confié 9 un ingénieur diplômé ENI,
ECAM ou similaire da 30 ans minimum et ayant oc cupé , pendant quelques
aînées, un pesta semblable. Ecrira i Y. R. Vincandon, référença B 75 11 S/
(Lyon).
\
La même société que ci-dessus (référence B 75118) recherche, pour le dépar-
tement faufilante (laminage, façonnage de piè ces à partir du famUard) un
chef de service commercial. Sous l'autorité du chef de département, il parti-
cipera à f élaboration das o bje ct if» et sera re spo nsable da leur réalisation par
la misa an oeuvre d'actions appropriées : relations avec la clientèle et pros-
pection da nouv ea ux clients, animation d'un réseaq d'agents et do représen-
tant», négociations de marchés; enreg ist rem e nt et lancement «les commandes,
conseil et promotion d» produits nouveaux. Il sera aidé par deux collabora-
teurs commerciaux et ^appuiera sur r assistant technique du département II
est souhaité porir ce posta un homme jaune, dynamique, de basa technique
solide, ayant quelques années «f expérience du commercial de pointe. Ecrire
à A Lacouture, réfé re n ce B 751 19. .(.Lyon).
UNION INDUSTRIELLE ET D’ENTREPRISE
OFFSHORE PETROLIER
L'une des prênüàras sociétés françaises «TEhtrspfïse Générale (£500 personnes -C.A 350 miffions de Francs),
«tant la Dhrisan Entreprise exerce des activités <f engineering et d'entr e prise essentiellement orientées vers
rbKhistTie-ite pétrole, à tous les stades de la recherche, de la production, du transport, du raffinage et del»
pétrochimie, doit faire face à une expansion rapide, et recherche pour étoffer cette tfivition :
ADJOINT
DIRECTION
TECHNIQUE
110/140.000 F
PARIS
INGENIEURS
DE CHANTIERS
CONDUCTEURS
DE TRAVAUX
90/110.000 F
FRANCE / ETRANGER
INGENIEURS-
COORDINATEURS
70/100.000 F
OUEST
Au sein d'une équipe animée par le directeur technique 3s assureront le fonc-
tionnement et la coordination des moyens de production de l'entreprise -
hase*, yards, et chantiers - et la gestion de son potentiel personnel et matérieL
ils étudieront et coo rdon neront la» phases les plus délicates des conrtrûc-
tions ainsi que les investissements nécessaire» à leur réalisation. Ils auront au
moins 35 ans, une formation ingénieur du type A et M, et une bonne con-
naissance de l'anglais. Il» posséderont une expérience d'une dizaine d’armées
«te.fr gestion dm affairas et de le direction affective de chantiers acquise de
préférence dons le domaine de la tuyauterie industrielle ou de la constrw-
tton -m iteBiq ua- Ces postas impliqueront dm déplace ment» fréquents mais de
courte durée. Ecrire A J. BHq, référence B 5572. (Paris).
Ils assureront ta «firection d'un dm chantiers da l'entreprise et seront chargés
de mener i son terme, dans les merHeuras contfitions de quti'rté technique, de
***■•* rt * rentabüité, la réalisation de l'affaire qui leur sera confiée : cons-
truction de plateforme offshore - pipe-line - unité de r affinage ou de pétro-
chimie - station de pompage-. Ms recevront de (a direction dm- opérations les
moyens en personnel et en matériels, lis animeront et dirigeront des équipes
cf ouvriers de 100 à 300 personnes. Las plus expérimentés pourront «Sriger
I? ? ? r ! lttt g * rétrenger demandant plus de responsabltés dans te domaine
adrmnfttratrf. Las enrefidais auront au moins 30 ans^una formation ingénieur
du type A et M et l'expérience de la (firection de gros chantiers de mon»*
<w tuyaitaife rrefostriafle. L'expérience dm le domaine du levage e«igda
ment fortement souhaitée. Ecrire à J. Blin, référence B 5589. (Parts).
Au sein de la Division Entrepris*, Ds seront chargés, sur les «Yard», en
g ™*”, * * et soue l’autorité hiérarehlqti» dm
cfMnjnuMiNemnt, de ta préparation, du suivi de le réalisation et de fa
coordination de l'affaire qui leursera confiée. Poiir ce faire, et en Raison avec
la» ingénieurs d’affaire, ns prépareront et suivront l'exécution des différeutm
“* ««tWHiînaront les moyens à
r ™ t4rieb * M* seront ta hdartocu*
5““* 'ÏÜÎ-îÏ-L* «fi os des dent», dm organisme» de contrbto et
2“ som ^ r ^ n ts - su r .j- «'‘■"trais de construction. Retransmettront aux ingé-
“ «PP«W« déroute-
EJ«£ f*, 1 * «"«"“fion (résultats budgétaires,
états dm travaux supplémentaires-.). Les canifidats auront au main» 28 ans, ■
f” f ? T T .L n9é ^ r ** tŸP8 A ” M « «r* expérience p Ste So n na B e'
y***. * Ptef ènmcg . eux technologie» suivantes chaudronnerie,
ÆE?"* Ih P*wé4eront de bannes notions d'en-.
Pour chacun de cas postas a d mire r un bref curricutum-vitte é Paris ou fi iv M Bn mirtn i-
“ 8U ” riation Bx » re “ -«^dwdonn». «.«mi
auctraue ■ ,R ^îBS£ , jaafc FRANCE •
: 73, Bd HAÜSSMANN 75008 PARIS. Tel. 265-37-00'
11, PL A. BRIAND 69003 LYON. Té). f7« 62-08-33
t >f^' r o\jé6S
AFRIQUE
L’ANGOLA AO BOBO BE L'INDEPENDANCE
III. — Cabinda et le feu des torchères
■'.A
l4.ll ■
S?. ‘j.-
> ;t -
■ I . •
I. ...
rïJ » *
*
. \
Xvr-v
Six mol* avant Vaccanûro d»
'^r tf l'Angola à l'indépendance, dac
, '• • - i, n ^^affrontements meurtriers ont
" • à plusieurs reprisez opposé
■ î , ’ ^ij^'lea mouvamenJ» do Ubétafioa
(-1* Monde- dés. 14 et
n ( 'j û* 1,^15 mal}. Caux-ci sont, en jre-
=■■ n^ ^^i^'Taauclie. d'accord pour estimer
■••'n Cl/ ‘ ‘•h ; qxie l'enclave dé Cabinda. 1res
'■/■si* j. '“friche en pétrole. ■ ne doit pas
^(.'devomr autonome.
* "• f .' u:ï !
^.^ît-^tiuanda. — Non loin du territoire
hf ‘'4 l :ig61al5 proprement dit, r enclave
s Cabinda, e n co r e portugaise
*• .. • ur quelques mois, étire, entre
■ „ s itlantique, le Congo et le Zaïre,
■ kilomètres carrés d'une forêt
. ^ 1 "w^.trfonde. riche en bots précieux.
, ■t>n. , Z^f s villages aux murs de torchis
,.•!! •’ ’»-»! à toits de chaume, dispersés
. . 1 #:.v, b™ 163 frondaisons, abritaient
- i •• <**, ‘îwguère vingt mille Mayombes et
nombre trois fols supérieur
Wgaoyos, Kakongas, mils et
’ -• / ■ l ’ "< **tndis. Le quart d’entre eux har
...^'^r.tent maintenant la petite. capi-
Je d’où le pays tire son nom :
] morne quadrillage de rues, de
. lias sans caractère, tracé sur
côte, au bord d’une baie, parmi
v-^^s fleurs et les bananiers. . .
• ^Tcÿ' Un verdict sans appel
r^j Dès 9 heures du matin, la sueur
• j-.i i-r-.j/^ïrle aux visages, l’a^malte se
' • -• . i „ ^ondoie sous les rayons d’un soleil
ûl an t Comment concevoir
' ^'Wune crise grave, aux consé-
, r rrSiences peut-être comparables A
' L ’ *• files de l'insurrection blafralse,
lûrisso le long des trottoirs mo-
stones, avec l’irrésistible fatalité
- -t ^ .une maladie mortelle ?
/ >- r ; Comme à Luanda, distante de
nouante minutes par avion, les
r ^:'if.nrtis africains se livrent sans
■>■>,.,. .oute une intense bataille de
• -i r nr . ein turcs murales. Marxistes.
. nti cléricaux, les militants du
-, Mouvement populaire de lfbéra-
.* on de l'Angola tMP-LAj badl-
, /; ^ 'eonnent sur les églises la crcâx
' ' ' r r - ammée du nazisme et des ins-
’ •’ ■“ riptions puérilement provocatri-
• r *-s-es. empruntées au vocabulaire
• -c l'un autre monde . : « A bar l’alîé-
Lation / », « A bas le féoda-
isme t ». et même s A bas les
. .. rj habitués des banquettes ! », h
. ..“'usage des fidèles. A ces clichés
. . 'in peu sommaires. l’Union na-
. ' V 4 ‘ ionale pour l'indépendance
“■ ■"-otale de l'Angola fUNITAJ- ré*
•' 'iimie par ses seules <nïMaiwa
*>• ' -vipétées à rin flnf. Mais l’enjeu
:•••»« • la véritable lutte entre eux et
ennemi d’abord invisible, le
... nr,- n 'mbole d’un conflit autrement
De notre envoyé, spécial GILBERT COMTE
Gulf Oïl Corporation,- filiale de
la Gulf OU- Corporation améri-
caine.
L’année dernière, cette riche
réserve classa le territoire., au
quatrième rang des producteurs
africains d’hydrocarbures, der-
rière le Nigérfa, la Libye, F Algé-
rie, et lui rapporta, en brut,
10 minions de tonnes évaluées à
530 tnmtnws de dollars. A la vue
des illuminations nocturnes, bien
des spectateurs se dëmandënt si
ce pactole restera sur place, au
service du pays devenu souve-
rain comme l’Angola, mais séparé
de lui. selon les vœux du Front de
libération de l’enclave de Cabinda
— FLEC, — fondé en 1963 par le
commerçant Luis Rauque Fran-
que, où s'il continuera d’aller
s'engloutir & Luanda dans le bud-
get général d’une patrie commu-
ne. sans pr o fi t s particuliers pour
la population locale.
L'article 3 des accords conclus
en Janvier par lé' gouvernement
de Lisbonne avec les principaux
■ partis nationalistes. & l'exclusion
du FLEC, trancha la question, en
une seule phrase, et sans appel :
« L'Angola 'constitue une entité
une et indivisible, dans ses limites
géographiques et politiques ac-
tuelles, et, dans ce contexte .
Cabtjida est partie intégrante et
inaliénable du territoire ango-
lais. » A ce verdict abrupt, l’his-
toire et l' ethnologie opposent
quelques constatations sensEble-
. ment plus nuancées-
Les colonisateurs lusitaniens
abordèrent cette région de la
. côte vers la fin du Xv* siècle, fis
n’y affermirent cependant leur
puissance qu’en 1885, soit trois
cents ans plus tard qu’à Luanda.
Le traité de Slnmlaïnhuco qu’fis
signèrent en la circonstance avec
les chefs traditionnels ne leur
accordait d’ailleurs qu’un, protec-
torat, nullement une- annexion
semblable à ceHe qu'ils étendaient
plus an sud. sous l’embouchure
du Congo.'
Apparition du M.P.UL
La logique, l’intérêt bien com-
pris, recommandaient évidemment
d’unir en tm seul bloc deux colo-
nies tout . juste séparées par
-60 fcUomètres. Mais les tri-
bus de l'endroit, jalouses de leurs
parti ciriariflnws, proches -par. la.
langue, les cousinages, des VUis
de Pointe-Noire déjà «ous domi-
nation-française, ou des . riverains
de MatadL mais totalement
étrangères à l’Angola, n’appor-
T~^âstie et dangereux, empourprent tèrent qu’un concou r s paxetmo-
' - laque soir le ciel et l’océan avec nieux à ces calculs d'Européen*
*'■ ‘ s liantes flammes des torchères L’apparition des Belges sur le
rasées au large, sur sept plate- fleuve consolida -finalement la
a- mes d’exploitation maritime, frontière. Malgré leur proximité
ir les pétroliers de la Cabinda géographique, le pouvoir central
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décida .donc de doter ses dépen-
dances de gouverneurs distincts.
En 1956, seulement, ü subordonna
'l'enclave à Luanda par commo-
dité admini s tr a tive , sa ns abolir
pour autant une différence Juri-
dique Inscrite dans sa Constitu-
tion.
A partir de 1961. la naissance
du nationalisme ne modifia pas
sensiblement le statu quo. En
1963. le MJ.L-A. â’Agostinho
Neto lança quelques coups de
Twain d ans le Mayombe. au nord
de Cabinda, depuis sa base de
Mangakale. au Congo - Brazza-
ville. Mais l’origine proprement
angolaise de ses principaux chefs
nuisait & sa propagande auprès
de la population. Il ne parvint
Jamais à menacer l'exploitation
pétrolière, pourtant très vulné-
rable avec ses réservoirs au bord
de l’océan.
Vers la meme époque, M. Luis
Banque Franque et son FLEC
réclamaient aussi une entière
émancipation politique. Mais les
rigueurs de la guérilla séduisaient
peu ces tempéraments pacifiques.
Aux coursés hasardeuses dans les
bois, sur la frontière. Ils préfé-
raient sagement' les fermes repré-
sentations adressées par mémo-
randum Su ministre portugais de
routre-mer, avec une absence de
résultats pratiques faciles à con-
cevoir. En même temps, ces révo-
lutionnaires épistoliers dévelop-
paient sans fin leurs thèses auto-
nomistes dans de multiples dos-
siers, rapports, plaintes, pétitions
tour à tour envoyées aux Nations
unies, à l'Organisation de limité
nf Hraiw» — o.UA, — mm davan-
tage de succès.
l'aventure d'Alexandre Tafy
Ce renoncement & l'action
directe Indisposa quelques belli-
queux cadets. L*un d'eux,
Alexandre Taty. ancien fonc-
tionnaire des P.T.T. à Luanda,
rejoignit HQlden Robcrto à
Léopolâville. A . ses yeux, celui-là
au moins se battait vraiment
avec son Front national de libé-
ration de r Angola — FULA. —
qu’il commençait à organiser.
Fendant une période brève, le
transfuge devint même son mi-
nistre de r armement, puis son*
séparatisme le brouilla quand
même avec . ses- nouveaux amis.
II gagna donç Pointe-Noire, tenta
de guerroyer ‘ à son tour dans
l’enclave, comme le M-P - LA.
Celui-ci ne détailla guère entre
cette concurrence et les troupes
coloniales, attaqua les deux camps
avec une égale vigueur, an risque .
de jeter la population déjà pai-
sible dawa un attentisme défi-
nitif. La métropole manipula
magistralement ces divisions entre
Africains. Quand Alexandre Taty,
contraint de ' conduire ses escar-
mouches à la fois contre elle et
lés maquisards du Mayombe.
tomba aux mains, de l'armée
régulière, celle-ci lui réserva les
égards dus à' un adversaire cou-
'rageux. - .
Malgré l’incarcération, d’ailleurs
plutôt débonnaire, de quelques
militants du FLEC au village de
Saint-Nicolas, dans le district
méridional de Mocades, en An-
gola, l'administration traita res-
pectueusement lé patriotisme
c&blndais de -son prisonnier. Sé-
duit par cette élégance inatten-
due, 11 succomba au piège,
accepta le commandement sous
uniforme et drapeau portugais,
dîme force spéciale de répression,
composée de soldats notes, avec
le dessein de s'en servir d’abord
contre le nationalisme centrali-
sateur d’Agostinho Neto. Pendant
cette comédie, M. Rauque Fran-
que et ses fidèles espéraient.
Imperturbablement, qu'une négo-
ciation directe entre eux et
M. Caetano affranchirait enfin le
territoire de sa subordination
envers le gouverneur général de
Luanda. Le 24 avril 1674, à 11 h.
du soir. Sis attendaient encore
une réponse—
Le FLEC s'impose
En Afrique, le coup d’Etat du
lendemain matin ne r uina pas
d’un seul coup les combinaisons
savantes mises au point par des
policiers redoutablement habiles.
Dès le 7' mal, les détenus de
Mocades rentrés chez 1 eux évin-
cèrent Alexandre Taty,' trop
compromis par ses relations avec
l'ancien régime, et installèrent
une délégation .du FLEC avec
l’appui de Ta force spéciale orga-
nisée par ses soins. Ils confièrent
& un vice-président de leur parti,
. m. Diako N’zeta, la tâche de dé-
fendre une variété de séparatisme
rendue plus .honorable par leur
détention. Cette effervescence po-
litique nlndta cependant pas le
MPÆ.A- à sortir de sa clandesti-
nité forestière ni même à Inter-
rompre la gn ârilla. .
-En même temps qu'il aidait
celul-cf par solidarité marxiste, le
Congo populaire du commandant
Mari en Ngouabt accueillait à
Pointe-Noire de nombreux mem-
bres du FLEC par cousinage eth-
nique. M. Ranque Franque, lui.
estimait, le séjour de Tnrmhmai
g lus hospitalier pour un grand
ouzgeois. Les deux émigrations
jugeaient, en outre, prudent de ne
pas placer leur cause sous la pro-
tection exclusive d'une seule puis-
sance. En Juin, celle de Pointe-
Noire confia sa direction à l’un
des siens,' M. Alexandre Tchoufou,
Cabindais d'origine devenu prési-
dent général adjoint de la compa-
gnie pétrolière franco-africaine
Sf-CongtL A Lisbonne, le général
Spinola se déclarait an même
moment disposé à recevoir
M. Banque Franque. Dans l’en-
clave. des officiers métropolitains
en rapport avec lui laissaient
entrevoir à son ami Diako N’zeta,
soutenu par la force spéciale et
l’opinion publique, le triomphe de
leurs thê^e-n-
Le chef, tarés provisoire, de la
nouvelle République portugaise
entendait-il ouvrir uhe négocia-
tion avec eux, pour s’en servir
ensuite comme d'un élément de
marc h a n d ag e dans des pourpar-
lers ultérieurs, nécessairement
difficiles, avec les nationalistes
angolais? Son propre départ du
pouvoir, après le 28 septembre,
assena un coup mortel à ces
tractations. Néanmoins, l’hypo-
thèse entrevue brièvement cran
éventuel succès autonomiste sti-
mula les imaginations et bien des
convoitises.
- Les anticolonialistes occiden-
taux . soupçonnèrent immédiate-
ment la Gulf d’encourager a
coups de douera la naissance d’un
Koweït africain, facile à réduire
en tutelle. A Paris, des apprentis
sorciers longtemps actifs dan*
les bureaux de M. Jacques Foc-
cart, connus pour leurs intrigues
brouillonnes, invariablement sui-
vies d’échecs macabres au K&tan-
ga en 1961 ; dans l'entourage de
l'abbé Fulbert Toulon en 1963;
auprès de Tbbombé à Léopold-
ville en 1965 ; au Biafra en 1968 ;
chez le malheureux président
malgache Philibert Tsiranana en
1370, et plus tard dans réta-
blissement d’un k dialogue» très
controversé entre M. Eouphouët-
Bolgny et F Afrique australe, cou-
rurent proposer leur douteuse
industrie & M. Tchoufou. avec
rffluslon probablement sincère
d’accroître par cette manigance
l’essor de la francophonie.
La débâcle
A Luanda, le nouveau gouver-
neur général Rosa Coutinho, en
coquetterie avec le . m.p .t, a.
n’approuvait guère le séparatisme
vilipendé par celui-ci. Le cessez-
le-feu conclu à l'automne avec
les principaux mouvements na-
tionalistes décida enfin les mili-
tants d’Agostinho Neto à sortir
de la réserve où Os se canton-
naient depuis le printemps. Dans
les premiers jours de novembre,
sept cents hommes, conduits par
le vigoureux commandant Pédalé,
convergèrent eue la ville même
de Cabinda, occupèrent sans coup
férir l’aéroport, la radio, les prin-
cipales administrations, sous le
regard tranquille des soldats mé-
topotttalns prêts à les aider contre
une trop forte résistance de la
force spéciale.
Cette coalition imprévue jeta
la panique parmi les soldais, ré-
putés invincibles, d’Alexandre
Taty. Après quelques fusillades,
Us détalèrent sur 150 kilomètres,
jusqu’au poste de Masslbi. en
bordure du Congo, avec M. N’zeta
et ses collaborateurs à leur suite.
Curieusement, la population, en
majorité favorable à leur cause,
n'esquissa pas un geste pour les
retenir ou les défendre.
Sur les murs de la capitale,
couverts de graffiti, l’œil le plus
investigateur se fatiguerait en
vain, six mois plus tard. & décou-
vrir parmi ces inscriptions la
moindre trace du FXJSC. Seuls
maîtres- des beux en octobre, les
autonomistes mènent désormais,
à Pointe-Noire et à Kinshasa,
nue existence de proscrits vain-
cus, mais pas encore dépourvus
d'espoir.
Prochain article :
L’OMBRE DE KINSHASA
LE MONDE — 16 maî 1975 — Page 7
Le gaullisme
n'est pas mort
LEO HAMON
La
révision
"Voilà un livre écrit avec le cœur sur la main et
la main sur le cœur : c'est un vrai cordial pour
gaullistes de gauche."
JEAN-CLAUDE VAJOU - Le Quotidien de Paris
"Ch ne peut que souscrire & la plupart des ana-
lyses de M. Léo Hamon sur l'évolution de la V*
République. Quant à ses conclusions elles-
s'ad ressent d'abord aux gaullistes."
THOMAS FERENCZI - Le Monde
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Les États-Unis devant la crise
II. — Le monde fermé des sans-emploi
T-n jnonié* do chômage. en
plongeant certaine* brrndiw
fai fariMti courant Y suigia o-
ftfig dm la marasme, a créé
f Tiy Etala-Ums oxl climat
d 'anxiété protonde et nviv*
certain* problème* sociaux
(« le Monde > du 15 mai). De»
le gt fffpd article, notre corres-
pondant décrit 1* monde des
HT -
Detroit. — En règle générale,
la bureaucratie fonc-
tionne bien. & un rythme
très i«nfc — elle n'est battue que
de Justesse sur ce terr ain par la
bureaucratie soviétique — et d'une
manière Impersonnelle, désincar-
née, « Tp p f o es réactions individuel-
les ftnPTr-YHqnas , ces dlSCUSskfflS
violentes avec les administrés on
ces explosions de colère qui ail-
leurs — on pense évidemment à
rïïaüe, à la France ou k YUHBJS.
— permettent de régler des pro-
blèmes « & la » et de sortir
des situations bloquées. La pous-
sée en flèche du chômage a en-
core aggravé les habituels problè-
mes d’administration.
ijg bureaux de Menüdaanoe,
submergés par les demandes de
secours, ont dû recruter en hâte
un personnel non qualifié qui a
été rapidement dépassé par l’ava-
lanche de la « paperasserie ». D’où
de longs et In s upport a bles retards.
Dans cet impartial et morne uni-
vers administratif, ü faut compter
au mntn* deux mois avant de tou-
cha: ralIocatloD-chômagB. après
avoir rempli mw banne douzaine
de formulaires : le 425 B bleu,
le 402 blanc et d’autres — roses
ou verts — accompagnés des attes-
tations de tous les employeurs.
Travail Ingrat, et tout aussi labo-
rieux que celui Imposé aux bu-
reaucrates, aux prises avec cinq
textes réglementaires différents.
Le problème administratif de-
vient un cauchemar pour les
De notre correspondant HENRI PIERRE
La circulation dans Fans ne s’arrange pas. Et
pourtant il y a des ligues où les bus vont plus vite.
Et plus régulièrement. Ce sont les lignes pilotes.
Les ligues pilotes, ce sont des lignes pour
lesquelles des couloirs réservés ont été accordés
sur plus de la moitié de leur parcours. Ces
couloirs, ce sont des voies dont les
autobus disposent en priorité. Alors ils
TOuleni mieux. Plus vhe. Plus régulièrement.
Les couloirs réservés permettent les lignes
pilotes. Et sur les lignes pilotes les autobus font*
mieux leur travail : faciliter vos déplacements.
C’est peut-être pour cela que Tannée
dernière, les autobus de la région
parisienne ont enregistré 25 millions
de voyages en plus.
DES HOMMES QUI ONT A COUS M KACIUIER VOS OCHACEMENTS.
ayants droit aux « îood stanzps»,
«un bons d’ ailna nta tton. dernière
tranchée avant la misère offi-
cielle. la prise en charge par des
organisataonB de bienfaisance, pu-
bliques ou privées, les soupes po-
pulaires, etc. Les postulants sont
nombreux. Une foule hétéroclite
attend des heures avant d’accé-
der aux guichets de cette admS-
znstratâou de la g*«p En plus des
«hflmfrira s’occuDe des écono-
miquement de toute
turc, des étudiants, des retraités,
et des «grands blessés» de ÏÏn-
ffftHrm
Pour obtenir la car te autorisant
rachat de bons, Il faut produire
une série de documents: quit-
tance de loyer; extrait de compte
bancaire, pièces d’état dvfl. carte
d’électeur, et bien sûr le permis
de conduire, le document d’iden-
tité le plus demandé. Celui qui
a «nflw établi as qualité dT* indi-
gent > peut acheter des boas
pour un volume et un prix qui
varient avec la situation de fa-
mille et les ressources financières.
Un couple, auquel a reste 150 dol-
lars de revenu disponible par
mois, 38 rfoiTârg des bons
rep r ésentant 84 dollars d’achats.
Dans les mfiraftq winilMww m»
fmwtn»» nombreuse obtiendra
gin daBu de iwn< pour 43 dol-
lars. Pas question de s'acheter
du tabac, ds l'alcool, même des
• détergents, ou d’autres frivolités.
Seulement des produits alimen-
taires de base;
Près de dix-huit minions de
pgrgnnngg hénArtrîpnt afnri de 06
un m e qui coûte à l'Etat
plus _ . _
dollars. Curieusement, un nombre
i peu pris égal d'Américains
s'abstiennent de faire valoir leurs
droits, soit par ignorance, soit
parce qu'ils refusent de subir Tbii-
mlHantft ép r euve administrative.
En revanche, U y a beaucoup de
tricheurs, qui donnent de faux
renseignements et Ton dit qne
la Mafia fait déjà circuler de
faux bons. En un mot. l'adminis-
tration des * food stamps » fonc-
tionne mal, tandis qne les ayants
droit, plus amers et Impatients
que les autres * défavorisés »,
se plaignent : « Je ne demanda
pas la charité. J’ai pavé mes Im-
pôts. (Test trop compagne. Pour-
quoi m’QàUgè-trOu à revenir
chaque mois ? »
Tous déclarent so uffr ir dans
leur s'estiment humilies
par l’attitude de commisération
qn’Ü croit déceler dans les
regards des préposés. Certains, las
d'attendre, épuisés par les exi-
gences de l'administration, aban-
donnent. Us s'adressent directe-
ment ^ organisations de cha-
rité, qui distribuent nourriture et
vêtements et se montrent beau-
coup mnirt* regardantes sur la
qualité des documents fournis.
C'est y-tr»* qu’le! et là sont réap-
parues des « bread lives », tes sou-
pes populaires qu’on croyait dis-
parues à Jamais.
Tristes et traumatisés
Mai* c’est autour des bureaux
de nhrtmap » , dans la grande ban-
lieue, qu’on vent mieux la tris-
tesse et l'apathie résig n ée: La
foule des chômeurs qui, dès l'aube
(certains même- ont passé la
nuit dan» des sacs de couchage),
attendent l'ouverture des locaux,
est doeûe et muette. Très par
lisent, les conversations sont ré-
duites à un minim um. On ne se
livre pas, on ne se « raconte »
pas comme on le ferait à Paris,
a Home ou à Moscou.
Quelques Noirs débraillés, légè-
rement éméchés ou simplement
débordants de vitalité, partent
haut, rient même, et'se donnent
force bourrades. Ce sont les
« vétérans » du chômage ; Ils
connaissent bien ce bureau des
c derniers embauchés, premiers
renvoyés » et n'en sont pas à leur
première file d’attente. Mais leur
bonne humeur de c proies »
offense les novices, ceux qui pour
la première fois font une expé-
rience qui les marquera profon-
dément. Ceux-là ne portent pas
le blouson, la chemise de laine
multicolore, le bonnet ou la cas-
quette à longue visière, les gros-
ses bottes. Ces-c cadres», ces tech-
niciens sont sobrement habillés :
costume de flanelle grise ou veste
de sport de bon ton. Mais ici des
tachai luisantes, là des manches
effilochées, trahissent la mauvaise
qualité ou la fatigue de l’étoffe
usée jusqu'à la trame. Ceux-là,
issus de la classe moyenne, sont
démoralisés, traumatisés môme
.par la longue attente, les ques-
tionnaires qu’il faudra sûrement
V
remplir à nouveau dans quelques
jours.
A la fin de la Journée, pendant
qu’on ramasse les mégots Jetés
sur le plancher, ils partent, mais
orgueil an pudeur, davantage de
malheur des autres que de teùn
propres difficultés. « Moi, fai et
de la chance, mais tenez, fai w
ami qui, etc. * Et C'est un loni
récit de directeurs d’entraprb
devenus menuisiers, charpentfai
chauffeurs de taxis, de « cadres
à la recherche de petits « Jobs
dissimulant leurs diplômes t
expériences antérieures pour dé
croeber un emploi en dessous £
leurs qualifications, et un tevea
bien Inférieur à ce qu’ils
gnalent auparavant.
H est vrai que pour les cbe
de ramille, bien Installés dan
r existence, le chômage est beat
matlsant. Ils ne peuvent pli
régler les traites mensuelles t
leur maison, ni envoyer leu
enfants au collège. Ils perde
leur statut social lia chute <
sévère pour ces déclassés, pan
lesquels on compte de nombre
dépressifs, des violents, des « cai
psychiatriques, et même des s
ddalies. Le New Yorieer pnbUt
récemment une caricature rem
sentant un couple arrivant us
une réunion mondaine, et accus'
par l’hôtesse décriant : « BU
venue dans le merveilleux mm
des sans-emploi. » Humour a
peut-être, mais exprimant la ri
h té, si on en croit un psychte
cité par Thebdomadal
Time. Ce médecin estime t
« le chômage veut devenir t
maladie psychologique avec
symptômes aussi clairement dt
nia que dans un cas cforefBoifc
Le chômeur, ajoute -t -11, se . s
isolé, rejeté par les autres,
compris par ses proches. Et c
pourquoi les sans-emploi se r
Dissent entre eux pour parler
seul sujet qui les intéresse, n
qui ennuie fies autres. Aussi b, vn A y T SIC
dans les « parties ». on les H IK*
tout comme les Joueurs de f<
bail, dlt-on. se détournent
leurs coéquipiers blessés. Us 1 ,^., „
tnt malheur.
Prochain article :
UNE BLESSURE
EN PROFONDEUR
A.
•} w%,. -C
>*’ .... .$*-:* t*
- A'J
CKIi
■UNISIANta EXISTE UNE
r REGU A CALCUL ELECTRONIQUE
l A FONCTIONS FINANCIERES
sunsnouEs etsoentjrques.
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îVSO fie-’. . îjj'*'
Ëm /ira' -O
nm iss®
ses ma ses éæ
5835 sra soi W-
$ sæ ses è?
LaSR-51 de Texas Instruments possède de
nmlrîples fonctions. Ncm avons choisi d<rvous •
parier de ses p erformances. LaSR-51 est une règle
à calcul éfocôonkrue toutes fonctions:
il y en a pins de 100.
LaSR-51 peut ré aBser des scanmes de produits
sans remploi de la mémoire. Scmdaràraljÿbricfue
est muni de 45 touches.
La SR-51 possède des fonctions statistiques
telles que valeur moyenne, variance et écart type
et la fonction de régresâon Baéaire.
La SR-51 a aussi la racine carrée, la racine même,
les logarithmes et rerpooentiefle automatiques.
Avccses3 mémoires, le stockage est ttèssoupte.
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AMÉRIQUES
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om p /
L Commission économique pour t Amérique latine
0 i (CEP AL) créé un groupe de planification
Port-of-Spain —
■■a. Eric Williams, premier mi-
îistre de Trinldad et Tobago, a
: .-.#mé c la volonté et ta capa-
. - pté des pays latino-américains
■ „ ; le résoudre par eux-mêmes leurs
tropres problèmes », en clôturant,
■ ..''Ve mercredi 14 mal, la dix-sep-
■'-..Ième session de la Commission
: '-.«raomlque pour l’Amérique
1 atine (CEP AL), qui s’est tenue
jMidant dix jours à Port-of-
îpain.
Pour le premier ministre, les
' jays membres de l'Organisation
-..-‘nais n'appartenant pas k la
.Région * n’ont aucune justifica-
• '* -ion » pour demander à partici-
. jer aux groupes d’étude ou de
£ ■ . ravaii régionaux. M. Williams
“'Valsait allusion à la protestation
- -,,ies Etats-Unis, soutenus par la
1 > .France, la Grande-Bretagne, le
> Canada et les Pays-Bas, qui
• "egrettent de ne pas pouvoir par-
"f:. iciper au groupe de planifïca-
• Mon économique poux l'Amérique
',’atine; dont la création a été
iécidée mardi par la conférence.
-• Les délégués sont également
. '-.convenus de créer un « conseil
■ . ies Caraïbes », qui regroupera
r.es ministres de l’économie de
’ '"t ;jous les pays de la région, avec
: - æux de la Guyana, du Surinam
>.?t de la Guyane française.
s/L Williams s’est enfin prononcé
■' . --tout un règlement pacifique du
> --'différend qui oppose le Guate-
mala à Belize, en préconisant
'-.«.in développement économique
- .-wmmun, so us l’ égide des auto-
v ri tés de la CEP AL. Intervenant
r ..au cours du débat, le représen-
■; -tant français. M. Gabriel Lisette,
i . s’est prononcé en faveur une
-•'.coopération plus grande entre
■■ les départements français des
. Antilles et les pays de la région,
-, mais s’est déclaré attaché à. la
'.citoyenneté française, au -niveau
'.‘de vie et au région social dont
bénéficient les habitants de ces
départements, qui les met à
l'abri, selon lui, de la c vulnéra-
bilité économique » des petits
pays en vole ae développement.
États-Unis
NEW-YORK
RISQUE D'ÊTRE BIENTOT
EN ETAT DE CESSATION
DE PAIEMENTS
New-York M>J*„ Ageji). —
Classée depuis déjà plusieurs an-
nées parmi les villes américaines
qui sont, sur le plan social, â. peu
pré s ing ouvernables. New-York
se trouve aussi dans une situa-
tion f inan ci è re catastrophique,
proche de la cessation de paie-
ment. Le président Ford a refusé
Je mercredi 14. rnaï au maire de
la vîDe, ML Abe Beame, J’aide
exceptionnelle de 1 milliar d de
dollars que celui-ci demandait
pour permettre k New-York de
faire face à ses échéances Immé-
diates.
La position de principe du gou-
vernement fédéral est qu’a .ne
lui appartient pas de réparer les
erreurs de gestion des municipa-
lités, si grandes et prestigieases
S 'elles puissent être. Mats
Beame. lui, devrait trouver le
moyen de rembourser ÜJ5 mil-
liard dé dollars de dettes d'ici
au 30 juin. Sinon il lui faudra
soit admettre l'Insolvabilité de la
ville soit suspendre, le paiement
des fonctionnaires, qui ont fait
savoir que dans ce cas ils cesse-
raient le travail. Sans attendre la
réponse de ML Ford, ML Beame
avait annoncé lundi que la ville
de New-York émettait pour 280
millions de dollars d’obligations
à court tienne.
A TRAVERS U MORDE
ME EU
Eü c nÛI
Argentine
LE FTLB D’UN IMPORTANT
LEADER SYNDICAL a été
retrouvé assassiné à Buenos-
Aires. U s’agit de M. Alfredo
Ung&ro, vingt et un ans, dont '
le père. ML Ralmundo Ungaro,
ancien secrétaire général de la
C.G.T. argentine et responsable
du syndicat des typographes
de la capitale, est emprisonné
depuis le 31 octobre dernier
pour son opposition & la direc-
tion nationale orthodoxe de la
confédération pêroniste.
Chili
LE CONTRE - AMIRAL AR-
TURO TRONOOSO a été nom-
mé ministre de l'éducation, en
remplacement du contre- ami-
ral Hugo Castro, qui prend le
commandement de la marine.
- (ATæ.)
ANCiaffi .
enrfkmb
Espagne
UNE CONFERENCE,
devait prononcer M. Ma
Duverger le mardi 13 mai à
Madrid sur le thème de
« l’Europe méditerranéenne »,
a été interdite au dernier
moment par les autorités. Le
professeur de Paris-I avait,
cependant, déjà prononcé une
conférence à l’université, et
avait été interviewé par la
télévision.
Gabon
M. ALBERT-BERNARD
BONGO, président de la Ré-
publique gabonaise, accompa-
gné de M. Léon Mebiame, pre-
mier ministre, est arrivé jeudi
15 mal à Paris, venant de
Libreville, pour un séjour
privé.
Grande-Bretagne
• LE PARTI COMMUNISTE
BRITANNIQUE a lancé un ap-
pel au premier secrétaire du
parti communiste de Tchéco-
slovaquie, M. Husak, pour que
M. Duhcek ne fasse l’objet
-d'aucune poursuite administra-
tive. Dans un document qu’il
- vient de rendre public, le P.C.
de Grande-Bre tourne demande
également que tous te déte-
nus politiques de 1972 soient
aministiês. Le document pré-
cise que « le P.C. de Grande-
Bretagne reste d'avis Que les
divergences dans les Etats so-
cialistes doivent faire l’objet
de mesures politiques et non
administratives ». — fAFJPJ
Mozambique
• LE MOZAMBIQUE a été
admis, mercredi 14 mai, sans
opposition ni abstention, &
l’Organisation mondiale de la
santé (OMIS.), dont rassem-
blée annuelle est réunie à
Genève. C’est la première orga-
nisation de rONU où siège
l’ancienne colonie portugaise,
dont l’admission sera définitive
le 25 juin, jour.de son indé-
pendance formelle. — (A-F JP.)
. Yougoslavie
• M. ALEXANDER GRLIT-
• CHKOV, membre du comité
exécutif et secrétaire de la
Ligue des communistes de
Yougoslavie et M. L. Obrado-
viteh, chef de la section Inter-
nationale, sont partis le 14 mai
pour Moscou k l’invitation du
comité central du . P.C. sovié-
tique pour examiner s des pro-
blèmes communs », annonce
l'agence Tanyoug.
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LE MONDE — 16 mai 1975 — Page 9
DIPLOMATIE
En visSe è Paris
LE PREMIER MINISTRE
MAURICIEN
SERA REÇU PAR M. CHIRAC
Sir Seewoosagur R&mgoolam.
premier ministr e de. lUe Maurice,
arrivé mercredi 14 mai & Paris,
devait être, le jour même, l’hôte
à déjeuner de ML Aymar AchUle-
Fould, secrétaire d’Etat aux postes
et télécammunlcatlons. Dans le
courant de l’après-midi. Sir See-
woosagùr a eu un entretien avec
ML Pierre Abelin. ministre de la
coopération,, puis il a été l’hôte à
dîner de ML Michel Debré, député
U JD JL de la Réunion.
Jeudi, le premier ministre mau-
ricien devait rencontrer M. Yvon
Bourges, ministre de la dé fense,
qui donnera un dîner en son hon-
neur. Enfin, vendredi après-midi.
Sir Reewoosagur Ramgoolam sera
reçu k l’hôtel Matignon par
M. Jacques Chirac.
M. GISCARD D'ESTAiNG
RECEVRA
LE CHAH D'IRAN LE 20 MA!
ET M. KISSINGER IE 27
ML Valéry Giscard d 'Est ai n g
recevra, le mardi 20 mal, pour un
déjeuner privé, le chah d'Iran et
la chabanou. Les souverains Ira-
niens feront escale k Paris au
retour d'un voyage en Amérique.
D’autre part, le chef de l’Etat
s’entretiendra avec M. Henry
Kissinger dans- la matinée du
27 mai. Cette rencontre aura lieu
k l'occasion d'une réunion à Paris
de l’Agence Internationale de
l’énergie, à laquelle participera
JUL Kissinger.
• RECTIFICATIF. — C’est par
erreur, dans le Mondé du 13 mai,
que nous avons omis ML de Tri-
comot de Rose, représentant per-
manent de la France au conseil
de l’Atlantique nord, de la liste
des ambassadeurs de France en
service au ministère des affaires
étrangère. M_ de Rose a été élevé
è la dignité d’ambassadeur de
France le .23 septembre dernier.
En dépit des conséqu ences de l'accord avec Israël
b Communauté s'efforce de poursuivre
le «dialogue euro - arabe >
La Communauté européenne
s’efforce de poursuivre le « dia-
logue euro-arabe » ou plus préci-
sément d’éviter que .sa reprise
prévue pour le 1Û juin, ne soit
ajournée à la suite de la signa-
ture de l’accord préférentiel entre
la Communauté et IsraéL
A Luxembourg
M. SCHMIDT
S'AVOUE « SCEPTIQUE »
AU SUJET DE L'INTÉGRATION
EUROPÉENNE
Luxembourg (A. F. P. J. — 'Le
chancelier Schmidt a fait, mer-
credi. 14 mal, une visite officielle
au Luxembourg, au cours de la-
quelle 11 a eu des entretiens avec
le grand-duc Jean et M. Thom,
premier ministre et ministre des
affaires étrangères.
Au cours d'une conférence de
presse tenue & l’issue de ces entre-
tiens. M. Schmidt a déclaré que
« le développement de l'intégra-
tion européenne est largement
fonction des bonnes relations
franco-allemandes » et mentionné
k ce propos les « excellents
contacts » qu’il entretenait avec
le président Giscard d’Estaing.
Le chancelier ouest-allemand a
déclaré encore n'être ni opti-
miste ni pessimiste, « mais quel-
que peu sceptique » au sujet de
l'intégration européenne. - « Les
mû le années d'histoire nationale
des pays membres de la Commu-
nauté ne peuvent pas être sup-
primées par la volonté de. quel-
ques hommes politiques », a
estimé 1UL Schmidt. II a ajouté
que les progrès & faire vers l'inté-
gration européenne ne devraient
pas être plus ambitieux que ce
que la réalité le permet, car « trois
générations au moins auront en-
core à se préoccuper de ce pro-
blème de l'intégration ».
Une délégation de la Commu-
nauté formée par ML Gallagher,
fonctionnaire irlandais représen-
tant Te président en exercice du
conseil de la Communauté, et
M. Mayer, secrétaire général ad-
joint de la Commission euro-
péenne, est arrivée, mercredi
14 mai, au Caire. M. Fitzgerald,
ministre Irlandais des affaires
étrangères et président du conseil
de la Communauté, a annoncé
devant le Parlement européen
qu’il se rendrait la semaine pro-
chaine en Jordanie, en Syrie, au
Liban et en Egypte, pays avec
lesquels des- négociations explo-
ratoires sont en cours pour la
conclusion d’accords avec la
CEE. Ces deux visites étaient
prévues avant même que la
signature de l’accord euro- Israé-
lien suscite lé ■ mécontentement
des Arabes. ML Ortoli, président
.de la Commission, doit, d'autre
parti recevoir les ambassadeurs à
Bruxelles, de r Algérie, de la Tu-
nisie et du Maroc, pays avec les-
quels la Commission négocie des
accords comparables A l'accord
Israélien.
- Parlant mercredi devant le
Parlement de Strasbourg de la
protestation des pays arabes
contre l'accord euro- Israélien.
ML Cheysson. commissaire chargé
de ces questions, a déclaré :
« Nous avons exposé aux pays
arabes que nous souhaitons que
la négociation avec le Maghreb,
qui n’a jamais été interrompue
et que se présente même relati-
vement bien, sot tachevéè dans les
meüleuTs délais et, pourquoi pas.
avant le 1” juillet, date de la
mise en œuvre de raccord avec
Israël Nos partenaires ont rap-
porté cela à leurs gouvernements
et nous attendons la suite des
événements. »
Au cours du débat qui a suivi,
deux parlementaires UD Jti,
MM. Terrenolre et de La Malène,
ont critiqué le moment choisi
pour signer l'accord avec Israël.
Une résolution approuvant l'ac-
cord a ensuite été adoptée sans
opposition.
A la conférence
du traité de non prolifération
If MEXIQUE PROPOSE
UN DÉSARMEMHtT PROGRESSIF
DES PUISSANCES ATOMIQUES
Nations unies. Genève (AJFP.l.
— Sept Etats qui n'ont ni signé
ni ratifié le traité de non -proli-
fération des armes nucléaires
(T.N.PJ ont été admis, mercredi
14 mai. comme observateurs à la
conférence sur l' e x a m e n des
résultats de ce traité, ainsi que la
Ligue des Etats arabes et l'Orga-
nisme pour l’interdiction des
ormes nucléaires en Amérique
latine TOPANALL
Parmi ces Etats, Israël. l’Algé-
rie, Cuba, l'Argentine, le Brésil et
l’Espagne ont été acceptés sans
difficultés particulières. En re-
vanche. l’admission de l'Afrique
du Sud a provoqué la protestation
des pays africains. Le délégué du
Zaïre a parlé de « provocation ».
La veille, te Mexique avait pré-
senté à la conférence des propo-
sitions de désarmement des puis-
sances atomiques. Aux termes de
ce texte, soutenu par huit autres
oays i Ghana, Maroc, Nïgéria.
Pérou, Roumanie. Soudan. Yougo-
slavie et Zaïre'», les trois puis-
sances nucléaires ayant signé le
traité i'U-R.SiL Etats - Unis et
Grande -Bretagne ) devraient s'en-
gager k suspendre leurs essais
souterrains pour dix ans dès que
cent pays auront signé cet accord,
s'engager à prolonger ce mora-
toire de trois ans chaque fois que
cinq nouveaux pays seront parties
au traité, et le rendre définitif
dès que les autres Etats nucléaires
l'auront ratifié. En outre, le
Mexique propose que rU.R.S.S. et
tes Etats-Unis diminuent de moi-
tié les r plafonds » adoptés le
24 novembre dernier à Vladivostok
au sujet du nombre d'avions et
de fusées transportant des bombes
atomiques (deux mille quatre
cents) et des fusées à têtes mul-
tiples (mille trois cent vingt). II
demande enfin que ces deux pays
s'engagent à réduire ces <t pla-
fonds » de 10 «Tf chaque fois que
dix nouveaux Etats signeront le
traité. -
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Page 10 — L£ MONDE — 16 mai 1975 • • .
POLITIQUE
LE DÉBAT SUR L'ÉNERGIE A L'ASSEMBLEE
Les députés ne refusent pas le fait nucléaire, mais demandent qu'il soit mieux contrôlé
Au couxi des neuf heures qu'a duré
1* débat sur la politique da l'nurgU.
21 a* s «si trouve aucun député pour
*• prononcer contre le programme
nucléaire arrêté par le gouvernement.
Qu'Ils appartiennent à la majorité oo
à l'opposition, les quelque vingt - cinq
orateurs qui se sont succédé à la tri-
bune n'ont pas contesté l'atilité. voire
la nécessité .absolue, du choix nucléaire.
Presque tous ont souligné le grand
besoin de créer uafe instance capable
d'assurer d’une manière impartiale le
contrôle de la sécurité nucléaire.
De la même façon, une sorte de
consensus s'est établi dans l'hémicycle
pour réclamer une meilleure informa-
tion du publie. Certains députés parais-
saient alors plaider poux leur propre
cause. En réclamant avec insistance
une large information dn public, hon-
nête et sérieuse, les députés faisaient.
les tins ouvertement, les autres impli-
citement. le procès d'un gouvernement
tenté alternat? rement par le secret et
la propagande.
Une certaine unanimit é s’est mani-
festée également pour réclamer, face
an fait nucléaire, une attitude plus
prudente que celle qui avait été prise
pour l'approvisionnement en pétrole et
pour demander que soient exploitées
au maximum les possibilités offertes
par les « énergies nouvelles » (salaire,
géothermique). Si plusieurs députés se
sont plus particulièrement préoccupés
dn maintien et même du développe-
ment d'énergies comme
le charbon ou l'hydraulique, la plupart
des Intervenants ont souhaité que le
France dépende le moins possible de
l'extérieur et diversifie ses sources
En cela, les interventions n'allaient
guère à l'encontre des propos tenus p**
M. d'Ornano. En revanche, les députés
de l'opposition ont largement dénoncé
les moyens utilisés par le gouverne,
ment pour réaliser ses intentions, peu
convaincus qu’ils étaient de leur effi-
cacité. et enclins è considérer que ce
débat, non sanctionné par un vote,
n'était que simulacre.
ANNE CHAUSSEBOURG.
M. MICHEL D'ORNANO rap-
pelle quelles sont c les lignes de
; force de la politique énergé-
tique » : il s'agit d’abord s d’éco-
nomiser r énergie s et ensuite
c d'exploiter au maximum les res-
sources nationales s. A ce sujet,
le ministre insiste sur l’énergie
hydraulique et indique que < cer-
tains sites, notamment sur le
R h à ne, pourraient apparaître
comme rentables s. Troisième as-
pect de cette politique : « la
diversification des importations ».
M. d’Ornano aborde alors l’énergie
nucléaire, qu’il définit comme
étant « arrivée à maturité, béné-
ficiant de trente ans d’expérience
(—) rentable, fiable, propre et
facteur de progrès ». 11 estime que
le programme arrêté par le gou-
vernement « concourt à l’indé-
pendance » énergétique de la
France, tant du point de vue de
l'approvisionnement que du choix
de la filière à eau -légère que le
minis tre se refuse à appeler
te soviétique » ou « américaine »,
lui préférant le qualificatif d* s in-
dustrielle ». « Ce choix, explique-
t-il. était le meilleur moyen d’as-
surer un développement indus-
triel, économique, rapide et sûr ».
En ce qui concerne les risques
de ce type d’énergie, le ministre
rappelle que les pouvoirs publics
disposent du Service central de
protection contre les rayonne-
ments ionisants (S.CJ’JLL), qui
relève du ministère de la santé
et du Service central de sûreté
des installations nucléaires, créé
en mars 1973. dont la formule
a permet d’allier le souci t Vindé -
pendance à la volonté d’utiliser
des techniciens au contact avec
les problèmes nucléaires ».
le gouvernement, et l’absence c re-
marquable » d'incident dans celles
utilisant la filière canadienne.
Après avoir évoqué l'aspect « iné-
vitable », d'une k crise générale »
dans le domaine des déchets. Il
souhaite qu’un organisme jouis-
sant d* s une indépendance suf-
fisante à regard de l’Etat comme
à regard des sociétés industrielles
intéressées à la construction et
au fonctionnement des centra-
trules » exerce un contrôle sur
r utilisation de l’énergie nuclé-
aire, sur le transport et le traite-
ment des déchets radio-actifs.
II propose, en outre, au nom
du groupe réformateur, la cons-
titution d’une « commission na-
tionale paritaire d'information
sur r énergie nucléaire » qui, cons-
tituée par moitié de parlemen-
taires choisis par les assemblées
et de personnalités désignées par
le gouvernement, créée avant le
début du mois de juin, siégerait
Jusqu'en octobre, procéderait à
des auditions publiques et ren-
drait publiques ses conclusions.
ML SER VAN - SCBRWTBKR
conclut : « Le recours à r éner-
gie nucléaire est sans doute iné-
vitable : y renoncer serait capi-
tuler devant l'avenir, céder à Ta
panique de PeepriL Hais éUe est
loin d’être' convenablement maî-
trisée. (_)
M. d'Ornano annonce la création
d'un comité interministériel
pour la sécurité nucléaire
Après avoir rappelé les procé-
dures obligatoires avant l’octroi
d’autorisation d’exploitation (dé-
claration d’utilité publique, pro-
cédure spécifiquement nucléaire
d'autorisation de création par
décret du premier ministre, pro-
cédure des « rejets d’effluents ».
autorisation de prise et de rejet
d’eau, procédure d’instruction
mixte avec la défense nationale,
déclaration de construction, obli-
gation d’établir un plan de pro-
tection contre les sabotages).
M. d’Ornano annonce « l'élar-
gissement et la rénovation du
Conseil supérieur de la sécurité
nucléaire, où pourront se rencon-
trer les scientifiques, les techni-
ciens, les élus et les responsables .
et dont les rapports seront
publiés. Ce sera un comité des
sages
les _
mesures, et conseillera le gouver-
nement ».
Il annonce également « r insti-
tution d’un comité interministé-
riel pour la sécurité nucléaire,
regroupant autour du premier
ministre Vensemble des ministres
compétents qui conserveront leur
propre responsabilité et apporte-
ront la vigilance de leurs services.
C’est particulièrement évident
pour les ministères de la santé et
de la qualité de la vie ». Enfin, un
secrétariat général de ce comité
sera créé avec un secrétaire géné-
ral « qui préparera les délibéra-
tions et veUlera en permanence à
leur exécution ». Le ministre
Tsquise FiïoiïeTÏwtouLZ ^SL"" % fï
réglementations, sur toutes les 9™?™ Sa ïïéoîî
M. Servan-Schreiber propose
une commission nationale d'information
Premier orateur inscrit, ML JEAN-
JACQUES SERVAN-SCHREIBER
iréf., Meurthe-et-Moselle î déclare:
« Le gouvernement sent bien que
nous ne sommes pas aujourd’hui
en mesure de nous prononcer
avec certitude sur un. problème
qui nous engage pour des siècles.»
Après avoir affirmé que « ni au
Parlement ni dans les assemblées
régionales aucun débat sérieux
n’a eu heu sur les problèmes nu-
cléaires », M. Servan-Schrei-
ber souligne la nécessité d’ « un
accord politique fondamental avec
les pays producteurs de pétrole »
Cet accord, qui n’a pas. note-
t-il. a été « favorisé » par « la ra-
pidité de r action gouvernemen-
tale », permettrait, selon lui, d’as-
surer l’approvisionnement pour
cinquante ans, et du même coup
de disposer d’un certain délai
pour aboutir à une « solution de
synthèse » sur le choix nucléaire.
En ce qui concerne le choix des
filières, le député de Meurthe-
et-Moselle compare les douze
accidents ou Incidents enregis-
trés depuis I960 dans des cen-
trales à uranium enrichi et à
eau naturelle, système retenu par
M. Chirac est satisfait de M. Fourcade
M. Jacques Chirac a répondu
6 M. Paul Ouraftour (radical de
gauche. Sadne-et-Loira) qui l'in-
terrogeait, mercredi 14 mai à
l’Assemblée nationale, sur ses
rapports avec M. Fourcade,
ministre de l’économie et des
finances, et sur la solidarité
gouvernementale, qu’il n’avait
pas le sentiment. « dans la
période difficile que nous traver-
sons. que l’aide et l’appui des
ministres lui fassent défaut -, U
a ajouté : ■ En fonction des
directives établies par le prési-
dent de la République, chaque
membre du gouvernement exerce
sa compétence, et le premier
ministre arbitre. Je tiens à
rendre hommage à M. Fourcade
pour sa compétence et pour la
manière dont il a conduit les
affaires économiques sf finan-
cières de rstat, car. n’en
déplaise à r opposition , tous les
engagements pria ont été tenus.
J'ai la faiblesse de penser que
les arbitrages rendus par le
premier ministre ne sont pas
tout à fait étrangers A cette
Situation. »
EKDX.R. — La question de
M. Durafour était motivée p*r
le texte d'une Interview dn mi-
nistre des finances, publiée par
a le Figaro » du 30 avril.
H. Fourcade y affirmait notam-
ment. à propos de M. Chirac ;
« J’ai une plus pute expé-
rience 4e la (attisa — U h’a
Jamais dirigé personnellement
nne administration on un entre-
prise et s’est peu penché sur
les problèmes Internationaux —
U me fait confiance dans ces
domaines Noos avons des
conceptions différentes de la
société. Il est. an fond, beau-
coup plus Interrantlonnlste et
dirigiste qne moi (_), C’est un
homme qui a été tris marque
par la sociologie de sa circons-
cription électorale. »
Depuis que le texte de cet
entretien a été publié, les heb-
domadaires « le Point a et « le
Xonvel Observateur a ont laissé
entendre que ta * version ori-
ginale a de l’Interview était
encore beaucoup plus sévère
pour M. Chirac et qnè le minis-
tre des finances n’y épargnait
pas non pins MM. Poniatowski
et Giscard d’Rstainjt- « La Ca-
nard enchaîné a du 7 mai avait,
de son côté, relevé qne la pre-
mière édition dn « Figaro a du
3d avril portait un titre .qui
mettait l’accent su la diver-
gence de vue* entre MM. Four-
cade et Chirac, tandis qne le
titre de la seconde ne portait
plan que sur le jugement du
ministre des financés sut le
programme économique de la
gauche.]
M. POPEREN (P.S.) :
refus de la frénésie nucléaire
indique également que « des amé-
liorations sont en cours pour les
procédures elles-mêmes ».
Après avoir estimé que « le
refus pur et simple du nucléaire »
équivalait au « refus de la crois-
sance ». M. d’Ornano pense
que «i les appréhensions instinc-
tives » à l’égard de ce type
d'énergie « s’expliquent par le
caractère terrifiant des premières
utilisations de Vénergie nucléaire,
par le secret qui a couvert son
premier développement militaire ».
et assure que < le gouvernement
est résolu à développer un très
large effort d’information sans
rien laisser dans l’ombre ». Il
affirme ensuite qu’ « aucun choix
définitif à. long terme n’a encore
été fait ». « Les seules décisions.
7977, qui nécessitent une prépa-
ration industrielle dès mainte-
nant et qui doivent s’appuyer sur
les techniques actuelles. Au-delà
de 1977. aucune décision n’est
prise et les possibilités du choix
demeurent ouvertes. L’approche
sera pragmatique et prudente.
Les choix seront Jonction des
données énergétiques, économi-
ques et industrielles du moment . »
« La demande de moratoire ne
résiste pas à l’analyse ». affirme
le ministre, qui estime que r la
décision a en ce domaine « est
politique » et appartient « au
gouvernement et à lui seul, sous
le contrôle du Parlement ».
M. JEAN POPEREN fP.S-,
Rhône) relève au début de son
intervention que le débat ouvert
n’est « qu’une autorisation à
bavarder » et non à décider.
Pourtant, relève- 1- il. la politique
énergétique de la V" République
«a conduit la France à la parte
totale de son indépendance éner-
gétique: démantèlement de l’in-
dustrie charbonnière arrêt
de l’équipement hydroélectrique,
abandon de la füière nucléaire
française Graphite-Gaz. orienta-
tion unilatérale des approvision-
nements-pétroliers». Après avoir
noté que l’on « va encore plus
vite et plus loin dans la voie de
L’intégration des grands secteurs
industriels français aux_ multi-
nationales sous direct ion améri-
caine », M. POPEREN estime
qu’x un pas très important est
programmé vers la prépondérance
future du nucléaire ».
H relève que le relance de la
production charbonnière n’est
qu'« un thème de propagande
gouvernementale», Za preuve en
est que la consommation des
centrales des houillères a baissé
au cours des quatre premiers mois
de janvier 1975 par rapport aux
quatre premiers mois de 1974.
Cela, explique-t-il, panse que le
gouvernement « continue à ne
vouloir faire aucune peine aux
pétroliers ». Pour le député socia-
liste. la décision de « privilégier
M. COULAIS (R.I.) : un choix de société
Après avoir reconnu que v le
choix nucléaire était un choix
contesté et difficile », M. COU-
LAIS (RJ„ Meurthe-et-Moselle 1.
qui exprimait la position de son
groupe, analyse les raisons pour
lesquelles il estime que « ce choix
raisonnable peut être ,fait avec
une prudence réfléchie ».
a Ce sont, déclare-t-ll, des rai-
sons d’Etat en face desquelles on
ne peut se pepnettre de spéculer
sur des paris aléatoires. » Le
gouvernement n’engageant les
réalisations de centrales nuclé-
aires que de façon très progressive.
Il estime que « le Parlement à la
certitude de faire un choix rai-
sonnable, prudent et entouré de
sécurité ».
Pour M. Coulais « le renonce-
ment au développement de Véner-
gie nucléaire signifierait au
contraire pour la France une
il se demande si « le coût du
réseau policier qu’il faudra met-
tre en place » pour empêcher que
des éléments radioactifs soient
« utilisés par des terroristes a a
été é valut u assure que, du point
de vue financier, le rendement de
l’énergie nucléaire sera « relative-
ment faible » et «Za rentabilité
douteuse ». Avant de conclure,
M. Fabre souhaite la création
g d’une agence européenne de
l’ énergie ». de façon que
l’avenir énergétique français ne
dépende pas que de l'jELD.F. et de
quelques sociétés, et celle «d’une
agence de contrôle, totalement
indépendante du gouvernement et
dans laquelle siégeraient des par-
lementaires ».
Pour M. EDOUARD SCHLŒ-
SZNG- (réf.. Lot; « U faut épder
de prôner le tout nucléaire, après
avoir célébré pendant dix ans les
mérites du tout fuel », mais il
faut aussi « apaiser, qu’elles
soient fondées ou non ». les
c craintes qne véhicule- V esprit
public > sur le choix nucléaire.
Réclamant une diversification des
sources d'approvisionnement et
« une francisation des filières
américaines comme les Allemands
ont réussi leur germanisation ».
II cousidère que le gouvernement
ne consacre pas une part assez
importante en faveur des énergies
nouvelles — géothermie et énergie
solaire, notamment. Après avoir
insisté pour que, désormais, les
transports des matières radio-
actives par la route soient inter-
dites et pour que « le territoire
français cesse de jouer le rôle de
réceptacle privilégié des déchets
radio-actifs a, M Schloesing con-
sidère comme indispensable que
« Veffort de la France soit har-
monisé avec ceux de ses parte-
naires européens ».
ML Chartes MAGAUD lUDJL,
Paris) note la « position pleine
de prudence et de ruse » du parti
communiste, qui. « se prononçant
à la fois pour l’énergie nucléaire
.et contre le programme gouver-
nemental l.„), espère dégager sa
responsabilité en cas de catastro-
phe économique et de chômage
massif, tout en se gardant sur
sa gauche et en récupérant ceux
qui contestent le programme gou-
vernemental ». Le gouvernement,
selon lui, doit « répudier » la poli-
tique du « tout nucléaire, tout
électrique, tout américain ». en
montrant qu’il est « prêt à déve-
lopper les énergies classiques et
les énergies nouvelles ».
M. GEORGES GOSNAT fP.C„
Val-de-Marne) s'élève contre
l’absence de proposition par le
gouvernement pour g réformer le
système fiscal dont bénéficiaient
les sociétés pétrolières ». n dénonce
le « penchant atlantique » d’un
gouvernement qui fait preuve
™e « complaisance intolérable
a l egard des trusts pétroliers ».
L’intervention de M. GEORGES
P lf J.T OUD (P.S„ Drôme) donne
Ueu a de nombreuses interrup-
cme mais les inquiète. Tl faut L®,_ n ^ l ?5^J A ^^4. a Y oir J a£fln:ae
donc en faire un choix de l’espoir lophdMt a^t le droit de
et veiller à ce que notre société savtnr. Ie Parlement de décider
ne se sente pas en danger de
progrès, ce qui impose d’édifier
un humanisme scientifique . »
le nucléaire», après l’avoir fait
pour le pétrole «a une logique».
celle du c capitalisme ». S’il
reconnaît qu’c un gou v ern em ent
de gauche, du moins pour une
certaine .période, ne pourrait
échapper à la contrainte du
nucléaire», il estime « possible et
nécessaire de réduire notable-
ment. dans les prévisions de
1935. la part du nucléaire», d'au?
tant qu’avec ce type d’énergie
u on franchit un seuü du risque
qualitatif et quantitatif».
Pour le parti socialiste, qui ne
refuse pas « le progrès que repré-
sente le nucléaire » mais « la fré-
nésie du nucléaire après la fré-
nésie pétrolière ». il est indispen-
sable qu'existe « une véritable
agence de sécurité Iquil devrait
être un établissement public dont
les membres du conseil tCadmi-
nistration seraient paritairement
désignés par le gouvernement et
par les partis d’opposition.
L'orateur estime qu’il serait en
tout cas indispensable que les
organismes nucléaires soient
scindés en deux : recherche et
sécurité d'une part et développe-
ment industriel de l’autre. Il sou-
ligne que « l’une des conditions
pour une véritable politique nu-
cléaire nationale » consist e en la
nationalisation des grandes entre-
prises telles Pechiney-Uglne-
Kulhman. Creosot - Loire. C.G.E.
et de leur filiale.
dépendance politique accrue et
une croissance économique plus
faible avec toutes ses conséquen-
ces sociales sur remploi et les
niveaux de pie ».
Ce choix raisonnable et justifié
comporte cependant des respon-
sabilité et * de lourdes obliga-
tions » sur lesquelles M. Cornais
appelle l’attention du gouverne-
ment : obligations de prévoyance,
de qualité; de sécurité et d’infor-
matlon.
'< Le choix nucléaire . conclut
M. Couldis. est un choix de société,
car U contribue à faire entrer plus
avant nos concitoyens dans cette
société scientifique qui les fas-
M. BA1LLOT (P.C.) s
une parodie de consultation
M. BAIL LO T iP.C„ Paris)
S ’étonne que le Parlement n’ait
u débattre d’un- plan qui met
en Jeu « des intérêts considé-
rables » et qui. cj'2 était
approuvé dans sa forme actuelle
engagerait la France dans une
voie dangereuse ». Après avoir
dénoncé « la parodie de consul-
tation » menée au niveau régio-
nal, il regrette que ce débat « ne
soit pas sanctionné par un vote
clair ». Niant l’existence d’une
crise énergétique mondiale; il
réaffirme l'opposition de son
groupe à 7a * croissance zéro ».
puis souligne la « faillite » de la
politique énergétique, française,
essentiellement fondée sur le
pétrole, alors que « le charbon
a été sacrifié ». Le groupe
communiste, explique-t-il, cri-
tique l’orientation nucléaire défi-
nie par le gouvernement, a parce
qu’elle Zut panât contraire à Fin- .
tèrèt national et qu’elle n'assure
pas suffisamment la protection
de l'homme ». Mais, il ajoute
« qu'on ne se trompe pas sur le
sens de notre opposition. Nous
sommes en fait des partisans
résolus de l'utilisation pacifique
de l’atome 7_J. Prudence dans la
construction des centrales', audace
dans la recherche, tels nous
paraissent devoir être nos mots
d’ordre a.
M. MAURICE HERZOG
.voir, le
et le gouvernement de respecter
, dr 2iî® ««miels, le député
œ xa Drame déclare : « Vous
n'offrez au pays qu’un simulacre
de cons ultation, vous confondez
l information et la propagande, et
ce débat, qui intervient trop tard,
nest qu’un alibi », et dénonce
« les pseudo-consultations » orga-
nisées dans les assemblées régio-
nales et départementales. « Btouf -
fer un tel débat » équivaut pour
lorateur k * alimenter la peur
n***’.*!» ■«*» ÆÆ
nommé parlementaire en mission
auprès de M. d Omano. pour étu-
dier les implantations de centra-
les nucléaires, souligne que « nul
ne conteste la nécessité et la réa-
lité du fait nucléaire ». Après
avoir émis le souhait que « Ftn-
lormation soit dispensée à tous
les niveaux ». - afin que cette
« peur irraisonnée » disparaisse,
M. Herzog estime indispensable
que les diverses associations de
défense (de l'environnement, du
citoyen, des hommes-) soient
* de véritables interlocuteurs ».
car même si elles ont un côté
< agaçant ». elles peuvent « se
révéler utiles » en Obligeant à la
multiplication des contrôles et au
renforcement des nonnes de sé-
curité. Après avoir désapprouvé
« • rhabttude qui se prend dans
certaines municipalités d'organi-
ser des référendums sauvages »,
l'orateur Juge * insuffisant a un
plan à court terme et considère
qu'a c plan portant sur une ving-
taine d’années est raisonnable;
M. FABRE (radical de gauche) :
une rentabilité douteuse
Suspendue k 19 h. 45, la séance
reprend à 21 h. 45, sous la prési-
dence de Mme Jacqueline Ghana -
vel (P.C_ Seine-Saint-Denis),
vice- présidente de l’Assemblée,
par l'intervention de M. ROBERT
FABRE, député de l’AveyrOû.
M. FABRE, président du Mou-
vement des radicaux de gauche,
dénonce. «Za politique du secret»
entretenu par le pouvoir, qui
entraîne 1’ « inquiétude » et «'ris-
que de conduire .à des incidents
graves ». Four luL « fi est dérisoire
de consacrer quelques heures à un
débat qui ne sera même pas sanc-
tionné par un vote».
Evoquant les dangers du nucléaire,
parti socialiste ne
peut que « combattre les projets
du gouvernement, incertains, dan -
gereux. hâtifs, arrêtés au mépris
de la démocratie ».
Après que MM. ANDRE- .
GEORGES VOISIN (app. UJDJt
Indre-et-Loire) et JEAN OHAS-
5AGNE (non Inscr- Indre-et-
Loire; eurent évoqué la possibilité
de cons croire des barrages hydro-
électriques sur la Loire. M. ER-
NEST RICKERT ( UJD.R., Bas-
Rhin) se montre préoccupé par
« l’incertitude des techniques
actuelles de stockage des déchets ».
Il souhaite, tout comme M. JUS-
TIN HAUSHERR (rèf., Haut-
Rhin), qu’une commission txi-
partite (France, Allemagne.
Suisse) soit créée pour éviter
« certaines accumulations }d-
cheusesdaiis la plaine du Rhin ».
M. GEORGES MES MIN (réf.
Paris), auteur d'un rapport sur
1 énergie (Ze Monde du mardi
13 mal), considère que « le
raisonnable » ne consiste pas « à
décider un moratoire ». mais à
« tf adapter au fur et à mesure
aux leçons de l’expérience », et
qull est temps de « se préoccuper
de L énergie d après-demain, ce He
de Van 2000 ».
les conditions de vente d'ura-
nium, dictées par les Etats-Unis,
constituent 'pour M MICHEL df
BENNETOT (UJïJL. Finistère)
une « .raison convaincante d’être
qiropem » et justifient un effort
de la technologie française pour
négocier . dans de pas trop mau-
v aises conditions » le renouvelle,
ment des licences en 1982.
M. LOUIS DARINOT (PS
Manche) dénonce « l'outrecui-
dance de ceux qui s’approprient
le travail des chercheurs, alors que
ic gouvernement leur refuse dé»
crédits » et consacre son Interven-
tion aux problèmes que posent le
transport des combustibles irra-
diés, les déchets radioactifs, la
pollution thermique et les radia-
tions ionisantes.
Après r Intervention de M. HEC-
TOR ROLLAND (U.D.R., Allier i.
qui demande que la priorité sots
accordée à l’effort nucléaire,
M. JEAN de BROGLTE (Ri,
Eure) souhaite que soient donnés
^ l’industrie pétrolière « (es
moyens financiers qui lui sont
nécessaires ».
M. PIERRE MAUGER (UJD.R,
Vendée), tout en se déclarant
favorable A l’énergie nucléaire, dé-
plore la façon dont sont annon-
cés les projets d’implantation de
centrales. M. JEAN CHambon
iU-DJR, Pas-de-Calais) prend la
parole après que M. PIERRE LU-
CAS (P.C„ Pas-de-Calais) «d
souligné qu’ « une politique cohé-
rente doit considérer les diffé-
rentes sources d’énergie cornait
complémentaires et non c ommt
concurrentes a. M. CHAMBOî
préconise la mise en route di
procédé de production conjoint .
de l’eau de mer dessalée et dflf
l’électricité nucléaire. « particu
Uèrement intéressante pour Z
nord de la France, défic itaire e
eau douce ». M. XAVIER HAME
LIN (ULD-R*. Rhône) suggère ne
tamment la création d’# une cou
suprême de sûreté , indépendant
qui comprendrait techniciens, un
versitaâres. industriels, spéclalistt
de l’environnement, médecins >
eventuellement consomma
leurs, pour faire en sorte qt
Fmformation ne soit pas ressent
comme une propagande ».
Avant-demler orateur inscri
M. JEAN ANTAGNAC tP.S
Aude) fait part de l’opposition t
la population de son départemet .
au projet d’installation d’une cet.
traie à Port - la - Nouvelle. Pu .
M. PIERRE CORNET (U-DJ
Lot), en revanche, témoigne qi
la population dont il est l’élu .
appris « à i nrre sereinement au
l'atome ».
Dans ses réponses a ux di fféren
intervenants. M. MICHEL DOE
NANO réaffirme que le gouverne
ment « n’azait pris aucun engagi
ment de commandes de centrait
pour les années 1973-1979 ». au:
avait depuis des objectifs et dï
orientations pour 1985. Enter „
dant avancer avec prudence. I
gouvernement, ajoute M. D’OB-
NANO, prendra ses engagemani
au fur et à mesure des besoin
Evoquant la proposition deM-Ser
van-Schrelber, visant à créer «Q
commission nationale paritaire, 1
ministre a déclaré : « Je voudrai ■
essayer de m'avancer à Za reacon
ire de M. Servan-Schreiber.
Après avoir expliqué qu’il atten
dait du Conseil supérieur, dont ï
avait avancé la création au d&u
du débat, qu’il soit « une instante
largement ouverte * dont les tra-
vaux seront publiés, M. D’OR-.'
NANO indique en réponse »
M. COULAIS que le gouverne- ,
ment étudiait la possibilité de'
mettre en chantier une deuxième
centrale de transformation de
l’uranium. En conclusion. M. MI-
CHEL D’ORNANO a déclaré’^
« Pour le gouvernement, ce débai
a été très utile, ü a apporté une
indication „ importante : aucun
intervenant n’a demandé Fqrrü
du programme électronucl
français ».
La séance est levée jeudi 15 mal,
k S h. 35.
FÊTE de
lutte
• Le plus vaste rassemblement rt*-
lisé par un groupe d'extrême gau-
che.
• 300 stands sur 45.000 métrés carrés.
• Débats politiques, 80 forums, dés
dizaines d'expositions.
• Jeux, spécialités culinaires
• 60 heures de spectacles, dsuxdn*’
mas, 200 artistes. Bel. Anfmmon
permanente.
• Aire réservée aux enfants. Cfèoh*-
Les 17, 18, 19 mai 1975
Pentecôte à. Vifllers-Arfam-Atén#»
• Cars de U perte de ■la-CMP*»» 4
partir do waedl, U h. 30.
• Trains de la gare dn' Nord.
cendre à' Méiiel. Fois, navett* S 1 **
fuite jusqu’à I* tête. „
Ouverture de la tête : samedi, I 2 d-
niiey^
NATIONALE
LE MONDE — 16 mai 1975 — Page 11
POLITIQUE
UE PREMIER PROGRAMME SOLAIRE FRANÇAIS
Une indication d’une extrême importance
LE C.N.R.S. PROPOSE DE CONSTRUIRE
UNE CENTRALE THERMIQUE DE 25 MÉGAWATTS
« L'objet tffl ce débat était de
permettre au gouvernement. 'if In-
former Ib Parlement et au Parle-
ment d'informer le gouverne-
ment». b déclaré M. d'Omano,
jeudi A l'aube, à la fin de la
discussion par l'Assemblée na-
tionale du programme nuclAalre
at de la politique énergétique du
gouvernement. «Pour te gouver-
nement, a ajouté la ministre de
l'industrie et de la recherche.
le débat a été très utile. Il en
tire une Indication d’une Impor-
tance extrême. -
Prononcées & 3 heures du
matin devant un hémicycle quasi
désert, ces paroles étalent-elles
de nature à réveiller Iss quel-
ques rares députés qui avaient
eu le courage de rester jusqu'au
bout ? Et quelle était -donc cetle
indication fondamentale qu'avait
recueillie le ministre durent les
neuf heures d'un débat somno-
lent? «Aucun député, s’est-ll
exclamé, n'a demandé l'arrêt du
programma nucléaire. » .
Le ministre n’a pas tort Si
quelques députés seulement se
sont déplacés, et si nul n'a
demandé l'arrêt du programme
nucléaire, c'est bien qu'il extsts
dans la classe politique, tous
partis confondus, un oonsensuis
en faveur du choix nucléaire.
Sans doute les modalités de
ce choix .font-elles l'objet de
grandes divergences, non seule-
ment entre la majorité et l'oppo-
sition. mais à l'intérieur même
de l'une et de Tautre. Mais per-
sonne n’a osé dire non é
l'énergie nucléaire.
Hormis ce choix Implicite. la
débat n'a rien apporté de nou-
veau. Le ministre a procédé par
affirmations, mais comme aucun
orateur ne Ta contredit de
manière précise et rigoureuse
M. d'Omano peut avoir l'Impres-
sion d'avoir convaincu. Mais est-
il dupe ? Ph» d’un orateur ou
bien connaissait mal le dossier
ou bien lisait un papier écrit
pour lui, qu’il donnait l’impres-
sion de découvrir an même
temps que l'auditoire; Dans sa
réponse finale, avec une
bonhomie parfois cruelle, le
ministre, tel un professeur après
une épreuve d'exposés oraux, a
comme distribué des notes, les
bonnes allant, bien sûr. aux
députés de la majorité, et les
mauvaises aux « cancres > de
l'opposition...
M. d'Omano a confirmé, h ce
propos, l’information donnée
par le Monde du 14 mal. Les
décisions pour la prochaine
série de centrales nucléaires
(1877-1976) ne sont pas prises.
Un tel attentisme, avait répondu
par avance M. Boiteux, au
déjeuner de T Association des
journalistes économiques, mer-
credi. serait une « catastrophe »
pour les fournisseurs d'EIectri-
citô de France. « Ce brouillard.
avait ajouté le. directeur général
d'E.DA, devra être dissipé le
pim tôt possible, sinon tes
investissements devront être
amortis plus rapidement, le
nucléaire coûtera plue cher. «
M. d'Omano dlt-U toute la
vérité 7 Ou bien s'agit-ll d'une
feinte pour faire avaler la
pilule par. une opinion publique
troublée, le ministre assurant
discrètement en même temps les
constructeurs de centrales de la
fermeté de ses' Intentions à
moyen terme ? Il y aura très vite
un excellent moyen de tester la
sincérité du ministre. SU ne peut
s’engager aujourd'hui au-delà
de 1878, les constructeurs, incer-
tains de ('avenir, devront majo-
rer leur' facture nucléaire. Selon
que M. d'Omano y consentira
ou non, on aura une indication
de ses intentions réelles.
H aura fallu trois ans de plus A la France
qu'aux Etats-Unis pour élaborer un premier pro-
gramme de recherches sur l'énergie solaire. C'est
le Centre national de la recherché scientifique
(CJNJELS.) qui. sous l'impulsion d'un de ms direc-
teurs scientifiques. M. Robert Chabbal, vient d'en
prendre l'initiative.
Le CJftJFLS. propose au gouver nem e n t. & partir
de 1976, un programme de 20 millions de francs
chaque année, jusqu’en 1978. comprenant des
recherches sur les cellules solaires et l'habitat
solaire, mais mettant surtout l'accent sur la pro-
duction d'électricité. La GJTJfLS. souhaite étudier
et construire une première centrale solaire ther-
mique expérimentale de 26 mégawatts électriques
qui commencerait à fonctionner vers 1580-1981.
Le coût en est évalué à environ 40 millions de
francs actuels.
PETROLE ET RACISME
Une lettre Ai. Pair# Detouvrier
. Nous osons reçu la lettre sui-
vante de M. Paul Detouvrier. pré-
sident cTSlectricité de France :
Ne m'en veuillez pas si je
compte sur votre compréhension
pour publier cette .lettre intégra-
lement. bien qu’il s’agisse de faits
déjà un peu anciens. Bu lisant,
‘les motifs d’une telle demande
vous apparaîtront.
Rendant compte de la confé-
rence de presse de Marcel Roi-
. jeux, directeur général, sur les
résultats 1974 d’KDJF., le Monde
du 14 mars dernier relate quel-
ques-uns de mes propos, tenus
-■ 4i fine, en réponse improvisée à
- nés questions; et l'article se ter-
"nine «inid : « Si l’on ne choisit
:ias le nucléaire; est-ce qu'on va
e livrer aux Arabes? s a alors
le mandé le président dH-D-F.
Suit alors entre crochets (ah I
es fameux crochets du Monde !
jorsqu'ilfi ne sont pas signés,
'opinion du rédacteur y prend de
dus en plus l'allure de verdict du
(fonde lui-même, et garde de
oute façon le privilège.- du
lemier mot n : « Cette dernière
annule, propre à ali m e n ter un
sertain racisme, est d'autant plus
aala droite que six des treize
iays membres de l'OPEP (Orga-
i Isa tien des pays exportateurs
le pétrole) ne sont pas arabes .
Equateur. Gabon, Indonésie,
ran. Nigéria. Venezuela). »
Ce lisant, j’ai été quelque peu
rrité, non par l'aspect délteieu-
ement pédagogique -de la On,
nais par 1 Insinuation du début
l'être un aliment de racisme. Il
■tait si aisé de m'interroger à
Louveau pour me faire préciser
oa pensée l Je vous avais donc
■crït sur-le-champ, lorsque ma
>ropre maison m'a dissuadé de le
aire ; ma réputation d’antiraciste
ui paraissait sans doute suffl-
aama ant établie ; aucun autre
journal quotidien ou hebdoma-
daire n’avait d'aiHenrs relevé la
phrase incriminée, certes telle
quelle malencontreuse, mais sur-
tout malencontreusement 'sortie
de son contexte.
J'ai donc, comme l’on dit,
« laissé tomber »-. et j'ai eu tort.
estait oublier. — un instant!
— l’audience internationale du
Monde.
J'ai, en effet,' d'excellents amis
arabes, surtout dre pays d’Afri-
que du Nord, avec lesquels KD J.
entretien dès relations de co-
opération que j’estime exemplaires
et dont je regrette que rem parle
peu. Serait-oe parce qu’il s’agit
d'une réussite?
Ces amis — avec le retard de
l’attente d’une protestation de
ma. paît, doublée du retard trop
fréquent du courrier — m’ont fait
savoir qu'ils ne comprenaient pas
mon attitude. Voici textuellement
ce que me dit l'un deux : « J’ai
été très surpris de lire dans le
journal le Monde le compte
rendu de l'une de vos conférences
qui vous attribue des propos que
le journal lui-même qualifie de
s racistes ». J’ai attendu avant
de vous écrire de voir publier une
mise au point de votre part... »
Et me voilà obligé — ce n'est
pas la première fols — de prendre
la défense du Monde, en expli-
quant que les mots « formule
propre a alimenter un certain
d"habitants_ ce qui crée au
monde entier et même à leurs
ITères arabes, moins heureux,
quelques problèmes, dont fai eu
l'occasion de m'entretenir avec
leurs dirigeants, en préconisant
une solution pour les pétrodol-
lars.
Toujours ausl peu désireux
d'alourdir vas colonnes de ma
prore tardive, j'ai profité de la
conférence nucléaire européenne
qui vient de se tenir à Paris pour
tenter de a rectifier le tir ». Le
jeudi 24 avril, j’ai prononcé une
Le Soleil jouit aujourd’hui, dans
l’opinion publique comme chez la
plupart des scientifiques, d’un pré-
juge particulièrement favorable
parmi toutes les autres sources
primaires d’énergie. Naturelle, iné-
puisable à l'échelle des temps géo-
logiques. dispensée gratuitement à
tous, l'énergie solaire paraît garan-
tir la récon ciliation de rhonune
avec le milieu environnant, et,
au-delà, avec notre univers.
Elle n'est cependant pas sans
Inconvénient C’est une énergie
Inégalement répartie à la surface
de la planète. Intermittente au
gré des heures et des saisons, ce
qui pose un très difficile problème
de stockage, et les Installations
solaires promettent d'occuper au
sol une place importante tandis
qu'elles Irradieront aussi de la
chaleur. La pollution géographi-
que, esthétique et thermique ne
sera pas absente.
l/ultime recours
Au-delà de ces défauts, l'énergie
solaire libérerait cependant les
pays qui en userait de leur souci
de dépendance énergétique vis-à-
vis des pays tiers, éviterait, si on
le désira, une trop forte centrali-
sation de la production. Surtout,
le Soleil sera toujours là au cas
où les formes d’énergie sur les-
quelles l'avenir de l'humanité
repose — les réacteurs surrégéné-
rateurs, la fusion thermonucléaire
— fer aient finalement défaut ou
ne répondraient pas aux espoirs
qu'on place en elles. Le Soleil sera
toujours la solution de repli, l'ul-
tlme recours.
L’Incertitude sur l'approvision-
nement des hommes en énergie
dès l'an 2000 Incite donc les
gouvernements des pays indus-
trialisés à explorer les possibilités
du Solefl. avec, toutefois, plus ou .
mnlriK de vigueur. En France,
quelques études d'habitat ont été
mollement lancées par Electricité
de France. Le Centre national
allocution à la fin du cfiner de. d'études spatiales (CNKS.) songe.
clôture, "devant un . millier de
personnes de. tous pays, y com-
pris certains pays arabes, ■ et y
compris les représentants de . la
presse & qui le texte de l'allocu-
tion n^n. improvisée a été donné.
Je regrette que la bienveillante
vigilance de votre rédacteur n’ait
pas relevé, corrigeant ses allé-
gations et donc, je l'espère, son
opinion, cette mise au point.
e Je ne sais si Arnold Toyvbee,
le grand historien des civilisa-
tions, trouverait dans VhistoiTe un
autre exemple de tant d’argent à
la disposition de si peu de têtes.
Et la nuisance la plus extrême
économiquement est bien atteinte
par le fait que, quelle que soit
leur noblesse personnelle, c'est a
des « princes sans sujets » —
ou si peu, — qu'échoit là majeure
partie des : dollars du pétrole.
Emirs de For noir, émirs des sa-
pour sa part, à rutlllsation des
cellules solaires, sans avoir grand
moyen financier de développer les
recherches. Ce sont surtout • les
installations d'Odeillo, dans les
Pyrénées, et les recherches de
NL Trombe, qui ont permis de
dégrossir les problèmes depuis
déjà près de vingt ans.
Deux mille cinq cenis miroirs
' Le CJf JLSm à qui (mi a souvent
reproché de ne s’intéresser qu’à
des recherches fondamentales,
pose aujourd’hui sa candidature
pour lancer et coordonner un vrai
programme, en s’appuyant sur les
compétences qui existent déjà en
France, et sur la diversité de ses
propres laboratoires (météorolo-
gie. thermodynamique, chimie,
connaissance des matériaux). Son
but : prédire quel sera l’avenir
racisme » ne s i gnifia i ent sûre- bleSi g a point de racisme à but : prédire çneî swa 1 aven
ment pas dans r esprit nm lo al du gire, car seroient-tla émirs des co mme rcial de 1 énergie solaire,
rédacteur que l’auteur du propos ■ ji^iaes. & eux comme à nous, le Souhaitant le démarrage le pli
était raciste, et que tout le
contexte de la phrase incriminée
montrait que celle-ci avait trait
non pas aux Arabes en tant
qu* Arabes, mais aux pays déten-
teurs’ des plus vastes réserves de
pétrole et qui, par les caprices cle
la géologie et de l’histoire, sont
ceux qui ont peu ou très peu
SCIENCES
Çf neiges, à eux comme à nous, le
if problème économico-financier se
if poserait. »
Q t Cette lettre est bien longue.
2 - mais je ne doute pas qu’elle inté- ;
3 e resse mes amis arabes, mieux 1
3 e mfrne que toute correspondance
Q t particulière.
îu Je n’ai pas à me défendre, en
effet, d'une accusation de racisme,
~~ qui ne m’est pas faite et qui ne
„ porterait pas. Mon passé, par des
1 actes, témoigne de la force de ma ;
rt conviction antiraciste : la Résis - 1
Collaboratrice de Marie Carie
W PHYSICIENNE MARGUERITE PEREY EST MORTE
K Marguerite Perey, collabo-
dé Marie Curie à ITnsti-
i . radium, qui fit la décour-
en 1939 - d'un nouvel élé-
■adioactif naturel, le fran-
es qui fat la première
& être élue à l'Académie
lences. comme correspon-
de la section de . physique
. m twO, est décédée mardi 13 mal
unons une clinique de Louve-
Hbiennes des suites d’un cancer
^ généralisé qui s’était développé
iecrais «»">*» quinzaine d'années.
[Stée te 19 octobre 1909 à V Ole-
nom ble (Seme-Balnt-Denls), 4oc-
eur ôs sciences physiques, Mile u&r-
ruerlte Perey a été engagée par
Sorte Ourla, an 1529, à l 'Insti tut du
tuiinm pour devenir n préparatrice
«Meulière. EUS y découvrit en 1339
o francium, corps radioactif et
Itx&tre-vlxigtHNptlâcae élément de te
.able de Mendeleey. Bile fat raeeea-
dTcntest attachée de recherche
1450), puis maître dé rechercha
:i9M) au O JT JUS- Depuis 1949, Mte
stalt professeur titulaire de la chaire
3e chimie nucléaire à la faculté dés
sciences de Strasbourg, et depuis
”1253 directeur du département de
. chimie nucléaire du centre de re-
iberchos nucléaires de Strasbourg.
5aa recherches ont porté sur les
propriétés physiques, chimiques et
Biologiques de différentes substances
.-adioactives natureUM et artlfleteUea.
Lauréate de l’Académie de* sciences
au District parisien, et même.
, „ . fidélité & une raison de vivre,
iarie Caria mon refus opposé récemment à la
prétention d'une banque d'un
— émirat. d'exclure pour un emprunt
International une banque fran-
PEREY EST MORTE I ' çaîse.
En terminant ce trop long pa~
(IBM et 1980). eue reçut en i960 le pler, il est Juste de souligner que.
Grand Prix scientifique de te VfUe depuis plus de trente ans que le
de Pari».] Monde existe — et que Je « suis
en service public », -t c'est la
Ernst Alexanderson. l’un des seconde fois seulement, non point
Souhaitant le démarrage le plus
rapide possible des applications
commerciales et industrielles, les
Etats-Unis ont choisi de mettre
l’accent, en priorité, sur l'habitat
solaire, le chauffage et la clima-
tisation des maisons, et de pous-
ser ensuite les recherches sur la
réalisation de cellules solaires
moins chères pour la production
d’électricité. Le CNitS. propose
une approche différente. Pour lui.
l'énergie solaire n’aura d'existence
commerciale que si elle permet la
• Le parti communiste de-
mande une nationalisation du
secteur électro- nucléaire s afin de
conserver la maîtrise du dévelop-
pement nucléaire ». La déclara-
tion. du F.CJ?. publiée mercredi
14 mai à Strasbourg ajoute :
c Nous nous opposons aux parti-
sans d'un moratoire, car on ne
peut appréhender les possibilités
d’an développement de l’énergie
nucléaire sans faire de centrales,
sans savoir comment elles mar-
chent ». Le parti demande nëan-
prod notion d’électricité à large
échelle. Or, cette utilisation
n'apparaît pas déraisonnable ; U
suffit de citer un seul chiffre
indicatif.
Si d’ici cent ou deux cents ans
U existe dix milliards d'habitants
sur terre i trois milliards aujour-
d’hui) et si tous ces habitants
consomment autant d’énergie
chaque année que l'Américain en
l'an 2000 (soit 10 tonnes d’équi-
valent charbon), il faudrait une
Installation solaire de 2 000 kilo-
mètres de côté sous les tropiques
pour fournir l’électricité néces-
saire f en supposant un rendement
de io r*).
C’est pourquoi le C-NJ&S. éla-
bore aujourd'hui un programme
à trois volets, en donnant la prio-
rité à la production d'électricité
d'origine thermique. U propose
d'intensifier les recherches sur
l'habitat en étudiant divers mo-
dèles de maisons et en équipant
les laboratoires qui seront cons-
truite dans les années à venir de
capteurs solaires pour le chauf-
fage. Il souhaite, en collaboration
avec le CJIÆS. poursuivre les
travaux sur les cellules solaires et
notamment trouver de nouveaux
matériaux permettant de les
fabriquer à un moindre coût tout
en incitant l’industrie française
à réaliser des panneaux de cel-
lules fournissant de l’électricité
pour des applications particulières
usités Isolés, télévision rurale en
Afrique-.).
Surtout, le CNJR.S désire entre-
prendre dès l'année prochaine
l’étude des composants princi-
paux d’une centrale thermique
dont les multiples miroirs renver-
ront les rayons solaires vers une
chaudière où un fluide sera porté
à haute température, avant d'al-
ler faire tourner une turbine
génératrice d’électricité. D'ici à
1978. la chaudière serait conçue
et développée en utilisant les mi-
roirs du four solaire d'Odeillo
tandis que de nouveaux miroirs-
plans, moins coûteux, seraient
expé rimen tés sur divers rites.
Cette étude de composante
déboucherait alors, en 1978, sur le
début de réalisation d’une cen-
trale solaire de 25 mégawatts
électriques. Deux mille cinq cents
miroirs de 7 mètres de coté se-
raient djgpns*g sur un terrain de
500 mètres de côté, tous orientés
vers mtïa chaudière centrale. Ces
miroirs permettraient de produire
de la vapeur vers 400 degrés et
d'étudier les problèmes des futures
centrales, leur résistance & la cor-
rosion, au vent, la télécommande
des miroirs orientables suivant le
soleil dans sa course™
En supposant un prix de miroir
de 200 F par mètre carré (élec-
tronique incluse), le prix du kilo-
watt installé serait d’environ 1 500
francs par kilowatt installé, ce
qui est équivalent au prix du kilo-
watt nucléaire installé aujour-
d'hui. La centrale coûterait en
effet 40 miiHnnfi de francs pour
25 mégawatts électriques et com-
mencerait à fonctionner vers 1980-
1981.
Le budget demandé pour ce pro-
gramme solaire serait de 20 mil-
lions de francs par an d'ici 1978,
auxquels viendraient se juxtaposer
20 autres millions dépenses déjà
par le CJSTJEtS. dans ses labora-
toires. Ce montant de 40 millions
de francs est si modeste par rap-
port au budget de plusieurs mil-
liards de l’énergie nucléaire et
l’enjeu si important à terme que
l’on Imagine mal un refus du gou-
vernement.
DOMINIQUE VERGUÈSE.
( Publicité )
COMMENT PEUT-ON NE PAS ETRE
LECTEUR DU MONDE?
pionniers de la télévision, est mort
mercredi 14 mai, à Schenectady
(Etat de New- York), à l’âge de
quatre-vingt-dix-sept ans.
Il se reconnaît à une sorte de
modestie qui émane de ses vête-
ments et de sa démarche. Mais,
derrière cette attitude un peu en
retrait, on devine la ferveur que
signale un front haut et bien
dessiné, la finesse des traits. Une
brusqUe précipitation Iesaisît lors-
qu’il s'approche de l’étalage du
marchand de journaux où, de loin,
son œil aigu a repéré la pile de
A fonde, un peu plus grise que celle
des autres quotidiens barrés de
gros titres et de photos contras-
tées. Il dit alors d'une von bien
timbrée quoiqu’un rien solennelle
— où une oreille exercée pourrait
discerner de l’émotion maîtrisée :
« Donnez-moi le Monde, s’il vous
plaît. »
Le lecteur du Monde , bien que
très courtois, n'a pas, comme le
lecteur de France-Soir on de C Au-
rore, le besoin de bavarder un
instant avec le marchand. Sitôt
son journal dans la main, il s'é-
loigne d’un pas d’abord pressé
puis ralentit son allure. Le. tenta-
tion est trop forte. L’éditorial, les
trois colonnes de politique inté-
rieure, le billet d’Escarph, le dé-
but d’une nourrissante chronique
de Fontaine ou de Vïansson-Ponté
sont là, succulents, faroüiexs, ami-
caux, à portée de ses yeux avides.
Le lecteur du Monde s’arrête et
ouvre son journal n n’est pas
rare de voir autour d’un kiosque,
aux alentours de six ou sept heures
du soir, des hommes immobiles,
indifférents à la rumeur infernale
de la rue, plongés dans la lecture
de la première page du Monde.
Ascétisme et passion.
• S’il pleut, ils entrent dans le
que j'ai eu la tentation de vous motos que les projets soient arrê- , premier café pour s’isoler en
écrire, mais que, pour d'autres tés « jusqu'à la révision democra - . compagnie de leur journal. Us y
“ni. J ,en éprouve Z “ Pudique énergétique auvent une heure ou
la nécessité. française ». 1 A — A a — ;
française ».
bistrot parisien...
On les retrouve dans le métro,
dans l'autobus, dans les trains de
banlieue. Le lecteur du Monde est
amateur detransports en commun
à la fois par -ascétisme et par
passion pure : lire le Monde dans
un wagon bondé le met dans un
état de concentration proche de
celle à laquelle parviennent, par
d’autres voies, certains mystiques
hindous. L’attention du lectéur
du Monde n 'est alors distraite que
lorsque son regard tombe par
hasard sur un autre lecteur du
Monde. 11 mesure avec une satis-
faction reconnaissante qu’il n’est
pas seul au monde. A quelques
mètres de là, dans la foule sans
visage, un inconnu, son frère, dé-
guste avec la même ferveur que
lui la même prose sèche, subtile,
irisée de tendresse furtive».
Combien sommes-nous?
Cédant parfois à la curiosité,
il essaie do voir à quelle page en
est l’autre lecteur du Monde , sou
double. Il se sent complice quand
celui-ci lit le même article que lui,
vaguement coupable quand 3 le
voit aux prises avec une pleine
page consacrée à un conflit
compliqué, à un problème moné-
taire épineux qu’ü n’a pas suivi
faute de temps ou par négligence |
pure. l
Le lecteur du Monde s’émeut
franchement quand son double I
est un ouvrier, un immigré, une i
jeune femme au regard hardi et
un peu militant. Lui qui est plu- j
tôt réservé à l'égard des militaires,
3 se sent près d’aller serrer la
mam à .un colonel surpris en
train déliré la tribune libre d'un
gauchiste exalté ou la rubrique
des Arts.
Le lecteur du Monde ne man-
que jamais de vérifier au bas de
la dernière page le tirage de son
hoLna- En 1901. U quitte te Suède
pour les Etats-Unis et, un en plus
tord, commence à travailler à la
General Electric. A Schenectady.
avec stelumetz. n y restera
quarante-cinq ans et se fera connaî-
tra par des multiples inventions
<d2ub de trois cents), notamment
avec un alternateur pour les commu-
nications transocéanique» qui porte
son nom. En 1930. 11 fit te démons-
tration d'un système de télévision
complet.] .
RECTIFICATIF. — Contraire-
ment à ce que nous avons écrit
dans le compte rendu dés Semai-
nes sociales (Ut Monde du 13 mai).
M. Jean-Philippe Motte, OUÏ à
Moscou?
resteront souvent une heure ou Le lecteur du Monde ne man-
da vanta ge devant le même demi, que jamais de vérifier au bas de
relevant de temps en temps la tête la dernière page le tirage de son
et contemplant d’un regard loin- journal. H se réjouit silendeuse-
tain, un peu égaré, l'agitation qui ment quand le chiffre grandit,
les cerne sans les atteindre. Os quand les 500000 sont dépassés
sont àoet instant dans une dimen- qu oti dïennement ou quand, lors
si on, planétaire comme il se doit, d’un grand événement, il grimpe
sans commune mesure avec les allègrement jusqu’aux S00 000 et
30 mètres carrés d’un dérisoire même plus haut—
municipal de Grenoble. M. Motte
est chargé d'études à l'agence
d'urbanisme de la région greno-
bloise.
Les' horaires les plus pratiques eu Europe cl \ers le Proche-Orient
Austrian Airlines 12. rue Auber, Paris - Téléphone 266-34-66
Cet article est extrait de rouvrage de Jean-Pierre Moulin “■ COM-
MENT PEUT-ON NE PAS ETRE FRANÇAIS ? ”, un livre à Hiu-
mour acide , qui détaille à coups de plume irrésistibles la France et les
Français . Du Président de la République à François Mitterrand, en
passent par Michel Jobert (à qui il manquerait dix centimètres), de
nos institutions à nos tabous, Jean-Pierre Moulât, qui est Suisse,
porte un regard tendre et corrosif sur ses drôles de voisins : les Fronças.
“COMMENT PEUT-ON NE PAS ETBE FRANÇAIS ?”
dq Jean-Pierre Moulin, aux Editions Jean-Claude Lattès,
an vanta dans tontes les librairies.
J
Page 12 — LE MONDE — 16 mai 1975
POLITIQUE
Plusieurs cadres P.S. quittent le parti
Ml Louis Destrem, élu membre
du comité directeur du parti
socialiste sur la liste présentée
par le GESSES 1res du congrès de
Pau en février qui a
damé sa démission du PS. ü y a
quelques Jouis à la suite de diver-
gences d’analyses avec les diri-
geants nationaux de sa tendance
Os Monde du 3 mai), a afficbâ-
lemeat demandé son &
la fédération de la Haute-
Garonne du P.G JP. S’agissant (Ton
dirigeant national du PA, cette
demande a été soumise & là rati-
fication du comité central du
P .CH. La lettre de ML Destrem.
contresignée par deux autres
milit ants socialistes membres du
GERES, a été publiée par le sup-
plément départemental de l'Hu-
manité dimanche. Elle Indique
not amm ent : « Le parti socialiste,
notre pratique, notre expérience
en son sein, nous conduisent, au-
jourd'hui , à conclure qu'a est,
reste et restera un parti réfor-
miste. R a. certes, toute sa place
dam l’union, a doit être associé
pleinement à la construction du
socialisme, mais U n'est pas
pour autant apte à mener sans
faiblir le combat de classe, à assu-
mer un rôle d'ava n t-parde. En
fait, on peut dire que la venue et
le maintien du courant réformiste
star des positions de plz u en plus
inconciliable axe c la collabora-
tion de classe, ne procèdent, en
dernière instance, que de Fint-
Ratioe, de l'activité, de Plu fluence
de la classe ouvrière et de son
parti d'avant-garde. Ce partüà.
c'est le paru communiste fran-
çais. »
A ces départs s'ajoute celui de
üL Eric BOntermann. secrétaire
général du Centre d’études pour
le socialisme (tendance r éf or mi ste
du PE.), qui était menacé d'ex-
clusion au cas où il ferait repa-
raître je bulletin de s on , cou-
rant : Socialisme 2000. M. Hinter-
nW i Tin a décidé, « pour préserver
sa liberté d’ ex pre ss ion », de ne
pas renouveler son aHheftion au
parti socialiste, formation dans
laquelle & matait depuis dfx-
hmt ans- Ancien secrétaire na-
tional adjoint des Jeunesses so-
cialistes SLFJLO., ancien membre
du comité direc teur , u avait été
déchargé le 22 avril des fonctions
de secrétaire du groupe socialiste
de l' A ss e mblée nationale qu'il
occupait depuis 1569.
Un autre, membre de la ten-
dance réformiste du P. S-,
M. Christian- Chauvel, député de
Ldre- Atlantique, rompt -totale-:
ment avec la formation de
M- Mitterrand. Le comité direc-
teur du PE. avait déjà considéré
que M. Chauvel s'était placé
« hors du parti » pour avoir refusé
de rompre sa collaboration avec
ML André Morice,’ présidait du
Centre républicain, au sein du
conseil municipal de Nantes.
Mercredi - lé . mal, le
socialiste de l'Assemblée nai
znüe a refusé la demande d’appa-
rentement de M. Chauvel, qui
siège donc désormais parmi les
députés non Inscrits.
UN MANIFESTE
DE L'UNION PROGRESSISTE
L'Union progressiste, dont le pré-
sident est U Pierre Cot, ancien
ministre du Front populaire, a
publié un manifeste politique ■ pour
la victoire de la démocratie, pour
Fanion des forces populaires ».
EQe réaffirme, en préambule, son
attachement A 1 Uni ou de la gauche,
dont ■ la participation de la classe
ouvrière, et par conséquent du P.CLF.
qui eu regroupe les fiémenta les plus
dynamiques », peut seule assurer le
succès.
Le manifeste de TOnlon progres-
siste regroupe les propositions des
«mis de M- Pierre Cot en trois
pim!» chapitres : o Défendre et
élargir les libertés n, c Bâtir une
démocratie économique et sociale a,
« Assurer l'entente et la paix entre
les peuples s.
La fusilla de Je Puteaux
i£ P.S. DEMANDE
IA SUSPENSION
DE M. CECCALDI-RAYNAUD
La fédération des Hauts-de-
Seine du parti socialiste souligne
la portée dn jugement rendu par
la cour d'appel de Paris dans
l'affaire de la ftndUaâe de Pu-
teaux et de la condamnation des
Inculpés ut de M. Ceccaldi-Ray-
naud, reconnu civilement respon-
sable des agissements de ses par-
tisans (le Monde du 6 mai).
TOa renouvelle en conséquence
sa prise de position du 2 mars
1971, demandant la suspension dn
maire de Puteaux, M. Ceccaldi-
Raynaud, « afin de rendre une oie
normale à cette localité ». Outre
le Jugement Intervenu depuis,
cette prise de position, rappelée
le P EL, « s'appuyait notamment
sur le fait que parmi les agres-
seurs, tous collaborateurs du
maire de Puteaux, figurent des
repris de justice notoires . em-
ployés du maire de Puteaux-».
Dans « les Informations »
M. PONIATOWSKI
MET EN GARDE LES CENTRISTES
Dans une Interview publiée par
l’hebdomadaire les Informations
(numéro du 19 mal), ML Michel
Poniatowski, ministre «TEtat.
ministre de l’Intérieur et prési-
dent de la Fédération nationale
des • républicains . indépendants,
déclare, & propos du rapport des
forces au sein de la majorité :
« Notre objectif est d’atteindre
une situation afiquüfbre entre
RJ. et U J) JL lors des prochaines
élections législatives.
»La majorité est composée de
deux grandes tendances ■: VU J>Jt,
qui représente la tradition gaul-
liste, et un ensemble de mouve-
ments de caractère centriste
(Centre démocrate, républicains
indépendants. C. N. J., réforma-
teurs, radicaux. Centre répUbU-
eatn, &tcj. Voüù la réalité. Des
problèmes regrettables de nuances
politiques et surtout de personnes
compliquent un regroupement
indispensable. S'il ne se réalise
pas, chaque fraction demeurera
faible et s" af faiblira encore. Les
républicains indépendants se
refusent à ces disputes et refusent
de s’en mêler.
» Ils attendent que Févidence et
le bon sens conduisent toutes' les
formations du centre à un regrou-
pement de type fédéral ou confé-
déral. C’est le seul moyen de don-
ner au centre un poids politique
réel dans la majorité, une bonne
structure électorale et une port
importante d’avenir. La force poli-
tique va aux gros bataillons et
ceux qui se disputent les miettes
se retrouvent sans pain. (.J
» Cette évolution est plus néces-
saire que jamais. Les responsables
le comprendront-ils?. Le temps
de la contemplation des nombrils
est passé (—).*
Le ministre d'Etat porte aussi
ce Jugement sur M. Jacques
Chirac:
c Cest un premier ministre
capable, intelligent et parfaite-
ment. logcd au chef de TBtat, n
conduit une action difficile avec
dynamisme et énergie. Tl a su
avec habileté rallier au président
de la République les hésitants de
son parti. En tant que chef de
majorité parlementaire. fl orga-
nise avec •.efficacité le travail des
groupes de la majorité tant à
F Assemblée qufau Sénat»
A ^ propos de M. Jean-Pierre
Fourcade, ü note: s Laissons le
temps juger du succès de son
action. Personnellement, je lui
fais ple in eme nt confiance.»
Les suites de l'<
Tfna îMwifarirfinw de protestation contre la
suppression des cérémonies commémoratives offî-
dallw du 8 mal 1945 était prévue jeudi 15 mai.
à 18 heures, place Charles rie GëuHe. à. Paris. De
nombreuses associations politiques, syndicales, et
des personnalités de la Résistance et dn monde
littéraire et artistique avalent appelé A ce rassem-
blement. Le parti coszumxnlsta a rappelé, mer-
credi. quH app orta it - tout son soutien» & cette
du 8 mai »
initiative, et la C.G.T. a invité ■ las travailleurs de
la région parisienne > i s'y joindra.
On a encore enregistxé, mercredi, de nombreuse*
protestations aussi Htn de™ las milieux poli-
tiques que de la part des associations. A l’Assam-
blée « P Hn»n.u r la question, déjà abordée la vaille
à la sorte d'une initiative des députés ^ commu-
nistes, a été de nouveau évoquée & l'occasion
d'une question de M. Max Lejeune à laquelle a
répondu- M. André Bord.
Le communiqué du conseil des ihinistres
La communiqué solvant a été
publie & l’issue du conseil des
ministres, do mercredi 14 mal,
réuni au palais de l’Elysée sous
la présidence de M. Giscard.
dî
9 FRANCE ET GUATEMALA
TJn projet de loi autorisant l’ap-
probation de l’accord de coopération
cutturoUo, scientifique et technique
entre U France et le Guatemala a • ASSURANCE-MALADIE
été approuvé.
«dent chargés de leur recouvrement
comme en matière d'impôt» direct».
Les demandes de recouvrement
publics devront être adressées su
procureur de la République, qui
constatera le réalité des droits du
ertancler et l'échoe de sa démarche
pour an obtenir le réglement. -Les
sommes à recouvrer seront majorées
de }• «4 . au profit du Trésor.
(Un page 30.)
9 PENSIONS ALIMENTAIRES
Le conseil u adopté un projet de
loi sur le recouvrement des pensions
alimentaires afin de mieux assurer
le paiement des créances alimentai-
res consécutives à uns procédure de
séparation ou de divorce et de tou-
tes les pensions ou rentes viagères
accordée* par dérision de Justice.
H est préva qu'en es* d’échec de
Fane des voles de recours de droit
privé, le* Intéressé» pourront de-
mander que les comptable» publies
M. JEAN Massante
NOMMÉ GOUVERNEUR
DE SAINT-PIERRE-ET-MIQUH.ON
M. Jean Massendèa, sous-préfet,
secrétaire général pour l'adminis-
tration de la police de VersalEee,
& été nommé par le conseil des
ministres du 30 avril, gouverneur
de Saint-Pierre-et-Miquelon, en
remplacement de M. Jean Clo-
chard. nommé sous-préfet de Ro-
chefoit-
THé en 1915 h BritevUle-rcr-Saône
m&ône). licencié en droit, ancien
commlaeûlre de police. ML Jean Men-
sendèa entre en 1944 dons In carpe
préfectoral comme «««“S™
de la Hsute-Savols. D occupe divers
postes de sous-préfet avaat de ilgve-
rürTea XML secrétaire g énéral de
l'Zsén. Depnl» 1988 U était secrétaire
général pour l'administration de la
police de Vennllte».
En Janvier dernier, un fort mou-
nmnt de protestation avait été
déclenché k Sslnt-Flsrre-etjîilqua!-
ton. Soutenu pur tes «yndjeste «te
conseil général. U
résotfbé qu'à la Mita do dtitirites
négociations ternies * Furu en
«SvrterTuae pétition portai ptas de
deux mille signature», fnttpmdM
deux tiers de la populrilonadulte
des îte*. avait demandé te départs*
m Cluehatd. gouverneur du terri-
toire.]
• Le conseil municipal de
Saint- Seurin-sur-L’I sis (Gironde)
a été dissous par le conseil des
ministres chz m e r credi 14 mal.
sur proposition de M- MM* 3
Poniatowski. ministre de l'Inté-
rieur.
Ou projet de lot relatif anx con-
ventions entre les caisses d’ossumn-
eanm aladU et les pftwn» et auxi-
liaire* médicaux ' a été approuvé. Ce
projet prévoit cssartieDement que
les conventions conclues par les
calages avec tes médecins, chlrnur-
nuxtens-dentistes, les sages-femmes
et tes auxiliaires médicaux pourront
être signées par une seule ou plu-
dena ' de» ithiiiIt- **•*’’- syndicale*
les plus représentatives, fi valide
la convention médicale nationale de
1971 qui avait été signée par une
seule orga ni s ati on syndi c ale. le
Z* octobre U7L
(Lire page 40.)
• FICHE FLUVIALE
On projet de décret relatif anx
attribution» du ministre de la qua-
lité de ta vie en matière de pèche
fluviale a été adopté. A 1 ’exceptloa
de la production dn poisson en vue
de la consommation, qui continue
de relever du m in istre de ragri cul-
ture, te ministre de la qualité de la
vie « e nc e ia la totalité des attribu-
tions relatives k la pèche nu riale,
y compris celle» qui relevaient Jus-
qrt présent du ministre de réqui-
pement.
• MUSIQUE ET DAN5E
un projet de démet po rt a nt créa-
tion d*on poste dhnspcctcur géné-
ral de la musique, de Part lyrique
« de la danee an secrétariat a’Etas
k te cul tare per transformation
«remploi a été adopté.
(Lire page 32.)
9 FRANCE ET IRAN
Le ministre de Pêeanomle et des
rt^L^mm a rendu compte île son
voyage en Iran et des travaux de
U d euxième o onu n lstioa franco-
trsnienne. Après avoir procédé à un
dn ws» des échanges coxn-
entre les deux pays, la
■ -passé en mus tes
projets en wra de dtaenssUua. prévu
des procédures d'arbitrage pour le
règlement des litige» et envisagé de
nouveaux domaine» de coopération
sa i w.«M>wi -de - transport* d'assu-
rances. de s o ciétés d’i nves tis sement*,
de formation prohnsiomutn» et de
coopération dans toi pays eu «oie de
développement.
• INVESTISSEMENTS PUBLICS
Le ministre de Pisdttstrto et de
(a recherche et la secrétaire! d’Etat
anx transport* et aux postes et télé-
communication», ont fait le point de
la mise en pion des mesuras prises
dans tes secteurs dont Us sont res-
ponsable*. en vue d'augmenter .tes
Investissements créateurs d'emplois.
Le ministre de l'Industrie et de te
recherche a précisé que les comman-
da de ruj. et du Gas de France
allaient aider la foundsseun de ma-
tériels tes plus touchés, notamment
du Centre, de l'Ouest et du Sud-
Ouest. Dan» te Nord, les Charbon-
nages do France vont se porta ac-
quéreurs . de matériels
et procéda k te rénovation des ci-
tés minière*. En ce qui concerna les
entreprise*, non direct em e nt tou-
chées par Ha investissements publics,
elles envisagent d'engager des projets
qu'elles avaient dé retarder, voire
dan* certains cas d'avancer des com-
manda et da travaux initialement
prévus pour 1976.
. Le secrétaire d’Etat aux trans-
ports a précisé que Us programmes
suppl é mentaire» d'investissements ac-
cordé* i U 8JSLCF. et à la
BATA seront affecté» à du com-
mande* de ma t ér iel roulant inté-
ressant surtout du entreprises dn
Nord, dn Centre, de l’Est et du
Sud-Ouest, ci à da Installations
fixa de signalisation et de sécurité,
qui seront confiée* pour leur plus
grande part à da entreprises locales
«Féteetrietté et de génie rivn du Sud-
Ouot et dn Sud-Rst.
Le secrétaire d'Etat anx postes et
télécommunications a rendu compte
dn lancement dn programme excep-
tionnel d'investissements affecte aux
w m nBMiiinwti ^ M M Les commandes
d'équipement et la travaux de b&Jtl-
meut, génie dvD; et raccordement,
en traîneront la ofsthn d'emplois
BouTitiz podnc t paimiBnt *!■*■
l’Ouest, le Centre et la région
Rhô bv- A lpes.
(Lire pope 39 J
9 ACCIDENTS DU TRAVAIL
Le ministre du travail a fait une
communication aux te sécurité de
remploi- Après avoir rappelé lu gra-
va conséquences humaines et éco-
nomiques da accidents du travail.
□ a soumis au conseil divers e*
propositions. Cites consistent à Inci-
ter la employeurs A un pins grand
effort de prévention en liant dm*.
fny » [g t gjjflfliffQ H dgf
an nombre da accidents su venus
dans la entreprises, A accroîtra le
rôle da c omit é* d’hygiène « de
sécurité, et celui da commission*
da condition» de travail, A susciter
La création d’organes paritaires
Inter-entreprises d'hygiène et de sé-
curité dam le secteur dn bit! méat
« da travaux publics, à renforcer
tes pouvons de 1 Inspection dn tra-
vail. A améliorer le fonctionnement
de u médecine da travail, A Insti-
tuer une aide da ponvaha publia
anx entreprise* qui accomplissent
da efforts particuliers en ce do-
maine.
(Lire page 40.)
M. ANDRE BORD : la fenfative
de politisation échouera.
Au nom du groupe des réfor-
mateurs, u. Max Lejeune, député
de la Somme, président du
grou pe des réfor mateurs, a
demand é au gouvernement, mer-
credi 14 mal, a l'Assemblée natio-
nale, c pourquoi ta suppression du
caractère officiel du 2. ma i avait
avait été décidée sans concer-
tation avec les anciens combat-
tants et victimes de guerre et
gons consultation du Parlement ».
ML Bord, secrétaire d’Etat aux
anciens combattants, a rappelé
que. dans le passé. U s'était déjà
.préoccupé s de la moindre réso-
nance de c es manifestations dans
Vopmton publique et dans le
monde des combattants. Outre
une certaine désaffection, a-t-il
ajouté, la construction pacifique
de l'Europe a commandé ta
recherche d'idées nouvelles».
Affirmant que le go u vei PcmcB it
n'est nullement hostile à la ms-
slbilité d’instituer une journée du
souvenir, M. Bord a expliqué que,
supprimer le caractère gouverne- .
mental de cette commémoration,
c’était r faire progresser. une
Europe que beaucoup de députés
appâtent de leurs vœux ; res-
taurer une collaboration véritable
des cœurs et des esprits et mani-
fester me volonté européenne ».
alliais, a— t— H affirmé, nous n’ou-
blions pas pour autant, et les com-
mémorations demeurent, tout au
long de Vannée, pour rappeler
Vespotr, le courage, les. souffrances
et enseigner les valeurs natio-
nales aux jeunes générations». A
son avis, aies grandes associations
nationales ne se laisseront pas
entraîner », et ceux qui « cher-
chent à polifiser outranctisrement
u» geste qui peut coûter à cer-
tains font fausse route».
A Mine Constans CP.C., Haute-
Vlenne), qui demandait au gou-
vernement sH entendait annuler
sa' décision et rétablir la célé-
bration du 8 mal comme fête
nationale, M. Bord a réaffirmé
que, dans les prochaines semai-
nes, le gouvernement étudiera
« les moyens desprimer sa recon-
naissance envers ceux qui ont
donné leur vie pour défendre la
liberté ■ co nt re ta nazisme à un
moment ail d’autres n’étaient pas
encore sur les rangs ».
Enfin M. Hage (P JCL, Nord), à
avait t sur le plan de ta France
et de VEurope plus urgent t faire
que de soulever Vopinkm sur une
mesure qui n’a dafltaurs pas été
délibérée. Plutôt que de- faire des
vagues avec de telles initiatives,
on pourrait utiliser le tempS pré-
sent aux problèmes essentiels que
sont pour ta France Findépen-
dance nationale et le chômage ».
M. F ASSEAU : comme au temps
de la monarchie.
M: Jean-Paul F asseau, pré-
sident national de l’Union des
jeunes pour le progrès a déclaré :
« M. Giscard. dVstatng agit
comme au temps de la monarchie
absolue, seul, ' sans aucune con-
sultation et au gré de son inspi-
ration.; cela fut permet de manier
avec succès Van de la diversion.
> Sur Te lond, cette décision
est inefficace, car si Ton compte
sur elle pour faire avancer VEu-
rope, IL y a de quoi s’inqidêter, et
eue est scandaleuse, car an ne
p eut effacer dans Thistoirs la
victoire sur le fascisme.
* M. Giscard à'Bstiting devrait
aider au bout de son raisonne-
ment : gommer le U n membre,
supprimer Zs secrétariat iFBtat
aux anciens combattants et, pour-
quoi pas, remplacer la commé-
moration de rappel du ZS juin,
par celle de ta. bataflta de Wa-
terloo. » • • •
UN MEETING DU P.C.
Pour protester contre là sup-
pression des cérémonies commé-
moratives de la victoire du 8 mal
1945, le parti communiste français
avait organisé, mardi 13 mai dans
2a salle des fêtes de la rue Saint-
Dominique à Paris, im mmMng
au cours duquel M. Gaston Plia-
sonnier, membre du bureau poli-
tique, a notamment déclaré :
elle se trouvait réduite à néant ?
C’est donc avec douleur que nous
évoquons la fin de la guerre.
» Non, les Allemands n’ont pas
lieu, ■ aujourd'hui, de fêter cotte
date. Le 8 mai 1945 représente
une date contradictoire dans fltis-
totre allemande, mais notre Etat
a la force d'assumer toute F his-
toire allemande, même ceSe des
jours sombres. Nous ne prenons
pas la fuite devant notre histoire,
nous ne faisons pas comme si ta
disparition du Reich et ses consé-
quences — Vamputation et la di-
vision de noire pays — 1 ne nous
concernaient pas. L’autre Etat
allemand ne peut pas . lui non
pins, en dépit de tous ses efforts,
prendre la fuite devant ce destin
commun des Allemands. »
Mme BEATE KLARSFELD : an
âfoaf électoral majeur peur
les sociaux-démocrates alle-
mands.
Mine Beate Klarsfeld, militante
antifasciste nitarnnnda, b adressé
mercredi 14 wai une déclaration,
à la presse dans laquelle on lit
notamment : sLe 8 mai 1945 n’est
sûrement pas ressenti en France
comme une victoire sur le peuple
allemand, ta 8 mai 1945 était célé-
bré comme ta défaite (Tune idéo-
logie monstrueuse. (-.) Par contre, *
ta suppression de la commémora- «
tien au U novembre eût été tout \
indiquée, (—) cet épouvantable i
massacre était réellement une \
guerre fratricide entre deux *
peuples saoulés consciemment de :
nationalisme chauvin par des »
capitalistes insatiables et impérta- i
listes. ?
» De fait, les Allemands ont été ‘
tris sensibles à Ttnitiattne dit pré-
sident français. f_J Ils ne Vont
pas du tout ressentie comme un
acte de faiblesse. et une intention 1
s L’appel à VoubU que constitue la -de gommer de Vhistotre les ter-
décision de If. Giscard d’Estdkng rtbZes cicatrices de inexpérience
est en fait Taveu que les dirigeants hitlérienne.
du jtays veulent remettre leurs pas
dans les ornières du passé. (~.) La
réconciliation entre les peuples
français et allemand ne passe pas
par Valliance des politiciens réac-
tionnaires des ' deux pays. Elle
passe par ta solidarité de combat
des forces, démocratiques de
France et de la République fédé-
rale, par Vamttié et ta coopération
» Ajoutons que Valéry Giscard
(VEstakng, bien, .qu’appartenant à
la famille des chrétiens - démo-
crates, a prouvé qu’il avait une
politique allemande personnelle
et interventionniste en soute-
nant très démonstrativement les
so ciau x - démocrates de son ami
Hetmut Schmidt, il apporte ainsi
progrès et de paix, un atout Rec-
toral majeur pour 1975. »
regretté que, pour la première avec la République démocratique **
fols depuis 1948, aucun coureur allemande. » M. -Lev Termhi.
cycliste français ne participe a à membre dn comité centrai du
Zd plus grande compétition ama- P.C. d'union soviétique, partid-
teur, la course de la Faix, Berlin- paît à ce meeting.
Prague-Varsovie, dont ta départ , •
a été donné ta 8 mai afin de If PPFCIDFNT tfHFFt ■ nui K
célébré avec une solennité ** JLIHXL . DOUS
et mi éclat exceptionnels ta tren-
tième anniversaire du 8 mai 1945».
M. Maseaud, secrétaire d’Etat à
la Jeunesse et aux sports, a pré-
cisé que le calendrier était trop
chars», à cette époque, pour que
la fédération puisse envoyer six
coureurs professionnels. Il s’est
déclaré décidé à trouver une solu-
tion pour 1976 mais, dans le res-
pect de l’indépendance de ■ - la
Fédération française de cyclisme.
. û Le parti des farces nouvelles
(extrême droite) : « C’est un pas
.... important accompli dans ta voie
n avons pas lieu de fefer ^ ^opéenne. au
irou ne iwm moment o&. le danger communiste
cette date...
M. Walter ScheeL, président de
la République fédérale, évoquait
en ces termes, le 6 mal dentier
dans l'église de llmlvexstté de
Bonn, la signification de la date
du 8 mai pour ses concitoyens
(le Monde dn 8 mai).
• Le 8 mai n’a pas seulement
.. . . .. , , . marqué la chute de ta dictature
M. JOBBtT : le president s est
trompé. ~ “ *
ML Michel Jobert, ancien mi-
nistre des affaires étrangères, a
déclaré, mercredi 14 mai, à
Europe 1, que le président de la
République serait « bien venu de
recomwme qtFü s’est trompé »
à propos du 8 m ai.
ML Jobert a ajouté quH y
pas
Tœuvre de SiSer. Citait VEtat des
Allemands. Vœuvre d'un grand
homme (VEtat allemand. Pour des
générations d Allemands , tf était ta
patrie qufüe ai matant, comme cha-
que homme au monde aime sa
patrie.
■n Devions-nous moins l’aimer
parce qvlim dictateur ton était
emparé ou parce que désormais
De nouvelles réactions
des associations d’anciens combattants
« La trfetoire du 8 mai 1945 n'est
pas une victoire comme les
autres», a déclaré, lors d’une
con f érence de presse, le 14 maL
M. André Leroy, président de la
Fédération nationale des dépor-
tés, internée, résistants et patrio-
tes (FNJPJ.R.P.), en dénonçant
la décision du président de la
République de ne plus célébrer
omcielleznsxxt l'anniversaire de la
capitulation allemande.
c Cette décision est inacceptable
dans la forme et dans le fond, a
ajouté M. Leroy. Dans la forme.
eUe est inégale. Il n'est pas du
ressort du président de la Répu-
blique d’annuler ta loi votée par
le Parlement, en dehors de toute
règle constitutionnelle (—).
Les dirigeants de la Fédération
mt affirmé qu'lis n’accepteraient
Jamais «an tel reniement» ni la
fusion de deux anniversaires —
eaux significations si particulii-
r es» — dans une même « fête du
souvenir». La F.N.D.LBLP.
a appelé ses adhérents à partici-
per nombreux à la manifestation
contre la décision présidentielle
qui aura lieu à 19 heures, ce jeudi
15 maL à l’Arc de triomphe.
D'autre part, de nombreuses
associations ont publié des com-
muniqués dans lesquels elles
s'élèvent contre la sup pres sion de
la commémoration officielle de
l'armistice du 8 mai 1945 : r Asso-
ciation. nationale des «nr»i«ng
combattants de la Résistance, la
Fédération nationale des combat-
tants et p ri so nn iers de guerre, les
combattants - d’Algérie. T unisie.
Maroc, l’Amicale des veuves,
orphelins, ascendante et victimes
de guerre de MOntreufi, l’Associa-
tion générale des mutilés de la
guerre et union nation ftle des
mutilés, réformés et anciens
combattants réunis, l’ A ssoc ia tion
française Buchenwald et comman-
dos, l'Association des déportés
inte rn és résistants et patriotes de
Paris, l’Association républicaine
des anciens combattante, r Asso-
ciation nationale des cheminots
anciens combattants, résistants,
prisonniers et victimes de guerre,
l'Amicale des veuves, orphelins et
ascendants de guerre, r Associa-
tion des déportés du travail et
réfractaires de k région pari-
stone . la Fédération nationale
des anciens de la Résistance, le
Syndicat national des enseigne-
ments. de second degré; l'Associa-
tion nationale des déportés et
internés résistants et patriotes de
la Seine-Sain t-Denis, 1* Fédéra-
tion nationale des déportés du
travail, la Confédération nafcinrqi>
des combattants volontaires de la
RéaLsttance, l'Union des intellec-
tuels. indépendants, le Conseil
général de la Seine-Saint-Denis,
le* Mouvement -de la paix, la Fé-
dération nationale André-Magi-
not, les Anciens de la résistance
jtdve, etc.
est plus présent que jamais, au
moment ait les UEA. se replient
sur eux-mêmes, il est indispen-
sable de réaliser F Europe, de sur -
monter un passé de divisions pour
bâtir notre avenir commun. Le
PJFJN. ne peut que se fétiœter du
premier acte véritablement eu-
ropéen. »
■ 9 La Nouvelle Action française
j nw tercMrtes): « La décision
présidentielle est inutile parce
que rtntttàU ve de M. Giscard
aTEstatng ne sauvera pas une
Europe dépourvue de toute iden-
tité et en pleine désagrégation ;
inutile parce que le 8 mai signifie
ta paix et ta liberté retrouvées et
mm pas un acte cFagressivUé
renouvelé à Fégard des vain-
cus— *
• M. Robert - André Vivien,
député XJJDR. du Val-de-Marne,
ancien secrétaire d'Etat : e Je me
demande si, à force de tourner
des pages, on ne risque pas de les
arracher. »■ -
-• M. Jean -Pierre Chevène-
ment, député socialiste de Bel-
fort, a déclaré mercredi 14 mal &
Aix-de&- Bains : « Ce n’est pas
un hasard si la décision de dé-
manteler la CJJ. et de lier l'ave-
rtir de ^informatique dans notre
Wfs au développement d’une ■
firme américaine Honeywell'.
est prise e» même temps que Ta il
décision de supprimer la a gé-
oration de Farmioersaire de la
victoire des peuples d’Europe sur
Ford re de la violence. Une nation
amnésique est mûre pour la ser-
VlaUSCm B
• M. Gorgea Marchais, sécré-
tant général dn P.CJVa déclaré
mtajcrecü 14 mal : « La décision de
M. Valéry Giscard ÆEstatng a des
causes politiques profondes. Tl
têagitr pour le chef de-FEtat, (Tune
deinarche de caractère politique
et fl’Ba r etour, vers ta CJLD. »
(Communauté européenne de
défense).
• bureau de FUnkm des
syndical* CJ3-.T. de Parts
“Jfidamojr la décision arbitraire
neptas ^
consacrant la victoire sur l'Alle-
magne nazie. C’est, tout à la fois,
«au nom des sacrifices d’hier et
des intérêts d’anjourtThui de
toutes les catégories de travafl-
tawr* que VU J). CjG.T. de Paris
exige Formulation immédiate de
cette décision et appelle ses orga-
nisations à intervenir dans ce
sens ».
LE MONDE — 16 mai 1975 — Page 13
ARMÉE
L’arme nucléaire peut être un instrument de chantage
t de représailles dont la gauche aurait tort de se défaire »
estime la revue du CE RES
r»m»v
* 1
iîn:
■’ i
T' ■
Dans le dernier exemplaire du
*i : lipplément x de ses Cahiers, le
rentre -d’études, de rech erche s et
'éducation socialistes (CERE6)
-ublie. sous le titre « Défendre
, -■„» socialisme », un article qui —
<■ ont en condamnant « les votes
la soumission atlantique »
- ’ionr rarmèe française et en
considérant le problème de la
v ..léfense européenne comme «un
- aux problème » — se prononce
\ y,n faveur d'un armement .nu*
v.léalre si la gauche arrivait au
KHTVOfr.
« Pour la gauche, point d'hÿpo-
risie, est-il écrit notamment ; ü
’ m« s'agit pas de défendre une
*: y ratoce désincarnée 'et intempo-
'• elle, mais de permettre au peuple
- rançais de choisir librement son
.vropre destin, même et surtout
■ '& décide de modifier ses struc-
! unes économiques, de tnmsfor-
• œr ses institutions et de pro-
nouvoir un nouvel idéal Toute
: StAîF ri. s »h!Üffuc de défense est par
'* Maissence au senrice d’un certain
U! clp.i . ’*rdre social, ce que la droite ose
'■'-'■‘Kî! rarement avouer mais que la
Wi'-i. j- rauChe aurait tort d'ignorer. Un
“ “^iES'onceïrt comme celui de la sub-
''version en découle directement,
fout effort de défense a donc
ïëcessairement un contenu poü-
- ique. ce qui signifie qtffü s’étend
fous les mécanismes du sys-
. ’ème social, qu’il sert et à toutes
■ ' es menaces susceptibles de Vaf-
■.ffecter.
■ > Un net renforcement de la
• ^ordination des moyens de dé-
- f ense devra donc être recherché
- 9 tous les niveaux. A réclusion
. ' youoememental, les pouvoirs at-
: . tribués au secrétariat général de
ICS.
?rl
fs
la défense nationale — ou tout
faire organisme en tenant lieu —
devront être étendus. Mais ü
.devra en être, de' même d tous
les échelons régionaux, départe-
mentaux et Vocaux, et. cela, en
liaison avec les différentes col-
lectivités et ' associations repré-
sentant les forces vives de la
nation fcoüectroitcs locales, syn-
dicats. associations, etc.). (-.)
» Le gouvernement devra éga-
lement pouvoir faire appel à une
force capable, sur Vensemble du
territoire, de s’opposer, en étroite
liaison avec la population ctbUe,
à des actes de sabotage ou à des
actions subversives soutenues de
l’extérieur. Le rôle et les missions
de _ la gendarmerie devront être
: revus dans cet esprit. Les moyens
qui lui sont affectés devront être
renforcés et la coordination avec
les autres forces adaptée au nou-
veau dispositif de défense.
» Le gouvernement devra enfin
pouvoir être en mesure de com-
battre une propagande hostile qui
se développera sans doute à une
grande échelle dès son accession
au pouvoir. Il devra, à cette fin,
pouvoir disposer de moyens cCin- '•
formation adaptés non pour por-
ter atteinte à la liberté d’expres- .
sion — pour laquell e la gauche se
battra toujours, — mais pour pou-
voir faire entendre sa voix et
donner aux couches qui l'auront
porté au pouvoir la possibilité de
faite entendre la leur. f—)
• » La discussion ne peut être que
populaire, animée par une réelle
détermination de la nation en
armes et matérialisée par une
organisation apte à la mobiliser
en quelques heures.
: .es amiraux Le Franc et Wolff et le général Fleurot
reçoivent leur quatrième étoilé
. VI. de l'Estoïle est promu ingénieur général de première classe
Sur la proposition de M. Yvon
Bourges, ministre de la défense,
. .et du général Marcel Bigeard,
secrétaire d’Etat à la défense, le
conseil des ministres dn mercredi
14 mai a approuvé les nomina-
tions et promotions suivantes
dans les armées :
■ 9 TERRE. — Sont promus :
• général dé division, le général
de brigade -Guérin, nommé,
- commandant et directeur du génie
-.rie la 1” région militaire (Paris),
. ' st les généraux BaxriUom et
.-le Lusse ; général de brigade, les
:oionéls Courtiades. Histrimont,
■ _ joriaut, Clery et Perre ; inten-
• -lant général de deuxième classe,
'intendant militaire de première
— liasse Esnauît
Sont nommés : Inspecteur tech-
' üque des b&timemts et travaux du
férnê, le général de division Hot-
' on; commandant la 63* divi-
‘ Mon militaire (Châlons - sur -
dame), le général de brigade
’errin ; commandant et directeur
lu génie du 2* corps d'armée et
(es farces françaises en Répubü-
lue fédérale d’Allemagne, le gené-
al de brigade Caïn pet ; directeur
• djoint à la direction centrale du
renie, le général de brigade
• «atricoL ‘
Est promu général de brigade,
lans la deuxième section, le colo-
tel Poisson (cadre de réservé).
• MARINE. — Sont élevés au
• ang et à l’appellation de vice-
rairal d’escadre, les • vice-ann-
aux Le Franc et Wolff. Est
iromu contre-amiral, le capt-
aine de vaisseau Pasda
Est promu contre-amiral, dans
i deuxième section (réserve),
f* capitaine de vaisseau Grîhan-
ne.
• AIR. — Est élevé an rang et
i l’appellation de général de corps
lérien. le général de division
ié rienne Fleurot.
Sont promus : général de dlvi-
ri %es
Des expéditions jeunes et des
SUPERCHARTERS
dont c-n .-"vient., o des prix
dont on ne revient pas !
Expéditions
MAROC 22 Jours : 1.03» r
TURQUIE 2S jours : F
SKNKC»-\L 2] jouis : K
Suporehartors
MAROC : TSO F -.TUNISIE : T90 F
Ktr... etc...
Mois aussi des formules
plus classiques
MAROC 2 seul. : 1-203 F
IRLANDE 1 scm. : SCj f
GRECE 2 sem. : 1.355 F
VeaUtea' m’adresser *grttttdtemera
le SounutlrProgramme SZVAGSB,
Nom : —
Prénom : ...»
Adresse :
Code Postal s
A retourner k RIVAGES. 330, n*
St -Jacques, 75065 Paris - Lie. A SW
sien le général de bri-
gade aérienne Saint - Martin ;
commissaire général Inspecteur, le
commissaire général Huguet ; gé-
néral de brigade aérienne, les
colonels Desjobert et Martin ;
commissaire général, le commis-
saire colonel Thurel. nommé ins-
pecteur du commissariat et de
l’administration de l'armée de
l'air.
• . Sont promus, au titre du congé
définitif du personnel navigant
de r armée de Pair, général de
brigade, les colonels Cazaülefc et
Guerrin. Est nti», sur sa demande,
en congé définitif du personnel
navigant, le général de brigade
aérienne Bar.
• ARMEMENT. — Sont pro-
mus : ingénieur général de pre-
mière clame, les ingénieurs géné-
reux de deuxième classe Felegrin,
George, DevaucheUe et de I*Eb-
- toile ; ingénieur général de deuxiè-
me classe, les ingénieurs en chef
Guéret. Baur, Frache et Frances
, (ce damier est nommé directeur
de l’Ecole nationale supérieure
des techniques avancées).
INé le 7 mal 1931 A Poitiers
(Vienne T; diplômé de Polytechnique
et de llSQOle supérieure de l'aéro-
n antique. M. Hugues de l’Estoïle a
été. de 1970 A 1874. directeur des
affaires Internationales A la délé-*!
gatlon ministérielle pour F armement
et. A ce titre. 11 a été chargé des
ventes d'armes et de U coopéraMun'
en matière de fabrication d'arme-
mente avec lw pays étrangers.
Depuis octobre 1974. 11 est directeur
général de l'Industrie au ministère
de l Industrie.]
Sont nommés : inspecteur tech-
nique de r armement terrestre,
l'ingénieur général de première
Ha»»» Pareil® ; adjoint au direc-
teur technique des armements
terrestres. Tuagénleur général de
première classe Cave ; chef du
bureau des télécommunications
de la direction technique des
armements terrestres, l’ingénieur
général de deuxième classe Weinis.
Sont «d rnis dans la deuxième
section (réserve), par anticipation
et sur leur demande, les ingé-
nieurs généraux de première classe
Joyau et Pascal, et l'ingénieur
général de deuxième classe Wfflm.
« GENDARMERIE. — Est
promu général de division. Te
général de brigade Morel
• CONTROLE GENERAL DES
ARMEE33- — Est promu contrô-
leur général des années, le contrô-
leur des années . Tugaye. . Sont,
admis A*nw la deuxième section
(réserve), par anticipatio n et sur
.leur demande, les controleurs
généraux des armées Croidieu et
Nougarou.'
» Permanente, die doit être ca-
pable à tout instant de faire
réfléchir un régime par trop
agressif en lui interdisant toute
implantation durable sur le sol
français et en faisant peser sur
hti la menace d’un enlisement
sans profit et des représailles sans
concessions. Globale, aie doit pou-
voir reposer sur l'ensemble des
forces et des armes dont la nation
se sera dotée, et, parmi ces der-
nières, Parme nucléaire peut et
doit avoir son utilité, n serait en
effet absurde qu’une France so-
cialiste S'essouffle sans profit dans
une course aux armements qui ne
la. concerne pas. Pour elle, l’arme
nucléaire ne saurait en aucune
façon constituer le pivot de la
dissuasion. Mais elle peut être un
instrument de chantage et de re-
présailles dans la panoplie des
armes que se donnera la gauche,
atout dont elle aurait tort de se
défaire. (—1
» Enfin, l’effort industriel et
scientifique intéressant la défense
devra être poursuivi. Des formules
de coopération devront cependant
être recherchées avec les pays
alliés ou amis en vue d'atténuer
le poids des dépenses militaires
qui devront en fout état de cause
être maintenues à un niveau
compatible avec les objectifs dé-
finis », conclut le CEKSS.
[Ou notera que, tandis que le
P.C.-, accuse le gouvernement de
considérer l’orme nucléaire comme
un instrument ■ de provocation a
qui reviendrait à attirer la « ton-
dre » nu cléai re sur le territoire fian-
çais, le CURES, dont les dirigeants
réclament .des actions communes
entre socialistes et communistes
pour a un gouvernement de toute la
ganehe », conçoit, en revanche, que
I*arme nucléaire' puisse être > un
instrument de chantage et de repré-
sailles ». — J. 1-3 *
in N° 32, supplément aux Cahiers
du CERSS. éditions Jacques Man-
drin, », rue Païenne, 75003 Paris.
CORRESPONDANCE
Un jugement curieux
Nous avons reçu la lettre sui-
vante de M. Joël Dupuy de Méry,
président du Comité de soutien à
Vannée. 3J. rue Etienne-Marcel.
75002 Parts ;
■ Dans le Monde du 3 mai 1973.
un certain colonel SL-, chef de
corps, se déclare choqué de
l'existence du Comité de soutien
à l'armée (C.S.A.). .
Je tiens à répondre à cet arti-
cle au nom des quatre cents ap-
pelés qui. dans toutes les casernes
de France, soutiennent notre ac-
tion et des milli ers de Français
signataires de r Appel des 100 000.
lancé par le CLS-A. ü y a un mois.
Ainsi, derrière les organisations
d'anciens combattants, d'officiers
et de sous- officiera qui me sou-
tiennent se cache le visage du
fascisme ? Ainsi la maréchale
Juin, la maréchale de Lattre, le
colonel Rémy. MM. Carrage et
Thupé-Thomé. entre autres, sont
des adeptes d' « une certaine
idéologie qui rappelle une cer-
taine époque » 7
Brava mon colonel ! Comme
il est facile de se retrancher der-
rière l’anonymat pour Insulter de
la sorte ces personnalités 1(1).
De plus, je serais « manipulé »
par mon entourage. Lequel ?
Mon entourage, oe sont les mil-
liers de gens qui ne veulent pas
que Paris subisse le même sort
que Lisbonne.
C’est vrai que Je m'oppose A une
certaine évolutiOD : celle qui
mène aux camps de concentra-
tion. aux hôpitaux psychiatriques,
aux rideaux de fer et aux bar-
belés I
Car, en y réfléchissant —
contrairement à ce que vous pré-
tendez, — je me suis penché sur
ces questions—
Je me suis vite aperçu que les
campagnes antimilitaristes
étalent politiques, qu'il ne s'agis-
sait pas pour les groupes trots-
kistes et le parti communiste
d'améliorer hr condition du sol-
dat, mais d'utiliser, de créer au
besofn, les imperfections et les
défauts de l'armée française pour
la détruire ou pour en faire une
c armée rouge ».
Car le fond du problème est (à.
H y a bien sûr des aménagements
à apporter au service national,
des choses à changer, comme par-
tout. Quelle institution est par-
faite. en ce bas monde ?
Mais nous ne voulons pas que
l'armée soit détruite; des réformes
oui!- pour améliorer, moderniser.
Pas pour saboter!
Vous n'avez pas besoin de nos
« bons offices ». Je le croyais,
mais ce n'est pas le cas!
L'armée est incapable de se dé-
fendre elle, -même, et sans doute
à cause de gens comme vous.
Je ne sais pas si vous avez eu
ri ans votre camp des manifesta-
tions antimilitaristes; ce dont je
suie sûr par contre, c’est que vous
en avez peur. Que ferlez-vous si
demain une mutinerie éclatait
dniy; votre régiment ? Rien
doute. Et c’est là le drame de no-
tre armée aujourd'hui : trop
d'officiers, trop de cadres, ont
perdu confiance, perdu leur idéal,
dissous riajin une société trop mol-
le, trop lâche, fondée sur le pro-
fit et la jouissance ( là-dessus au
moins, nous sommes d'accord ! )
Bien sûr U faut que Tannée
évolue, participe au progrès. H
faut que les jeunes gens qui par-
tent accomplir leur devoir natio-
nal ( expression a patrio tarde »
qui vous déplaira 1 le fassent en
ayant (a certitude que ce qu'ils
vont faire est utile. B faut ren-
dre les unités plus opération-
nelles. et ne pas les confiner dans
des campagnes type vidage de
poubelles et tri postal. H faut
que le service national soit plus
intéressant, plus Stimulant, et
qu'3 ne serve pas seule m ent a
réduire les chiffres sur le chôma-
ge des jeunes !
Et surtout, mon colon ei, cesses
de brandir l'épouvantail défraîchi
du fasciste ! C’est étonnant de la
part d’un homme qui se veut
«' de progrès et d’évolution ». Je
ne crois pas que ce genre de pro-
blème soit (Tune brûlante actua-
lité; à moins, bien sûr, que vous
ne protestiez contre le fascime
rouge, auquel cas, Je vous rejoins
totalement.
Pour conclure, mon colonel, je
tiens à vous préciser que le cer-
cle de mes amis s’élargit de jour
en Jour, et que vous et vos axais
n'avez certainement pas le mono-
pole de la Jeunesse, encore moins
celui du sens national.
Prouvez-moi le contraire ! Lan-
cez une pétition â votre tour !
Je crains, mon colonel, que vous
ne fassiez partie de ces gens qu]
tressent eux-mêmes La corde qui
les pendre. Ce serait donimage. de
la part d'un chef de corps.
J'espère en tout cas que, le jour
où vous serez confronté à des
gauchistes mutinés, vous trouve-
rez autre chose à leur dire que
les piètres arguments que vous me
servez.
(Il Des prtcèdPats. comme >i
sanctions prises A l’encontre du
capitaine Gérard Delas ou la •: dis-
grâce » da vice- amiral d'escadre
Antoine Sansulnettl A la suite de la
publication par le SStmde do leura
articles. Incitent la rédaction de
notre Journal A respecter l’anonymat
des cadres militaires qui nous écri-
vent, lorsqu'ils le souhaitent
<N.DJi.R.>.
Ou bien Dupuy ou bien l'armée
L'Égypte achète à la France
quarante -deux hélicoptères
L’Egypte a passé commande à
la France de quarante-deux héli-
coptères légers Gazelle SA - 341
conçus en coopération franco-
britannique sous la maîtrise d’œu-
vre de la Société nationale indus-
trielle aérospatiale (SNIASj. Le
montant de ce contrat n’est pas
connu. C’est le 38 août dernier
qu’un conseil des ministres a
décidé de lever l'embargo sur les
armes françaises aux quatre paya
dits du champ de bataille, au
Proche-Orient, et d'autoriser les
livraisons, au coup par coup, à
l'Egypte, & Israël, à la Jordanie
et b la Syrie..
Dans sa version mil taire, The-
licoptére léger Gazelle peut rem-
plir plusieurs missions ; la recon-
naissance, le transport de com-
mandos. l'attaque de chars avec
des missiles air-sol. la destruction
de nids de résistance avec des
roquettes et des mitrailleuses ou
la surveillance navale. L’hélicop-
tère Gazelle “peut parcourir jus-
qu'à 600 kilomètres de distance et
atteindre des vitesses de l’ordre
de 270 kilomètres à l’heure.
L’Egypte a, d’autre port, ouvert
avec la Grande-Bretagne des dis-
cussions pour !s construction
d’une usine, près du Caire, qui
fabriquerait sous licence des héli-
coptères Lynx de transport de
troupes ou de lutte anti-sous-
marine. Ces hélicoptères sont
conçus par la société britannique
Westland avec l’assistance de la
SNIAS et, selon des informât! ans
de source britannique, les besoins
de l’Egypte sont évalués à plus
de cent exemplaires.
A plusieurs reprises, le prési-
dent Sadate s’est plaint que
l’Union soviétique ait mis un
embargo sur ces livraisons d'héli-
coptères à l'Egypte ainsi que sur
d’autres matériels militaires à
cause du non -paiement par Le
Caire de ses précédents contrats
avec Moscou. L'achat d'hélicop-
tères Gaulle correspond sans
doute à la volonté de l’Egypte de
diversifier ses approvisionnements
et de commencer à créer une
Industrie militaire nationale pour
éviter de dépendre d’un fournis-
seur exclusif.
Répondant au colonel dont nous
avons publié la lettre dans le
Monde daté du 2 mai. M. B. Fau-
cher. lieutenant de réserve, chargé
d’enseignement à l’université de
Ntmcy-II nous écrit :
L'anonyme & cinq galons a bien
plus raison qu'il ne le croit quand
il soutient que notre régime socio-
politique n’est pas le plus favora-
ble à l’entretien d'une armée apte
à combattre. Un régime totalitaire,
vu la pénurie qu'engendre son
inefficacité économique, ménage
une transition indolore entre une
vie civile Spartiate et les rigueurs
de la vie militaire. D’autre part,
le parti lui -même, seul détenteur
du pouvoir, n'est pas un parti,
mais une armée, avec sa discipline
et sa hiérarchie ; l'ossature de
l’Etat est donc déjà d’essence mili-
taire. En troisième lieu, comme
le principe démocratique est le
dissolvant le plus radical de toute
organisation militaire (Renan), la
situation de l'armée est beaucoup
moins précaire dans une société
d'où on extirpe soigneusement tout
germe de démocratie ; c'est pour-
quoi l’année rouge est la plus
rouge
forte du monde. Enfin. Tordre de
réalité privilégié par un régime
totalitaire, qu’il soit fasciste ou
communiste, n’est pas l'ordre du
profit, mais celui de la puissance ;
or ('officier, justement, méprise
les richesses : il n’est pas celui
qui accumule, mais celui qui, en
échange de son acceptation du
sacrifice, a obtenu pouvoir de vie
et de mort S’étonnera-t-on en-
suite que maint colonel, aujour-
d’hui, soit un communiste qui
s’ignore? Au reste, comment lui.
homme de guerre, ne serait- il
pas séduit par la perspective de
voir enseignée comme philosophie
d'Etat une doctrine disant que la
guerre est mère de toutes choses
et qu'il faut exacerber les
conflits pour hâter la naissance
de l’homme nouveau ?
Si donc la France veut une
armée, elle doit trancher l'alter-
native que voici : ou bien ins-
taurer un régime totalitaire, ou
bien user des libertés démocrati-
ques pour soutenir, de l'extérieur,
l'armée. C'est ce qu'a fait Joël
Dupuy. U est encore un peu tôt
pour le lui 'reprocher.
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les bruits extérieurs. Sur toutes
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\
J
J
I
, î
:
habiter
au sommet de la colline
avec la mer pour
horizon
et si c’était cela le bonheur ?
une région
plus que privilégiée
La Côte cTAzur, tous et toutes
en ont chanté les attraits : la
douceur de son climat, ses pay-
sages toujours contrastés entre ■
la mer et La montagne, sa végé-
tation aussi où se mêlent la-
vande, oliviers, pris, garrigue
et maquis.
Sans oublier l’arrière-pays et
ses promenades, mais aussi
les golfes, les baies et bien sûr
les plages renommées.
Domicile ou vacances, la Côte
cTAzur vous offre le maximum»
! Mi i M Kl
LE MONDE — 16 moi 1975 — Page 15
MÉDECINE
i.*
K GYNECOLOGUE DE ROUEN
EST POURSUIVI
POUR REFUS
'JNIERRUPÎ1QN DE GROSSESSE
Le chef du soivics çfyn écologique
} l'hôtel-Dleu de Rouen, le profes-
iur Claude Duval. a été cité à
Hnparehre. le 14 mai, devant le
bunal correctionnel de la ville pour
non-assistance à personne en
Ml • A la suite d'une plainte dépo-
te par une jeune femme de vingt
un ans. Mme Renée Capron, qui
i reproche son refus de pratiquer
ir sa personne une Interruption de
OSSSS8&
Mme Capron a déposé plainte,
tplorant les conditions dans les-
lëiles sa demande d'interr u pt i on de
a été repoussée, de
ine en semaine, et finalement
Aisée sans que le médecin l'ait
[tamlnée. Elle estime Pattltude du
clan * non soutamont humiliants,
aia aussi susceptible de lui faim
wrfr des risques graves
**L
Ses avocats plaident qu’ «■ en refu~
int d’examiner Mme Capron au
i, pris de la loi du 17 l&nvlar, le
dodc s'est mis volontairement
is l'Impossibilité de prendre
naissance et d’apprécier la gre-
-jg» Aj lia de cet état susceptible de lui
' WtlrB courir de- gravas risques ».
PUBLIÉS AU « JOURNAL OFFICIEL »
I
Quatre textes lèvent les derniers obstacles réglementaires
à Implication de la loi sur l’avortement
" Quatre décrets et un arrêté re-
latifs à l’application de la loi sur
F interruption de grossesse du
17 janvier 1975 sont publiés au
Jopumol officiel de ce jeudi
15 mai. Us complètent ou préci-
sent -certaines des dispositions de
b lot
9 L'AIDE MEDICALE : un
décret précise dans quelles condi-
tions une femme, qu’elle soit
assurée sociale ou non, peut bé-
néficier d’une aide financière en
cas d'interruption de. grossesse.
L’admission & raide médicale est
prononcée par le préfet après
enquête sur les ressources de
l'intéressée, la décision du pré-
fet pouvant faire l'objet d’un re-
cours devant la commission dé-
partementale de l’aide sociale.
9 LA CONSULTATION SO-
CIALE PREALABLE & laquelle
la femme doit recourir avant de
prendre sa décision : un décret
mentionne plusieurs catégories
d'organisations habilitées & don-
ner cette consultation (services
sociaux publics et privés} et
établit les critères auxquels doi-
vent souscrire les organismes
agréés. Ces organismes doivent,
entre antres, être sans but lucra-
tif, i vocation sociale et capa-
: V«r
EDUCATION
- ' i \ *• >1 '
üf.Ç
loisir
r-.v*
r'
Manifestation d'enseignants Nord (U-DJL) pour « faire le
Paris. — Environ deux mill e point sur les propositions de mo-
lante de la région pari- demieatkm du système éducatif »
L. - ont manifesté, mercredi du ministre de l’éducation,
' 4 mai de la wn s^Ue au Palais- M. René Haby. Le groupe se féll-
ftr-v mal. 'à l’appel dès sections de cite notamment de la politique de
Fédération de l'éducation natio- concertation mise en œuvre mr
"Ntle et de l'intersyndicale (FEN, M. Haby, « attitude positive, même
‘-.O.T„ CJP'JD.T., F.O.) des per- *»' tUe se heurte à des oppositions
Dnneis de l’enseignement supé-
•■••■«uleur, de la recherche et des
ibliothèques. Ce défOê. organisé
ans le cadre de la semaine
“* .'action de la FEN. avait pour M x _ __
ut de protester contre la poli- soif trouvé au Patientent » quand
ique d'austérité en matière d'édu- V seront discutées les propositions
ation nationale. Une large ban- ” ' ” "
' lerole. en tête du cortège, don-
lait le ton aux slogans repris
>ar les manifestants: «Non aux
,] projets Haby. Mazeaud, Soisson;
Mes crédits, des postes, titularisa-
tion des auxiliaires ». La FEN a
. * lippelé. d’autre part, ses adhé-
ù .Vsnts à participer, samedi 34 mai,
v v ta manifestation nationale orga-
* isée par le Comité national
faction laïque.
partisanes et conservatrices ».
Réaffirmant la * nécessité tPune
modernisation du système édu-
catif s, le groupe « souhaite qu’un
accord aussi large que possible
de -ML Haby, et se déclare
« convaincu de V existence, en
tout état de cause, dhme majorité
acquise à ridée d’une rénovation
sérieuse,- et déterminée à la faire,
aboutira.
9 Réunions de ministres de
r éducation. — La conférence an-
. nualle des ministres de l'£duca-
ma^t^nationale^T «on nationale des pays d’eimrea-
sion française se réunit. & Fans
ce jeudi 15 mal et vendredi 16 mai.
Elle est ouverte par M. Pierre
Abelin, ministre français de la
coopération. D'autre part, les mi-
nistres de l'éducation des vingt
et un pays du Conseil de l'Europe
se réuniront à Stockholm du
10 au 12 juin.
9 Le groupe d'étude sur l’édtt -
r ï.*t+£~\~'Vtion et la formation, qui *as-
î table des députés des trois partis
v. s la majorité, s’est réuni, mardi
jWJfi* niai, sous la présidence de
Jacques Legendre, député du
rr
blés d’assurer une permanence au
moins hebdmnadaâre.
A la suite de cette consulta-
tion tque la loi a prévue obli-
gatoirement sous forme d'entre-
tien particulier soumis au secret
professionnel ) . une attestation
portant la signature manuscrite
de la personne qui a procédé à
l’entretien et le cachet de réta-
blissement ou de l’organisme
agréé sera délivrée à la femme.
Le décret, précise que l’agrément
des établissements, centres ou
organismes est accordé par le pré-
fet après consultation (Tune
commission dont la composition
est fixée par arrêté (celui-ci de-
vrait être prochainement publié
an Journal officiel.
9 LES CONDITIONS D'AVOR-
TEMENT POUR LES FEMMES
ETRANGERES : un décret fixe
les conditions de résidence que
doivent remplir les femmes étran-
gères afin de pouvoir interrompre
volontairement leur grossesse en
France. Elles devront justifier
d'une résidence régulière d'au
moins trois mois; être en posses-
sion d'un titre de séjour ou d’un
document en tenant lieu (carte
de résidence ordinaire, ou privi-
légiée, carte de séjour tempo-
raire, etc.).
Lorsqu'il s’agit d'une
mineure célibataire qui, en
de sou âge, n’est pas tenue h la
possession d’un titre de séjour,
la preuve de sa . résidence ■ en
France depuis plus de trois mois
peut être faite par tous moyens.
9 Le dossier -guide prévu par
le code de la santé publique et
relatif aux droits, aides et avan-
tages garantis par la loi aux
familles,. ..aux mères célibatair es
ou non et A leurs enfants ainsi
qu'aux possibilités offertes pour
l'adoption d'un enfant à naître
est pdblië au Journal officiel. Il
est précisé que ces dossiers (dont
le prototype a été réalisé par la
Direction de l'action sociale du
ministère de la santé sont adres-
sés aux préfets qui doivent les
compléter en y adjoignant les
adresses des centres et organis-
mes de planification d'éducation,
d'information familiale de leur
région: les préfets devront les
adresser, à leur tour, aux méde-
cins, aux établissements d'hospi-
talisation publics ou privés et &
tops les centres, établissements et
organismes concernés. L'ensemble
de ces opérations devra être ter-
miné au plus tard le 15 janvier
1076. ’
Ce dossier-guide publié en an-
nexé remplacera le dossier pro-
visoire publié le 10 mars. dernier.
L'ensemble de ces dispositions,
publié dans les délais qu'avait
prévus Mme Veti, n’appéOe prati-
quement plus d'autres précisions
réglementaires pour ce qui con-
cerne le droit à l'interruption de
grossesse. H appartient désormais
aux préfets de faire preuve de la
plus grande diligence s’ils ont
réellement la volonté de faire
appliquer les textes de manière
efficace. H va de soi, par exemple.
que l’admission A l’aide médicale
sur décision du préfet n'aura de
sens que si cette décision parvient
à l’intéressée avant la huitième
o u la dixième semaine de la gros-
sesse par exemple.
Mais si l’accès à l’avortement
ne comporte plus d’obstacles rè-
glementaires, ü reste maintenant
à obtenir les mêmes facilités dans
la pratique de l’acte lui-même.
Pour le moment, un certain nom-
bre d'établissements hospitaliers
et de chefs de service rechignent
à pratiquer de tels actes. Or le
décret concernant les conditions
particulières d’agrément des éta-
blissements d’hospitalisation pri-
vée pratiquant les interruptions
de grossesse prévu par la loi n'est
pas encore publié. On précise au
ministère de la santé qu’il devrait
Vètre a dans les toutes prochaines
semaines s. On a cette fois toutes
raisons de le croire, dans la me-
sure où sur les autres points tous
les engagements ont été tenus
dans les delais. — M A.-R-
Spédallsfe de la lutte
contre le cancer
LE PROFESSEUR PIERRE DENOIX
DEVIENT DIRECTEUR GÉNÉRAL
DE IA SANTÉ
Sur la proposition de Mme Si-
mone Veil ministre de la santé;
le conseil des ministres du mer-
credi U mal a nommé M. Pierre
Denoix directeur général de la
santé publique, en remplacement
de M. Pierre Charbonnean, qui
occupait ces fonctions depuis 1970
et qui est appelé à d'antres res-
ponsabilités, que le porte-parole
du gouvernement n’a pas préci-
TNa le 36 octobre 1012 S Paris,
le docteur Pierre Denoix a tait ses
études & la faculté de médecine de
Parla. Chirurgien des hôpitaux de
Paris depuis 1948. tl était directeur
de l’instltnt Gustave-Roussy & Vil-
lejuif depuis 1856. V est professeur
titulaire de la chaire de clinique
carcinologique de la faculté de méde-
cine de Paris.
Le docteur Denoix est membre de
l’académie de chirurgie, président de
l'Cnlon internationale contre le can-
cer depuis 1B73.
Hormis ses activités en cancérolo-
gie. orientées vers la cl i nique, la
recherche et l'organisation de la
lutte contre le cancer, le professeur
Denoix e’est intéressé à l'adminis-
tra tl on hospitalière et 1 l'architec-
ture. H a ainsi beaucoup contribué
i la réalisation d'un centre hospita-
lier ultra-moderne à l'Institut Gos-
ta ve-Roussy.
Lom de a leçon inaugurale (le
Monda du 10-20 Juin I960), le doc-
teur Denoix avait montré tout 1 Inté-
rêt qu’il attachait h U médecine
hospitalière et h la médecine sociale.)
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2 e SESSION
17 et 18 SEPTEMBRE 1975
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Page 16 — LE MONDE — 16 mai 1975
LIQUIDATION TOTALE
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TOUT
DOIT DISPARAITRE
dans les jours qui viennent
RELIGION
A L'INSTITUT < LUMEN VITAE >
Les étudiants protestent contre le silence de la direction
après la démission du théologien Gostavo Gutierrez
SPORTS
CYCLISME
Le sabordage de Merckx
Ouvert de lOhà I9h
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combat
pour
l'espérance
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« L'affaire Girard/ - Lumen Viiaa
continuai » C’est par ces mots que
s'ouvre une lettre envoyée le 18 avril
aux directeurs de l’Institut internatio-
nal de Bruxelles par l’assemblée
générale des étudiants pour protes-
ter contre le « silence volontaire de
ia direction au sujet de fa démission
de Gustave Gutierrez ».
- Celui-ci, théologien péruvien,
auteur du livre traduit en français
sous le titre Théologie de la -libéra-
tion. pont en 1074 aux éditions
Lumen Vitae, écrivait à la direction
en janvier 1975 pour lui annoncer
que. en désaccord avec forclusion
de G iulio Glrardi, qu'il qualifie
<T • Injuste et incroyable », il ne
viendrait pas à r institut ». déclarent les
étudiants dans un texte adopté par
45 voix pour et 3 abstentions. « Et. le
15 mars encore, U confirma sa déd-
alon. Pourquoi la direction de Lumen
Vitag a-t-elle attendu le 14 avril, four
prévu pour /'ouverture de la session
sur la théologie de ta libération, pour
en informer les étudiants ? Ce silence
constitua un abus de pouvoir. »
Cette démission de Gustave Gutier-
rez intervient en même temps que
celles de M. Michel Séguier, direc-
teur du centre INOOEP de Parts, et
de M. Michel Sauvage, professeur de
théologie, et allonge la liste des dé-
missionnaires. qui comprend
M. Roosens. le chanoine Houtart et
Paulo Freira f/e Monde du 27 février).
. Trois compétitions par étapes
Impartantes se sont terminées
dimanche 11 mai : le Tour de
Romandie, où le modeste Fran-
cisco G aidas b. surpris la totalité
des favoris, dont Merckx et Zoete-
melk ; le Tour d'Espagne, perdu
par Lasa et Ocana au profit de
l'inattendu Tamanes ; enfin, les
Quatre Jours de Dunkerque, la
Par ailleurs, un groupe de prof os- j seule de ces trois épreuves qui
saurs de l’institut avaient adressé une
lettre à- la congrégation de la
Compagnie de Jésus, réunie récem-
ment à Rome.
De leur côté. las directeurs de
rmsdtut ont annoncé que » fa me-
sure prise par le provincial des
jésuites touche uniquement nnscrip-
tion de nouveaux étudiants pour . la
première année de rinsîitut Inter-
national de catéchèse et de pasto-
rale. Elle ne visa en - aucune manière
fa seconde année de cet institut (.-)
ni tes activités organisées par les
deux autres départements, è savoir
r école supérieure catichétique et le
centre d'éducation permanente ». Le
retrait de douze bourses d’étude,
enfin, par l'organisme romain Aide
k l'Eglise en détresse est interprété
comme un appui du Vatican à la
direction de r Institut — A. W
ait donné lieu à un résultat
cohérent
Eddy Merckx n'a pas pour habi-
tude de capituler et de perdre
quatorze minutes en l'espace d'un
après-midi sur des adversaires
démarqués au classement général.
Sa conscience professionnelle et
sa vigilance sont notoires. Si, pour
une fols, il a laissé se développer
une « échappée - loterie s, c’est,
dit-on, ■ parce qu'il était las de
supporter tout le poids de la
course: il aurait volontairement
provoqué le naufrage du peloton
pour faire un exemple et con-
fondre ses rivaux directs, qui.
selon ses propres termes, se réfu-
gient dans une attitude passive.
mp™» à sa version des événe-
ments est parfois contestée, même
si elle ne parait pas absolument
convaincante, les observateurs
tiennent son échec pour accl-
denteL Le fléchissement de Luis
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Ocana dans la Vuelta leur semble,
en revanche, pim sérieux, car
11 pourrait situer les limites
actuelles du champion espagnol
qui a subi en permanence la loi
de l’opposition.
Confirmation de Danguiliaume
La victoire obtenue par le
jeune Belge Freddy Maertens
dans la région de Dunkerque %
d'autant plus d'impact qu'elle
coïncide avec la défaite specta-
culaire des grandes vedettes du
cyclisme, et d'autant plus de si-
gnification qu’elle sanctionne un
affrontement de qualité.
Parmi les faire-valoir du rou-
tier flamand. U convient de men-
tionner Jean-Pierre Danguû-
i.i urne Thèvenet et le Nêertan-
dois Schuiten. vainqueur la sai-
son passée du Grand Prb de
nations. Cette épreuve nervens
empruntant un parcours dlfflcUi
a confirmé tout le bien que l’aj
pensait de Danguiliaume. défi
très remarqué à l'occasion *
Pari s- Bourges (le Monde d,
6 mal) ; elle a mis une Ibis d
plus en évidence les progrès d-
Tourangeau dans tous les com
partiments qui composent le cy
clisme sur route et il n'est pa
superflu de rappeler que le ny»i]
leur routier français du momer
a perfectionné son bagage en par
tldpant depuis deux ans au
Six Jours de Grenoble, c'est -à
dire en pratiquant son métu
d’une manière méthodique et ir
telligente.
Ces Quatre Jours de Dunkexqu
nous ont. d'autre part, restiti
un Yves Hézard conforme à. i
qu’il était voici trois ans. su
nous éclairer sur les raisons pp
fondes de sa méforme. On i
saurait employer ce tenue per
a ualifler le fléchissement relal
e Raymond Poulidor. cias
vingt-huitième. A trente-neuf a
passés, le doyen de la corpor
tton reporte tous ses espoirs s
le Tour de France, qui sera
treizième de as carrière. Il a k
gneusement choisi ses object
et s’est convaincu, avec l'àge.
la nécessité de mesurer ses t
farts.
JACQUES AUGENDRE.
• M. Valéry Giscard d’Esta,
assistera le 20 juillet à Farn*
de la dernière étape du Tour
France cycliste il remettra
c maillot jaune » au vainqueur
réprouva
BASKET-BALL
En championnat d’Europe
groupe B
L'ALLEMAGNE FÉDÉRALE
NE DISPUTERA PAS
LA PHASE FINALE
Six équipes participeront, du
au 21 mai à Bagen (RF-A.)
la finale du championnat d’E
rope. groupe B, de basket-balL L
poules qualificatives, qui se di
patent - actuellement, permet te »
de pen ser que la phase fins
mettra en présence la Pologn
l’Autriche ou la France, la Roi
manie, les Pays-Bas,' la Suée
ou la Grèce.
Mercredi 14 tw*i , la France
battu l’Algérie par 117 & 6L P*
servant ainsi ses chances de ta
miner dans les deux premiers d
son groupe. Le match qu'elle de
vait disputer le 15 mai conta
l'Autriche ( troisième du groupe
paraissait décisif.
Les pre m i èr es journées de ce
championnats ont été marquée
par les défaites de l’équipe d’Aile
magne fédérale, qui se trouve éli
minée de la phase finale. Dou W
déconvenue pour les sportifs aile
mands et pour les organisateurs
qui comptaient sur la présence d
l' équipé nationale à Hagen pou
attirer les spectateurs.
DlIN SPORT mUIRE..
FOOTBALL — Dynamo Kies
tUJlJSJi.) a remporté la coup*
tC Europe . des clubs vainqueurs
de coupe en battant Ferencu-
- aros (Hongrie) ptur 3 à 0, mer-
credi 14 mai, à Bêle. C'est la
première fois qu'un club sovié-
tique remporte une coupe tFEu-
- rope de football
Z-e même jour i Wels (Au-
triche), l'équipe de France
amateurs a battu cette d’Autri-
che par 2 à 1.
RUGBY. — Le Comité olvmptqvf
sud- africain non racial fSAN-
ROC) et 2e Mouvement contre
2e racisme, l'antisémitisme «
pour la ponte (MJtAJP.
lent urne nouvelle Jais contre
la tournée que r équipe a®
France de rugby doit ta#*
Afrique du Sud eu mois aj
juin. Ils estiment que k £■**•
pour les Français, de fencaU'
t rer une équipe wtlttnaljanaje
— c'est-à-dire composée JJ*
Joueurs de couleur — nemav-
fiera en rien le régime d'apar-
theid en vigueur dans ce P®** ■
Honeywell Bull
LE PRÉSIDENT
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Vendredi 16 Mai 1975
Madame, Monsieur et chez Client
Vous venez d'apprendre la fusion prochaine des activités d’informatique
générale de la COMPAGNIE HONEYWELL BULL et de la COMPAGNIE INTERNATIONALE
pour 1TNFORMÆTIQUE. Cette information aura d’autant plus retenu votre
attention que vous êtes utilisateurs d’ordinateurs HONEYWELL BULL ou CH ou que vous le
serez bientôt Et vous vous demandez quelle répercussion cet événement
aura dans vos rapports avec le constructeur que vous avez choisi
Vos investissements seront protégés : les produits actuels de HONEYWELL BULL
et de CS continueront à être commercialisés; les deux gammes seront ensuite
progressivement intégrées.
Cette, fusion est logique:
- Nous avons été des pionniers de rinformatique en France et les Pouvoirs Publics
apportent leur soutien aù développement de cette industrie de pointe.
- -'L’industrie informatique est mondiale; la technologie et le marché
américain y ont un poids déterminant : les constructeurs français décident d'unir leurs
expériences et leurs ressources et optent pour l'association avec un
partenaire américain.
- Le nouveau groupe amstcoristitiië fait connaître son dessein d'ouverture vers
d’autres partenaires européens.
Dans le passé, vous avez fait confiance à l'une ou l’autre société. Vous pouvez
maintenir cette confiance au nouveau groupe :îl tiendra les engagements pris.
Pour bâtir l'avenii; nous sommes mieux armés, ce nouveau défi nous le gagnerons
avec vous.
L
]/v
ïJ.-P. BRULE
Président-Directeur Général Compagnie Honeywell Bull
Un seul et même moteur
Mais un moteur si tranquillement ■
puissant 1169 ce, si robuste,
5.500 tours/mn (pas plus) à 145 km/h,
si économique,^# litres d'essence
à90km/h'etsisimple
- n’importe quel garagiste s’y retrouve
instantanément - qu’on ne voit vraiment
pas pourquoi il faudrait en.invenfcer un
acte Ou, comme certains,
en fabriquer plusieurs versions
Une seule et même mécanique.
Mais'une mécanique qui pense avanttout
à votre sécurité La Civrc est une
traction avant à 4 roues indépendantes,
équipée d’un double circuit de
freinage en diagonale. Sa structure est
monocoque, son polygone de sustentation
maximum,, et son centre de gravité
très bas, cè qui lui assure sa tenue-
de route fantastique. Pourquoi
modifier tout ceci pour le seul plaisir
de vous mettre devant un taux choix?
Une seule et même carrosserie.
Mais une carrosserie qui abrite un.très
yaste habtecle.de moteur est placé
transversalement à l’avant) où 4 personnes
voyagent à l’aise, qui ne mesure
que 3,54 petits mètres, dont le-hayon
arrière permet de la transformer
en break immédiatement et dont le profil
esttoutspéciaiement étudié pour
résister aux caprices du vent et traverser
la mode. Alors, pourquoi la modifier?
Une seule voiture, une seule idée. Donner
à tous les Français la possibilité
de se faufiler en ville et d’aller en
femille de fa ville à h campagne sans
risque et sans fatigue.
Sans doute est-ce pour cela, tout cela,
que plus de 300.000-Civic naissent
aupunf fiui chaque année dans
le monde. Equipées en série d’une boîte
mécanique ou d’une transmission
automatique. Cest là
un premier véritable choix: H
puis des Civic bianchès, des grises,
des orange, des blôu-ciel, des brunes
pour satisfaire lé goût de chacun.
. Enfin deux prix. 14.215 F en version boîte
mécanique (1) et 15.535 F en version
transmission automatique (3).
Stupéfiant, riestee pas?
Vbus le voyez, vous avez un très large
choix. Mais une seule certitude :
celle d’acquérir' le meilleur modèle de la
gamme Honda, \fotfe Civic.
(D TTC su J? mai 1975 + fois de transport et dé mise en route
Honda-France 20, n&fi9i7B-Cwi9- $3170 Bsgnotet-7ë£360.0î.Qa
LE MONDE — 16 maî 1975 — Page 19
DES
LIVRES
,^'SAN ANTONIO
Le baladin
à la langue
merveilleuse
•k SAN ANTONIO : « JE LE JURE ! a Stock, 224 p.
* MAMAN. LES PETITS BATEAUX. Pieu *e note,
SI pages, 6.1 D F.
J ’AI honte d'écrire ce que j'écris, honte
de l’argent que je gagne-. On ne peut
pas me couronner, mais on me décou-
vre. Et ça me chanstique le caviar à gs rr> berge. »
Qui parle ainsi? San Antonio, bien sûr, en
alternance avec Frédéric Dard, son père spirituel.
Il lance simultanément deux livres sur le marché :
son dernier « polar » (le cent dixième ?},
Maman, (es petits bateaux et Je le jure ( une
confession à bétons rompus enregistrée par la
journaliste Sophie Lannes. Dans ce double
miroir, le Janus de nos lettres se dre la langue,
se cligne de l'œil, se roule dans ses contradic-
tions. D’une part, un homme de bonne volonté,
un censeur vigilant qui se juge froussard, jouis-
seur, qui déteste son « Image de marque », qui
bat sa coulpe, rougit de sa fortune et répète :
« Je fais semblant d'être généreux, d'avoir du
talent, de penser » ; d’autre part, un monstre
sacré qui jubile : « J'ai tous les droits. Je bom-
barde, je pilonne, je rase- motte dans les pires
calembours. J'aurais essayé de pondre des bou-
quins bien torchés, je me serais rasé avant
d'écrire, je serais passé à côté de moi. »
C’est rhlstrlon, le bateleur de la Foire du
Trône que le public d’abord, les critiques ensuite,
ont hissé au rang de best-seller et de phénomène
linguistique. L'autre, routeur de romans plus
conventionnels et de pièces de théâtre, a dû
s'incliner devant son .tonitruant alter ego. La
rage au cœur ? N’exagérons n'en. Qui vit de sa
plume (et qui a crevé de faim) se console aisé-
ment de tirer à plusieurs dizaines de millions
d'exemplaires. Mais le succès ne suffit pas
toujours à rassurer celui qu’il comble.
« Du génie, mol ? proteste P heureux gagnant.
Mais è côté du cri de Céline, je ne pousse que
des plaintes de chiot qui a envie de pisser. -
N’empêche que la voix portB, que le torrent ■
d'argot imaginaire fouette les sangs, que la vul-
garité même atdre, agresse, hypnotise : Qtfll se
sente débordé, ahuri ou revigoré, aucun lecteur
ne niera l'efficacité de cotte prose. Elle nous
charrie, au propre comme au figuré, rédùisant
P histoire, le sujet, au simple rôle de tremplin.
Accrochez vos ceintures I San Antonio va percer
la mur de la logique et du goût.' Mais, s’il
raconte riimporte quoi, il ne s’exprime pas pour
autant n’importe comment. Les mots qui! forge
ont une raison d’être, une étymologie ou une
musique qui les dote d’un relief particulier.
Il ne s’agit pas de retrouver le langage parlé.
Il faut en imposer un autre plus vert, plus rapide,
plus neuf, qui condense plusieurs termes en un
seul, comme les Suisses romands qui disent
» il pleige - lorsqu’il tombe un mélange de pluie
et de neige. Ainsi naquirent les ■ esprits qui
se biscoment », « les Italiens qui s'enspaghet-
tent » et les • 'curée qui bourdalouent leurs
ouaîHes ».
Ceux qu’enchantent les à peu près du baladin
à la langue merveilleuse seront comblés peu
Maman, les petits bateaux, -dont Fépoustouflaht
vocabulaire jette un voile pudique sur les innom-
brables passages. scabreux : «. Elle me dagobeüe
le scoube, j'ai le grand hyglosse qui s’innerve... »
Ceux ■ qui voudraient surprendre l’acrobate au
repos, à rheure un peu mélencolique où II
tente de faire le point, de tirer les leçons de
son . enfance, de ses frasques, de ses deux
mariages, de ses espoirs déçus, de son écrasante
gloire, découvriront dans Je le jure I un sem-
blable, Un frère, 'un ami. .'
GABRIELLE ROLIN.
UN NUMÉRO DES CAHIERS DE L’HERNE
Koestler et l’infini
La numéro 27 des « Cahiers de rHarua » (460 p-
75 F) est consacra à l'écrivain hongrois Arthur
Koestler, Réalisé sous la direction de Pierre De-
bray -Riixen. ca Cahier réunît: des témoignages et
des études de Menés Spaxfcer, da Claude BouxdaL
de Pierre de Boisdeffre» de Robert Kaslexs, da
Max-Olivier Lacamp. da Louis Pauwels. da Cya-
♦Kï» Koestler entre »«*<»§ e , que plusieurs
inédits de l'auteur du « Zéro et l'Infini », qui fêta
cette année son soixante-düdéme anniversaire.
Nous avons demandé à Gérard Gtaegan, Jeune
romancier et
Sagittaire, de
Koestler.
N OUS sommes injustes avec
les Anglais. Nous les accu-
sons sans cesse de nous tirer
en arrière et de freiner par là
même notre Irrésistible marche
vers la lumière. Maïs il suffît de
les relire pour constater à quel
point ils anticipent nos destins.
Ainsi, en moins de trente ans.
Stevenson annonce le terrorisme
(« le Dynamiteur »), Chesterton
en fait la critique (< le Nommé
Jeudi s) et Conrad la synthèse
(« Sous les yeux d'Ocddent e). Le
Hongrois Arthur Koestler participe
lui aussi de la littérature britan-
nique et prend place dans un trio
dont les deux autres pôles se nom-
ment Orwell et Huxley.
• Alors que ma famille, commu-
niste, me pressait de rejoindre le
bon camp, je lus avec infiniment
d'appréhension « le Zéro et l'In-
fini Ce devait être en 1956. Je
partageais alors mes lectures avec
un ami qui, depuis, n'a cessé de
gravir les échelons de la hiérar-
chie du parti. Et, a dire vrai, je
crois même que c'est ce roman de
Koestler qui entraîna notre adhé-
sion. Curieusement, nous n'enten-
. dions pas Roubachof, dont on sait
qu'il unifie les caractères de Bau-
kharîne, Radek et Trotsky, déclarer
au jeune Richard, militant allemand
qui doute du bien-fondé des mots
d'ordre de son organisation : « Le
parti, c'est l'incarnation, de l'idée
révolutionnaire dans l'histoire.
L'histoire ne cannait ni scrupules
ni hésitations.. Inerte et infaillible, j
elle coule vers son but. » Non,
nous étions sourds. En revanche,
lorsque le juge d'instruction Gletkin
's'adressait à l'accusé, nous com-
prenions de quoi notre vie allait
être l'enjeu. Rappelez-vous : « Pour
la première fois dans l'histoire, une
révolution n'a pas seulement pris
le pouvoir, mais elfe f'a gardé. Nous
avons fait de notre pays un bastion
de l'ère nouvelle. H recouvre le
sixième du globe et renferme le
dixième de la population du
mande. » L'exaltation ne se com-
mande pas. Elle vous distingue des
autres, les raisonnables, un point,
c'est tout.
Plus tard, à l'hôpital Michel-Lévy
à Marseille, j'obtins de la bibliothé-
caire qu'elle me portât des livres.
Elle souhaitait que je combatte
pour garder l'Algérie à la France.
Et mai ' l'inverse. Elle voulut me
convaincre et me prêta mon
deuxième livre de Koestler, a la Lie
de la terre », qu'elle n'avait sans
doute pas lu mais, puisque le P.C.F.
actuel directeur des éditions du
retracer ici sa découverte de
vitupérait l'auteur, ce ne pouvait
m'être que bénéfique. L'odyssée à
travers les prisons et les camps de
concentration français des réfugiés
étrangers antifascistes me fortifia
dans mes convictions. Et longtemps
j'opposai aux tièdes, aux sceptiques
ce jugement de Koestler : c On
des défauts de la gauche française
est qu’elle représente dans la vie
de ses membres une sorte de péché
de jeunesse, comme de faire des
dettes ou d'avoir des maîtresses.
GÉRARD GUÉGAN.
< Lire la suite page 25.)
1
r
«h
L A seule liberté qui nous inté-
resse, celle des philosophes-. »
Par les fenêtres grillagées du
eée Louis- le- Grand, le printemps
<45 faisait entrer des rêves de sieste
i Luxembourg. Le professeur lul-
ême semblait lutter contre la somno-
noe en levant haut ses sourcils d’en-
■e. Mais l’ensemble de la classe de
philo 2 s prenait vaillamment d?s
stes, toute à l’honneur d'avoir pour
oître l'auteur du manuel à la mode,
toute & l'espoir de surprendre dans
s propos les sujets du bachot, Qu’Il
issait pour connaître & l’avance. Seuls
ielques élèves du fond de la salle
avaient pas résisté au cours sur s la
îerté en tant qua telle ». et roupil-
lent ferme, la tête dans les bras.
Nous avions des raisons. Soucieux de
ndre service, & défaut d’engagements
us glorieux dont nous n'a vl ons pas
nous occupions nos nuits d’ado-
& accueillir les déportés retour
Allemagne. 11 s'agissait dé les atten-
e à la gare de l’Est avec un bërèt
it et de tes convoyer vers l’hôtel
téti a. pour d'ultimes formalités et
remise aux familles. Nous transbor-
uns les ' paquetages de couvertures
aux odeurs d’agonie, nous
aux premières collations de
inserves américaines, aux aspersions
: poudre DDT, et aussi aux retrou-
illles, quand les rescapés et leurs
ucbes n’étaient pas sûrs de se recon-
iltre. sous les masques de maigreur,
cas portions les' plus épuisés dans "os
as et sentions à travers la toile
yée, comme poissée de souffrance
s branches martes de leurs os. Selon
gaucherie propre au dévouement,
i k cause de l'hébétude et du faïb'e
rfdg de ces squelettes vivants, nous
ur parlions comme A d?s enfants
•arés — ce qu'ils étaient devenus.
L'aube nous surprenait boulevard
aspail, ivres de somm e il, de Mère
Me, de visions effarées et de craintes
nblguës : les convois s’espaçant nuit
>rès nuit,' Us nous faudrait bientôt
■couxager & jamais les familles atfcnrô-
iea dans le hall de l'hôtel et renoncer
jor nous-mêmes à la fièvre, de vetl-
t plus utilement que. sur des exa-
ens._ tout en jouant les receveurs de
eux autobus & plates-formes l
.ROFESSEURS et premiers de
ftîmuwa voyaient dans ces nuits
- à Lutétia des prétextes de
jmcres. Nous n'avions pas conscience
pas-mêmes d’assister à 2a plus grands
bote du siècle. Lee alertes aériennes
î l’année précédente avalent, à pêne
Sans chagrin ni pitié
«
UNE CERTAINE FRANCE », de Philippe Ganier-Raymond
troublé les cours, poursuivis crânement
ri ariff les caves. Survenue pendant les
v acances, la libération avait laissé
intacte la sacro-sainte barrière entre
l'école et la vie, dont la laïcité façon
Vichy servait cTalIfaL On s’était
contenté de décrocher les portraits
de Pétain, le brave pépé dispensateur
des biscuits vitaminés. L’éloig n ement
des professeurs Marcel Déat et Georges
Bidault vers des destins opposés était
passé aux profits et pertes.
A plus forte raison, l'absence sou-
daine des élèves Weiss et Ritidne, un
matin de 1942, avait été mise tacite-
ment, et non sans soulagement chez
les bons élèves baptisés, au compte
d’une mauvaise angine dont leurs
parents auraient omis de les excuser.
Risklne l Premier partout,, un vaste
crâne- de génie ï H écrivait et poly-
copiait tout seul, avec une bizarre pâte
bleutée, un roman & épisodes. Intitulé
l’Aiguille dans le genou. Pourquoi ce
titre ? ■ « Parce que ça fait mal »,
disait -ü. € Comment l’aider ? d. avait
demandé tout haut son voisin de
pupitre quand il fut sûr qu’fl ne
reviendrait pas. « En sachant aussi
bien que lui vos verbes en mi», avait
répondu le prof de grec, au nam du
«devoir d’Etat», version universitaire
— et commode — de la « Communion
des saints ».
Ce que Nourfselsr affirme dans Alle-
mande au sujet du lycée Saint-Louis :
était vrai, j'en témoigne, pour le
proche «bas’ grand»: sauf exceptions
mémorables, maîtres et élèves ont
piteusement ignoré ce qui se passait, ;
d an* la rue, dMncompotible avec leur
bel enseignement humaniste.
L faut comprendre : comment les
quelques militera qu’ils étaient
alors auraient- Us ijemonté le cou-
rant de l'opinion ? Car U s’agissait de
courant majoritaire. Philippe Ganier-
Raymond a raison de le rappeler dans
Une certaine France, même si aucun
des textes qu’il recueille n’est inédit
et si l’intention polémique l’emporte
ouvertement chez lui. sur . l'équilibre
cher a»» historiens.
C’est un fait à ne pas oublier ai
ces jours d’ultime commémoration que,
de toute l'Europe occupée, la France
a été le pays le plus docile à la
vdlonté nazie, et parfois le plus
empressé. H n’y a eu nulle part des
exécutants aussi zélés que le commis-
sariat aux affaires juives et la brigade
spéciale du commissaire David. Si la
Belgique a eu son Degrelle et la
Norvège son QULsling, aucune natiob
sons la botte n’a produit autant
d’organisations colîaboratJonnlstes, et
d'aussi disposées à se muer en polices
parallèles contre des. compatriotes.
Les rafles de juifs de 1941 et 1942 ont
f — Par ‘ — \
Bertrand
^ Poirot-Delpech ^
été opérées sans la participation des
Allemands, que beaucoup de détenus
n’ont 'jamais vus avant- le peloton
d'exécution ou le train plombé.
En août 1942, 1e mois où le roi du
Danemark menaçait avec succès de
porter l'étoile jaune, c’est Vichy qui
a ripmwTtriè aUX Allpipanrit qnp les
enfants de déportés juifs soient em-
menés & leur tour. Nous avions anti-
cipé sur les consignes de l'occupant
en ce. qui concernait l'étoile, le couvre-
feu et le nvmerus daususdans les pro-
fessions libérales ou l'Université. Dès
l'automne 1940, les mesures françaises
de recensement et de discrimination
étalent prêtes.
j OIN de modérer cette ardeur, la
I pressé citée par Ganier-Raymond
■*-* poussait au c ri me racial et sem-
blait <Dautant plus appréciée du pu-
blic. La honte qui saisit â la lecture
de certains articles vient moins de
leur Ignominie que de leurs tirages. U
faut savbir ou se souvenir que des
dizaines, des centaines de milliers de
Français ont apprécié — sinon c'eût
été le boycottage et la fin des journaux
en question — que l’Appel titre: « Une
rafle, monsieur le préfet I » (juin 1941)
et joue à la politique-fiction avec « La
mort du dernier juif » (juillet 1942) ;
que Je suis partait suggère, entre au-
tres plaisanteries, de jouer au « tennis-
juif » dans la rue comme on jouait
au « tennis-barbe » (juin 1942) ; que
le Franciste dénonce la « nouba ef-
frénée » des camps d'interne m ent (jan-
vier 1943), sans parler des Nouveaux
Temps, du Matin, de Paris-Midi.
Avec le recul, les signataires comme
le « professeur Montandon », passent
pour les malades mentaux quiis étaient
sans doute, et 2 est devenu presque
comique de voir comment d’autres
forcenés, dont Céline, en « manque »
de fantasmes du fait de la persécution
effective qui dépassait leurs vœux, se
sont mis à dénoncer le sang juif de
« Ben Montaigne », de Racine, Sta-
line, Picasso- Dali CI)
M ais tous ne déliraient pas à ce
point. Ainsi BrasfflaCh crachant sur
Blnm et la République au procès de
Riom, ou Rebatet, dont les Décom-
bres (1942) furent un des gros succès
sous L'occupation. 31 on vantait tant ce
livre, qui ne tranchait pourtant pas
spécialement sur la manière Insultante
de la droite d’alors, c’est, comme sou-
vent, qu'on n’osait pas trop l'encenser
pour son contenu*, Quand quelqu'un
dit sa « joie vengeresse » de retrouver
une vflle « nettoyée de ses juifs »
ou son vœu d’un ghetto mondial, et
qu'on partage au fond sa pensée, fl
est en effet' plus sage de le louer
pour ■ son « talent ». L’esthétique a
bon dos, dans ces cas-là. Elle ne sert
même souvent qu'à cete_
S Z l'opinion française a tardé à s’in-
digner du génocide, après avoir
adhéré à ses prémisses, c’est que
bien avant l'Invasion de 1940 elle
était aussi antisémite, et peut-être
davantage, qu'oufcre-Rhto. En plus
d'une tradition séculaire liée sinistre-
ment au christianisme, le terrain
était ensemencé sans' aucune entrave,
depuis raffaire Dreyfus, par l’intelli-
gentsia mauuassieane. la mieux pla-
cée sur le marché des moyens d'exprès-
si an.
Dès- 1938, le futur commissaire aux
affaires juives, alors conseiller muni-
cipal, donc élu du peuple, réclamait
impunément pour Paris ce que Hitler
n’avait pas encore osé & Berlin. Dans
la ligne de l'Action française, qui
criait & la France « enjuivée », Bra-
sillach croyait drôle de comparer les
Juifs & des singes, et Drieu leur lais-
sait le choix entre l’exil ou mw*
« a s simil ation » avec stages probatoi-
res et limitation en nombre aux
« leviers de commande ». U faut
l’admettre une bonne fols : s’il est vrai
que les meilleurs ont tout donné pour
battre l’idéologie raciste, il reste que
toute une masse y a souscrit sponta-
nément, sans vrai cha-
grin ni vraie pitié devant ses consé-
quences extrêmes. Et sait-on seule-
ment, dopais la rumeur d’Orléans et
les ratonnades de Marseille, si elle en
est guérie?
M EME rapproche de la fin du
Reich et des re t o ur nements de
vestes n’ont pas empêché
beaucoup de Français d’applaudir aux
crimes de 1944, telle r exécution, au
Mont- V aléri en le 21 février, de vingt-
trois communistes, dont vingt et un
étrangers et onze Juifs.
Dans l'espoir de dresser la popula-
tion contre ces héros, les avalant
composé une affi ch e avec laïcs por-
traits et leurs noms venus d’ailleurs,
en titrant : e La libération par
Formée du crime. » A cette
« affiche rouge », qu' Aragon a chantée
— c parce qu'à. prononcer vos wnn«
sont difficiles^. », — Philippe Ganier-
Raymond consacre, en même .temps
que son sottisier de l’antisémitisme
et nomme en pendant, n-ne e mpé te
retraçant la vie exemplaire de eha/wm
des jeunes fusillés.
Partie que certaines affiches furent
lacérées on couvertes de graffiti à la
gloire de la Résistance, et parce que
la manœuvre ne fut pas renouvelée,
on a conclu un peu vite que les Pari-
sie ns s ’étalent solidarisés avec les
martyrs. Ganier-Raymond n'a pas tort
d’en douter un peu
% Bst-ce vrai qu’on fnsllte les gpn*;
par vingtaines ? », a demandé un ly-
céen de première, à la fin d'une
où fl avait c séché » sur quelque ode
d’Horace.
s Vous ferlez mieux de penser au
bac ! », lui a-t-on répondu.
★ » Ont certaine France a, ^antisémi-
tisme 1940*1944, de PMlnpe Gu übe-
Baymond, Bafland, m pages, 37 F.
★ « L'Affiche range a, de FhEUppa
Ganiçr-Kaymond, Fayard, S F.
î
1
Page 20 — LE MONDE 16 mai 1975
v*
LITTÉRATURES
de langue français*
• littératures uftnnnarïnes
de langue française, genèse et
jeunesse, 100p. Actes du coUo-
que de rUnlversîté du Ter*
mont (Burlington). Textes re-
cueillis par T. H. Geno et 21.
Julow. littératures négro-
atricaiue, antfflalse, québécoi-
se, franco-américaine et com-
parée. avec Ii. S. Benghor, L
D. Jackson, IL SeJUn, F. Lam-
bert, J. Étiler-Blals, T. Pré-
fontaine, L. Beaulieu, P.-A.
Bourque, G. Gouxaige. IL A.
Jones, P.-P. Chassé, G. Sher-
man, SL Dorsinriîle, H. Wa-
sudfc et L. F. Fontaine.
• Les 3tadiseréfloifâ du Vaga-
bond, contes et récits du
Congo, par Gu? Menga. (Con-
golais A Paris), 96p. Le ré-
pertoire de six nuits, compre-
nant douze contes et récits
flfHnwtng, agrémentés de chan-
sons, de fables, de plaisante-
ries, de flaTimxi et «nrpfrfiï» de
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LITTÉRATURE
Les souvenirs de « Mémé Santerre »
TOUTE LA. MÉMOIRE DU PEUPLE...
* MEME SANTERRE, WB VIE_^
racontée pu Serge Grafteaax. Edi-
tlans Mu, W pages, » F.
P ARFOIS, quelqu'un dit, agacé :
« Le peuple ? Ah I le peuple-.
Mais nous aussi nous sommes
le peuple I » C'est vrai, voilà une
définition an peu creuse qui englobe
tout et ne définit finalement rien.
Tout eu plus s'aglt-il d'un signal
annonçant l'ouverture de la déma-
gogie. Et pourtant; à l'annexe de
l'hôpital de Meaux, un « morceau de
peuple ». menu et vibrant, attend
la fin du jour, loin du bruit et
des modes, témoin de ce passé
dont est fait aujourd'hui. « Mémé
Santerre », à quatre-v in gt-quatre ans,
se souvient Elle raconte en suivant
le fil d'une mémoire Intacta ca que
fut sa vie — un long carcan de
travail de quinze heures par Jour, —
et ramène à la lumière une foule
d'ombres, qui a créé les richesses
dans le silence et la sueur. Les
souvenirs de Mémé Santerre s'in-
sèrent dans la mémoire collective du
prolétariat cette matière première
de l'histoire.
Bien sQr, des Jeunes gens s'éton-
neront de l’admiration qu'éprouve
Mémé Santerre pour son père, un pa-
triarche plutôt bien pensant, un bour-
reau de travail dont l’étroite ambi-
tion paraît être de payer fe premier
ses dettes d'épicerie. Nulle trace
de révolte chez ce père exemplaire,
qui subit le quotidien au rythme des
pédales des métiers à tisser que
poussent aa femme, sa demi-douzaine
d’enfants, et lui-même, de 4 heures
à 22 heures, dans ia cave da leur
maison. Il faisait plutôt froid à
l'aube du siècle dans un coron du
Nord.
Nous sommes dans une famine
honnête et bien française. Pour un
peu, à l'énoncé de tant de misères —
la faim, le froid, la pauvreté, les
longs Jours maigres, — on refer-
merait le livre, l'heure n’étant plus
au misérabilisme, s’il n’y avait le
ton de Mémé- Santerre, cette façon
qu'elle a de vous taire respirer
les grands bols de chicorée de
son entance, ta douillet repaire que
peut être un lit de gamine dans un
placard, Talr du talus à la sortis
du vfflage où s'examinant des Jeunes
gens en galoches, s’il n’y avait
PAUL-MARIE DE LA GORCE
■7 e rianro f ittéraire) . \
Une démarche impitoyabfef/ienL ,
critique. Un auteur qui comptera
désormais dans les grands débats
de notre temps.
FRANÇOIS FURET
iif? Nouvel .Observateur
L'une des personnalités intellectuel!
les plus intéressantes dit monde
. d'aujourd'hui.
OLIVIER CHEVRfLLON
; 7 Point), ■
V Dans un petit livre qui fera du bruit.
- Pierre Chaunu secoue rudement
toutes les idées reçues.
EMMANUEL LE ROY LADURIE
.7 p Monde)
Chaunu diffuse des iciees souvent
nouvelles, à maintes reprises
provocantes, parfois
extraordinairement brillantes.
surtout cette gaieté increvable de
ceux qui ont gagné le combat pour
la survie, su n'y avait la vérité.
Se déroulent aussi les jouis sans
fin dans les champs de betteraves
de la Seine encore inférieure. Toute
fa famille s'y rend Pété, après
l'achat du billet de chemin de fer.
travailler de 6 heures à 21 heures
pour des compagnies qui siègent
à Paris. Une seule tais, Mémé
Santerre verra run des actionnaires,
un monsieur noir et glacé, qui
passera indifférent devant ses contre-
maîtres tâtes nues et baissées...
Puis. Marie-Catherine — Mémé —
épousa un grand garçon maigre
rencontré au bord du talus et bon
comme du pain blanc. Ils tissant
désormais do conserve et vont
ensemble l'été aux champs; un fils
naTL
La peste
Des frontières du Nord, dévale
soudain la pesta. Depuis quelque
temps, des bruits de guerre cou-
raient, c'est ce que disaient les gens
Instruits, ceux qui savant lira. La
plupart des hommes ont quitté le
coron et remontent vers le nord
en pantalon garance. Jaurès
connais pas.-
Trop prés de ta frontière, le coron
est envahi. La famille de Marie-
Catherine est dispersée. On retrouve
le petit-fils et les grands-parents en
Bretagne, à la fin du conffiL La
Grands Guerre s'achève par des
morts et des ruines sans que ta
tuerie ait revêtu une quelconque
signification. Elle est supportée,
comme la paix..
La paix, c'est un nouveau départ
vers une grande sucrerie de la
région parisienne. Auguste, comme
l'était son beau-père, devient un ou-
vrier modèle. Les années passent
puis l'on parie da grève, d'une
grande, d’uns immense grève. » Au-
guste taisait grève. Je n'en revenais
pas », dit mémé. Un grand souffle
passe ; le Front populaire. Auguste
peut sg reposer le dimanche et c'est
enfin la grande évasion des congés
payés..
Nouvelle guerre, la débâcle, ta
retour à ta sucrerie. L'occupation. La
paix. On vieillit Marta^Cat est deve-
nue mémé.
A cinquante-trois ans, le fils meurt
des suites d’un lointain accident
du travail.
Cest la retraite pour tas San-
lerra. L'apprentissage de ta vie en
H.L.M. Auguste msurt à son tour,
d'un cancer. Aujourd'hui, Mémé San-
terre vivote & l'hôpital, paisible,
amicale, sans rancune contra une
existence qui lui a donné une aorte
de bonheur, l'amour qui l'a «trans-
figurée ».
Une vie banale et sans histoires,
dira-t-on. Peut-être, mais elle est
pour un certain nombre ’d' e n I r e
nous, celle de nos grands-parents,
de leurs traditions et de leurs défail-
lances. On ne ta redécouvre pas
sans émotion. A l'écart des pré-
occupations des ethnologues en mal
d'exotisme, voici un morceau de la
mémoire du peuple, celui dont on
ne parie pas — celui qui dure.
BERNARD ALLIOT.
Galanis an service de la poésie
N couronnant Jean Gulchard-Moin et son recueil Récits abré-
Jd gé« (1), les jurés du prix Max-Jaoob n’ont pas seulement distingué
™ un ff n 0 f rare poète qui tf oublie jamais lorsqu’il s’abandonne
à la ferveur du poème qu’il est un des plus- fastes critiques d’art de
notre temps. Ils ont aussi célébré une femme qui depuis quelques
saisons se dévoue avec passion et avec goût à le réalisation de beaux
livres où s'épousent les mots des poètes et les formes des plasticiens.
Les éditions Galanis portant le nom de celle qui les a créées et
les anime. Cette tomme à la fougue adolescente ouvre avec la flemme
de Partisan, loin de tout but mercantile. A r entendre parler de ses
poètes, de ses artistes, on devine un frémissement qui vient de loin.
Et Cest tort réconfortant dam une époque où la poésie, comme tout
produit, est saisie par le loi du marché. Galanis a édité une dizaine
de recueils Imprimés sur beau papier, de format séduisant, chaque
ouvrage étant enrichi do nombreuses Illustrations, encore que la mot
convienne mal lorsqu’un artiste et un poète chemihenr de concert.
Alain Bosquet et Toron Mualc ont fait ensemble Penser contre aol ;
Guitievlo et André Beaudln, De l’hiver ; Claude Esteban et Jean Bazaine,
Croyant nommer ; Jean Grenier et Arpad Szeries, Troisième lexique, etc.
Ces volumes, bien qClls relèvent de la bibliophilie, sont vendus à des
prix admissibles. Galants n’accumula pas dans de secrètes caves
ror arraché parjes poètes du, stylo ou du burin aux parois de r obscur.
A. L.
if Boudons Pa te nta. 127, bonlevard Hmimmann. Farts 75008.
V I
\ds I
fl) Le recueil est accompagné de trente-deux dessina originaux ,
Vlatra Da âUvs. /
Prix
— LE TRENTE -CINQUIEME PRIX
APOLLINAIRE^ doté de SON F,
a été décerné à Châties Le Qrdn-
trec pour son recueil de poèmes
■ Jeunesse de Dieu » (Albin Mi-
chel).
— LE PRIX DE POESIE DES s NOU-
VELLES LITTERAIRES b a été
attribué au Jeune poète Jérôme
Marnait pour son recueil s Mi-
grations », publié aux éditions
Jean GrassLo.
— LE GRAND PRIX DE LITTERA-
TURE DE LA VILLE DE BOR-
DEAUX a été décerné à Jean Cay-
rol, membre de raeadémle Con-
court.
— LE N E UV IEME GRAN D PRIX
LITTERAIRE DU CŒUR VOLANT
(doté de 2 SM F) a été attribué
à Pierre Verrai pour « F Amour
lu a (édition* de La Table Ronde).
— CHARLES E3EBRAXAT BT JAC-
QUES CHABON ont été proclamé»
lauréate du Prix des dépositaires
de presse, le premier pour mu
roman ■ Jules Matrat a, le se-
cond pour un récit autobiogra-
phique « Moi, nu comédien a.
Les deux ouvrages sont publiés
chez Albin BDcheL
— Le PRIX ALEXANDRE - DUMAS
1375 (médaille A l’effigie d’Alexan-
dre Dumas père; portant le nom
du lauréat et du prix) a été attri-
bué A Jean. Laine pour son ttvte
r le Galérien a (Edition* ftsoce-
EmpJre).
— LE PRIX ROGER-NIMIER, d’un
- montant de u 0 M F, a été dé-
cerné à Frédéric Musao, pour son
roman : « la Déesse a (la Table
Ronde).
— LE CINQUIEME PRIX e VACAN-
CES 299» » décerné A uns «ravir
littéraire Invitant à révision, A
l'aventure du au rêve a été attri-
bué A « Jusqu’o* volent mes
yeux a, de Christine Garnier (Bd.
Robert Laffont),
Rééditions
— a PRESSES POCKET a réédite
les Guides mystérieux de
Xcbtra : « Guide du Val de
Loire mystérieux » (3 volumes)
et ■ Guide de ferraille» mysté-
rieux a (7, SS F, chaque volume).
ÉCHOS
ET NOUVELLES
— QUATRE DES GRANDS REPOR-
TAGES D'ALBERT LONDRES
viennent de faire l'objet d’une
réédition dans la collection 10/1X.
n s'agit de a Dante n’avait rien
vu a sur le bague militaire de
Blxfbi, en Afrique du Nord, suivi
de c Chez les fous a, de « Le Juif
errant est arrivé a sur le retour
des Juifs en Palestine, de
■ L'homme qui s'évada a précédé
de « An bagne a sur l'affaire
Dieudonné, avec une préface de
Florise Albert-Londres, et des
«-Pécheurs de perles a et antres
reportages. Tons ees textes sont
réunis et présentés par Francis
IjimbHii.
C ongrès
— LE CONGRES NATIONAL DE
L'ASSOCIATION DES BIBLIO-
THECAIRES FRANÇAIS, qui rient
de se tenir A La Grande-Motte,
prés de Montpellier, les 30 avril.
1** et 2 mal 1375. a posé essen-
tiellement le problème de la spé-
cialisation da tâches, de rensei-
gnement et de la formation per-
manente. Lu bibliothèques font
apprit A un personnel tria divers.
La formation de hase comme la
formation peraanente sont in-
dispensables à tous les niveaux. .
La commission de formation .
continue et du recyclage a sou-
haité la tenue d’un Inventaire
permanent des actions de forma-
tion continua existant' au niveau ■
régional- La centres régionaux
devraient être dotés de la plus
large autonomie possible de fa-
çon A' pouvoir passer des contrats
et des conventions avec la en-
treprises et collectivités locales.
Au niveau de la formation supé-
rieure, c'est le rôle da Féeble na-
tionale dm bibliothèques. Mata O
serait utile de coordonner les ef-
forts da organisme* qui s’occu-
pent de formation s école supé-
rieure da bibliothèques. Institut
n a ti o nal da techniques et com- '
muni cations, Institut catholique,
ou, pour la formation moyenne,
I.U.T. et ce n tre s régionaux.
VU FOIRE INTERNATIONALE VU LIVRE
A MONTRÉAL
P OUR la première fois, une
Foire internationale du livra
se tient, du 15 au 19 mal,
sur 1e continent nord-américain,
à Montréal, pont naturel entre le
monde de Gutenberg et celui de
Mac-Luhan qui inspirera la ma-
nifestation.
Comme celle de Francfort, la
Foire de Montréal se veut ren-
contre et négoce de professionnels
avec achat et cession de droits
d'édition, coédition et coproduc-
tion. diffusion de produits édito-
riaux sur les marchés nord-amé-
ricains et Internationaux, échange
d'expériences Techniques et pro-
fessionnelles. Et & ce titre elle
verra se rassembler les différen-
tes professions du livre : éditeurs,
agents littéraires, fabricants de
papier, graveurs, illustrateurs,
relieurs, libraires, bibliothécai-
res, etc.
Mai k elle entend aussi se situer
dans la perspective dune muta-
tion de l'édition et s'ouvrir aux
supports modernes de la commu-
nication, dont l’Amérique du Nord
est l'un des marchés, et des cen-
tres de création les plus Impor-
tants.
Le monde de I’audlo- visuel y
fera sa Jonction avec celui de
livre.
Un colloque avec La participa,
tion des éditeurs, conduit par
Marc Luhan et Robert Esearpft,
se déroule notamment dés l’ouver-
ture le jeudi 15 mal sur le thème :
« De Gutenberg à Mac Luhan :
r impact des nouveaux media sur
rédiiion. v n sera suivi de diver-
ses manifestations telles que sémi-
naires. congrès, expositions, salons,
et remise, le 18 mai, du grand prix
littéraire de la ville de Montréal.
La manifestation se dérouta
dans le complexe d'exposition de
la place Bonaventure : 30 tara ms
sur lesquels 1e Club des éditeurs
occupe une surface de 1600 m 2
avec bureaux « paysagés » pour
y traiter les marchés. La matinée
est en principe réservée aux affai-
res. L'après-midi ara publia On
s'attend à une affluence nom-
breuse : francophone et anglo-
phone, et ce, notamment, ta
19 mai. fête nationale au Canada.
P. M.
SCIENCE-FICTION
Rendez-vous à Angoulême
/ , L est question d‘ « Ançoulême
City a dans Alpha ville. Une
nouvelle de Thomas Disch
porte également ce nom. Bref, la
patrie de François I* entretient
des rapports secrets avec la
science-fiction. C’est aussi une
voie superbe, et le temps était au
beau fixe en cette semaine du
2 s avril au 4 mai, où les • fans »
st les e pros » vinrent tenir leur
UN CONGRÈS DES
FEMMES ECRIVAINS
L 8 premier congrès da femmes
écrivains A Nice n'a pas tout à
fait réussi k se donner nn or-
dre do Jour, car tantôt on évoquait
la problèmes de l’écrivain dans la
société (qui ne sont pas spécifique-
ment féminins) et tantôt on trai-
tait de la condition féminine (la
temmefl . écrivains n’étant pas plus
con ce rnée» que 1 m autre*). « H tant
de bons romans, da romans d’amour,
pour la ménagères », — cette for-
mule qui, aux yeux de certaines, dé-
finissait une littérature proprement
féminine, est bien loin d’avoir tait
runanlmlté. Rameurs et mouvements
divers soulignèrent franchement le
désaccord de la plupart da partici-
pantes.
Car le style de ce congrès fémi-
nin rompait, avec la usages ordi-
naires da colloqua d Intellectuels,
où la forma d’une courtoisie aca-
démique sont toujours de rigueur.
Chez la femmes, on manifeste ou-
vertement sa sentiments, on grogne,
on télé, on interpelle la présidente.
H ne. faut sans doute pas sourire
de ce débraillé, de ce naturel ; U
en sortira peut-être quelque chose
de neuf, de vrai, de virant. — J. p.
— LE QUARANTE BT UNIEME
CONGRES DES LIBRAIRES se
tiendra du dimanche ZS au mardi
87 nul 1373 au Palais da congrès
de Toulouse, en présence de deux
cents, professionnels de la distri-
bution du livre. Le plan MOÏSE
' de défense de la profession. lancé
au début de l'année et amendé
par la différentes instances syn-
dicales, y sera A nouveau débattu,
a ins i, que la réponse A apporter A
la pratique du s -discount a. Huit
commissions de travail (daq po-
litiques et trois techniques) défi-
niront l’attitude à adopter face,
notamment, aux antres ”"«n» de
distribution économique et «m
pouvoirs économiques.
Colloques et débats
— A L’OCCASION DS LA REUNION
A PARIS DE SON EXECUTIF IN-
TERNATIONAL la 23 et 24 nui
1975, le Pen tançais organise le
. Jeudi 82 mai, en hommage à sa
confrères étrangère et A l’Année
internationale de la femme, " 7 »
journée littéraire consacrée à la
femme créatrice de valeurs. Cette
Journée » déroulera en»m la
grande salle de llittel de Massa
(Société da gens de lettres). Le
public est Invité A participer aux
débats qu'ouvriront la témoignâ-
tes de Mma Tnü ' Efflatoun
(Egypte). Sophla de Mrio (Portu-
' gai), Agna Nemts jfBgj (Hon-
grie), Hélène Ctsous et Gisèle Ha-
limi (France).
Revues
— M. JEAN -LOUIS SKRVAN-
9CHREEBHK, président de « Ttch-
nJc-Unioa), tancera no mois de
. septembre un mensuel Intitulé
« Lire- Magazine a.
! Le rédacteur en chef en sera
Bernard Pivot
a Lire-Magazine a pnbUeta cha-
que mois da extraits substantiels
da dix , meilleurs ouvrages rt-
. cents, les livres séJeerioaufe cou ,
. vrant la dourama la plus va-
rite,' sauf le roman, et, di«.
c Guida d'achats a, recommande-
xs, en la décrivant brièvement
une cinquantaine de livra do-
sé*, pas genre*.
rencontre annuelle. Ce n'était tph
la deuxième du genre, ou moût
dans notre pays, et elle eut à l
fois Fenthousiasme et Finexpè
rier.ee de la jeunesse.
Une manifestation de cette na
tare n’est pas facile à enferme
dans une définition. Trois buü
tarions s’y superposent :
1) Un congrès réunissant h
spécialistes (à AngouUme, tu
soixantaine de personnes), fl U
extrême m ent fécond puisgu
aboutit à la formation de tro
associations 1901 : une sodé
d'étude de la science-fiction, ui
société d'auteurs, us comité r.
ticmal d’organisation des futu
congrès. La science-fiction Ira
ç aise est en pleine stmcturatk
2} Un festival principaieme
destiné à la population loca
Plusieurs müUers d’Augaumoisii
non initias trois curieux >
science- fiction, visitèrent Vexpo :
tion on assistèrent aux proje
dons, ce gui, espère-t-on, les se
sürilisera an genre mais ne sa
rait les dispenser des lecture 3
base.
3) Une k convention s metta
en présence les c fans » (deux >
trois cents, venus parfois d’A
goulême, parfois aussi de tJ
loin ) et les « pros a, ou si fi
préfère les « amateurs » et l
« spécialistes ». C’est de loin
manifestation la plus origina
La première convention eut U»
aux Etats-Unis en 1939 ; elle f
organisée par des clubs de a fans
et l'institution en a gardé da.
son pays d’origine un asp et
ludique prononcé (concours <
costumes, banquets, discours pi*
ou moins bouffons prononcés CV"
micro par des spécialistes plus r
moins ivres ) gui semble n’ib
plue de mise dans la patrie <
Rabelais. Les e fans » prisât
étaient surtout venus pour parle
Le dernier jour fut armant
le palmarès du deuxième gras
prix de la science-fiction pan
f ixe : meilleur roman, I’Homm
rebours, de Philippe Cane
fvoir le Monde du 29 novembr .
1974) ; meilleure nouvelle, Th o
mas, de Dominique Douay QFIt,
tion, 71 ° 249). Des prix spéoam
allèrent à des débutants concow
rant sur manuscrit : opérattir.
fructueuse. puisqWen fin A
compte neuf des nouvelles remet
guées seront publiées par les trot
principales revues . Fiction, Ga-
laxie et Horizons du fantastique
Trois revues gui ont désorvun
des concurrents : Dédale fATars
bout, semestriel), déjà paru
Chroniques terriennes (tibrarri*
«Parallèles», 47, rue Satnt-Ho
noré, 75001, Parts), dont le pre
mier numéro, très luxueux, fw
apporté tout frais à Angoulème;
Univers (J'ai ht, trimestriel), an*
nonci pour juin. La science-fic-
tion bouge. Seule ou presque dont
f édition française, elle ignore le
marasme. Pour combien de
temps ?
JACQUES GOIMARD. -
'rPublfettdr
CONTRE
L'ÉDUCATION SEXUELLE
— pour une éducation sexuée, car
c'est dès ia naissance que les
parente doivent accepter . cbea
l'enfant f expression de sas .dé-
sirs sexuels souvent culpeWiteé*.
• Parente et maîtres ne peuvent
plus Ignorer Dette vérité essen-
tielle qu*n n'y a rien dans l'Intel*
llgance .qui ne soit d’abord «ta»
les sans, et qu'à dévaloriser le*
sens on dévalorise l'homme. »
C'est bien à une nouvelle forme_
d'éducation que nous Invite l'émi-
nent .psychanalyste George»
Mau co dans son ouvrage « Bfu*
cation et sexualité », « 1110011 ®°
U prisme Armand. Colin.
LE MONDE — 1$ moi 1975 — Page 21
ET CRITIQUE
tf i
• :f
\ -
L’Asie
sans illusion
LE DIABLE VERT, de Muriel
cerf. Mercure de France, 3K page*.
35 F.
D 'ABORD on est quelque peu
Inquiet pour avoir posé les
yeux en premier Heu sut la
■« table des chapitres - : les Trois
nuits do la plaine hme, Surabaya,
Dos fraisas b la morphine, etc. De
IA à penser que Muriel Cerf a rédigé
quelque chose comme un guide de
voyages.-. Puis on se souvient de son
iremler livre. rAntfvoyaga, Bt l'hési-
tation est vite balayée.
Etrange personnage que cette
Jeune femme qui se met en scène
et déclare dès la cinquième ou
sixième page : • J’ai la déconnade
sur la langue. » Plutôt maligne,
débrouillarde, dégourdie, la curiosité
nichée au fond des yeux, l’énergie
toujours flambante, un don Inné pour
se fourrer dans toutes sortes de situa-
tions plus ou moins baroques, folles,
et un regard sans buée qui ne pein-
turlura pas le réel.
L’Asie que Muriel Cerf nous fait
découvrir n’est pas l’Asie pour tou-
ristes .émoustillés. C’est une Asie
ravagée par la civilisation survoltée
de l'Occident, où la crasse . et la
pouillerie co pu lent avec la vénalité,
la pourriture humaine, 1* égoïsme
sacré. Le Taj Mahal ne lui cache
pas les sombres réalités.
A travers une succession d’anec-
dotes, où le sexe est loin tl'étre
banni, d'un air presque innocent
Muriel Cerf, mieux que certains socio-
logues sans doute, parce qu'elle sait
voir et sait dire ce qu'elle voit, ce
qu'elle pressent, dresse le portrait
rude d'un continent qui ne cessé de
fasciner de nombreux Jeunes gens
paumés dans les métropoles de fq
consommation et qui se persuadent
que l'Eden brille lâ-feas, quelque part
du côté de Bail ou de Surabaya.
Au fil des pages, on se’ laissera
prendre par cette petite bonne femme
aventureuse et par ses phrases où
se conjuguent la douceur et le feu,
où explosent les mots exotiques
comme des gongs, d’où s'élèvent des
parfums lourds de mes, de plages,
de corps vivants. On regrettera seu-
lement de ne plus vivre au temps
où les éblouissements d'un Maroc
Polo enchantaient le public de
l'époque.
Au départ jeune fille verte de vie,
Muriel Cari revient de ce périple,
désenchantée. Si les voyages défor-
ment la Jeunesse, lis forment des
êtres vrais, lucides, & qui reste, par-
delà l'or clinquant des étapes, la
vie à vivre, le grand vrai voyage.
A. L.
Rectificatif
— LA COLLECTION « ESTHE-
TIQUE s, dirigée par MUkI Du-
fresne, n'a pa* été reprise par 10/18,
comme' nous l'indiquions par erreur
dans a le Monde des livres b du
9 mal : les éditions KHncKstecfc
continuent d’en assumer In publi-
cation. 10/18, de son côté, publie
la série « Esthétique a, elle aussi
dirigée par MUcel DuTrenne.
Le conte de Vogresse aveugle
* LES CONTES DE LOGEES SE, de Nater KbfaniZ.
Edition bilingue François Maspero, coIL s Voix »,
n dessins, 240 pages, 38 F.
M'
O UNIRA a seize ans, Sabiha, quinze. Elles
sont tunisiennes. La mère a réuni ses enfants*
Elle leur raconte l'histoire de l'ogresse aveu-
gle. « C’était une tamiUe pauvre de sept filles. Un
jour, le Père voulut recevoir quelques amis chez lui
et II rapporte à se femme sept pains et sept poissons
pour le repas _ » Elle s'arrête un instant, cherche
le ton, accorde la voix. Nous apprenons que les
sept-, sœurs mangèrent fè repas. Pour Ibs punir, le
père le» jeta dans un puits. La plus jeune des filles
découvrit au fond du 'puits un mince faisceau de
lumière qui la mena Jusqu'à une grotte où une
ogresse aveugle faisait du -pain. Elle se fit adopter
par .celle-ci. Un jour, elle se débarrassa de la bêla
en la Jetant dans le feu du four après lui avoir
soutiré quelques aveux concernant la cachette du
trésor— La grotte devint palais. Les sept fils du
sultan découvrirent ce lieu, ns courtisèrent les jeunes
filles et les épousèrent
Ce conta, connu dans tout le village 01 voyage
avec les gens), est recréé et réinventé par la mère-
La merveilleux est dans la voix, dans ie geste, dans
le regard, dans la respiration orale propre à cette
tradition qui joue avec la légende et r illusion.
Monunlra et Sabiha dessinent les moments forts de
ce récit qui éclate en petits morceaux suivant la
vibration de la voix, musique nostalgique et mater-
nelle. Le tracé en points fins compose des dessins
qui possèdent le flou du réva et l'irréalité de l'écume.
Sans contour précis, Ils s'évanouissent un peu comme
les mots que la mère prononce & peine. Le texte,
une écriture arabe simplifiée, est présenté comme
.un parterre sur lequel reposent Ibs dessins.
Certes, nous ne savons plus écouter un conta.
Le merveilleux a perdu de son éclat. La culture
populaire ne fascine plus. L'Imaginaire a désappris
la part du rêve et de l'irrationnel. Seule la voix
maternel le est capable encore de capter notre écoute
et de nous faire croire aux histoires.
La télévision, introduite dans les campagnes
maghrébines, fait taire, semble-t-il, les conteurs. La
mémoire gercée par un vent mauvais se sépare de
la légende quand le regard neuf de l'enfant se pose
sur les Images médiocres d'une télévision au service
d'une sous-euhure.
Ce recueil dq contes, dits par la mère, dessinés
par ses filles, calligraphiés et mis en page par Nacer
Khémïr, le fils aîné, vient Juste à temps pour témoi-
gner que la culture du peuple tunisien est Ignorée,
voire étouffée, quand elle n'est pas confondue avec
un folklore vidé de ses valeurs et touristiqué. La
famille Khémlr Interroge d'une certaine manière la
politique actuelle de l'Etat en matière de culture.
» N’étant pas à l’écoute de son patrimoine, nous dit
Nacer Khémïr, ta culture actuelle en Tunisie est à
l’écoute de f Occident. St ces deux Biles ont pu
dessiner les contes que notre mère leur raconte. Il
tout croire qu’elles ne doivent pas être les seules
A pouvoir le faire au Maghreb I »
La petite Sabiha, recevant le livre terminé, s'ex-
clama : m Et si chaque famille faisait un conte,
qu’est-ce que cala donnerait ?.. «
Témoignage d'une culture mise à l'écart, ce livre
collectif d’images et de poésie, remet en question
l'attitude de certains Maghrébins tentés de chercher
leur identité, en dehors de la culture du peuple.
TAHAR BEN JELLOUN.
VIENT DE PARAITRE
Essais
PHILIPPE DTBJBARNE: le Gaspil-
lage et la Disir. — De la voiture su .
vélo. Par l'auteur de h t Politique
4» bonheur, ancien conseiller de
Georges Pompidou pour les questions
de • qualité de la rie ».. Un essai sur
un ancre 'mode de vie en train de
naître. (Fayard, 160 p-,' 26 F)-
B.OBERT BESSEDE: la Cris* Je U
coos rince catholique dans la litté-
rature et la pensée française à la fût
du XIX* siècle. Une enquête litté-
raire qui alterne avec 1a description
du miQeu social et inceüéctuel où
s'élabore, un la fin du siècle der-
nier, le projet d'un christianisme
nouveau. (Kliocksiect. 630 p-, 80 F).
Pnm,nt f finiçali
PAUL GUTH: le Chat beauté. — Le
retour au roman, après douze ans de
travaux historiques, de l'auteur de
Jeanne là mince, (Flammarion,
350 40 P.)
GASTON BAISSETTE : Ces grappes
Ja ma vigne. — Le roman d'une
lune de trente années, à paroi de
1871, contre le phylloxéra, dans le
Bas-Languedoc. Par l'autenr de
l'Etang d* For et do Vin ie jeu.
(Jullkrd, 350 p-, 37 F.)
Prix
d'honneur.
MARIANNE
VIVIEZ
Une famille
une autre
Un talent rare, uns tendresse
contenue, une grande pudeur.
Claudine Jardin ■ Le Figaro
L'originalité.d'un style, l'au-
dace d'un ton. la singularité
d'une voix qui n'hésite pas.
Josane Duranteau - Le Monde
Un livre, fort, dur, accusateur ^
la radiographie de "br aves gens”
empêtrés d'urrfils anormal.
J.-P. Amette - Le Point
Roman 192 pages 25 F
EDIIIONS DU SEUIL
ELISABETH DE NEYRAT: les Ba-
Jouit Je T enfer. — Le huitième
roman de l'auteur des Buissons Je
septembre, qui met en scène des an-
ciens combattants de 1944: britan-
niques, canadiens, américains, alle-
mands, revenus errer en Normandie,
sur les lieux de leur combat. (Galli-
mard, 310 p, 37 FJ
Nouvelles
DIDIER ANZIEU: Coula i rebours.
- — Une vingtaine de contes psychana-
' lyriques j inspirés pot les' lèves, la
sexualité, la mon. tes mots et le
moi. (Christian Bourgok, ISO p-,
25 F.) ;
Poésie
JEAN PAGET : Dansons-nous nu
mire P — Roman en vers composé
comme une sonate : apdante, adagio,
andanrino. allegreto, sur le thème de
l'enfance algérienne. Pat l'auteur de
Parle ou meurt. (Robert Laffont,
« l'Ecart -, 192 p.. 25 F.)
Pamphlet
LIONEL CHOUCHON: la Descente
au e affaira. — Le monde des
P.-D.G. et du business évoqué sans
ménagement par un jeune romancier
également spécialiste de marketing et
de publicité. tPkrn, * les Imperti-
nents », 210 p., 30 F.}
Histoire
PIERRE DEYON : le Temps Ja pri-
ma. — Un essai sur l’histoire de
la délinquance « les origines du
système pénitentiaire. (Ed. universi-
taires, 200 p-, 39,95 F.)
ANDRE ÇHAMSON ; la Reconquête,
1944-1945-' — Avec la 1” armée,
en compagnie du général de Lattre,
de Malraux et de cent vitages ano-
nymes. (Plon, 222 pages, 30 F.)
PKUIPPS BERNARD : la Fiu d’un
m onia, 1914-1929. — La France
de la première guerre mondiale aux
prises avec un monde qui s’écroule
et avec ses Situions. (ColL Points,
le Seuil, 250 p., 10,40 F.) t
JACQUES PINGLË : Histoire Ja
Espagnols. — Les peuples et les Etats
de la Péninsule racontés dans leur
réalisé humaine par l'un 'des prin-
cipaux artisans des relations cultu-
relles et économiques e ntre la France
et l'Espagne depuis les années 50.
(Editions nmvetsiraixes, 418 p-,
59,95 FJ
Philosophie
JEAN TOUSSAINT DESANTT : la
Philosophie silencieuse ou Critique Ja
philosophies de U science. — L'au-
teur des Idéalisés mathématiques
interroge le dneqïr du discours
philosophique à travers la multiplica-
tion des techniques et l'enchevêtre-
ment des sdenoes. (Le S euil . « l'Ordre
philosophique », 288 p- 42 FJ
EDMUND HUSSERL: Articles sur lu
logique. — Des textes publiés entre
1890 et 1913 dans différentes revues
par le père de la phénoménologie.
Traduction .et notes de Jacques
Engl»*. (PJJ.F., « Epnoéihée »,
592 p. 85 FJ
Sciences humaines
ROBERT A. HTNDE: te Comporte-
ment animal. — Une synthèse de ce
vaste domaine d'étude oh se ren-
contrent psychologie, physiologie et
éthologie, par an chercheur de
l'aaivezsiEé de Cambridge. Traduit
de l'anglais par Denise Ferai d.
IP. U JF-, « Psychologie d’aujourd'hui »,
2 mL, 502 et 472 p„ 92 F chacun.)
REMI HESS : la Socm-amdyfe. — La
genèse d'une nouvelle discipline étu-
dient ■ l'inconscient politique de nos
institutions ». (Ed. universitaires,
« Psychothèque », 116 p-, 15 F.)
J AN FOUDRAINE: La folia qu’on
enferma. — Un psychiatre hollandais
réagit contre la routine des traite-
ments prodigués aux schizophrènes.
Traduit du hollandais pat Tma
Hegeman et Colette Bayard. (Flam-
marion, 414 p., 48 F.)
JACQUES LACAN: De la psychose
paranoïaque dans sa rapports avec
lu personnalisé. — La thèse de doc-
torat eu médecine de Jacques Lacan,
éditée en 1932, et suivie de ses pre-
miers écrits sur la paranoïa. (Le
Seuil, « Le champ freudien », 416 p.,
49 F.)
PIERRE B1RNBAUM : la Fiu du poli-
tique. — Une critique de la philoso-
phie politique dominante, selon
laquelle l’organisation * scientifique •
de U société serait désormais possible
' et souhaitable. (Le Seuil, « Sociologie
politique », 286 p., 42 FJ
Littérature étrangère
ERNST JUNGER: Héliopolis. _ la
version définitive du second des
grands romanf de l'écrivain allemand,
auteur des Orages d’acier. Traduit
pat Henri Plant. (Christian Bourgois,
501 p, 50 FJ
HEIMRICH BOLL: l'Honneur perdu
de Katherine Bluta. — Le prix Nobel
de littérature 1972 et la « bande i
Baadcr ». Traduit de l'allemand par
S. et G. de Lalêne- (Editions du
Seuil, 128 pages, 20 F.)
Dans les < poche >
• b mham grkene : b le
Consul honoraire » (Livre de
Poche, 415 p, 8 F).
e DOMXNIQOB LAPŒRRJB ET
T JRB V COLLINS : B O JérD-
. salem a, 2 tomes (Livre de Po-
che, 410 p. chaque voL g F).
• ALRKK.TTNE SAERAZIN :
u la Crèche u, suivie du
tt Laveur n. de « Blblche », de
r a Affaire Saint-Jost » et de
a Voyage ft Tunis a. cinq
nouvelles peu ' connues de
l'autenr de u l'Astragale a.
(Livre de Poche, 150 pages,
4.50 FJ
e ROGER GRENIER : b Gné-
roman n. Le prix Ffemina
1972. (F Dit O- Gallimard, 320 p.,
720 F.)
• FRANÇOIS CAR AD SC ;
a Isidore Du casse, comte de
Lautréamont ». u. biographie
du poète, l'évolution de sa
pjw.qa». (Gallimard - Idées,
380 p* 9,44. F.)
JEAN-LOUIS BORY
Voir les passants ou
les miettes célibataires
"Les trente dernières années de notre vie-survolées d'une
façon romanesque et exciianie" ■
r NOUVEL OBSERVATEUR
GALLIMARD
■'j?.-
LECSUPXtmUIL
Arthur lano y. T ' -
,1
t
îv Si
y.
1HV TRAITEMENT
POUR LA GUERISON
E>E LA NÉVROSE. .
aüa ant^.cûEûj^l.^
f 'histoire riéîa
LIONEL
CHOUCHON
la descente
aux affaires
COLLECTION '1ES IMPERTINENTS”
Pamphlétaire impitoyable, Lionel
Chouchon devient avec cette "Descente
aux affaires',’ une sorte de "La Bruyère
du business"... il est aussi, faut-il le
préciser, un impertinent
nlmi
pion
/
Page 22 — LE MONDE — 16 mai 1975
SCIENCES HUMAINES
UNE AUTRE VIE DANS LES CÉVENNES
Les silences des enfants fous
ENTRE SARTRE ET LÉVI-STRAUSS
t " "
Jean Pouillon, contrebandier structuraliste
ic NOUS ST LTNNOCSNT, Se Fer-
nand. Dellçny. Textes choisis et pré-
sentés par loue Joseph. Maspero,
colt, a Malgré tont », M4 p, 2o F.
* CAHIERS DE X.TMMUA8UE.
JL Recherches n' 18 , 64 15 F.
L E 14 juillet 1967, délaissent
les lampions et les bals, une
lin « radean »
Au volant, un curieux bon-
homme : Fernand Deligny. Dès
7936, jeune instituteur, il travaille
dans des « classes de perfection-
nement ». Puis à l'hôpital psy-
chiatrique d'Armentières, dans ce
< Pavillon 3 » (ce sera le titre de
son premier livre) où se côtoient
« arriérés » et délinquants. Après
la guerre, 0 devient « éducateur »,
organise < la Grande Cordée »,
éphémère réseou d'entraide pour
prévenir la délinquance. Sans sub-
vention officielle, sons spécialité
définie, sans doctrine reconnue, De-
ligny demeure un marginal. Se mé-
fiant des institutions comme de la
peste, il préfère « les Vagabonds
efficaces » 12) aux adolescents
« redressés ’». Et la rocaille des
Cévennes aux établissements pour
demeurés.
Les Cévennes, il y aura bientôt
huit ans que cela dure. Deligny et
six ou sept € permanents » V vi-
vent, dans trois maisons éloignées
de quelques kilomètres. Autour
d'eux, en nombre variable, « des
enfants aussi fous que des enfants
peuvent l'être », « qui sMeneent
comme ils respirent ». Mutïques.
Qui sont les adultes de ce « ra-
deau » en dérive ? Des médecins,
des pédagogues, des psychiatres ?
Non. Seulement « un assemblage
assez robuste d'individus très di-
vers », anciens ouvriers ou paysans
qui travaillent, pour vivre, aux alen-
tours. Sans c qualification ». Leur
rôle : être, envers les « gamins »,
des « présences proches ». Etre là,
simplement. Mais pas « pour »
eux : choc un mène sa vie. Et pour
les jeunes psychotiques, c'est déjà
la réclusion asilaire évitée.
La thérapie ? « Pas question de
guérir », répond Deligny, provo-
cant et péremptoire. Plus de
pharmacopée, ni de psychanolyse
pour ces enfants autistes, qui abou-
tissent « là » en désespoir de
cause. On les laisse à leurs gestes,
« fleurs à la branche », à leurs
balancements, leurs circuits en ap-
parence insensés. Le langage ? j
« On leur fout la paix avec ça ».
Ils vivent ailleurs.
Avec d'autres signes. Janmari
décide de sa tâche du jour (laver |
la vaisselle, couper du bols, cuire
le pain...) en jetant sur un banc
un cube de pierre : suivant sa
chute, il ira ou four ou ailleurs. Lo
pierre, seule. Indique ce qu'il doit
faire.
Une nuit, il ne peut dormir,
pleure, geint. _ Deligny accourt.
Janmari l'emmène auprès d'une
porte éloignée, rajuste le caillou ;
qui Jo bloque habituellement. Et se !
recouche rassuré. Un objet hors de ;
son lieu coutumier, et c'est todtj
l'univers qui est dérangé. |
Un jour, P « irrécupérable » i
MAISON D'ÉDITION
A CÉDER
Au catalogue, 80 titre» en exploitation,
dont une vl notai ne en pleine diffusion i
des ouvrages variés, originaux ; des
essais historiques, philosophiques, lit-
téraires i quelques romans «t recueil»
de poèmes ; des ouvrages politiques «f
d'histoire contemporaine (tendance pro-
gressiste) ; des manuscrit» prêts A être
édités, dont un es» le dernier et seul
ouvrage existant d'un des plus gfthds
écrivains de notre temps, décédé il y
a neu ; un autre, des mémoires
« explosifs * d'une haute personnalité
do rang International ; aussi une ency-
clopédie scolaire de type tout h mn
nouveau i des collections en cours ou
A créer ; un important fichier de sou»
cripteurs « correspondants ; des rap-
ports de condition avec plusieurs édi-
tât» étrangers.
Cette maison d'édition est à céder par
son propriétaire Pour des raisons d'ou-
perfun I» MrsumsIJe, et non pas par
suite de difficultés financières. D'ail-
leurs Hacouéreur éventuel aura Intérêt,
â garder le directeur actuel comme
directeur littéral ni. (Il veut se déchar-
ger des tfiches commerciales, leehni-
. nues ef de gestion.)
Si l'on est Intéressé par cette ufrre,
prière d'écrire « le Monde - Publicité,
n« 9.643.
apporte soudain un cendrier égaré
depuis trois ans, le pose à l'endroit
exact qu'il occupait autrefois sur
le bureau. H a suffi d'un geste
imperceptible, d'un mouvement
esquissé .par l'un ou l'autre pas-
sant par là pour que l'objet soit
rappelé, à l'insu des parleuts.
vieille voiture part vers les
Cévennes. Sur la banquette arrière,
Janmari. douze ans. Un enfant fou,
jugé « irrécupérable » par les psy-
chiatres. U ne parle pas, n'a jamais
parlé. Et sans doute ne parlera ja-
mais. Le plus souvent, H se ba-
lance interminablement, d'un pied
sur l'autre, les mains dans le dos,
le regard errant Parfois, Il donne
de violents coups de tête dans les
murs. « Psychotique ». En d'autres
temps, on l'aurait dit < sauvage »,
comme le « Victor de l'Aveyron »
du docteur Itard, son frère jumeau
sous le Directoire (1).
Car c'est ainsi qu'ils se repè-
rent, Janmari ét les autres, dont
fe regard ignore le langage et son
univers cadastré : à travers tout un
réseau de lieux, de déplacements,
d'objets, d'attitudes, où n'importe
quoi (chose ou corps) peut faire
signe. Le premier numéro des
< Cahiers de l'immuable » repro-
duit quelques pages de cet « in-
vraisemblable grimoire de leurs
trajets sans queues ni tètes ». Sur
des feuilles de papier sont dessi-
nés, à la mine de plomb, les par-
cours bien établis des adultes,
ceux de leurs hobitudes et de leurs
occupations . journalières, entre
('étable, la chambre et les pâtu-
rages. A l'encre de Chine, les tra-
jets des « gamins », leur « ligne
d'erre », empruntant de tout au-
tres chemins, se nouant à l'écart.
A force de les tracer, de les scru-
ter, oes , étranges cartes finiront
bien par « dire » quelque chose.
Mais quoi ? c Quelque chose » qui,
justement, n'est pas de l'ordre du
c dire », et qui remet en cause la
suprématie de l'omnipotente, l'om-
niprésente parafe.
toutes obédiences, elle rend possi-
ble une sorte de « résistance » (à
bien des -sens, à Freud c om p ri s),
une espèce de maquis défiant le
pouvoir des mots. Malgré Jacques
Lacan et quelques autres, Fernand
Deligny soutient en effet que
l'homme n'est pas essentiellement
un être parlant : « L'humain n'est
pas qu'effet de langage. » e Para-
site régnant », la parole masque-
rait cette « voie désertée, enseve-
lie » qu'empruntent, à l'écart des
mots, les enfants fous.
* FETICHES SANS FETICHISME,
de Jeu PouMon, 'Maspero, c Biblio-
thèque d’anthropologie ». 352 pages,
49 F.
Bien sûr, il ne s'agit pas, naï-
vement, de c condamner » le lan-
gage, füt-ce comme an condamne
une porte. Mais plutôt de c s'en
méfier », de le c voir venir de
loin », et de ne prendre la parole
que pour la remettre à sa place,
c Les mots, écrit Deligny, Il fau-
drait les faire bouillir longtemps
avant d'en faire des chapelets. »
il n'est pas question non plus de
remplacer le c bon sauvage » d'au-
trefois par le c bon fou » d'au-
jourd'hui, mois de devenir atten-
tif à la vie qui passe, autrement,
à travers le corp5 de ces c en-
fants-fà ».
C ET ouvrage réunit des arti-
ttfipg échelonnés sur vingt
ans. H est donc naturel quH
contienne tant un petit assorti-
ment d’objets très dissemblables :
’M’nntg.îgm»» jet Montesquieu, des
villages du Tchad, des jeunes
fTTlpo iiwij/ny iIk tODSUT8S dB
prêtres, des fétiches, quelques
groupuscules cannlbalesques, des
rituels vaudous, un vieil Indien
hopi, une poignée de Tupta. Cette
disparate n'est pourtant que de
surface. Elle cache une ordon-
nance exacte. Les lignes du des-
sin ont beau s’éparpiller, si Pouil-
lon les combine, on volt qu'elles
forment on réseau bien organisé :
(tous les articles du volume tour-
nent «a-rne fin dans le même
espace méthodologique, celai du
structuralisme.
d ;rin débarrasse le terrain des
scories que déposent tons les
engouements. La vérité est que
le structuralisme déborde sa for-
tune journalistique : Pouillon en
démontait les mécanismes dès
1956 et tfll y revient aujourd'hui,
après vingt ans, il le fait avec
la même fraîcheur et la m ême
passion.
Deux maîtres.
une passion
«Faire boaillfr les mots»
C'est là que la tentative silen-
cieuse de Deligny revêt toute son
importance. Loin d'être simplement
une expérience « parallèle »
comme il y en a tant, où se re-
trouvent à loisir les boy-scouts de
C'est Isaac Joseph qui a choisi
et assemblé les textes divers for-
mant cette théorie-poème qu'est
c Nous et l'Innocent ». II o ren-
contré Deligny ou cours d'une en-
quête pour < Libération » et fut
troublé, séduit. Pas sans raison :
il y a, dans Vètrangement belle
écriture de Deligny, du silence qui
passe.
ROGER-POL DROIT.
(1) TT.GJ3. 10-18.
(2; Ce texte » été réédité en
volume, avec Pavillon 3 et la Grande
Contée, dans la petite collection
Maspero.
H est devenu ardlnaire.de faire
des mines si Pon parle du struc-
turalisme. A cette théorie, on
reproche tour à tour d’être à la
mode et démodée. Double bévue
que redresse ce livre. Il suffît que
Pouillon manie ses microscopes,
précise ses mises au point, éta-
blisse ses catalogues de différen-
ces. pour mesurer que le struc-
turalisme est un appareil d’une
finesse et d'une robustesse extrê-
mes. Quant à son supposé vieil-
lissement, il est vrai que la mode
se détourne du structuralisme, et
qui ne s’en féliciterait ? Ce dé-
Un mot sur cette passion. Sans
doute est-elle de Pouillon, mais
die puise aussi à d’autres soufees.
H se trouve que Pouillon occupe
an lieu insolite et exposé, quasi
intenable, à la Jointure de deux
provinces extrêmement enne-
mies, le structuralisme et l’exis-
tentialisme. Disciple de Lévi-
Strauss (il est secrétoire général
de la revue Y Homme), Pouillon
est un fidèle irrémédiable de Sar-
tre (il est du comité de rédac-
tion des Temps modernes). Cetté
double appartenance le condamne
à un grand écart perpétuel car
Sartre et Lévi-Strauss, s’ils
arpentent parfois d’identiques
terrains, n’utilisent ni les mêmes
voies, ni les mêmes véhicules. On
pourrait opposer les deux œuvres
terme à terme : synchronie en
deçà de Lévi-Strauss, diachronie
au-delà ; dialectique de ce côté-
ci, analytique de ce côté-là ; his-
toire contre permanences ; sys-
tème contre totalisation, etc. Les
divergences sont à la fois cons-
tances et radicales. Or, par dis-
traction ou par infortune. Pouil-
lon a établi sa demeure au cœur
de cet imbroglio, et habiter dans
un nœud gordien n’est-ce pas
courir le risque d’ètre ou bien
tranché, ou bien entortillé?
vertiges. Pouillon s'y adonne socs
nos yeux à d’étranges besognes :
quand le crépuscule descend, on
devine sa silhouette occupée à
franchir la barrière qui sépare le
structuralisme de l’existentia-
lisme. 11 picore dans les jardins
de Sartre, ce qui ne i’empècbeia
pas, le lendemain, de grignoter
quelques pensées sauvages de
Lévi-Strauss. On nous le signale
Hanfi le champ existentiel quand
nous l’imaginons en train de bri-
coler une petite structure. Et, s’il
pique-nique dans les propriétés de
Lévi-Strauss, c’est avec des vic-
tuailles qu’il a raflées en douce
chez Sartre, bref, on dirait d’un
contrebandier perpétuel : une es-
pèce d’apatride, un homme sans
feu et sans lieu, un vagabond,
sans domicile fixe. A surveiller.
Et la surveillance maître qu’il
est tout à fait Innocent. Mieux :
son mérite est de ne rien faire
pour affadir les antagonismes. H
ne pousse jamais à la concilia-
tion. Pas un instant 11 ne propose
ses bons offices. H procéderait
plutôt au contraire. C’est, du
reste, ce qui confère à son paral-
lèle mitre les deux œuvres (exer-
cice académique déjà presque
aussi fourbu que le parallèle entra
Racine et Corneille) on bel et
rare éclat. Et qui lui permet de
déceler que l’incurable opposition
entre les deux hommes avère à
la fin une corrélation paradoxale
Une curieuse bagarre
Et U est vrai que le livre,
communique d’abord quelques
ACHETEZ UN LOGEMENT
NOUS PRÊTONS.
Il faut goûter les pages dan
lesquelles cet observateur à l’oei
rapide nous décrit, comme oi
décompose au ralenti l’éclai
d’un tour de cartes, la tumul
tueuse bataille qui se livra
dans les années 1960 (la Critiqn
de la raison dialectique, d’u
côté, la Pensée sauvage, de Tai
tre). Racontée par Pouillon, 1
querelle fascina Et, comme Sai
tre et Lévi-Strauss n’utilisent p t
les mêmes armes, on songe à et
combats qui dressaient, dans li
cirques de Rame, des champior
de même talent mais (Téquipf
ments incompatibles, un rétiair
par exemple, armé de son filet <
de son trident, contre un secuti
m a n ia n t bouclier et épée. Curlec
se bagarre, au terme de laquell
Sartre réussit à attraper a
lasso Lévi-Strauss, au momer
même où Lévi-Strauss est e
train d’étranger Sartre dans se
nœuds — le premier acceptai)
d'enrôler l'ethnologie structural
dans sa totalisante anthropolo
gie. alors que le second, roya
consent à étudier rexisteptialism
comme une doctrine intéressant
dans la mythologie de ce temps
^ ^ aT S ent: vous manc I 1ie pour être vraiment chez
vous, vous pouvez penser aux prêts immobiliers
du CIC, dont ‘les taux viennent de baisser.
Les prêts immobilier c'est notre affaire et nous
n'avons jamais cessé de prêter. Vous n'êtes pas
obligés d' avoir épargné la totalité de la so mm e
nécessaire pour acquérir votre logement, construire f
votre maison ou procéder aux aménagements de
votre foyer qui rendront votre vie plus
agréable et plus facile. c ■ H|
Nous pouvons vous.aider selon vos £ Ç*|.C (J
besoins et vos projets. ®
Dans chaque succursale
du CIC, un spécialiste peut J
étudier votre cas personnel
H y a quelque excès, de nu-
justice aussi, à limiter ce livre i
cet unique débat, aussi fondamen-
tal, aussi brillamment relata
soit- IL Car, à ne jamais oubli»
ces deux maîtres, Pouillon mon-
tre on excès d’humilité. Le trsral
qu'il a lui-même conduit depuis
vingt ans en atteste, pax exemple
l’enquête sur le terrain, au
Tchad, ou encore, plus récem-
ment. les études qu’il consacre &
des thèmes ressortissant à l’eth-
nologie et à la psychanalyse en
même temps (il faut lire l’article
sur le cannibalisme : «Manières
de lit, manières de table, maniè-
res de langage»). Dans tous les
cas, l’agilité de Pouillon, sa lim-
pidité, l’élégance de son exposé
séduisent.
GILLES LAPOUGE.
GREVISSE
Savoir accorder
Le
Participe
passé
Règles
Exercices
Corrigés
CIC. CREDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL
Oa peut demander davantage au CIC.
36 pages, 12 F
DUCULOT
Poi
V
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avec
uffb
* • * LE MONDE — 16 mai 1975 — Pag
^ Pour la première fois
ces documents sortent d 5 U.R.S.S
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■DoîWâ^
Page de carnet de Dostoïevski
m
«
I
•*a>
avec plus de 300 documents inédits
Tl
du 10 au 24 mai 1975
GALLIMARD
LE MONDE
A TRAVERS LES
LIVRES
HISTOIRE
* Weraer Maser ; Hitler inédit.
Ecrits Intimes et fiocmnenta, Albin Michel,
- 262 pages, 45 F.
Warner Maser, historien du nazisme, auteur
d'une biographie de Hitler, a rassemblé pour
ce Hitler Inédit de nombreux documents : lettres
à des amis, à la famille, eux camarades du
parU. procès-verbaux d'entretiens, protêts de
discours, et Jusqu'à des notes manuscrites pour
une - histoire monumentale de l'humanité ».
Mais ces textes aident moine à comprendre
te dictateur nazi qu'une étude qui le rapié-
cerait dans son temps. Sauf sur un point, et
c'est une confirmation plus qu'une découverte :
le paysage intérieur de celui qui conduisit Ig
monde à la catastrophe de la deuxième guerre
mondiale était d'une affligeante pauvreté. Le
« Journal d'Eva Braun ». joint à ces notes et
déjà connu, est d'une remarquable insignifiance.
U d'infirme oaa le diagnostic. — P. G.
* Léonard Tushnet : les Comptables de
la mort.
Edition «= France-Empire, 3lS pages, 32 F.
Dans la chronique de la • solution finale »,
riche de crimes et de tragédies, les «Juden-
rat » occupent une place à part. Conseils
Israélites chargés de l’administration de cer-
tains ghettos d'Europe centrale pour le compte
des Allemands, ils pouvaient gérer les biens
de la communauté et passer des contrats de
fournitures pour l’Industrie de guerre allemande.
Ils étaient, en revanche, tenus de désigner
eux-mêmes les victimes rédamées par les
nazis et de les leur livrer sous la conduite d’une
police juive. En évoquant l’action des trois chefs
des Judenrat de Varsovie, Lodz et Vtina. Léo-
nard Tushnet a tenté de comprendre les
mobiles de ces hommes qui acceptèrent la res-
ponsabilité de sacrifier leurs coreligionnaires.
Ignorance ? Stupidité ? Vanité ? Ou Htusion
qu’en sacrifiant quelques-uns, Us pouvaient
sauver la plupart ? Une sombre page d'histoire.
P. G.
* Madeleine Colin : Ce n'est Pas d’au-
jourd’hui.
Editions sociales, 246 pages, 20 F.
- Plus de muscles, rien que des nerfs-. Ça
mange moins , ça coûte moins cher.» C’est en
ces termes que le Journal des postes, télé-
graphe, téléphona, commentait, en 1892, la
décision de l'administration des P.T.T. d'uti-
liser des femmes* de préférence aux hommes
dans ses bureaux. «Ce n'est pas d'aujour-
d'hui », en effet, que date le problème. Made-
leine Colin, membre de la commission exé-
cutive de la C.G.T., a voulu faire revivre la
longue lutte des femmes dans la société Indus-
trielle pour le droit au travail, l'égalité des
salaires, la réduction du temps de travail, le
droit à la maternité, et, parallèJemenL les dif-
ficultés de leur Insertion à part entière dans
la lutte des classes et le syndicalisme. Elle*
évoque quelques belles figures, comme celles
de la typographe Emma C ourfau ou de la paci-
fiste Hélène Brion, et des épisodes souvent
mal connus, comme la grève des midinettes
de 1917„ et celle des sardinières de Douamenez,
en 1935. — P. G.
* Ferrutnd et Maurice Pelloutter : la
Vie ouvrière en France,
Réimpression en fac-similé. Maspero, 344 pages,
3S F.
La Vie ouvrière, parue en 1900, est le der-
nier livre de Fernand Pelloutîer. organisateur
des premières Bourses du travail et figura de
proue du syndicalisme français dans son âge
héroïque. Un an plus tard, il mourait rongé
per la tuberculose et la misère. La Vie ouvrière
reprend pour l'essentiel une série d'artictes,
publiés, par Fernand Pelloutîer et «on frère
Maurice dans la revue l'Ouvrier des deux
mondes, qui tracent un tableau saisissant de
ta condflion ouvrière à (a fin du dix-neuvième
siècle. Sa réimpression en fao-slmllé. outre
qu'elle permet d'accéder à une documentation
historique de premier ordre, ressuscite le
talent vigoureux et lucide de Fernand PeRou-
tier. La Vie ouvrière est un classique, du jour-
nalisme social. — P. G.
* Y. Garlan et C. Nières : les Révoltes
bretonnes de 1673.
Editions sociales, 212 p a g es . M F.
Dans la longue liste des soulèvements popu-
laires du XVII* siècle, les révoltes bretonnes de
1675, urbaines (contre l'application des nou-
veaux édits sur le « papier timbré », le tabac
et la vaisselle d'étain) et rurales (symbolisées
par le bonnet, rouge ou bleu), occupent une
place prestigieuse. Yvon Garlan et Claude Nières
les analysent en termes de lutte des classes.
prenant le parti d'une interprétation résolument
marxiste. Leur livre, mesuré et convaincant,
accorde- aux révoltes bretonnes, non pas une
« valeur actuelle de modèle ». mais une « valeur
de témoignage sur la prisa de conscience, histo-
riquement déterminée, des masses exploitées».
P. G.
* Emile Namer : P Affaire Galilée.
Collection « Archives i, Galllmard-Julliard, 265 pa-
ges, 14,15 F.
Plus qu'un procès, plus qu’un débat entre
savante, il y a une affaire Galilée, affirme Emile
Namer. En reprenant en main une intelligentsia
italienne dont les hardiesses ne cessèrent, mal-
gré fa répression, de féconder fa pensée euro-
péenne au XVII* siècle, le Saint-Office rappelait
l'intellectuel è sa fonction sociale et la culture
à son statut 1) mobilisait la toute-puissance de
l’orthodoxte contre l'apparition du - nouvel
ordre de l'intelligence », contenu dans la
conception d'un univers Infini, mathématisé. sujet
d’expériences, donc connaissable. Après Gior-
dano Bruno brûlé, Galilée condamné et contraint
à l’abjuration, il faudra attendre deux siècles
pour que l'Eglise revienne sur l'Interdiction de
publier en terre catholique des œuvres défen-
dant les thèses de la mobilité de la Terre
et de l'Immobilité du Soleil. A travers de nom-
breux textes (correspondance, archives de pro-
cès. extraits des « Discorsl »). Emile Namer
retrace l’aventure galiléenne : un livre riche
et vivant — P. G.
Ar Jean Vartîer : Histoire de la Franche-
Comté et du pays de M ontbéliard.
Hachette, 347 pi* 54 F.
Patrie de Gondebaud, le législateur, de Jac-
ques' de Molay. grand maître des Templiers,
du socialiste- utopiste Charles Fourier, de Pas-
teur et de Courbet, pour s'en tenir là, la
Franche-Comté ressemble à ses grands
hommes : elle est diverse. Diverse comme les
éléments géographiques qui la constituent —
un morceau des Vosges, un du Jura, plus la
moitié du bassin de la Saône, — elle l’est éga-
lement comme ses petites capitales.
Française depuis trois siècles, depuis qu'elle
fut conquise par Louis XIV sur les Espagnols
dans des conditions de sinistre mémoire, elle
l'était dès longtemps par la langue, par la
culture, par une manière d'ôtre et de sentir.
Pourquoi, alors, cette résistance à une annexion
finalement bénéfique 7 Cest ce que nous
explique Jean Vartier. avec une sympathie
pigmentée d'humour. — G. G.-A.
* Victor Anninjon: la Russie monastique
Editions c Présence a. Librairie M Miels, 3, rue
Médicls, Puis. 233 p, 36 F.
* On connaît le rôle civilisateur des moines
d'Ocddent HJen de comparable, pourtant, avec
l’œuvre des moines orthodoxes, bâtisseurs de .
l'Eglise et de l'empire de Russia
■ Une connivence secrète a toujours existé
entre le monachisme et le peuple russe ; elle !
explique probablement bien des choses qui |
nous déroutent, venant de cet horizon. Le goût
cfe la performance sur fond d’abnégation qui,
désacralisé aujourd'hui, surgit dans ces exploits
de nature diverse réalisés en U.R.S.S. est un
irait de moine, par exemple.
Cette aventure grandiose, à laquelle les fem-
mes ont très activement participé, s’est accom-
plie non sans heurts et reculs, parfois dans
des conditions effroyables, durant les deux
cents ans de l'occupation mongole ou, au
dix-huitième siècle, à travers les persécutions
dues à l'Etat tsariste. Lee hommes et leur che-
minement créateur nous sont racontés Ici par
un elavisant qui est également moine, double-
ment spécialiste donc. — G. G.-A.
SCIENCES HUMAINES
* Colette Çarisse et Joffre Dmnazedter :
J es Femmes innovatrices.
ce Seuil, 280 p, SA F.
Deux sociologues, l'un professeur à l'univer-
silè .de Montréal. Odette Ca risse. l'autre pro-
fesseur à la Sorbonne. Joffre Dumazedier. li-
vrent les conclusions d'une longue et minutieuse
enquête sur la condition réminine au Québec. .
L’avant-garde féministe qui s*y affirme exprima
une triple révolte : contre la dépendance écono-
mique. contre ('asservissement -politique et so-
cial. contre l'aliénation culturelle. Ce sont les
plus jeunes des Québécoises qui défendent ces
principes de lutte. Bien qu'etles soient minori-
taires. leur influence est grande, comme le mon-
tre révolution de l'image de la femme véhiculée
par les médias, aussi bien francophones qu’an-
. giopftones. — J.-C. T.
* Jean Trémolières : Partager le pain.
Laffont, 3Ï6 p, 32 f.
Livre de sagesse, livre de savoir. Partager le
pain du professeur Jean TrémoIiéres, biologiste
et spécialiste des problèmes de nutrition, a été
écrit « avec le sentiment très fort qu'il faut
procéder à une révision déchirante des formes
actuelles du langage, de la connaissance sco-
laire, d’un acquis qui a fait vivre une société
qui est en train de disparaître en es* méta-
morphosant ».
Pour le professeur Jean TrémoIiéres, l'homme
n'est pas un objet et la science n’est pas une
idole. Réduire ta nutrition à une science phy-
sico-chimique lui semble absurde autant que
dangereux. A la suite de Camus, il estime
qu'une société se juge A la façon dont on y
souffre, dont on y aime, dont on y meurt.
Profondément spiritualiste, attentif au devenir
de l'homme dans sa totalité, le professeur Jean
Trémolières met dans ce livre son vaste savoir
au service d’un authentique humanisme — R. J.
* lise et Robert B grande : Histoire de
la psychanalyse en France.
Ed. Privât, m pages. 2446 P.
Il n’y a guère en France plus de mille psy-
chanalystes. Ils déploient cependant une acti-
vité telle dans des champs si divers (le milieu
hospitalier, le milieu universitaire, ('édition, la
pratique privée, les arts, la politique parfois)
qu'ils semblent omniprésents. Cet Impérialisme
triomphant de la « cause freudienne » date des
années 60. D'où l'Intérêt d'en donner un histo-
rique eL tâche plus délicats, d'évaluer l'apport
théorique de ses principaux représentants, lise
et Robert Barande. psychanalystes eux-mêmes,
ont fort honnêtement réalisé ces deux objectifs.
— R. J.
PHILOSOPHIE
* Christophe Baroni : Ce Que Nietzsche
a vraiment dit .
SUrabout-üntrerxJtÉ. 180 p, J2 F.
Christophe Baroni s’est employé à présenter
avec une grande honnêteté les thèmes essentiels
de la pensée de Nietzsche (la 'mort de Dieu,
le surhomme, la « dernier homme -, l'étemel
retour et la volonté de puissance); des citations
nombreuses traversent et Illuminent un commen-
taire volontairement réduit à sa fonction didac-
tique. Rus personnel, en revanche, est te cha-
pitre consacré à « Nietzsche, précurseur de la
psychanalysa ». Les parallèles que trace Baroni
entre Freud, Jung — et môme les antipsychiatres
britanniques — et Nietzsche sont pertinents et
mériteraient d'être développés. Autre intérêt de
eat essai : il comporte une biographie de
Nietzsche qui, à partir d'une observation de
Freud, nous amène A mieux comprendre la
• paranoïa » de l’auteur d'Ecce homo. — R. J,
Cea notes ont été rédigées par Boger-Pol
Droit, Paul Gillet, Ginette Guiterd-Aartote.
Roland Jaccard, André Passeron, Jean-Claude
Texler.
★ Jean Marti-Charcot : Leçons du mardi
à la Salpêtrière,
Editions Retz, eolL « les Classiques de M psycho-
logie. 186 pages, 48.» F.
Un grand mandarin régnant sur loa cinq mille
malades de la Salpêtrière, où la première
chaire mondiale de clinique des maladies ner-
veuses a été créée pour fui : un médecin riche,
mondain, avec hôtel particulier boulevard Saint-
Germain ; un mage à l’autorité incontestée,
soucieux de ses effets de « mise en scène »,
soignant chaque mardi sa performance hebdo-
madaire. cette « Leçon • où se presse un
public de fervents : tel fut Charcot, au faite de
se gloire, dans les années 1885.
Dans l'assistance, un jeune médecin vien-
nois venu à Paris pour l’écouter : Sigmund
Freud, qui traduira en allemand ces Leçons
dont un heureux choix nous est aujourd'hui
offert On a. depuis, oublié le maître au profit
de son éphémère disciple. Raison de plus
pour découvrir ces ■ présentations de mala-
des » (hystériques, neurasthéniques, aphasiques,
etc.), classés selon une nosographie qui n'est
plus la nôtre.
On peut mesurer, à lire ces textes depuis
longtemps introuvables, la distance qui sépara
aujourd’hui la connaissance de l'inconscient de
ses balbutiements.
R.-P. 0.
POLITIQUE...
* François Châtelet, Evelyne Pisier-Kou-
chner, Jean-Marie Vincent : les
Marxistes et la politique.
P.U JT„ cou. B Thémis », 736 pages. 68 F.
Entre la parution, en 1848. d'une brochure
intitulée le Manifeste du pan/ communiste
et la récente victoire du G.R.P., l'action poli-
tique, dans le monde, n'a p as mal réussi à
ceux qui se réclame de Marx. Ils sont deve-
nus. en cent trente ans. quelques centaines de
millions.
Pour y voir clair et précis dans l'écheveau
des textes qui Jalonnent cette histoire, la volu-
mineuse anthologie de la collection «Thémis»
rendra bien des services. Les auteurs ont
regroupé en trois périodes distinctes (de 1843
à octobre 1917, de 1917 à la Chine populaire,
et de 1949 à nos jours) des pages essentielles
concernent des thèmes fondamentaux : la cri-
tique de l'Etat,' ta dictature du prolétariat Ie
révolution, le parti. l'Internationalisme. Parmi
les cent soixante-quatre morceaux choisi?
(esquissant A le fois l'histoire et la théorie
du marxisme face A la politique) dominai
évidemment les extraits de Marx-Engets-Lénine
Mao-Tse-toung. Mais on peut lira égalemen
Staline et Trotskl, Bordlga et Dimitrov, Ross
Luxemburg et Maurice Thoraz. Nkrumah e
Dubcek. Guevara et Waldeck-Roche:, FranU.
Fanon et Un Piao... et quelques autres. Bref,
une mine. R.-P. D. J.,
...ET FICTION
* René Tavemier ; A ves-vous vu le pré-
sident ?
Denoa, 224 p, 28 F.
L'article 7 de la Constitution française pré-
voit que, en cas de vacance de la présidence de
la République, les fonctions de chef de l’Etat
sont exercées provisoirement par le président
du Sénat Dans sa sécheresse juridique cet
article n’a pas précisé davantage ces cas de
vacance ou d'empêchement et cela a permis è,
. René Tavemier d'en Imaginer un, bien précis,
dans son dernier roman de politique-fiction.
L'histoire du rapt de Marcel Va rennes, pré-
sident des Français en 1975, ne se résume pas
à un fait divers. A travers des épisodes rocam-
bolesques. c’est surtout l'occasion d'une «tira
de l’autorité, d'une méditation cruelle sur les
capacités des hommes au pouvoir, d'une
réflexion sans complaisance sur le monde des
affaires et de la politique.
Le divertissement que nous propose René
Tavemier ne prête guère à sourire pulsqu'â
travers ie monde il arrive chaque Jour que les
faits divers de la réalité rejoignent les rêves
des romanciers. — A. P.
2 approches
fondamentales
de l’art
■'L’ANNÉE 1913 (.«4
Les formes esthMqaes.de F œuvre d’art
O. ki veille de Ia.1*» guerre. moncSale
. ma fcrdbaeMan dm L. Me e— mr
Un bilan d'une , exceptionnelle' importance
sur une époque de surprenantes novations]
RECHERCHES POÏÉT1QUES.1 [T
(textes Inédits de R. BeUour, R. Passerai.
E Swrlgu, T. Todorov, M. Zeroffc, etc-]
RECHERCHES POÉTIQUES, 2
n faut saluer la pofètlque comme
la possibilité d'une ouverture sur
le tout autre, une Interrogation
sur les conditions, les limites,
maie aussi sur les puissances
de l'activité novatrice. _ .
O. REVAULT D’ALLONNES
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LE MONDE — 16 mai 1975 — Page 25
LETTRES ETRANGERES
Les statues par lantes
d’Alberto Savinio
Tli;!
. * TOÜTS LA VIE, d'Alberto S*vl- moins le mot d'ordre. Et
‘ °^ ee ^ Nlno si les premiers textes, d'un
2fï“2 P “ " surréalisme provocant, sou-
lignaient «l'insupportable
U NE littérature où se meuvent malédiction 'de la vie bour-
6 l'otee les dieux, les farv &«*■ ». les textes oosté-
tûmes et les morts, telle rieurs creusent cette male-
>st l'oeuvre très étrange et très diction, la dissèquent avec
• j rinça rite d'Alberto Savinio. On de# allures de chirurgien
. ;onge à Jean Cocteau, le lisant. ^ u » i Q dessinent dans un
I est exact que l'on décèle une r ‘ c ^- . ,
vcbable influence de Savinio sur origine sicilienne, Al-
• * Opéra » et sur « Orphée ». j*!* 0 Savinio est né en
■nais il faut y ajouter l'humour en 1391. Son père,
loir, qui valut à l'auteur de le " ooron de Chirlco, y
« Toute lo vie > d'être salué ma- construisait des voies fer-
.jistralement par André Breton. rees. Le train, que 5avinïo
C'est Guillaume Apollinaire qui » ,°de£ ^
hlv^T* e J? un ? écrivain an pu- profondément les deux frères Chî- Mais il y avait aussi le frère
“i: : l'aîné. Giorgio, qui fut le aîné, ce Giorgio de Chirico avec
-, lo ,![ e " peintre que l'on soit et changea, le destin duquel le destin de Savi-
. . j ins , 0,1 a ™ hélas ! du tout au tout; et le cadet, . nlo va sans cesse s'entremêler.
RoJi-L aVO ni«^ ' f r M *T Andrea, homme multiple et hanté. Savinio écrit, mois son frère publie
V e ! ami " 1 ° ettr ^i H est manifeste qu' Andréa se sentit « Hebdomeros ». Chirico devient
encore faut-i distinguer ce qu il bientôt écrasé par ces grands per- un peintre très vite reconnu, par
y . *?, ° e P 1-015 ^ “f™' f r 2“' sonnages: « Quelle chose étrange les esprits les plus ottentlfi de
etai neu : es soues parantes, q u ' une famille I Une réunion for- l'époque, et solué comme un in-
La vision tragique
de Salvador Espriu
les spectres danseurs, un rire à
tuite de gens étrangers, une asso- venteur du sentiment moderne ;
. remps-ia. par aes Texres orere, une j e non ^ q U j est donné, mieux en- peindre lui aussi ! Le plus curieux,
I dramaturgie personnelle dont . le CQr . au j contraint' Uni» «rut* ria r'rset nui» les texres de l'aîné res-
chef-d'œuvre sera, plie tard, * le
Capitaine Ulysse » (1). Précur-
seur incontesté du surréalisme, il
rejoint naturellement le nouveau
mouvement : « Introduction’ à une
vie de Mercure » et « Achille éno-
h, c t couteaux tirés II inaugure en ce cîarion absurde . .Surtout, il y a mais Alberto Savinio se met à
SLSTurZ » U u le mieux en- peindre lui aussi I Le plus curieux,
» ,\- dramaturgie personnelle dont le core> pu j contraint. Une sorte de c'est que les textes de l'aîné res-
• chef-d œuvre sera, pi us^ tara, « |e masque plaqué sur le visage, et qui semblent aux textes du cadet,
Capitaine Ulysse * U J. Hrécur- range le visage, et l'abolit i auTant que les peintures du second
,seur '"conteste du surreolisme, il ressemblent à celles du premier,
rejoint naturellement le nouveau j x chmm- de nom On peut, ô bon droit, leur accor-
mouvemenr : - Introduction ô une AlUtrea Ctumge de TiO m ^ * à Vq ^ pnter .
- vie de Mercure » et « Achille éna- Le premier soin du jeune An-, ni té et la maîtrise de ce que les
mouré mele à l Evergéte » . . drea de Chirico sera de changer historiens d’art nomment .l'école
compteront parmi les textes les . de -nom, de se distinguer par le « métaphysique » italienne. Plus
plus surprenants de cette époque choix d'un pseudonyme, de se tard, le peintre Chirico dénigra ses
leur capacité d'étonner n est pas libérer autant que possible par ce rêves et ses images bouleversantes,
éteinte biais. Le nom d'Albert Savine — se détourna, et sombra dans un.
Poursuivant sa tâche, Alberto qui fut un éditeur parisien du académisme des plus affligeants.
Savinio va dresser, dans ses récits début du siècle, mis â mal par Alberto Savinio, lui, persista ius-
et nouvelles, le cadastre d'un uni- Georges Darien dans c les Pharl- qu'au terme dans son entreprise
vers minutieux, réaliste dans (e siens », — . lui plut euphonique- d'exploration, ajoutant de nouvei-
détaii mais proprement « métaphy- ment. L'Italianisant, il en fit les oeuvres musicales à ses partï-
sique ». vivement contaminé par g. Alberto Savinio », et décida de rions, des peintures à ses peintu-
une Ironie cruelle, impitoyable, et naître en publiant ses premiers res. et publiant de nouveaux
littéralement « blessante ». Les textes ; puis, en 1918, son pre- livres .dont lo verve noire se main-
dieux s’y déguisent en fantoches, mier livre : « Hermaphrodite ». rint jusqu'au bout,- si bien que
Lo vie étincelle et se consume dans Son père était mort en 191.1 j et , -les derniers mots du récit :« toute
la médiocrité d'un bref instant : la Grèce était loin. Il avait connu, la vie », qui ' donnent son titre au
c'est déjà la mort ! Les objets fa- à l'ombre de sa mère, la vie cas- présent , recueil, , s'accordent par-
miliers tendent des pièges. Une bi- mapolite que menait une, certaine fortement à lui ; « Pourquoi s'est-il
zarrerie agressive y- est partout en aristocratie- riche- et voyageuse interrompu ? ; — -Il est mort.! »
ocrian : « Retourner le rêve à Ip avant la première guerre mon- Alberto Savinio est mort à Rome,
manière d'une chaussette que l'on . diale- : les palaces, les. errances en 1952.
retire », voilà, sinon lo méthode, du luxueuses, le». snobismes. „ * ; . ,
retire », voilO, stnon «a memooe, au luxueuses, la.snuoumct jj ^ c i wz | u | t unB
“ grande diversité des thèmes, mais,
KOESTLER ET L’INFINI I La gravité et la dérision s'appro-
fondissent ensemble les morts
(Suite de la page 19.) entre les cybemétieïens .et l'an- traversent l'existence des vivants
La carrière typique du politicien cien agent du Komintem, la lutte pareils à des vents froide Les
français, de Clemenceau à Laval, engagée. Regardez pour vous objets révèlent d'inqualifiables
se lit comme les mots sur une en convaincre du côté de « Cri fantômes. Retourné, le rêve abolit
page, de gauche à droite. » d'Archimède » et des « Call gïris ». le temps, dévoile et dévisage la
Plus tard encore, quelques jours Au demeurant, que la lecture mort. L'Imaginaire perd pied
avant que nous ne dépavions les de Koestler soit activement déses- c'est l'homme accablé qui s'avance,
rues de Paris j'ochetal dans un pérante et que je m'en réjouisse seu et désigne sa propre incon-
kiosque de gare «Un testament n'étonnera que ceux qui mécpn- grulté. ' uiÎrfdt JUIN ■
esooanol » qui. on s'en doute, me naissent notre folle règle, selon - HUBERT JUIN,
nrénnrn OU aire... loque Ile, ce monde n'àyant aucun -
HUBERT JUIN.
prépara au pire...
•~T T“ . aiir _ sens, nous n'en tentons pas moins (l) Le Capitaine Ulysse,
Au rebours «te ses détracteurs ^ |u} ^ donnef ^ ^ Pon de d. CMweoiwd. VUlUme
Si-M lien, dTfd e“ «.
lo^e i, ™ sul, e^agé su, gSfïïï S£ 3S li ÏS £
BB..Vïait' , saJS
Dieu ou l'hiSoire, mais avec soi n ' v °£ rIen ' mois "en ne vaut HeMomaw de gUrtco «ftè
' _ * . —-——.-.jt une vie. rèMltè. ta même aïmée. également
et sa conscience, j al retrouvé GÉRARD GUÉGAN. Sm Ftammurton.
|U*f
Ciicii'
Dieu ou l'histoire, mais avec soi
et sa conscience, j'ol retrouvé
Koestler.
J'ai parlé plus haut d'Or.rell et de
Huxley. Ce n'était ni par coquet-
terie ni par goût de la provoca-
tion. Simplement parce que, si
Orwell évoque le passé C« 1 984 »,
c'est Staline !) et Huxley l'avenir
l« le Meilleur des mondes », c'est
Salbrarth plus Brejnev I), Koestler
symbolise ce moment charnière où
le présent n'est plus le passé et
sera peut-être pas le futur.
Dons le premier volume de son
autobiographie, « la Corde raide »,
Koestler commente pour les néo-
^.flhytes ce que signifie en politique
’ ” un système clos : « C'est un sys-
i-'ütème qui sape de toute base
Fjglogique les facultés critiques de
^quiconque a accepté d'entrer dans
son cercle magique. » Le second
volume, « Hiéroglyphes », démontre
que trop souvent ce cercle ma-
• 1 f gique produit à jets continus ses
|[, d *î et brûle de surcroît, en de
gigantesques brasiers, ses préten-
dues sorcières.
Mois là où tant d'autres s'ar-
rêtent et sombrent, l 'anticommu-
nisme. KoesTler s'en dégage, sauf
dans l'exécrable « Les hommes ont
soif », car déjà il perçoit qu'entre
le totalitarisme désuet et la ,
volonté tenace de réduire l'indl - 1
vidu à un ensemble de réflexes lo i
jonction est faite, et que c'est i
Kohn et Skinner qui sont désor- ]
maïs le plus à craindre. En atteste ;
« te Cheval dans la looomoMve »
aù cet homme, qui mettait en
exergue à • Un testament espa- ;
3 no! » deux lignes de Malraux
(« Une vie ne vaut rîen. Mais rien
- 1 ’ k ne vaut une vie »), ne pouvait que
| V&Ç 5 'insurget contre la tentative
fi g j behavioriste de ramener la -andl-
Jjrafyion humaine à celle du rat, en un
* mot d'éliminer la conscience. On
. '-sait que ce mouvement, né aux
^-Etats-Unis à la veille de la ’ptre-
-■ ' mière guerre mondiale, n'a d'autre
ambition que de nous condition-
ner, de nous programmer. Dès lors.
1985. HeMotnera* de caunco # ««
rAMUtè. ta même aïrafe, également
c Ti wi Flammarion.
CHRISTOPHER'
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Le Monde/
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/ DE LA MEILLEURE
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descience-
11 »^' X FICTION
IHPIm Vangouleme
\ 1975
CALMANN-LEVY
MARK ADLARD
Interface
“un nouveau poète
des nouvelles terres
vaines *
L. BRIAN W. ALD1S5
* LI VE B DE SIXEBB, de Salvador
Esp- n. Traduit par FanrbJu Gon-
zalez Battle. 3f as per o. Collection
• Voix », IBS pae», 18 F.
L A Catalogne apparaît depuis
toujours, comme pa r quelque
obscur décret divin, terre pri-
vilégiée en poésie. Aussi loin qu'on
remonte dans le temps, le lyrisme a
fleuri princièrement sur ce sol irré-
ductible qui allait se trouver
confronté aux convoitises da l'impé-
rieuse Castille. L'histoire de la Cata-
logne, depuis les origines jusqu'à
nos Jours, est remplie de vicissitudes,
de courageuses résistances, de
combats tenaces pour que survive
r identité nationale toujours menacée.
Sans repos, le Catalogne » défendu
sa particularité, ses traditions pro-
fondément enracinées, ses institu-
tions propres, et plus particulière-
ment ses chers « usatges ».
De la « Renaixença - du début du
dix-neuvième siècle à aujourd'hui, où
s'affirment de très jeunes générations
dont Mathilde Bensou&san a prolongé
l'écho chez nous dans un volume
paru en 1973 aux Lettres nouvelles,
un travail créateur intense, multiforme,
foisonnant atteste que la Catalogne
est fondée définitivement par ses
poètes.
B dans cetle forât du lyrisme du
vingtième siècle Inauguré par les
oeuvres rayonnantes d'un Jaaep
Carner, d'un Josep-VIcenc Folx. d'un
Pere Quart, se dresse un arbre qui
a la stature de ses pairs, un arbre
de rigueur et de foi, un arbre
. sévère et lumineux qui a nom :
Salvador EsprIU.
De l'œuvre relativement vaste
d'Espriu rtpus commençons en
France & connaître, -les versants
essentiels grâce aux efforts de quel-
ques passionnés, au premier rang
desquels il convient de situer Albert
et Mathilde Benaoussan et FranchHa
Gonzalez Battle. qui anime aux édi-
tions Maspero la collection » Voix »
où paraît, après un premier grand
recueil, la Peau da taureau ' (La Pell
. de Brauj, un nouveau volume qui
contient sans doute la clé da
['œuvre d'Espriu, Livre de Slnère
(Lllbrft. de Sinera).
L’anagramme d’Arenys
SI Taudlance .d'Espriu s'est vrai-
ment constituée après la fin de le
guerre mondiale, après ta fin de
cette atroce guerre civile qui a vu
mourir la République et périr l’auto-
nomie accordée per cette République
au peuplé ' catalan écartelé depuis
sous le Joug fasciste, le poète a
entamé _ très tôt son œuvre.
NA eri 1913, il publie son premier
texte, une suite de récits bibliques,
Israël, en 1929. soit ù seize ans, pu-
blication qui retient déjà largement
('attention. Pendant une longue pé-
riode, Salvador Espriu va persister
dans l'écriture romanesque avec plu-
. sieurs ouvrages, dont El Doclor Rip.
Ulratgo a Citera a. Puis c'est une pre-
mière pièce de théâtre, Antigone,
inspirée' par la guerre fratricide et
qui -attendra vingt ans -pour être
jouée. Une autre. pIôcb, Honda
da mon a Sinera, obtiendra du
public une ferveur jamais démentie
' depuis.
C'est à cette époque que la poésie
explose chez Espriu. En 1946. le
poète publie clandestinement Camen-
teri de Sinera. il est temps d'éclai-
rer ce - Sinera » qui hante les
livres d'Espriu. Sinera n'est
autre que l'anagramme d'Arenys, ber-
ceau de la famille où. entant! le
poète passait toutes ses vacances,
et où. comme tout enfant, il reçut
- les signes qu'on * ne quitte plus
jamais. Réalité al mythe, Sinera
Irrigue souterrain ement la chant
d'Espriu.
Ce chant possède d'étranges pou-
voirs. Difficile si l'on veut. U a
trouvé le chemin du cœur des
Catalans. J. M. Castellet, fin expert,
l'a justement « situé » : * Il s'agit
d'une œuvre contenant toute une
série tf élément s contraires entre
lesquels s’établit une tension dialec-
tique dont le manifestation constitue
le « thème » de cette poésie, exposé
comme une double eventure que le
poète structure depuis tins vision tra-
gique : celle double aventure étant
r aventure spirituelle, presque mys-
tique, d'un homme qui cherche à ae
détacher du monde, et r aventure col-
lective. extrêmement problématique,
de la communsufé nationale è
laquelle II appartient et qui réclame
sens cesse se présence et son enga-
gement dvfquB. »
Ces lignes sont extraites de la
préface de Castellet è l'anthologie
bilingue Seigneur de l'ombre, pu-
bliée il y a un an aux éditions
Oswaid. qui permet de capter l'œu-
vre entière et de mieux aborder de
la sorte les 'grands recueils traduits,
ici. dans leur totalité.
Cette œuvre où s'affirment sans
cesse la présence obsessionnel la de
la mort, le conflit du temps et de la
mémoire. le déchirement entre la
tentation du renoncement et le goût
de raction. le heurt entre l'appel des
dieux et le plaints - des hommes
humbles, cette œuvre est placée tout
entière sous le signe de ce « retour
au tragique • exploré 11 y a peu par
J.-M Domenach.
Fasciné par l'Ancien Testament,
la mystique juive, sa voulant l'héri-
tier de la tradition spirituelle de
l'humanité, depuis te Livre des morts
égyptien, confronté à un réel op-
pressant, souvent d'une cruauté
inouïe, le poète est conduit è une
tentative de libération mystique, qui
s'exprime pleinement dans Final de/
Labermt. Mais à ce désir de fuite
par le haut, de solitude dans le si-
lence des visions s'opposent le
monde extérieur qui existe et le
fascine, la souffrance des êtres qui
exige sa parole, en un mot son im-
possibilité de rompre avec les frères
humains.
Les barques de papier
Du choc de ces deux voix sont
nés des poèmes Inoubliables, dédiés
à tous. Dans Livre da Sinàre
comme dans tous les recueils. les
remous provoqués par ce choc sont
clairement audibles. De la tension
qui naît du combat, naît aussi une
ferveur è nommer le réel qui frap-
pera le lecteur à chaque page :
• Les barques de papier
appareillaient dans la longue
quiétude du vent
L'or assoiffé
d'abeilles et d’après-midi
boit reau de la mer.
Quand elle Ira au fond,
le regarderai fa barque
du soldat de plomb. -
Il y a dans Livre de Slnère cenL
mille notations justes où. avec
quelques mots usuels, le poète In-
vente la réalité d'une barque sur la
mer. d'un vieux mur. d'un « chemin
de sable creux et sec ». On pour-
rait parier d'une ferveur plasticienne.
Poète voué au - salut » de son
peuple dont II se veut le serviteur,
enraciné dans ce - oui et non »,
langage de la conscience, de la vi-
sion tragique, dans laquelle
J.-M. Castellet, s'appuyant sur tes
vues du philosophe Luka es (1), voit
» • une des formes d’avant-garde du
réalisme », Salvador Espriu s'af-
firme Incontestablement comme un
des poètes majeurs de tous les
temps.
ANDRÉ LAUDE.
(1) G. Zmkacs : JWe Seele untf aie
Formait : dans cet ouvrage, le phi-
losophe dit que la vision tragique _
ta vis dominé» par ta présence
occulte da Dieu et la tentation per-
manente de ta négation de l’uni
vers — est « ta plus exclusivement
terrestre de toutes les vies ».
PRIX SÉGUIER
attribué à
SCIASCIA
pour Tensemble
de son œuvre
Le cliquet
de la folie
Le conseil
d’Egypte
Les oncles
de Sicile
A chacun son dû
Les paroisses
de Regalpetra
L’Evêque,
le Vice-Roi et
les poids chiches
Le contexte
Les lettres nouvelles
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•••<<*. v--' • •• ’ • - • •••
f ’V Y v • • . v‘Y ;.V-Y r ''. v ^.
FLAMMARION.
J
Page 26 — LE MONDE — 16 mai 1975 •
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POINT DE VUE
LE SCANDALE DU DOUBLE JEU
1 j-L œcfets un phénomène auquel bien
' il P«u pr*t«rt attention, sans doute
*■ parce que Hniinense majorité
l'y trouve engagée : le passage uKrs-
apWo du dogmatisme rigide à la
oléranca, su lalsser-falre, au laxisme
es plus complets.
• L'époque n'est pas tellement loirv
sine où — encore que. largement
■ratiquêe — rhomosexualfté se voyait
r allée en abominable — avec des
irguments qui relevaient (faïikfcirs
l'une très mauvaise théologie du
nariage puïequ'll s'agissait d'un vice,
iontre nature, — en ce sens qu'une
Bile attitude ne pouvait être qu'ïn-
èconda. Mais aujourd'hui les étapes
ont brûlées avant même que
'homosexualité ait le temps de se
endre compte si elle encourt ou
■on le blâme, elle a déjà sa pasto-
ale I Je n’exagère pas ; en effet,
tvec l'approbation de. Mgr "Mamie,
ivéque de Lausanne, - Genève, Fri-
tourg et Neuchâtel, un document,
ouf en déplorant certains excès,
ix alto les possibilités nouvelles ou-
• ~ par JEAN CARDONNEL (*) .
veiller. Au Heu de faire prendre chair -mes. donc de ceux-ci tendus vers
massive, politique. Immensément hu-
maine à la -Parole, rEgliss, pour es
qui eat des documents du magistère,
laisse Iss hommes englués dans le
dualisme. Elle les laisse vivre, c'est-
à-dire . spéculer, exploiter ou être
exploitée. Blé les laisse mourir—
H est significatif que le texte de
la Congrégation romains de la fol sur
le respect de la vie fonde. la dignité
humaine dans le fait que rhomme
est » sujet personnel, être libre dont
rflm* est spirituelle, at donc ftnmor-
tmtte». A ce titra, oins) fondamenta-
lement constitué, « rhomme ne peut
trouver son accomplissement qu’en
Dieu seul ». La Congrégation romaine
pour la doctrine de la foi parie de
Dieu et d'immortalité ’ de l'âme,
jamais du Christ et de (a résurrection
des corps. Or le déisme, la recon-
naissance du Dieu d'en-haut. et le
spiritualisme, l'attention à l'âme pri-
l' extrême de leur devenir commun,
l' homme-Dieu ou le Dieu-homme.
La Congrégation romaine de la fol
n'ssl pas fidèle à son nom puis--
qu’elle omet celui-là seul auquel
adhère la foi comme chrétienne : le
Messie, le Christ- Elle «'enfonce né-
cessairement dans te dualisme, le
double Jeu. la répartition des hom-
mes sur deux plans, sur deux vies :
la vie d'icl-bas, puis le iris d'au-delà.
« U appréciation d'un chrétien ne
peut se limiter- è Htorixon de la vie
en ce monde; Il sait qu'en la vie
présente une autre se prépare dont
rimpoitanee eut telle que créât
d'après elle -qtfU faut juger. A ce
point de vue, il rfy a pas Ici-Pas de
malheur absolu, même ratl reuse
peine, d’élever un entant déficient. •
La vie étemelle est donc regardée
comme une compensation posthume
aux échecs, aux désastres, eux tn-
■ertea par Homo et hétérosexualité tBrrwstmBi ^ ,. ïndîce &0De menta-
vée, détachée des considérations justices par trop criantes de flcl-
i P amour du prochain : - Hétérophl-
as at homophllaa sont également
ippefés par fEvengile i exercer
‘amour du prochain dans une mo-
nté dualiste de classe farouchement
apposée aux exigences de globalité
poHtlque de (Incarnation, c'est-à-dire
du mélange renouvelé, de la confu-
•lon ouverte, transparente et vôrl- ^ cr6aMce de Di8u * ** hom .
able. »
bas. Mais si la via dont on prône
tant le respect dans ses débuts in-
certains n’est qu'un mauvais moment
à passer, donc rien auprès du défi-
nitif céleste, fl ne vaut pas la peine
de lutter avec passion contra ce qui
le dégrade, 1s mutile, la torture at
tant do ses membres dérisoires, éphé-
mères, de ses masses opprimées:
« Cola ne signifié pas, dit le texte
romain, qu'on puisse un seul Ins-
tant rester- indifférant i ces peines
et à ceo misères. Tout homme de
cœur et certainement tout chrétien
doit être prit i taire son possible
pour y porter remède. «
Tout son possible, hélas I rien que
son possible, mais Jamais l' impossi-
ble. Le terrible de la Congrégation
romaine, c'est qu'elle n’a rien appris
de l'Evénement, de l'histoire. Le ré-
sultat est Inévitable — du rappel bru-
tal des principes intemporels acoqui-
nés aux yeux fermés sur la turpitude
des grands — tant qu*U nous paraît
normal de ne pas lutter à la racine
contre une société de marché qui
refuse toute finalité, qui brise obsti-
nément nos ailes, notre puissance
d'envol, bref qui fait avorter l'enver-
gure humaine, la' capacité créatrice
du pouvoir chez Isa hommes. Ce qui
s'impose, c'est le seul choix Interdit
par ragrégat libéral — le soulève-
ment massif, coordonné contre une
société coupable d’étouffer systéma-
tiquement, de luer le projet, les pro-
messes d'humanité en tout homme.
(») Dominicain.
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•AU.':!:;.
Je ne m’offusque pas de l'adoption
J* j'une morale autre. Mais l'inouï, c'est
; e mélange du dogmatisme étroit et
.. \ des facilités accordées cas par cas
= i- , , f aux - Inéluctables» -faiblesses de la
^ • - . :rop fragile nature. Pas question de
/Ç" ’ séder un pouce de terrain sur le
J? fe'jéjfr: =hamp des batailles. de principes,
-ï*-'— * L'avortement demeure un mal qu'il
!aut à tout prix éviter... mais, dans
§pE‘> wOJ'i fl la pratique, tout peut se comprendre :
* j|[. 3 nommes et femmes sont, en définl-
- ‘ ’ 5*. 3 llve, tes mute juges. Mme Simone
■ *•*•* w.-l Veil est présente pour la compré-
•L» "te- w . -fcï 41 hsnslon humaine — et Je l'écris sans
' _ T~- --v lronle aucune, tant elfe fait preuve
' ' ^Hjd'humanlté. — mais elle reconnaît
— - Clé Mgr Marty qu'il a compétenoa pour
un autre plan : celui des responsa-
bilités « exclusivement » religieuses.
Une part de la vte — sans chair,
sans problèmes, — pétrie sans doute
de principes, donc de vent, relève
. I. , ; de la religion. Pour te reste, II y
‘l'VivM, aurait au mieux l'humanité ' — - au
t • pire, le lalsser-talre.
1 1 5 * * : v , v ’U 0? Tout finit par se comprendre —
■ . tout, sauf le projet appliqué de trans-
U* î \ ’ ;‘‘\ J formation globale, structurelle des
rapports humains. Que' ce ~ soir à
; \\ t iropos d'homo-hétéro-sexualltéu . ds-
> * * . * ' ■ : ■’ divorce, d’une plurslltâ d’amours
dans une seule existence, la gran-
deur de ce temps vient de son apti-
ude à poser les questions fonda-
nentales de rhistotre. de la vie. de
a mort L'avortement, comme l'Imml-
] ration, nous montre que rien n'est
aartiel. que toute difficulté, tout
conflit, font surgir te problème de
a finalité. Notre société enfermée
dans une liberté de concurrence
uientâe vers les monopoles, l'énorme
;on centration eu bénéfice des fauves
es plus doués, étele au grand leur
ta contradiction fondamentale: elle
3 rétend .résoudre ou seulement se
3 oser le problème des origines en
éludant celui de la destination.
Quand une société fait abstraction
de la moindre finalité, quand elle
jxclut tout projet de dépassement
les individus qui la composent, elle
t'est plus que le champ clos des
ntéréts privés. Au respect absolu,
n conditionnel, de toute existence
•mbryonnaire prise pour une vte
lumalne ne peut que s'opposer la
ibre disposition, par toute femme,
le son corps. Il est vrai que Plden-
ificatlon exorbitante de" la femme
ivec la réalité maternelle exige l’afflr-
natlon de son autonomie — mais
ion dans te sens de la réduction
t son individualité. L'Importent — et
s'est là te noyau d'un projet de
'évolution radicale — consiste dans
avènement d’une solidarité qui se
ibère du mélange de dépendance
3i de despotisme à l'égard de
'homme, pour s'accomplir en soli-
darité consciente.
L’Eglise complice
i w *’
Le malaise de l'avortement des
«latences humaines constituées ee
irolongera tant que l'Eglise, rivée &
me société de marché ou socialiste
ifficielle, tiendra le double langage.
:elu> de l'absolu des principes rep-
>elé avec force quand H s'agit de
'existence de l'embryon, de manière
«lus nuancée, respectueuse des
lécessités d'Etats souverains pour tes
’ies d'hommes - faits » — salariés.
3r, bu moment où bon nombre de ses
i ré très et môme de ses évéquee
irennent position en faveur d'un
loulèvement nécessaire contre les
■oeiétés d‘a3sasslnaL d'humiliation
jermanonta des hommes qui les
:onstltuenL l'Eglise, à Rome, au
tiveau de ses congrégations, ne
dépasse pas l'optique du double jeu
I y aurait — pour une fraction reli-
gieuse. confessionnelle dee hommes :
es chrétiens, et, secteur plus res-
relnL les catholiques — les normes
Je la foi. dont nous avons vu qu'elles
jourraient s'accommoder de l'agence-
~ . ,_nônt harmonieux du laisser-faire, du
J aisser-vlvre sexuel et social : pour
‘universalité des hommes, ce serait
, V exigence de la raison, à la dèlenae
à laquelle, comme de l'Evangile,
t 'Eglise romaine aurait mission de
V:. ’:- y. '
I*!*: ** • '■* **. : :**: ' •
iilllilii
Pour transformer sans
bruit du béton en lave
L'utilisation de marteaux-piqueurs et
de compresseurs est toujours
accompagnée de bruit, de poussière
et de gravats. Dans les grandes
villes où les travaux publics se
poursuivent à longueur d'année,
c'est une agression permanente.
Impératif : respecter
l'environnement
C'est pourquoi les chercheurs de
Messer Griesheim GmbH, filiale
de Hoechst, viennent de développer
un véritable chalumeau qui
transforme le béton en lave et peut
exécuter des coupes j'usqu'à 80 cm
de profondeur. Ce procédé sans
vibration et qui ne présente aucun
risque rend possible des chantiers
partiels en ville.sans que les
immeubles avoisinants soient
endommagés et que leurs
habitants soient agressés par
le bruit.
Des experts de différentes
disciplines se concentrent sur
un problème spécifique
KROIŒiHSSSIHË
Le chalumeau à béton, mis au point
grâce à l'expérience de Messer
Griesheim dans le domaine de.
l'oxycoupage, est un exemple qui
montre comment les experts de
HoechsLspécialisés dans les
domaines les plus variés, mettent en
commun leurs moyens pour résoudre
intégralement les problèmes les
plus complexes.
: « -+&Xÿ ,, ?<(.*: >:■: 0:. ‘I
Hoechst France gère l'ensem-
ble des intérêts du Groupe en
France et dans les pays afri-
cains d'expression française,
dans les secteurs suivants :
produits chimiques, résines
synthétiques, matières plasti-
ques, fibres, colorants, pro-
duits auxiliaires, produits ther-
miques. gaz industriels, travail
des métaux, ingénierie, films
et feuilles plastiques et techni-
ques de reprographie. Grâce
à ses filiales industrielles No-
bel Hoechst Chimie. Société
Normande de Matières- Plasti-
ques. Oxochimie, Kalle Infotec,
Syntova, Uhde France, elle
participe largement à l'expan-
sion de l'industrie, française.
Les Laboratoires Hoechst déve-
loppent leurs activités dans le
domaine de la Santé. Là Société
Messer Griesheim diffuse les
techniques du travail des mé-
taux. de l'oxycoupage et du
soudage.
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— Le docteur Gilbert Haas et
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— M. Jean Maymil et Mme. née
Anne-Marie Landrodle,
ont la Joie d’annoncer la naissance
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Monelret, 83200 Toulon.
— M. et Mme Hélie de Nasilles
fout part de la naissance de leur
fuie.
Marle-All cia,
le 8 mat
Fkmçafllf
— M. et Mme Jean Beylot,
M. et Mme Maurice Clouzet,
sont heureux d’annoncer les fian-
çailles de leurs enfante
Françoise et Alain.
Parta, le 11 mal 1975.
— M. André Merlin et Mme, née
Chambüat.
' Le com te François de Ri monten
de Lombarés et la camteese. née
d'Esquerre.
sont heureux d’annoncer les fian-
çailles de leurs enfants
Dominique et Alain.
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Décès
— Ou nous prie d'annoncer le
décès de
M- mfrn BAUDIENVZXJUE,
directeur départemental
des P.T.T. en retraite,
le 3 nr»** dans sa quatre-vlogt-
deuxléme année. 'Les obsèques ont
eu Ueu d i»"* rioHmlté familiale.
De la part de M. et Mme Maurice
Baudlenvtlle et leurs enfants.
3. résidence do Viviez;
28800 Luisant.
— M. Charles Benhamou,
Olivia et Marianne.
Alan, et Nicole Oïym.
ont la douleur de faire part do
décès de
Mme Charles BENHAMOU.
née Andrée Metas.
survenue subitement le 18 avril.
Les obsèques ont eu Ueu dans
riniimfté.
— On nous prie d’annoDcer la
mort de
Urne de BOUCHEMAN,
née Clémentine Lodrelt
de Lac barrière,
pieusement décédée le 14 maL
De la part de Mme Albert de
Boucheman, sa belle-fille.
Du vicomte et de la vicomtesse
Claude de noian.
Du baron et de la baronue de
Livre, ses petits-enfants.
De ses cinq arrière- petites- filles.
St de M. André Berne-JoCfroj.
Les obsèques auront Ueu en l’égl tse
Salnt-Phllippe-du-Rooie le vendredi
16 mal, à 16 heures.
Pas de fleurs, des messes.
— 34 me Jean Breulllae a La dou-
leur de faire part du décès de
son mari.
le général de division
Jean BRECKLlaC,
grand croix de la Légion d'honneur,
croix de guerre 1914-1918,
croix de guerre 1338-1945,
médaille de la Résistance.
Selon la volonté do défont, les
obsèques ont été célébrées dans
ITirtfmfté.
Cet avis tient lien de faire-part.
IL rue Weber.
75116 Paris.
[Le Monde a publié le 14 mai la
biographie du général Breniltae.]
— La Caisse de compensation
XNTKKFTiORA- FRANCK a la douleur
de Caire part du décès de son
administr ateur,
le général de d ivision
Jean BREGLUC.
— L’Union fraternelle des blessée
de guerre a la douleur de faire
part du décès de son regretté secré-
taire général.
le général de d ivision
Jean BRKUUXAC.
— La Saznothrace a la douleur de
faire part du décès de leur camarade
le général de division.
Jean BSEUZLLAC.
— Set parents, ses frères et «un,
et toute la- famille, ses maîtres —
spécialement son patron, le docteur
Patrick Hervé. — ses amis et cama-
rades, font part, dans un immense
ebuçrin, de U mort subite, h trento
et un ans. d’
Olivier DUCROT.
Interne eu centre de transfusion
sanguine et de réanimation
de Besançon,
volontaire au service
d’aide médicale universitaire
(SAMU) de Besançon,
cnî U est décédé le mercredi T mai.
Les obsèques ont été célébrées le
samedi 10 mal en l’église de Levier
(Don bel.
En mémoire de lui, on peut adres-
sée un don aux Frères Raymond et
Pierre Jaccard, léproserie Jomot.
HP. 788. Yaoundé, Cameroun fC.C.P.
Dijon 2435 50) : Olivier y passa ses
vacances à donner des soins.
« En vérité. Je vous le die, dans
la mesure où vous l’avez fait à
l’un de cea plus petits de mes
frères, c’est 1 mol que vous
l’avez fait. » (Math. XXV-40.)
M. et Mme Pierre Ducrot.
11. rue Jacques Dulud.
92200 NeulHy-sur-Selne.
— M. et Mme Georges Plaisant,
M. Raymond Duvernoy,
M. et Mme Edmond Humes a.
Mme Georges Duvernoy.
Le docteur et Mme Straus.
M. Jean Thlbert.
ont le chagrin d’annoncer lo décès,
survenu te 14 mol dans sa quatre-
vtngt-huttlcme anné e, de
Mme DUVERNOY.
née Alice ThJber,
profeæeur et ancienne secrétaire
de l’Alliance française & Tunis,
chevalier de la Légion d’honneur.
La cérémonie religieuse et l'Inhu-
mation ont lieu & Nice, le 16 mal-
37, B. I- boulevard Gorbetla.
Nice.
— M. Emile Gehant. ancien avoué,
conseiller général, avocat au barreau
de Belfort,
Mine Emile Gehant.
Leurs enfants et petits-enfants.
M. René Gehant. avocat au bar-
reau de Belfort, ancien bâtonnier.
M. Pierre Llenctnann et Mme. née
Françoise Gehant, et leurs enfants,
ont la douleur de. faire part dn
décès de ■
Mme Gabrlelle. Emile GEHANT,
née Vandeuvre.
' déportée de la Résistance,
survenu le 8 mal, à Belfort.
Les obsèques ont été célébrées le
10 mal. en la basilique Saint-Chris-
tophe, suivis de l’inhumation au
cimetière de Brasse, â Belfort.
3, rue Retaet.
90000 Brflfort.
4. allée des Helvètes,
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5 à 12 h. et M i 18 h.
*ni»i liiaum
empathie et «a
été témoignée!
noua prie d'annoncer ta ‘
rès dee années de muf. » ^
— M. l’abbé Jean-Marie Guiiw.,
mou.
Mlle Yvonne Guuiermon.
M. et Mme Alain OulUonnou.
M. et Mm» Pierre GuUiecmou.
scs petits-enfants et arrière- peut,,
enfants.
ont lo chagrin d’annoncer le retour
A Dieu, dans ea quatre- vin*t-c In-
quièœe année, le 4 mal. de
Mme Louis GGU88MOU,
née Hélène Sauveur.
Les obsèques obt été célébrée* en
l'église Notre-Dame, à Nice, dons
l’Intimité,
Cet avis tient Ueu de faire-part.
— Mme George» qe Mallmaaa et
tous ses enfanta
Le général et Mme Jacquet V allô la.
M. et Mme Gérard de Mallmaan,
très touchés de la «ymr~‘"‘ “ -
l'amitié qui leur ont
lors du décès de
M. Georges de KALLMANN,
prient de trouver ici l'expression de
leur profonde gratitude.
— On
mort, ap:
france. di
Marguerite FSRET,
professeur â l’université
de Strasbourg.
membre correspondant do l'Institut.
officier de la Légion d’honneur,
commandeur de l’ordre du Mérite,
commandeur des Palmes académiques,
ancienne cheftaine
et commissaire de louveteaux,
rappelée â Dieu le 13 mal 1975.
Un service religieux sera célébré
Je vendredi 16 mai. à 14 heures,
en l' église réformée, rue Hocha 1
Versailles, suivi de {'Inhumation dans
lo caveau do famille.
Mm» Jean-François Percy.
58. avenue Jean-Jaurès,
92 Meudon.
[Lire page il la biographie de
U me Pcreg.\
— Mme Pierre Rlbadeau Dumas.
M. et Mme Maurice Rlbadeau
DUXQM*
M. et Mme René Bcllurd,
Mm» André Rlbadeau Dumas.
Mme Jean Bellard,
M. et Mmo Edouard Rlbodea<
Dumas.
M. et Mme Alain Romstet,
M. et Mmo Beige AladjldL
M. et Mme Denis Ruot,
M. et Mme Bernard Rit
Dumas.
A
il
, -. T. f
UuVPS _ _ ^ m «» * %
Soeur Odile Rlbadeau Dura sa. rtiyiP* * ** "
leuse du Saerè-Creur, 9 Mis v K
rieuse au nociw-vreur,
M. «t Mm» Jean-PhUlppe BeUar 1 '*
M. et Mme Patrick BeUard.
ont la grand» douleur d» faire ps
du rappel à Dlen de "*
Pierre RtBADEAU DUMAS,
pieusement décédé le 4 mal. à l'é i * ,
de trente-doux ans.
Les obsèques ont eu lieu da
l’Intimité le 7 mol. en l'église Sale
François-Xavier.
50. avenue Duquesne.
75007 Parta.
42. avenue Charles-Floquet,
75007 Parta.
Menés oMMWwto
— Pour le premier anniversaire
sa mort, une messe sera dite à 11
tentton de
M. Pierre CHARPENTIER,
le samedi 17 mal â 9 heures en
chapelle des FetItas-SceurB-des-Po
vies, 45. ru» Notr*-Dam e-di
Champs-
Mme Pierre Charpentier,
90, rue d’Aesas.
— Le souvenir de
Mme Joseph Geslain. — -
née Charlotte Pammeroy.
est rappelé à ses amis.
Une pieuse pensée leur est dema
dée en union avec la messe qui fi
célébrée à Caen, en l'église Soit
Jean, à 8 heures du matin, le 22 m
Premier anniversaire de son rxpj
à Dieu.
11, bd Sachet. 75016 Parta.
Remercie«g«n
Les familles Barrai. Nègre, Yldi
très touchées des témoignages i
sympathie ot d’affection qnlta o
reçus â l’occasion du décès de
Mme Robert BARBAL,
née Gabrlelle Nègre,
prient tous ceux qui se sont essod -
A leur deuil de trouver Ici l’expra
slon de leur vive gratitude- -
CowHwmfcotipm- cfiverw
— Le temple bouddhique Japons
Nlhonsan Myohoji sera Inauguré
vendredi 16 mal, à 18 b. 30, â
Salle dee Ingénieurs, 9 bis, avenu .
dTéna, Parla- IB»-, boub la présidant '
du vénérable Nlchldatsu Pujll ° c
rujl.
Bitter Lenton
de SCETWEPPES.
Pour varier nos SCHWJEPPES.
•T.eC’fciG*- ds style et
rustiques
au mont st-michel
6 n-.e*;
Tsanda 440 F
MHbU : 2BS2LS0
HERMÈS
MUBOUBQ SWFfKWORË
Hiwwg-eawB-peuwtiE-ixiA-iwwiECHiao-sr-iHtgEg-MjognmB .
I
S»?
Il 1 *
U
I I
I
LE MONDE — 16 mai 1975 — Page 29
AUJOURD’HUI
MÉTÉOROLOGIE
PRÉVISIONS POUR LE jsf S' DÉBUT DE MATINÉE
I J' 1 -» l“ Al'l * ! ■ —
Lignes d’égale hauteur de baromètre cotées en millibars (le mb vaut environ 72 de mm).
Zone de pluie ou neige V averses RJ orages — |) Sens de la marche des fronts
■ rn t J Lm Front chaud -A.
Evolution probable du temps en
France entra 2e Jeudi U mal à
0 benne et le vendrai] 16 mal à
24 bernes :
La perturbation qui abondait Jeudi
matin l'ouest de la France traver-
sera lentement notre paye -an cours
des deux Journése du 15 et du
16 mal.
VendredT 16 mal. les nuages seront
abondants sur le nord et l'est de
la France, où Us donneront quel-
ques pluies orageuses. Sur les. autres
ragions le ciel sera plus variable et
des éclaire les apparaîtront par mo-
ments dans l’Ouest le Midi, mais D
y aura aussi des averses localement
orageuses. Les vents, de secteur sud.
Front froid
Moont modérés et Irrégulier*, des
rafales accompagnant les orages.
Los températures varieront peu per
rapport a celles de Jeudi.
Jendl 15 mal. A 7 Heures, la
pression atmosphérique réduite au
niveau de la mer était. A Paris-
' Le Bourget, de 1 013.6 millibars, soir
7605 millimétrés de mercure.
Températures (le - premier chiffre
Indique le maximum enregistré au
cours de la Journée du 14 ma] ; le
second. le minimum de la nuit du
14 au 15J : Biarritz. 17 et 13 degrés ;
Bordeaux. U et 12 : Brest. 14 et 7 :
Caen. 16 et- 4: Cherbourg, 14 et 6;
Clermont-Ferrand, 17 et 3 ; Dijon.
17 et 8; Grenoble. 16 et 4; LUJe.
16 et 10: Lyon. 17 et 6; Marseille.
Front, occlus
TA et 13; Nancy. 16 et 8; Nantes.
15 et 6; Nie», 21 et 24: Fbrto-
Le Bourget, 16. et S: Pau. U et 8 ;
Perpignan, 31 et 8 ; Remue. 15 et 6 ;
Strasbourg. 30 et 11 : Tours, 15 et 6 ;
Toulouse, 18 et 6 ; Ajaccio. 30 et 9 :
Folnte-A-FItre. 38 et 23.
Températures relevées à 1* étranger *
Amsterdam* 17 et B degrés ; Athènes,
20 et 16 : Bonn. 17 et 8 : Bruxelles.
16 et 10 ; Le Caire. 24 et IB ; Iles
Canaries. 20 et 15 ; Copenhague,
16 et 7: Genève, 20 et il ; Lisbonne,
18 et 13 ; Londres, 15 et 8 ; Igadrld.
20 et 10 : Moscou, 25 et 15 ; New-
York. 24 et 18; Palma-de-MaJotque,
22 et 14 ; Bonte. 21 et 11 ; Stockholm,
17 et 7 : Téhéran. 24 et ÏT.
W"ft;
I loterie nationale 1
Liste officielle des sommes à payer;
■tous cumuls compris.aux billets entiers -
te*
Finales
Signes
Sommes
Finales
Signes
Sommes
il
et
du
â
E-e
et
du
A
31
numéros.
Znfiaque
payer
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numéros
Zodiaque
payer
41
tons tigres
F
160
D 245
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F
10 000
25 461
taureau
12 000
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1 000
i
rama rognes
500
5
1 23S
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10 ooo
27 161
sagittaire
' 100 000
•
Ml fus ngnes
1 ooo
autre* signas
6 000
2 DOS
posions
10.000
1 ooo
12 000
2
tous signa*
50 ’
25 465
taureau
802
tou* signa*
260
■tiras sépias
500
ami lignes
SSO
6
tous signa*
50
*472
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5 060
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2S 466
taureau •
12 KO
2
autres ügm
■ " • 650 •
...
su»» signes
'560'
5 412
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5 050
M 606
versons
100 050
autre* âm
. 550
■H»* signe»
5 050
SS 462
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76 226 -
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capricorne
. 550 ■
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• ; . . : 6 050
B 060
227
mu® Mflwo®
. 200
auras tignaa
25 46/
tz ooo
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873 ’
nos signai
200
7
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600
2 193
vierga
G 000
05 067
scorpion
100 ooo
auras sigm
gimaanx -
500
■sms tipws
5 000
.600
' 78 - '
tous signes •
100
autres lignes
3 633
balance
5 000
6 158
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10 ooo
autres stgnm
500
Mitra» signe®
1 ooo
3 733
lion
5 000
8
8 478
cancer
10 100
3
auras signes ■ •
500
■iras signes
7 100
9 463 -
balance
10 000 .
25 468
taureau
12 000
autres signas
■ . 1 000
•
autres signes - -
500
autre* sigo«s
500
09
tous signe*
100
36 703
taureau
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009
tuas signe*
300
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• 5 000-
7 689
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10 000
39 383
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100 000
entra signes
1 000 .
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6 000
8 289
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10 000
9
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tu» dp»
200
25 489 '
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12 000
1 234
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autres signas
600
auras signes
500
07 259 ■
balança
100 000
6 054
sagittaire
sutias signas
5 odù
Ultra signes
5 000
4.
g 164
sagittaire
10 000.
170
tou* signes
200
autres signes
1 000
780
tous signe*
200 .
06 444
gémeaux
loo ooo
3 990
teureasf.
5 000
auras sigma
5 000
autres signes
500
14 484
Uchi .
100 ooo
3 650
capricorne
10 000
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6 000
Mztrft® signa®
• 1 ooo
16 934
oancar
100 ooo
0
4 290
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10 ooo
-
autres signas
£ 000
autres signes
1 000
25 464
taureau
1 500 200
5 360
taureau f
10 ooo
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15 200.
autres tibnes
1 000
25 460
12 000
95
tous signes
100
auras lignes
500
146
tous signas
zoo
32 340
ponçons
1D0 000
6 735
scorpion
S 100
autre t i ignés ~r -
5 000
s
, Vra” -JfV
f
lignes au £.oauique 1
autres signes
500
Tirage du 14 mai 1975 |
•
"N
WW ^23- |
O
InHs par la Sacrtnrim Général ris la Umria National* |
MOTS CROISES
PROBLÈME N" 1152
3 4 5 6 7 8
Cœur de veau : Coule en Lor-
raine ou en Normandie. — VL
Sont à l’affût de tout ce qu’on
lance. — VIL Préposition ; Ses
ouvrages ont été conçus pour du-
rer longtemps ; Participe. —
VHL Plaît aux ânes ; Graveur
allemand. — IX. Le contraire
d’une mauviette. — X. Est rapide
commei’éelair ; Individu. — . XL
Salissent tout ce qu’ils touchent ;
Symbole chimique. '
VERTICALEMENT
1 Documents chiffrés ; Ar-
rêter (épelé). — S. Abréviation ;
Soutenait le colosse de Rhodes.
HORIZONTALEMENT
L Des tas de viscères; — IL En
voilà un qui, pendant un temps,
□'eut pas son pareil 1 ; U est bien
souvent comme l'oiseau : sur la
branche. — m. Ne laisse rien
échapper quand ü est impitoya-
ble. — IV. Dans les Bouches-du-
Rhône ; Fin de participe. — V.
Bdlti par la S.A.R.Ti. le Monde,
Gérants :
langues Fient, directeur de h pàllcabon.
Iiifin— CiHimL
Inprtmerii
M «Monda»
6, r. dot Italien*
PAMS-îS*
dâ, sauf accord MBeB-raatntBUaaaon.
— 3. Réjouissances antiques ;
Combien en ont fait leur deuil !
— 4. Illustre enfant de Utomysl :
Prénom épelé. — 5. Points cardi-
naux ; Pieux registre. — 6.. Ar-
ticle ; Trop peu éclairées. — 7. A
mettre de son côté ! ; Est donc
toujours là (épelé). — 8. Vécut,
il y a fort longtemps ; Se mani-
festera d’une certaine m a n ière. —
9. Titre étranger ; Ancien séjour
princier.
- Solution du problème n* 1 151
HORIZONTALEMENT
L Crime ; Lut. — IL Odeurs.
— HL 'Gosse. — IV.. Vrac ; Nuer.
— V. EU ; le ; He. — VL Estelle.
— VIL 'Raisin. — VIH Aragne
(ancien nom de l’araignée) ; St-.
— DE. Cè pes ; Poé. — 3E. Ks ;
Füe. — XL Sofas.
VERTICALEMENT
. L Corvée : Acte. — a. RD ; Rus-
tres, — 3. Iéna : Apis» — 4.Mu ;
Cierges. — 5. Erg ; Elans. — 6.
Son ; Lie ; Fô. — 7. Suies ; Pif i
— 8. Ussel : Isola. — 0. Ereintées.
GUY BROUTY.
Journal officiel
Sont publiée au Journal officiel
du 15 mai 1975 :
UNE LOI
• Relative au permis de chas-
ser.
DES DECRETS
• Modifiant le décret n* 72-809
du l* T septembre 1972 portant
application de la toi du 3 Janvier
1972 instituant l’àide judiciaire.
• Portant application de l’arti-
cle 9 de la loi a* 75-17 du 27 'jan-
vier 1975 relative à l'Interruption
volontaire de la grossesse.
châsse:
Visites, conférences
VISITES GOTDEKS ET PROME-
NADES. — Caisse nationale des
monument» hlstoriqne». — 15 h.,
métra Saint-Michel, place Saint-
André-des-Arts, Mm» Banquet des
Chaux : « Sur les pas de Danton
et des Cordeliers ». — 15 h, entrée
rue du Je a-de- Paume, Mme Carey :
a Versailles H. vieux village de
Louis XIII. du Jeu de paume à
rhdtel de Fontenay ». — 15 h.,
devant la coupole de l’EPAD, parvis
de la Défense. Mme Détrez : « Urba-
nisme contemporain : la DéTense ».
— 15 h., métro Préfeeture-de-CréteU,
Mme Lagrageats : « Ville nouvelle :
Créteil ». — 15 bu, 42. avenue des
Gabelle». Mme Osweld : « La. manu-
factura des OobeUna et m al
Bers ».
Réunion des mortes nationaux, —
Musée du Louvre, 10 h. 30 et 15 h. :
c visite dee chefs-d'œuvre des col-
lections » (français, anglais). — 15 h.,
2L rue Plerra-Lescot : c Les Halles,
la cour dee Miracles, la toux de
Jean sans Peur » (A travées Parlai.
— 15 h, entrée du Cimetière Mont-
parnasse. boulevard Edgar-Qulnet :
« Marte Dorval. Mou net -Sully. Cécile
Sorel et beaucoup d'autres dans un
cimetière romantique » (Mme Hag«).
— 21 h. 30. métro Pont-Marie :
« Promenade dans le Marais Illu-
miné » (Mme Baser). — 15 h. 30.
métro Pont-Marie : ■ Les bdtels du
Marai s » ( Mme Camus).
CONFERENCES. — 15 h, la Sor-
bonne (galerie Richelieu, salle 204) :
c L’histoire dans le monde arabe
et plus particulièrement le Magh-
reb » (corna publie du recteur
Ahmed Abdeoselem). — 17 h. 30.
28, quai Voltaire : « Les deux ver-
sants de la politique française en
Indochine (1830-19381 », M. Daniel
Hémery (Société française d Histoire
d'ontre-mer) . — 20 h- Eglise de
scientologie de France. 12, rue de
la Montagne - Sainte - Geneviève
* Philosophie religieuse appliquée,
méthode de libération spirituelle et
coma d'efficacité personnelle ».
Vie. quotidienne
• Les groupes d'action munici-
pale (G AMI organisent, samedi
34 et dimanche 25 mai prochains,
leur dixiéme rencontre nationale
à Gif-sur- Yvette (Essonne).
★ G AM, 16,. rue Anatole-
France.' 92800 Pntemux (tél.
775-11-831.
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Le nouveau permis de chasser
Des augmentations et de nouvelles formalités
La loi sur le nouveau permis de chasse a été publiée an - Journal
officiel » du 15 mai. Ce texte institue non plus un permit de chasse
mais un permis de chasser délivré à titre permanent par les p réfets,
après admission à un examen par les nouveaux chasseurs. Ce pends,
qui entre en vigueur eu juillet l'examen est pour 1976, — devra
être visé chaque année par le maire ou le préfet et validé par le
paiement d'une taxe cynégétique. Le chasseur se sera auparavant
•1 personnellement inscrit auprès d’une fédération départementale
et aura réglé sa cotisation statutaire.
A ces compUcationi administratives s'ajoute une autre amertume
peur le chasseur : l'augmentation substantielle du prix du permis.
Les démarches administratives
pour l’obtention du document
seront doubles. Le chasseur, muni
de son assurance obligatoire, dont
l’étendue des risques couverts sera
désormais plus grande, doit adhé-
rer personnellement à la fédéra-
tion des chasseurs du département
qu’il a choisi et lui verser une
cotisation annuelle directement
ou auprès de l’organisme auquel
elle déléguera ses pouvoirs (caisse
de crédit agricole, caisse d’épar-
gne. poste, perception ou banque:
la décision n’est pas prise). C’est
dans le souci de mieux lui foire
prendre conscience de son appar-
tenance & une communauté que
les autorités ont créé cette dé-
marche. Les présidents de fédé-
ration, lors de leur congrès annuel
qui s’est tenu les 21 et 22 avril à
Paris, ont fixé le montant de la
cotisation entre 30 et 50 P suivant
les départements.
Muni de ce timbre fédéral, le
chasseur obtient cette année la
délivrance de son . permis de
chasse auprès du préfet. Par la
suite, c’est le maire ou le préfet
qui reno u vellera le document. H
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sont invités A formuler leur
d e mande une semaine, au moins
avant leur départ
Joindre la dernière bonde
«renvoi à toute corresp on dance
Veuükx noir Pob Hge a nc e de
rédiger tous tac noms
en c ar actères d»
acquitte alors le montant des
redevances cynégétiques, qui
s'élèvent à 70 P pour le document
départemental, et, 250 F pour le
générai, ce dernier prix sera cer-
tainement inférieur.
Ces sommes portent donc le
prix du permis départemental
entre 110 F et 130 F. selon les
départements, et celui du général
aux alentours de 270 F. C’est une
augmentation substantielle par
rapport aux 70 F réclamés en
1974 : il est vrai que le permis
national coûtait, lui. 300 F. Le
ministère des finances avait refusé
l'année dernière un majoration
de 10 F réclamée par les fédéra-
tions départementales. Celles-ci
devaient faire face, comme tou-
jours. notamment pour payer la
garderie, à de grondes difficultés
de trésorerie. Un an plus tard,
RL Fourcade accepte que le mon-
tant des redevances cynlgétiques
pour le département soit majoré
de près de 40 ?c. Les services
ministériels arguent que la part
de l’Etat et de la commune (20 F
et 10 F) reste sensiblement la
même que l’année précédente et
que c’est la cotisation fédérale
qui fait basculer le prix du per-
mis (elle s'élevait à 24 F). Il faut
remarquer cependant que si la
chasse survit, c’est en partie gr&ce
aux sommes recueillies par las
fédérations et bien sûr par l'Of-
fice national de la chasse. L’Etat
□"utilise pratiquement pas, dans
ce domaine, ses recettes cyné-
gétiques.
Le bidépartemental
esi supprimé
La suppression du permis
bidépartemental rendra plus sen-
sible encore cette augmentation.
En effet, son annulation oblige
celui qui désire chasser dans un
autre département .cantons limi-
trophes compris) que celui qu'il
a choisi, A opter pour le permis
général. D est valable certes pour
tout le territoire national mais 11
coûte beaucoup plus cher (l).’Les
quelques 500000 chasseurs qui
avalent adopté cette formule en
1974 ne souscriront certainement
pas. tous aux obligations onéreu-
ses d'un tel document. Il est vrai
que latitude leur est offerte de
prendre deux permis départemen-
taux, oe qui leur reviendra moins
cher et que: en cours de saison,
ils pourront passer du départe-
mental au national sans payer
à nouveau la totalité des rede-
vances.
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été délivrés : 1 852+49 départemen-
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de Grande Instance de Parts. Bobigny. Nanterre et Crète LL
AdJ. à la Chambre des Notaires de Parle, 1« mardi 10 juin 1975, â 14 b. 30
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a Paris (7°). 19. avenue Rapp, tél. 555-72-00; M* DEVDÇOY, notaire à
Des uddMts se soûl produits, mercredi 14 mai,
au tribunal correctionnel de Mains (Seïne-eS-
Muse), bu cours . de l'audience consacrée as
procès de huit détenus accusés de s’être mâtinés
Ze 2 janvier '« la maison d’arrél de la villa Sur
l’ordre du préaident, M. Jean-Paul Dorly, le box
des accusés, puis la salle d'audience, ont été
évacués par les forces de l'ordre, non sans bous-
culades. Des injures ont été proférées a l'adresse
du trib unal , lequel s'est cantonné dans une atti-
tude à la fois passive et répressive. Les avocats
de la défense se sont déclarés ■ légalement
empêches de plaider», et le jugement — condam-
nant les inculpés à des peines ««lient de six mois
d'emprisonnement avec sursis â un an de prison
ferme — a été prononcé en l'absence de tout
public, journalistes exceptés.
Melun. — e Cétaii prévisible ».
dit le commissaire de police, pré-
sent bien ayant le début de fau-
dience, qui vient, avec plusieurs
inspecteurs en civil et une
Quinzaine de gardiens de la paix,
de refouler jusqu'aux grilles du
de justice les quelques
ite militants et sympathisants
du CAF (Comité d'action des pri-
sonniers), qnl ont vertement
exprimé leur Indignation. « J’avais
prévenu, ajoute-t-il. le président
du tribunal il y a' deux jours. »
Le commissaire faisait ainsi
allusion & une réunion, tenue
lundi & Damm&rie-tes-Lys. dans
la banlieue de Melun, par plu-
sieurs organisations syndicales et
politiques, en présence d'environ
soixante-dix personnes, sur le
thème : « Aucune des réformes
pénitentiaires promises par le
gouver n em ent n’est appliquée.
D'où des tentatives de révolte de
la part des prisonniers. »
Mais ceci n'exclut pourtant pas
cela et «a.n« les maladresses accu-
mulées par les magistrats, il est
probable que la salle ne se serait
pas enflammée. La tension est
montée progressivement, alimen-
tée & la fois par les rappels â
l’ordre timorés de M. Dorly. les
interventions pointilleuses du sub-
stitut du procureur. M Blanchon,
dont le réquisitoire, haché et labo-
rieux, devait provoquer I'explo- '
don. et surtout l’attitude plus
qu’agressive de quelques-uns des
six prévenus présents dans le box
(le septième était prévenu libre,
et le huitième a été jugé par dé-
faut).
Loin d’expliquer véritablement
y V inhumanité » des conditions de
détention à la maison d'arrêt de
Melun — où l'on en est encore,
selon les détenus, à la tinette net-
toyée quand l’administration pé-
nitentiaire en a le temps — et les
humiliations ressenties, les accu-
sés n’ont eu que l’injure à la
bouche.
A l’adresse du président du tri-
FAITS DIVERS
StPTSUIL (78)
pour visiter, tél. 478-40-04 au greffa des Criées du Tribunal
ds Grande Instance de Parts.
En Cône
UN ATT1MTAÏ
CAUSE DE GRAVES DÉGÂTS
A U SUCCURSALE RENAULT
D'AJACCIO
Une charge de plastic de
500 kilos a explosé, mardi 13 mal.
vers 22 h. 30, devant les établis-
sements Renault & Ajaccio. Cest
la charge la plus Importante ja-
mais utilsée en Corse par des
■ plastiqueurs : elle avait été dé-
posée devant la bouche d’aération
des ateliers de peinture de la suc-
cursale Renault, dont te directeur
est M. Dopenne. Ce dernier a
déclaré quH ne se connaissait pas
d’ennemis et ne comprenait pas
les motifs de cet attentat. En
fait, aucune organisation ne la
revendiqué Jusqu'à présent.
Lexplosion a provoqué des dé-
gâts matériels considérables éva-
lués à 400 000 francs. En effet
cinq voitures 'se trouvant garées
près des ateliers de peinture ont
pris feu et ont été rendues inuti-
lisables : les ateliers eux- mêmes
ont subi de graves dommages.
De notre envoyé spécial
buna! : « La justice, c’est du cir-
que ! a A l'adresse du représen-
tant du ministère public : « On
voit bien que ce n’est pas toi qui
vas en toie r a. réflexion accom-
pagnées d’épithètes Injurieuses.
C’est seulement après une heure
et demie d'audience et alors que
l'un des détenus venait d’inter-
rompre le réquisitoire du substi-
tut en traitant ce dernier de
menteur, que M. Dorly s’est décidé
â expulser ce prévenu, provo-
quant ainsi des réactions en
chaîne dans l’auditoire.
A vrai dira tout le monde sem-
ble avoir eu tort dans cette
affaire, à commencer par Taccu-
.sation : au niveau de Hnstruc
üon, aucune confrontation n’a
été or ganis ée. H n’y avait pas.de
témoin à charge dans ce procès
alors que plusieurs surveillants
s'étalent plaints, le 2 janvier,
d’avoir été bousculés et frappés,
et fl semble que l’on n’alt ren-
voyé devant le tribunal correc
tionjiel de Melun que la moitié
des mutins. Selon quel critère?
Us étaient une quinzaine envi-
ron à avoir fomenté, au début de
l’année, cette mini-révolte, cassant
quelques portes et quelques vitres.
L’ensemble de la population pé-
nale n’a alors pas suivi et beau-
coup de détenus, dont les mutins
avaient ouvert la porte des cel-
lules. Kit refusé de sortir. H faut
dire que lès « motivations s des
accusés étalent loin d’être clai-
res : tous avaient absorbé un fort
mélange d’eau de Cologne et de
bière.
Dans ces conditions. Je CAP —
qui ne considère pas. certes, qu’il
y a de bons et de mauvais déte-
nus — a paru tout de même s’être
trompé de procès, malgré le gé-
néreux témoignage de M. Serge
Livrozet qui insistait sur le droit
élémentaire de tout. homme, quel
qu’il soit, à la dignité. Les cris
de i» Justice pourrie! Justice de
classe Hitler pas mort r Fascis-
tes ! Assassins ! ». qui ont été en-
tendus pendant l’évacuation de la
salie, ont. â l’on peut dire, sonné
faux en l'occurrence. La plupart
des accusés, qui ont à peine parlé
des conditions de travail à la pri-
son — 3.75 P les cent soldats de
plomb peints en une semaine —
ne sont pas apparus comme des
victimes de la société mais com-
me ce que l'opinion publique ap-
pelle des « /orées têtes ».
Pour ce qui concerne enfin les
magistrats, il suffit seulement de
rappeler dans toute sa crudité le
mot de M Pierre Bellet. prési-
dait de la première chambre ci-
vile de la Cour de cassation, pro-
noncé lors du récent congrès des
Jeunes Avocats : « Dans notre
profession aussi, ü y a. des gens
qui n’ont rien â y laire. » C’est
la seule raison pour laquelle il y
avait de quoi ressentir, mercredi
au tribunal correctionnel de Me-
lun. un sentiment d'indlenatinn.
MICHEL CASTA1NG.
À Montpellier
MOHAMMED LAAROUSSI
BT CONDAMNÉ
A DEUX MOIS DE PRISON
AVEC SURSIS
i De notre correspondant )
Montpellier. — Le tribunal cor-
rectionnel de Montpellier, présidé
par M. Vlnceosini. a rendu, mer-
credi 14 mai. son jugement dans
t’affaire des incidents du 31 jan-
vier dernier à la Direction dépar-
tementale de la main-d'œuvre à
Montpellier rie Monde, du $ mail
Mohammed Laaruussi. étudiant
marocain, et Mohammed Ben
Hadj (ce dernier ne s'était pas
présenté â l’audience) qui étaient
tous deux prévenus de séquestra-
tion de personne ont été condam-
nés â deux mois de prison avec
sursis.
Mais le tribunal n'a pas retenu
ce délit, estimant que les faits
reprochés ne constituent pas. à
proprement parler, une séquestra-
tion. En revanche, il a retenu ce-
lui de voies de fait a dirigées
contre des citoyens chargés d’un
ministère de service public «
faite préruÿ et réprimés par l'ar-
ticle 230 du code pénal.
Dans l'Aisne
TROIS OUVRIERS SONT TUÉS
PAR UNE EXPLOSION
Trois ouvriers — dont l'Iden-
tité n’a pas été révélée — ont
été tués et onze autres blessés,
ce jeudi 15 mal vers 5 heures du
matin, aux Aciéries et Laminoirs
de Beautor, dans l’Aisne, à mi-
chemin entre Saint-Quentin et
Laon. A la direction de l’usine,
on déclare ignorer encore l'origine
de l'accident ; mais d'après les
S remiers éléments de l’enquête.
semble que l'explosion d'un four
en soft la cause.
• Après avoir retenu -sa nièce
en otage pendant six heures, le
14 mal. dans use ferme près de
Matesberbes (Loiret),' Daniel Brn-
neau, trente et un ans, blessé par
l’un des gendarmes qui l'assié-
geaient, a retourné .son arme
contre lui. , n a été hospitalisé
dans un état grave. La fillette,
âgée de sept ans, a été libérée
saine et sauve. La veille, prés de
Nemours (Seine - et - Marne).
Daniel Bruneau avait —sam rai-
son apparente — grièvement
blessé de deux coups de fusil une
automobiliste. Auparavant, Q avait
menacé l’un de ses voisins, qui
avait déposé contre lui une plainte
pouir une affaire de mesura.
LE RECOUVREMENT
DES PENSIONS ALIMENTAIRES
POURRA ÊTRE ASSURÉ
PAR LE TRÉSOR
Le conseil des ministres du
14 mai a adopté un projet de loi
sur te recouvrement des pensions
alimentaires afin de mieux assu-
rer le paiement des créances ali-
mentaires consécutives à une pro-
cédure de séparation ou de divorce
et de toutes les pensions ou ren-
tes viagères accordées par déci-
sion de justice (nos dernières
éditions datées du 15 mal), n est
prévu qu'es cas d’échec de Tune
des voies de recours de droit privé
les Intéressés pourront demander
que les comptables publics soient
chargés de leur recouvrement
comme en matière d’impôts di-
rects
M. André Rossi, porte-parole du
gouvernement, a indiqué que
moins de 40 % des pensions
consenties après divorce ou sépa-
ration de corps sont effectivement
payés par les débiteurs. XL a rap-
pelé que le mode de recouvrement
normal demeurait celui des voies
du droit privé maix qu'en cas
d’inefficacité de celles-ci. te de-
mandeur pourrait s’adresser au
procureur de la République en
lui apportant tes preuves de sa
créance et de l'inefficacité de ses
recours précédents. Une majora-
tion de 10 % au profit du Trésor
sera perçue pour les frais de re-
couvrement ; elle sera portée &
15 r« en cas de récidive.
La réclamation pourra concer-
ner non seulement les pensions à
échéance â venir, mais aussi cel-
les relatives aux trois mois pré-
cédents. M. Rossi a indiqué que
d’autres dispositions législatives
réglementaires étalent à l’étude.
Ainsi un projet pourrait prévoir
que la déduction de la déclara-
tion de revenus des pensions ali-
mentaires ne serait possible à
l'avenir que si la preuve est
apportée qu'elle a été . effective-
ment versée.
A GRENOBLE
Cinquante-quatre plaintes sont déposées
contre une société coopérative dUlJH
De notre correspondant
Grenoble. — Cinquante-quatre tiaWfam, d'un immeublt
d’Eyboas, une co mm une do la banlieue grenobloise, viennent do
déposer une plainte entra les mains du doyen des juges d'instruc-
tion contre une société coopérative dULJt. les Foyers de l’Isère.
Les habitants de La ChateUière. c’est le nom de cet immeuble,
construit en 1370, estiment que les dirigeants de la coopérative ont
porté des « indications volontairement inexactes ou incomplètes duu
les contrais de souscription d’actions » et qu'ils n'ont pas réalisé
le centre soda] qui figurait à l’origine sur le devis et les plans de
permis de construire. _
Ils reprochent également aux
. responsables de la société d’avoir
fuit pression, par des moyens qulsl
jugent délictueux, sur des sous-
cripteurs pour contraindre ceux-
ci à payer une indemnité ou les
amener à renoncer aux poursuites
judiciaires qu’Us avalent l’inten-
tion d’engager
D’autre part, ces cinquante-qua-
tre propriétaires en puissance ont
été assignés, à la fin de l’année
1972. par la société les Foyers de
l'Isère, pour «voir refusé rie payer,
sous forme d’actions complémen-
taires. la différence entre le prix
indiqué dans* le contrat de sous-
cription et le prix réel de la cons-
truction. Pour justifier leur refus,
les propriétaires font observer
que le contrat de souscription
émanant de la société comportait
l'inscription * des dépenses
confondues » en référence au prix
total.
A l’appui de cet argument, ils
produisent des lettres de la société
datées ‘de 1966 et 1969 qui attes-
tent du caractère définitif de la
somme* à verser. Comment, dans
ces conditions, la société coopéra-
tive d’HXuM. a-t-elle pu, trois ans
après l'installation dans leurs loge-
ments réclamer aux propriétaires
un « reliquat » d'un montant total
de 470 000 francs représentant en
fait pour chacun des souscrip-
teurs un supplément variant entre
2 000 et 5 000 troncs.
Pour agir ainsi, teü dirigeants
de la société coopérative s’ap-
puient sur le fait que les comptes
de la société incluant une révi-
sion des prix de La Cbatellière
ont été approuvés lois de l’assem-
blée générale ordinaire en ma!
1972. Les coopérateurs refusent
cette version. . affirmant que
Tordre du jour ne comportait
aucune indication permettant de
déceler cette réévaluation.
D reste que la société a pour-
suivi les quatre-vingt-seize co-
propriétaires de la Chatelllère;
certains ont accepté de régler In-
différence réclamée par tes Foyer
de l'Isère, mais clnquante-cïnr "
ont refusé. Intenté contre Tut-’
deux. M. Daniel JaiUet. un procè 4
a donné raison â la société coopé •
ratlve. et la décision des Juges d - .
premier degré a été confirmée K
appeL Se référant à ce précéden— — -
qu’elle peut estimer favorable
sa thèse, la société a donc engag
des procédures identiques contr
les cinquante-quatre autres « n
colcitrants ».
L’affaire devrait être examine-
devant le tribunal d’instance d
Grenoble dans la première quia,
zalne de juin. Elle avait déj
été -appelée k l'audience du 7 lé
vrîer dernier, mais le dèfenseu
des copropriétaires. M* Jalabert
avait déposé ce jour-là de
conclusions demandant à la Ju
ridiction civile de se déclare,
incompétente. En effet, deput '
te procès-test engagé contre l’iu
d'entre eux. les copropriétaire -
ont Introduit un autre recours
cette fols devant le tribunal di-.' ,
commerce, afin que ce demie
déclare « HZ égale l'obligation di -
souscription d'actions nouvel-
les » et sanctionne les adminis-
trateurs des Foyers de l’Isère qu.
n ‘auraient pas fourni à cette oc*' :
rasion des indications exactes.
Aussi, avant de se prononcer sur,'. .
le fond, le tribunal d’instance : .
devra donc dire s’il se considère ' '
apte jud i ci a irement & connaître^
de cette affaire.
Quant à l’action pénale ma-
térialisée par la plainte dâpo-^
sée entre les mains du doyen des
juges d'instruction, Mme Menuet, :
par les suoscripteurs de La Cha-, '
teuière groupés en la circons-
tance en comité de défense, elle.,
suit normalement son cours, te -'
magistrat se proposant d’entendre
les plaignants dans un avenir très
proche. — - B. E.
L enlèvement de Mlle Chenevier
CINQ ANS DE PRISON
(deux avec sursis)
POUR LA COMPLICE ’
DE L'AUTEUR DU RAPT
La cour cT assises de Paris a
condamné. 1e 14 mat, à Hnq ans
d'emprisonnement, dont deux avec
sursis, Nelly Daml, cinquante ans ,
jugée pour complicité dans 1e rapt
en mars 1971. de Mlle Elisabeth
Chénevier. fille du P.-D.G. de
la fil i ale française des pétroles
BLP. L'auteur du rapt, Jacques
Daml. mari de Nelly, est mort en
prison, en janvier 1974. apres
avoir été dénoncé par «a femme
dont Ü s ‘était séparé
POLICE
« Mmcte » condamné. 22 octobre à une crise cardiaoue
Pour un article du 30 mai ylv,J ~ ..
Pour un article du 30 mai 1974 qui 1e terrassa en pleine audience
jugé diffamatoire envers le doc- k l'occasion de ce procès. Sra
leur André François, gynécologue — — ‘ — " ■ —
parisien, VL Jean Bolaeau, direc-
teur dé Minute, et M. Jean-
Claude Gond eau, Journaliste, ont
été condamnés chacun à 3000 F
d’amende, le 13 mai, par la dix-
septième chambre correctionnelle
de Paris, qnl alloué, au total
40 000 F de dommages et Intérêts
aux parties civiles, la femme et
la fille du médecin.
-Ce dernier avait succombé le
héritiers avaient repris l’instance
à sa place.
• W- Alexandre Sanguinetti
amuen secrétaire gén«al de
I DJ) JL. a été definitivement
débouté de l’action en diffamation
quH avait Intentée contre k»
éditions Alain Moreau et M Jean
Montaida pour la publication
d’un livre intitulé Dossier s
comme Sanguinetti
Après le procès
de deux gardiens de (a paix
UN SYNDICAT S'ÉLÈVE
CONTRE LES PROPOS TENUS
PAR UN MAGISTRAT
Le syndicat autonome des per-
sonnels de la préfecture de police
s’élève, dans un co mmuni qué,
contre les propos tenus par un
magistrat lors du procès de deux
gardiens de la paix condamnés
par le tribunal correctionnel de
Paris & six mois de prison ferme
pour coupe et blessures envers un
automobiliste ( le Monde du
8 mal). Ce communiqué fait #Bo-
slon aux remarques faites par
M. Dropet, substitut du procu:
reur de la République. Celui-ci
avait déclaré que le témoignage
d’une prostituée valait celui d'un
gardien de la pals et même da-
davantage, car, avalt-t-ü ajouté
« V intérêt ffme prostituée, c’est
d’être au ' mieux avec la police b ;
dans leur témoignage, deux pr? 5 '
' titnées avaient infirmé les décla-
rations des deux agents.
Le syndicat estime que s rne*-
tre sur le même pied les poM&r*
et les prostituée s dbxmMMr*
ceux qui émettent de fête propos ».
i
RADIO-TÉLÉVISION
■■ % 3
1 ■ Nos;
: P® n;r itS3 £Gî|| j.
c * e CGa Perntiï{ {
U. Roland Barthes a été tuber-
culeux autrefois. On lui a-txirait
alors, A r occasion de ce qu'on
appelait une thoracoplastie, un
morceau de côte. On Je fui a
remis après (opération — c'est
pratique courante en chirurgie
— et, narcissisme conscient,
avoué. Il r a longtemps conservé
dans un tiroir. On ne lotte pas
son corps, nous expliquait-il
mercredi sur FR 3, enfin pas
exactement i noua, A M. Pierre
Dumayet, qui a repria 16, sous
un autre nom, « La cervelle
d’autrui », ses interviews (Fardait.
L' occasion : la sortie d’un livre
de M. Roland Barthes sur
M. Roland Barthes, Roland
Barthes par lui-même, dans la
collection des « Ecrivains de
toujours ».
Ce qui nous a frappée dans
cette histoire de « côtelette »,
c'est la façon dont ehe se ter-
mina. Quand U. Roland Barthes
a enfin décidé de se séparer de
cette précieuse partie de son
anatomie. Il nous a dit ravoir
fetée non pas à la poubelle
mais dans la rue. Geste témoi-
gnant d’une Indifférence aux
autres et d'un amour de ad,
conscient celuHk et beaucoup
plus éclatant encore que le
premier. . ....
Agréable et même aimable,
rentretlen sa suivait sans eimuf
et sans surprise. On a sagement
contourné le piège de la fameuse
priorité du mot sur la pensée.
On a affirmé, comme s'il s’agis-
sait d'une découverte scienti-
fique 6 la Galilée (« Noue savons
A présent avec certitude»), que
le langage, sppareff d'une Infinie
complexité, ne peut pas sentir
A s'exprimer, sinon sur le seul
chapitre de r amour-passion. « Je
t'etine » serait moins, d’ailleurs,
une expression qu’un cri d’une
Irrépressible , d'une Irréfutable
spontanéité. Et Fa/ fdm? fai
soit 9 f Ai mal ? le suis content ?
qu'est-ce donc alors ?
Rossons; Et arrêtons-nous A ta
question, très grave à nos yeux,
posée par la présence de
M. Jean-François Charnel, un
peu plus tôt sur cette même
chaîne, A la tribune libre du
.•grand parti de droite dont la
France a besoin », le parti des
forcée nouvelles. A titre d* invité,
M. Jean-François Chauve/ est,
faut-il le rappeler, responsable
de « Staiilte -, le seul magazine
d’information . programmé par
notre service public. Si nous en
avions plusieurs, de. différentes
tendances, de différentes cou-
leurs. on pourrait A la rigueur
admettra et même, pourquoi
pas ? souhaiter, des prises, de
position aussi ouvertes. A condi-
tion, bien sûr, qu’elles soient
variées. Et préférer le tranche
subjectivité A la faune objec-
tivité. Ça n’est pas le cas. Des
magazines, hotis n’en avons
qu’un, destiné A trente mimons
de Français de tous bords.
Alors, de voir U. Jean-François
Chauve I appuyer la thèse des
crimes perpétrés par le nouveau
régime de Saigon sur le seul
témoignage d'un étudiant viet-
namien A Paris ’, - dont les pa-
rents sont restés là-bas », fran-
chement. pour le. public, pour
une Immense partie du public,
c’est gênant Cest même déplai-
sant.
CLAUDE SARRAUTfL .
LA RÉPARTITION
DE LA REDEVANCE
• A l'Assemblée nationale, bu
cours de la séance de rmrt sur
la discussion dn projet de loi
de finances rectificative pour
1575, M. Maurice Papon, rappor-
teur général, a déclaré que la
conmusrioo des finances a fait
sienne l'observation de M. Le Tac
au sujet de l'application de l'ar-
ticle 72 de la loL
c En vertu de cet article, le
gouvernement est autorisé à
répartir par décret Ut redevance
de radiotélévision, mais ce décret
doit être soumis au Parlement
lors de la discussion de la plus
prochaine loi de financée, n au-
rait donc dû nous être soumis
le mardi 13 mai, ce qui n’est pas
le cas. Nous demandons donc au
gotaemement de rempHr ses
obligations en déposant, sans
délai, un amendement ». a déclaré
M. Papon.
Le ministre de l’économie et
des finances a précisé que le
gouvernement n'a pas encore pris
le décret de répartition, mais il
compte le faire au cours des
prochaines semaines.
TRIBUNES ET DÉBATS
JEUDI 16 MAI
— M. Pierre Abelin, ministre
de la coopération, est interviewé
par Jacques Chance! sur France -
Inter, A 17 heures.
— Les Démocrates sociaux ex-
posent leur opinion à la « tribune
Uhre» de FS 3, à 19 h. 4a
— M. Jacques de Perthuis. délé-
gué général de l’Union des cham-
bres syndicales de l’industrie du
pétrole, est Interviewé an cours
du magazine « Satellite » sur
TF 1, à 22 heures.
VENDREDI 16 MAI
— Mme Angola Davis est l'Invi-
tée de Philippe Bouvard sur
ÏLTI^, a 13 heures.
— La Jeunesse ouvrière chré-
tienne (J.O.C.) exprime son point
de vne à la c tribune libre » de
FR 3. à 19 h. 4a
— Le racisme est le thème du
maputn» < Apostrophes », de
Bernard Pivot, sur Antenne 3, 4
ZI h. 85.
m La Monde » pubEe Sous Iss
nnifli, numéro daté da dhnanche-
lnndi, un supplément radio - iêlô-
' vision avec Iss programmes Complets
de la 'semaine.
LES PROGRAMMES
JEUDI 15 MAI
• CHAINE I : TF 1
»0 h. 30 Série: Colomba « Candid at s su crime»,
de B. Sagal; avec P. Fait
On complot oUmrott . — selon des . bruits
mol intentionné* — Pua de* candidat* aux
2 h.
Magazine de reportage : Satellite.
Vain basse sur le pétrole; Cambodge J
témoignages.
§ CHAINE .11 (couleur) : A 2
50 b. 35 Dramatique : - Bérénice », de Racine.
pAal R Rouleau, avec D. Lebrun, L.
Terzieff, R. Rimbaud. U. Berbault,
A. Valtier, P. de Boysson. C.' Vaneam
Par souci de fidUtté à Tœimre tattaale.
cette tragédie de Camoin « déroule d ans un
palais baroque : recherche 6fm compromis
en matière de décor* et de earttnnaa «tjort
de « ssnrfMHM » dons le feu de» acteurs.
« Loraqo’on s'attaque 4 un eena eomma ça.
0 faut le réaliser comme U s. été écrit *.
dit Raymond Bouleau.
CHAINE III : (couleur) : FR 3
O h. Jeu : Altitude 1DD0G.
0 b. 30 Un film, oa auteur » « la Chambra
ardente », de J. Du vivier (1981); avec
N. TSller, J.-C. Brialy, C. Rich. P. Pradier,
W. GOler. EL Scotx
Uathtas Desgrée, g Mutera de la Porét-
Notre et lotetate descendent du poUoter qui
ttora lotit* la marquise de BrtnaOUerw d la
■ m chambra ardente • da Coûte XIV. a-t-il été
empoisonné ne r un de ses' héritiers ou par
le fantOme iengevr de deOe qut mûrit maudit
- s on - ancêtre I
FRANCE-CULTURE
20 li. Nouveau répertoire dramatique, oar L. Attoun :
• la Bonne Vie », de *. Deutech (réalisation J.-P. Cotes), avec
j .-P. Jais, Daudika. A.-M. cofflnei, A. Weber, JvR. Caus-
al mon. M. Barfidéc. saM d'in débat : LS (Métré et M
vie van un nouveau résume 9 avec routeur, R, Afflo,
a Undenbera, S. Moeti. AJ». Vincent j ST h. 30. Entre» Km
avec Mainte* Roche j » h- Oe la nuit ; 23 b. SL Poésie.
FRANCE-MUSIQUE
20 h. 30 (SJ, En direct du Studio 105, Orchestre de
enamnra de RadUhFrence, direction R- Albin, avec le
concours de N. Chaudaau. soprano. .C. Glraux, soprano,
j. Cenderau. mezzo, EL Cho Inertes, clavecin: . Adovlo pour
cordas» (A Jollvet). « SVmprtonle » (H. Barraud). «Scène»
(B. Gillet), « la Grande Dante macaore de* femmes »
(P. tsrsU-Mever} r 22 h. 45 (SJ, Clarté <tin* te nuit ;
23 »v ISJ, Jezz vivant i 3» h. (SJ, Le mosioue et aas rte»
douas s T h. 30. Pop muslc. .
VENDREDI 16 MAI
ft CHAINE 1
«H. ■-
tf i ;
1 h. 45 Feuilleton ï « Ch rittins ».
D h. 35 Au théâtre- de scôr : « Rappelex-moi
nom ». de J.-M. Lassebry avec R. Varie,
P. Doris, Ch. Alers. - . - . .
Un infidèle chronique se trouve, après des
fugues successives, marié trot» fois sous des
identités différentes. Bt quand te pot aux
roses est découoert. l’amnésie simulée ne lut
p er mett ra qu'un temps d'échapper d la
situation.
CHAINE U (couleur) : A 2
h. 44 Feuilleton : Une Suédoise à Paris.
) h. 35 Variétés : Bouvard , ou liberté, avec
Dalida ; réaL A. Terta.
;T h. 35 Apostrophes, de B. Ehrot ; réaL R. Kahane.
Ce racisme d travers les Itéré*. Avec
Mme Appela Davis. MM. Roger Qoraudg.
Gaston XonnervüU, Jean Pouillon.
Z h. 55 Ciné-chib. Füm : « 1» Monchard -, de
John Ford et D. Nichais (1935) ; d'après
le romaa de OTlaherty ; avec V. Mc
Ti glon, H. AngeL Pr. Foster, M. G raham .
W. Ford, U. O’Coanor (v.o. sous-titrée,
noir et blanc).
A Dublin, en. I82S, un colosse au cerveau
épais se laisse tenter par la promesse d’une
récompense et dénonce A la police anglaise
.un de ses amis appartenant au mouvement
révolutionnaire du ' Sïnn - Fetn. Mats le
remords le pousse A sa pro p re perte.
0 CHAINE III : (couleur) : FR 3
20 h. 5 Frni«rirtw* régionales. •
20 h. 35 Documentaire : Evasion au «ord-
Témen (troisième partie). ■ Maxab. source
et désert». d’A. Voista et J. Chalet
21 h. 25 Série : Prix Nobel. . Le testament d“ Alfred
Nobel ». - .
Ce 3 septembre 188S. une explosion A
Siockoim fait mnq morts, dont le faune
Smfli Nobel. L' a p par t e ment où a Heu l acci-
dent appartient A Alfred Nobel, son frère,
oui poursuit des recherches sur les explo-
sifs. B» 1U5. aehri-ci construit sa première
usine d'explosifs- En 2867, « découvre la
• poudre de sécurité Nobel ». 8 n 2875, ta
■ gelée explosive * ? en 1880, Il est le premier
d réussir des expériences sur la fabric ation
de la poudre A canon. One campagne contre
lui en Trama Toblige A s'installer en Italie.
FRANCE-CULTURE
20 h. ISO, « Merlan* Plwrd* », romane* powrislre de
F. Garcia Lorca, muslau* de I- Smwer, avec C. Carme-
Mal 1er, N. Dent» J. TatUon, Ch. Isssrtrt, D- Barraud.
C. Metad, orcl m tre lyrique de Radio-France, direct. H.
Gallois; 22 h. 30. Entretien avec Maurice Roche; 23 h«
Da ta niuH ; 29 II. A Poért*.
FRANCE-MUSIQUE
a IL X (S.), En dtrert du Studio IM. Les soirées
puDSoaes de FranceMuslow*, Musique * découvrir. Le trio
rwogares (F- OesToaeres, ondes Mortemt, C Bonnetan,
piano, A. J «court, oercusrtons) s ■ Nipenlties » (PkhaureanJ,
.« a propos de Rodln » CR. Larsv). « Suite pour ondes
Martenot et piano » UUlheud), « AidtPhonalr» » (Warner).
Houles » (Louvier); & h. (SJ, Jardins * la français* ï
M. BBSOt, AIL Ghana, Cartel ; 24 II (S.), La muslqua « sas
dasslouas > Th. 30. Nocturnales.
KRUPS
TSdeKrups:
Parce quelle fait du CGfé
sous pression, -
fa T-8 de'Krups
.'C'.nseï ve intégro 1er . — ' ■ J
l'ai cme du café.
• • • LE MONDE — Î6 mai 1975 — Page 31
ARTS ET SPECTACLES
Culture
SI6HÀ7UK
DES PREMIERES CHARTES
ENTRE LES VILLES ET L'ÉTAT
Plusieurs chartes culturelles
liant l'Etat et les collectivités
locales viennent d'ètre conclues.
Le 20 mai, MM. Michel Guy, secré-
taire d’Etat & la culture, et Hubert
Dubedont, député-maire de Gre-
noble, signero n t la première. Le
23 nul, M. Guy aura pour vis-à-vis
M. Jacques Chab&n -Delmas, maire
de Bordeaux, sous réserve de l’ac-
cord du ryynm »ll municipal, qui
sera c ons ulté mm dernière fois
vendredi. Puis viendront les char-
tes avec Dijon et Toulouse. D’ici
la fin de l’année, une vingtaine
de conventions devraient être pas-
TJne charte culturelle est un
contrat avec une collectivité
locale — ville le plus souvent, on
département ou région — pré-
voyant une action culturelle coor-
donnée, dont l’exécution sera
répartie sur plusieurs années —
deux en principe — et assortie
(Tvn plan de financement apporté
par les deux parties contractan-
tes. Selon le directeur de l’admi-
nistration générale du ministère,
M. «Jean Castaréde, qui a été
chargé d'exécuter l’opération, les
premiers effets h»* t»Wnrfr >3 qui
vont être signées se feront sentir
dis la fin de l'année.
■ M. Jean Châtelain, professeur
de droit à Paxfs-l et ancien direc-
teur des musées de France (de 1982
A j > 74 ), vient d’etre élu président
de la Société française d'archéologie
en remplacement de M. Robert
Labbé, décédé Fan dernier.
INSTITUT
DOUBLE ÉLECTION
A L’ACADEMIE FRANÇAISE
L'Académie française procède,
ce jeudi 15 mai, à une double
élection pour pourvoir au rempla-
cement de Marcel Pagnol et du
cardinal' Danlélou. Au premier
fauteuil, rappel ons-le. les princi-
paux candidats sont le professeur
Jean Bernard, MM. Jean Dutouzd
et Paul Ylalar. Comme la suc-
cession de Marcel Pagnol avait
Hfnné lieu, le 20 février dernier,
à une élection blanche, il est vrai-
semblable qu’un g ç pitin positif se
dégagera cette fQia. JBn revanche,
pour le fauteuil de Jean Danléloa,
brigué par mm Jacques Cha-
banne, Henri Gouhier, Gaston
PaJewski et Mme remise Weiss,
les pronostics sont plus incer-
tains.
M. BERNARD GAVOTY ÉLU
A L'ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS
*L’Académle des beaux-arts a
élu, mercredi, dans la section des
membres libres, par vingt voix
sur trente- huit, M. Bernard Ga-
vofcy, musicologue, en remplace-
ment de M. Julien Cain, décédé.
[Hé à Paria, le 2 avril 1908,
SL Bernard Gavoty avait ecdvL après
sa Ucanea éa ietftna, las qlawwi de
lecture muricala et d’orgue au
conserva toire de Paris. H est, depuis
1982, organiste da Saint-Louis des
invalides et, depula 1985, critique
musical , au. Figaro boom le pseudo-
nyme de Clarendon, n a collaboré à
maints autres périodiques, donné daa
conférences et des récitals d’orgue,
en France et à l’étranger, Initié, de
1945 à 1970, Ica étudiants à la musi-
que au sein des Jeunesses musicales
de France, produit plusieurs séries
d’émlm Ion» -littéraires et musicales
à la radio et à la télévision.
H a été, en outre, le producteur,
avec François Belcbenbach et Gérard
Patrie, de divers filma, no t a mmen t,
sur Arthur Rublaneln et Yehudi
MsnuUn. Il est,- en**", l’auteur
(Tune vingtaine d’ouvr&ges dont le
dernier est consacré à Chopin.]
• Deux universitaires fiançais,
MM. André Charte! et René Thom,
ont été hqwiwAk merc red i 14 xn&l
membres honorai res étrangers &
l’Académie américaine des arts et
des agences. Notre collaborateur
André Cbastel, professeur d’his-
toire de l’art au Collège de France,
et M Thom, professeur de-mathé-
matiques k l’Institut des hautes
études scientifiques,' figurent
parmi les vingt-neuf membres ho-
noraires étrangers nommés cette
année par l’Académie, fondée en
1780 par Johns Adams à Boston.
muirique
Les étudiants de Vincennes improvisent
L’antre soir, me de la Roquette,
s'étalait la plus belle collection
de barbes, de moustaches et de
chevelures qu’on puisse rêver,
heureusement éclairées par les
visages imberbes et les chefs sou-
vent moins chevelus des demoi-
selles.
Août une cravate aurait pu
passer pour une provocation ai Von
ne s’était trouvé en réalité dans
une fête de jeunesse pleine
d’amitié : toute une mirée tVim-
provisations musicales avec les
étudiants de Vincennes qui tra-
vaillent la pratique de groupe
avec Daniel Caux. Il s’agit là
non de se livrer à un défoule-
ment collectif , mais, comme
Tècrit Daniel Charles, « de faire
prendre par les étudiants une
conscience concrète et pour ainsi
dire physique des notions déga-
gées lors des analyses, de conce-
voir A partir de matériaux nou-
veaux, exprimés sous les espèces
dune transmission orale ou
écrite, la construction d’une
impw ÿii itaHnw sel on des prin-
cipes formels inspirés par
traits généraux ou des détails
particuliers de la pièce consi-
dérée ». celle-ci pouvant relever
aussi bien de Vethno-musicologie
ou de la musique contemporaine
que de la musique classique.
La soirée du Théâtre Oblique
p ro uvait la richesse et le sérieux
de cet enseignement non moins
que le caractère euphorisant de
cette pratique. Ainsi les Struc-
tures répétitives pour deux gui-
tares (Vincent Le Marne et Ber-
trand Parquet), où deux for-
mules, Tune rythmique et obsé-
dante, l’autre mélodique et sym-
bolique, se marient et dérivent
ensemble selon le principe des
variations infinitésimales pour
aboutir finalement très loin du
point de départ, variations qui
témoignent d’une grande rigueur
'et aussi dfun sens aiguisé des
enchaînements harmoniques les
phts audacieux autant que de la
dynamique sonore.
De même, les Variations addl-
tlves pour orgue et piano électri-
que (Didier Roncin et Yann
Courtois ) jouaient sur des for-
mules simples apparemment mo-
notones et d’un grand confort
sonore ézoluant largement en une
fresque sensible ou peu à peu
Torgue remplaçait le piano en
progression analogue à la musi-
que orientale, accompagnées par
des vues fondantes de diaposi-
tives.
Le Vol da faucon pour deux
orgues montrait par contraste la
difficulté et la subtilité de ces
improvisations. Cette « musique
planante » paraissant bien rudi-
mentaire arec ses gros ronfle-
ments de Boeing survolés par des
formules célestes tournant à des
musique assez amorphes.
Dans un autre domaine, la
Nouvelle Lutherie présentait des
essais d* a instruments sans
nom » : lattes métalliques vi-
brantes en équilibre sur un
châssis de polystyrène, machine
à coudre, petites guimbardes à
main chantonnant à voix basse,
tubes aux sonorités de cloche ou
de gong, sur lesquels l’improvisa-
tion restait encore élémentaire.
Beaucoup plus poussées, parce
que sans doute plus profondément
intégrées à la personnalité des
musiques assez amorphes, d’une
provisations de cinq étudiant *
arabes f violon . mut et percus-
sions) ou limitation du style tra-
ditionnel devenait rapidement
expression vivante, nostalgique et
violente, encore pleine de scories ,
mais authentique et prenante.
Il était plus de 23 heures :
trois groupes encore devaient
a prendre la parole >. mais déjà
on était convaincu de la fécondité
de la recherche menée à Vin-
cennes. creuset d’une nouvelle
manière d’appréhender la mu-
sique.
JACQUES LONCHÀMPT.
ie On tmuvim dans Musique
en jeu (numéro 181 , un dossier très
complet sur la mualaua A Vincennes
par Daniel Charles et Vincent
Dehoux (Bd. dn Seuil, avril 1975,
23 P).
Don/e
Joseph Russillo au Nouveau Carré
Le début du asectods est un
éblouissement,- avec ses personnages
sortis d'un tableau du Quattro-
cento aux manteaux ruisselants d'or
et d'argent (imaginés par Arthur
Aballam), qui évoluent noblement
sur un ak de cour. Mais déjà des
bruits insolites — cascade, chute
ide pierres — - se mêlent au pince-
ment des cordes et nous tirent
Insidieusement vers la fantasmago-
rie. Sous la tutelle d’un dieu bleu
aux allures félines, des relations
sa nouent entre les danseurs, éveil-
lant en nous des souvenirs confus :
n'est-ce pas l'histoire de Blanche-
Neige qui nous est dansée? Une
Blondie-Nelge sortie des « Mille
et Une Nuits », illustrée par Gus-
tave Moreau, prise au piège des
symboles et malmenée comme une
héroïne malheureuse de Sade. Quel-
ques spectateurs récalcitrants refu-
sent de céder, aux sortilèges. Les
autres plongent avec délices dans
cet univers de sensations insolites
et raffinées de violences et de
langueur morbide, où la méchante
reine chevauche son miroir comme
une sorcière au sabbat et se trans-
forme en arbre enchanté accou-
chant de mille morts, tandis que
les sept nains — énormes têtes,
directement articulées sur deux
pieds balourds — se livrent à des
ébats grotesques.
Pulsations, halètements et dé-
chirements soyeux, la musique de
Jacques Lejeune est si atten-
tive,, » accordée à l'action,
qu'elle semble couler dans les vei-
nes des danseurs. Ici, la danse est
comme un parfum ; on la respire
par bouffées, tantôt forte et entê-
tante, tantôt fraîche ef'pétiKante.
Sans doute faut-H regretter que
Russillo l'ait parfois sacrifiée aux
effets de mise en scène provoquant
quelques temps morts dons la pre-
mière partie. Mais lorsqu'elle
réprend la primauté, lorsqu'elle se
développe harmonieusement sui-
vant une dynamique qui n'appar-
tient qu'à Russifia, alors les yeux
des danseurs s'al/ument. Leur eu-
phorie gagne la salle entière.
Cette cinquième création est une
étape importante dans la carrière
de Joseph Russillo. En dépit du
titre faisant craindre qu'il ne sa
comploise et ne s'enferme dans le
monde de l'introspection, « Fan-
tasmes » témoigne d'une imagina-
tion débordante. Servie par un
langage chorégraphique riche et
subtil, elle peut désormais s'exer-
cer dans des directions différentes
et variées.
A une troupe homogène et sou-
dée est venue s'ajouter Marle-
Cloïre Carrié. Elle a été chez
Béjart au temps des vaches mai-
gres. Elle prend un nouveau départ.
MARCELLE MICHEL.
★ Nouveau Carré. 21 béniras.
Comédie
Française
Jules ROMAINS
LE
TR0UHADEC
saisi par la débauche
Mise en scène : M. ETCHEVERRY
Location ; Salle KtcbeUeii
place dn Tbé&tse-Fnacal*
742-27-31. et agences
IMAR1GNYI
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209, avenu? Jean-Jaurès * Métro': Porte de Pantin
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-n . et toutes Agences
* Tôt» lœs Jours, sauf dimanche ,
soirée à 20 h 45.
* Relâche le jeudi. ;
■* Matinée à 15 h. Lundi. Mer-. yL-’
eredi et Samedi
* Dimanche : 14 I* 30 et Tt h ^
+ + + + + + + + + + + + + + Ï
J
I
t
I
I
J
Page 32 — LE MONDE — 76 mai 1975
ARTS ET SPECTACLES
Théâtre
L'automne à Paris
• Lnea Renconl. le Piccolo
Teatro de Milan, Yannl* Xena-
kis, Olivier Mcssîms et Nicolas
Schôtfer participeront, entre
antres, an quatrième Festival
d’automne à Paris, qui anra lien
dn 16 septembre an 15 décem-
bre. Festival de création, le Fes-
tival d’automne (dont Alain
Grombecque est le directeur ar-
tistique) a pour propos de faire
connaître en Fiance, à Paris,
des œuvres de tons les pays et
en particulier des œuvres euro-
péennes. Ses organisateurs cher-
chent à travailler en collabo ra-
tion étroite avec les festivals de
Badin. de Bruxelles, avec la
Biennale de Venise et l'organi-
sation européenne Opalia.
« Même si certains spectacles
n’ont pas, les années précéden-
tes, attifé le grand public, nous
cependant aux
troupes de revenir, dit Alain
Crombecque- Q faut initier, pro-
mouvoir ; amener chaque année
un certain nombre de specta-
teurs à connaître le nouveau,
r étranger où l'inhabituel- Le
taux de remplissage des salles
n’est pas le seul critère de réus-
site. Mais nous ne devons pas
non plus tomber dans une cer-
taine forme d'élitisme.»
Pour l’ensemble de son pro-
gramme. le Festival d’automne
reçoit en tout une subvention
de 3 395600 F. accordée par le
secrétariat d'Etat à la culture
(2350000 F). par la VHIe de
Paris (920 000 F) et par le mi-
nistère des affaires étrangères
(125000 F). « Nous définissons
nous-mêmes notre programme,
ajoute Alain Crombecque. H
faut bien savoir que la direction
artistique du festival est auto-
nome. Bien sûr, la création de
celui-ci a été une Initiative de
Georges Pompidou, mais nous
ne sommes pas une institution
rigide, et rien n'est décidé rue
de Valois, sinon le montant de
la somme qui nous est allouée.
Et nous tenons A cette indépen-
dance. »
• Les trois cent trente mani-
festations dn Festival d’au-
tomne’ sont prévues dans onze
Beux de la capitale, parmi les-
quels le Théâtre des Champs-
Elysées, la chapelle de la Sor-
bonne, la chapelle Salnt-Lonïs-
de- la-Salpêtrière, le musée Gal-
bera, le Théâtre des Bouffes dn
Nord.'
Théâtre : Treize spectacles
dont neuf créations — quatre
de ces créations seront réalisées
par les ateliers des Bouffes du
Nord, de la Yoshi Company
(Japon), de l'Epée de Bois, et
par l'atelier des étudiants de
Vincennes, dirigés par Armand
Gattl ; un spectacle mis en
scène par Laça Rouconi. en co-
production avec les festivals de
Shtraz, Edimbourg. Berlin et la
Biennale de Venise. Enfin, le
Piccolo Teatro de Milan présen-
tera « la Cerisaie ». de Tché-
khov, mise en scène par Giorgio
StrehJer.
Théàtre musical : 11 sera cette
année largement représenté avec
« les Troyennes », d’Euripide,
mise en scène d’Andréi Serban.
et avec une création de Mere-
dith Monk, dirigeant la compa-
gnie The H on se. de New-
York. En coproduction avec le
Festival de Berlin. Mauxicio
Kagel présentera « Mare Nos-
tram », an musée GaHiera
(théâtre et musique du Bassin
méditerranéen).
Une place aussi est faite à
l’animation plastique avec, par
exemple. « le Grand Prisme ».
un spectacle audio-visuel de Ni-
colas Shôffer. Les vingt compa-
gnies réunies au Forum de la
danse viendront de différents
pays du monde.
Musique trente et un
concerts. Il faut noter la pré-
sence du New-York Ph Harmo-
nie Orchestra (direction Pierre
Boalez). d’Olivier Messlæn et de
Die ter SchnebeL Des moines ti-
bétains et des chanteurs libanais
et syriens interpréteront des
chants religieux. La société in-
ternationale de musique contem-
poraine, présidée par Yannis
Xenakis. présentera en collabo-
ration avec l’Institut Goethe et
Mauricio Kagel. des créations
d’Anzaghi. Ficarelli. Yiorïakî
Matsudaira. Tabachnik. ainsi
que des concerts d’électro-acous-
tique et de free-jazz. — M. L. B.
■ Le gmmU des ministres a
adopté un projet de loi portant
création d’un poste d'inspecteur
général de la musique, de l’art lyri-
que et de la danse au secrétariat
d’Etat A la culture. VU. Ma'brlce
Elsuer, ancien directeur adjoint de
la Compagnie française de Journaux,
a été proposé à cette fonction
Trois inspectent*. MJ r. J. Charpen-
tier. M. Leroux et Dauiel-Lunr, sont
actuellement chargés de cette mis-
sion à la direction de la musique
dn secrétariat d'Ktat à la raltare.
C’est donc un quatrième poste qui
rient d’être créé.
y»
AU FESTIVAL DE NANCY
Anton derrière le miroir
Chaque soir Robert Anton, telle
Alice traversant le miroir, en-
traîne à sa suite dix-huit privilè-
giés. Après avoir roulé en voiture
hors de Nancy, ils se sont arrêtés
quelque part et sont entrés dans
une maison abandonnée, ils ont
attendu un peu sur les dalles
froides, agacés de se savoir pri-
vilégiés. de se laisser mener dans
un jeu bête de chasse au trésor.
Mais la maison est belle, finale-
ment pleine d'étranges présences.
Dans la lumière pauvre, de gran-
des têtes aux yeux fermés, frag-
ments de statues grisâtres, ru-
gueuses — les objets, — le piano
droit. la desserte rustique por-
tant des rangées d'assiettes en
faïence colorée — les meubles
laissés là, — parlent d'un autre
temps caché dans la mémoire et
qui envoie des signes de recon-
naissance.
Et puis l’heure arrive. Au pre-
mier étage — une cheminée,
quelques tabourets — officie An-
ton-Alice. H a installé un caste-
let, un catafalque en modèle ré-
duit, où se détache en clair sa tète
géante. Sa main droite joue avec
les doigts de sa main gauche dis-
simulée sous un drap noir. Elle ‘
verse une pincée de perlimpinpin,
fait éclore du drap un monstre
en carapace de crabe, aide la
main gauche à s’en débarrasser
et, tandis que le cou décapité
cherche et se débat, dispose mé-
ticuleusement les éléments du
paysage miniature, patrie de
l’homoncule qui naît devant
nous, petite tâte au profil aigu
posée sur le médium gauche, dou-
ble exact d’Anton vu dans une
dimension autre. Nous sommes
parvenus à cette dimension, nous
sommes déjà derrière le miroir.
Le passage s’est accompli dans le
choc de la première image.
Nous sommes dans le monde
du regard et du silence, un silence
soyeux où le moindre crissement
fait mal. Nous sommes un œD
qui perçoit chaque détail de l’infl-
niment petit, chaque moment d’un
parcours cahotique au long d'un
labyrinthe en spirale. Devant nous
— et en nous. — Anton raconte
Dieu créant l’homme comme sU
était l’homme, comme s’il était
Dieu, un Dieu fait d’un visage
et de deux mains, que notre
regard rassemble. Entre ces deux
mains et ce visage séparés se
forge un appel intense, l’immense
interrogation d’un enfant à la-
quelle les mots ne peuvent pas
donner de. réponse.
L'homme, lliomoncule. la pou-
pée minuscule posée sur le
médium gauche, cherche sa nais-
sance. sa vie. cherche à se
reconnaître avec las moyens déri-
soires de l’ai chimie, de la magie
des textes sacrés lus dans de gros
vieux livres, des rites religieux.
H se métamorphose en car a boase,
en aveugle éperdu, en déesse d’or,
en évêque, en rabbin— H cherche
dans son corps trépané, mutilé,
éventré, images insoutenables
dans leur délicate splendeur.
Anton-Dieu crée un théâtoe
confidence pour dix-huit person-
nes. un micromonde absolument
clos et si riche, si charnel qu’il
renvoie celui auquel nous sommes
habitués au domaine du fantasme.
Anton a invité ce inonde du mi-
nuscule dans la capitale du gigan-
Cinéma
AU FESTIVAL DE CANNES
Le nouveau formalisme français
tisme. New-York, où il vit, et U
nous ouvre sa porte. Frankenstein
sophistiqué, U nous fait partager
Avec un humour sauvage, un rire
silencieux (qui vient de lui, de
nous ?), la douce cruauté, le dou-
loureux amour du créateur pour
sa créature. Se voulant Dieu. An-
ton incarne un Lucifer ironique
qui met tendrement fin aux dé-
chirements, à l'étouffe ment de son
double en le doublant d'une image
pa r allèle blanche, apaisée, en les
couchant ensemble dans tm cer-
cueil, en les recouvrant du gant
noir qui lui a servi à animer les
poupées.
Anton derrière le miroir appa-
raît si clair, si définitivement
heureux qu'il détruit le sens de la'
solitude Des questions dangereu-
ses se posent, s'imposent : pour-
quoi réduire la vie à un mystère,
la mort à une abstraction ? Pour-
quoi la transformer en refoule-
ment, en angoisse essentielle.
Pourquoi se raccrocher aux rives
de la raison et ce pas se laisser
glisser avec Anton dans les eaux
calmes de la c folie »?
Anton est le moment exception- J
ne! du festival, mais son c spec-
tacle » se place à côté de l'ana-
lyse. On ne peut en parler en
termes de théâtre ou de psychia-
trie. On peut seulement analyser,
critiquer son propre comporte-
ment devant cette manière de
prendre en charge la vie.
COLETTE GODARD.
MORT
DE LA COMEDIENNE
LUGE GARCIA-VILLE
La comédienne Luc* Garcia-
Ville t’est donné la m ort mardi
13 mai. Ella étail âgée do qua-
rante-trois ans.
Ell« participait à la tournée
dn TJLP. dans l'Ouest avec
« Lear », de Bond, mis on scène
par Patrice Chéreau. On la
▼erra mercredi prochain sur
TF 1 dans • Sarah », d’après
Restif de La Bretonne.
Lace Garda - Vüle a débuté
avec la compagnie de Sacha
Pitoëff. au Théâtre moderne,
dans plusieurs pièces de Tchékhov.
les Exaltés de Masü, et Henri IV
de Pirunàeüo. On Fa vue ensuite.
à la Comédie des Champs-Elysées,
dans Ne réveillez pas madame
de Jean Anouilh, ainsi que dans
les reprises de Colombe et de
la Valse des toréadors, avec Louis
de Funés. Au Pettt-Odéon, elle a
interprété le Goûta- de Jeannine
Worms. A la télévision . eüe a
notamment joué dans Pot-Bouille
et dans Tartuffe, réalisé par
Marcel Craoenne.
Comédienne très complète et
tris présente, elle passait avec
une agüité fantasque de rémo-
tion < tchékhovieime » à la déri-
sion de soü Elle était particulière-
ment appréciée des comédiens
pour son humour chaleureux et
son dévouement, notamment au
sein du Syndicat des acteurs.
COMPAGNIE RENÀUD BAPPAULT
< Suite de la première page.)
Passionné de musique classique,
if essaie de monter tout son
récit, littéralement, sur le sentiment
de la musique, à partir d'une disci-
pline plastique et rythmique qui n'a
plus rien de commun avec les habi-
tuels clichés audio-visuels propres
à ce genre de tentative. U crée un
film austère, d’une rigueur admirable,
qui laisse Robert Bresson loin der-
rière. dans ht Panthéon des académi-
ciens. Le traitement de la couleur,
les nombreuses exécutions d'œuvres
musicales, filmées en direct avec son
synchrone et sans coupe dans fe
pian, contribuent i définir une esthé-
tique, discutable certes, mais qui
oblige à repenser la notion très à
la mode de • l'impression de réalité
au cinéma *■
Souvenirs d'en France, d'André
Téchirté, ne possède pas exactement
la môme unité formelle, semble hé-
siter entre bien des réminiscences,
de la PaJoma à Céline et Julie vont
en bateau. les deux succès du Fes-
tival de Cannes l'an passé. Avec
l'aide d'une jeune Américaine, pilier
de la Cinémathèque française et du
Musée d’art moderne de New-York.
Mariiyn Golden. Tdchinè nous donne,
explique-t-il. -une vue en coupe de
la société française ». Au début des
années 30, une famille d'émigrés
espagnols vient s’installer en France.
Trois garçons naissent, les destins
s'entremêlent, l’histoire poursuit son
cours. Front populaire, guerre et
Résistance. l'après-guerre et. à l'ar-
rière-plan, le gaullisme.
Le style, clinquant. - évident ».
voulu par le metteur en scène, cons-
titue l'originalité' principale du film.
Le récit est donc, séton les canons
structuralistes, entièrement - dôcons-
tnjlt ». Nous ne devons pas être
dupes une seconde, tout en suc-
combant à Voccasion au charme
rétro de tel détail d'époque, ren-
gaines. affiches de films... Sur le
fond. André Téchinè ne sait visible-
ment pas où il va, semble avoir
peur comme de la peste de jeter un
regard vraiment politique sur la
réalité complexe qu'il essaie de
nous décrire. Souvenirs d’en France
n'en bénéficie pas moins d’un très
beau travail à la photographie en
courieure de Bruno Nuyttens, si la
musique de Ph'. lippe Sarde, habile,
est par trop racoleuse.
Un fHm grec, O Thtassos (la
Troupe), toujours à la Quinzaine des
réalisateurs, réussit absolument, dans
le contenu et dans la Tonne, ce que
Téchfné avait visé. Théo Angelo-
pouios, la metteur en scène, à -bâti,
dans un style qui doit à Stendhal
et A Balzac comme â Claudel et à
Brecht pour le perspective épique.
une fresque de quatre heures sur
l'histoire de la Grèce entre 1939. où
sévit la dictature du générai Malaxas,
et 1952. où s'instaure un autre ordre
moral, celui du maréchal Papagos.
De grands pans de l'histoire de la
Grèce de ces treize années revivant
avec la résistance contre les Italiens,
puis les Allemands, la • libération -
par les Anglais, la lutte permanente
des communistes pour le pouvoir
absolu, la réaction qui surveille.
Dans cette fresque, traitée par tran-
ches successives, de véritables
moments de comédie musicale (infi-
niment plus réussis que les passages
similaires de Pour Electre, de Janco)
peuvent alterner avec des discours
didactiques lancés à la caméra avec
beaucoup de force. Présenté au Fes-
tival. O Thiasso8 aurait certainement
été un candidat sérieux au grand
prix La photographie en couleurs de
G. Arvanïtia — qui a également
assuré la prise de son directe —
est admirable du début â la tin et
fait de tout le film une sorte d'hom-
mage permanent à 3 a patrie.
Mineur, moins chargé de valeurs
formelles ou d'un • grand sujet »
Hester Streat. de l'Américaine Joari
Mlcklin Silver. A la Semaine de |«
critique, est un petit chaf-d*muvts
d'humour et d'émotion contenue.
Joan Silver. adaptant un roman
d'Abraham Cahan. fait revivra la
ghetto juif de New-York en 1886,
quand, de Russie et de Pologne, deè
dizaines de milliers d’émigrants,
séduite par le mirage du rêva amé-
ricain mais aussi poussés par fa
nécessité matérielle, "la misère, la
persécution dans la vîeHIe Europe,
viennent tenter leur chance outre-
Atlantique. Un tel film démontre quU
existe un autre cinéma américain,
avec d'aubes valeurs, une autre tach-
nique, appelé à prendre la relève
d'un Hollywood dont Joan Silver a
déjà fait ('expérience mafheurauu.
Défiant les canons esthétiques, Im
impératifs politiques, elle prouve que
le don d'observation et le sens poé-
tique sont les deux Ingrédients de
base indispensables à tout cinéma
digne de ce nom.
LOUIS MARCORELLES.
«Le Jardin qui bascule»
« Tous mes films sont liés à l’idée
du temps, ce oui est le propre des
gens qui pensent beaucoup au sui-
cide », disait Guy Gilles, lors de la
sortie d’Absences répétées (prix Jean-
Vigo 1973). Pour lui — c’ast son
romantisme, — la jeunesse est un
mal incurable et la vieillesse une
épreuve insupportable. Il le dit à
nouveau dans soi cinquième film,
où se rencontrent, pour une passion
fugitive, un jeune homme de vingt-
cinq ans. Karl (Patrick Jouané). et
une femme à la maturité rayonnante.
Kate (Delphine Seyrig).
Karl est entré, avec son ami
Roland (Philippe Chemin) dans la
villa entourée de verdure qu'habite
Kate, pour l'assassiner. Ces deux
voyous . & gueule d’ange appar-
tiennent à une organisation de tueurs
à gages dont les raisons d'agir ne
sont pas expliquées, car ce n'est pas
le sujet La saule chose importante
ast que la rencontre de Karl et de
Kate se fasse sous le présage de le
mort, une mort qui, â passer par le
chemin, le sentier plutôt, de l’amour,
sera comme un Inéluctable sacrifice.
Karl rêve souvent qu’il court dans
un jardin, basoulant toujours d’un
côté ou de l’autre. Symbole d’un
absolu qu’H ne peut atteindre. Le
jardin de Kate pourrait être cet
absolu, mais Kate ne le veut pse.
Elle a quarante ans, la peau douce
Pendant que la Compagnie Renauft-Barrauît présente
à Lyon Harold et Maüde,-le Théâtre d'Orsay accueille
du 19 mai au juin les spectacles du Festival du
Jeune Théâtre de Nancy • Dans la grande salle, au
Petit Orsay, au foyer, se produiront les troupes venues
d'Argentine, du Brésil, de Côte-d'Ivoire, des Etats-
Unis, du Mali, de Porto Rico, de Suisse et du Vene-
zuela • En juin, reprise en alternance de Christophe
Colomb, Zarathoustra, Harold et Maude, La dernière
bande. Pas moi • Renseignements et . location au
théâtre de in heures à 19 heures, 7, quai Anatole-
France, 75007 Paris - téléphone : 548.65.90.
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PEEP SHOW
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et beaucoup de souvenirs- EH# ;
peur de ce qui dure, car durer, c'«
vieillir. Kate tente de supprimer !
temps, en évoquant son passé d'un
manière mythique (comme une femm
fatale de cinéma), en lisant pendat
des heures n'importe quel livre, a
taisant de la passion qu'elle vit ave
ce garçon, un amour éphémère. G
elle est la mort de Karl comme Ka
est sa mort.
C'est la lecture sensible qu’c
peut hure de ce film très beau, tn
triste, très maîtrisé, mais certain
ment déconcertant pour qui ne
chercher au cinéma qu’un dhreit-
sement avec une Intrigua et d
images qui «bougent». Le Jsrc
qui bascule est un film à contemok .
dont presque chaque plan est u
« nature morte * de photographe
de peintre. Personnages, P a y Ba 9 BS
objets sont saisis, comme
Usés dans les instants où ils su
glosent sur l'écran. Delphine Seyr (
qui n’a jamais été ausri belle 1
aussi émouvante, incarne la natu .
Insaisissable de la tomme, flgur^ .yîA
aussi par Jeanne Moreau et Ano\
Ferjac. qui ne font qu'aoraraRi.ftUilV*^
Patrick Jouané. sombre
jusqu’au désespoir, est très
ment r acteur qui conviant
de Guy GiHes, où l'adolescent,
jeune homme, est condamné à altf
très vite, jusqu'au bout de lui-mêiriF’ !"
JACQUES SICLKR- 2 -
★ Son» parte. Biarritz. LÜJJj* *ti*’ ! ’
«îsaKS*
r-ELYSEE-MDNTMARTHE-
TC. bd de Roe h écho a art (18*) - s »-
Métro : Anvers
après
Oh! Calcutta!
Histoire d'Oserf
DU NU INTÉ6RAL 2
Le spectacle ht plus êratiqu» .
et le plas drôle de Paris
Mise en scène de ROBERT MANUEL
Location au Théâtre : SOS -38-79. '
|_ 808-99-72 et danaiee Agences. .
S>BS
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• * • LE MONDE — 16 mal 1975 — Page 33
SPECTACLES
^Ni>
Wti
'fr
théâtres
fi», es salles subventionnées
'(Vliçêra, 18 h. 30 : Un heure do datons
w ( l TotnantkîUE : 20 h. 30 : la Syl-
phide.
- naèflie - Fra n çais e , 20 h. 30 :
' M. Le Trouhadec saisi par la dê-
1 .baueho (aalle réservée).
Jéon, 20 h. M : le Barbier de-
, ' Séville.
.. ïtlt-Odéon, 18 h. 30 : Alberdne.
uniot (voir Théâtre ne la Oté
Intermitloziale) .
îéàtre de rase parisien t Cinéma.
. ' - es salles municipales
i Nouveau Carre. 20 h. : Ctnjna
Ornas ; 21 h. : Concert (KnBemblo
. da caméra); Folk (Larry et Berry),
-aé&tre de la Ville, 18 n. 30 ;
' B.-L. Gelbfrr ; 20 b. 30 ; Madon-
. sectes de Budapest.
es autres salles
C. T. - Alliance française. 10 b. :
‘ le Médecin malgré lui; 14 h. 30 :
: ' la Farce de Maître Pafcbelln.
• rtlfitic- Voltaire, 20 h. 30 s Je ne Uia
que rêver. Je suis le rêve.
. ntoLnr. 20 h. 30 : le Tube.
- . thé née. 21 b. : la Folle de Ghalllot.
teUer. 21 b. : Tutti Fruttd.
• io théâtre. 20 h. 30 : Andromoque.
Jnlfes-du-Nord, 20 b. 30 : Timon,
d 'Athènes.
. irtoucherle de Vlnoennes, Théâtre
. de la Tempête. 20 h. 30 : TrskL
harles-de-Rocbefort, 20 b. 48 s
Jamais deux— sans toi I
omëdie Canznartln, 21 h. 10:
Van Gogh, le suicide de la sodété..
— Grand Théâtre. 21 lu : la Mort
de Danton.
Théâtre d’Edgar, 10 h. : la Station
Chaznpbandefc ; 2l h. : Très Bfciu':
- 23h- 30 : Alberto Vidal
Théâtre Oblique, 21 h, grande sali» :
Acte sans paroles; Btoln~; petite
salla ; le «aript hmalrp ; Rapport
pour vu» académie.*
Théâtre d’Orsay, 20 b. 30 : Harold
6t Mande.
Théâtre de Paris, 20 b. 43 : Crime
et Châtiment.
Théâtre Paris-Nord, 20 h. 45 : Le
Jour oü l» Terre explosa.
Théâtre de la Plaise, 21 b. : Recher-
ches audlo-vlsueiEles-
Théâtro Présent, 20 b. 30 : l'Homme
coUChé.
Théâtre Rive-Gauche, 21 h. 15 :
! 'Intervention.
Théfttron, ZI tu saDe X : le Retour
da Min Unlyeca; salle XI : Je
m’appelle Rasa Luxsmbmg.
22 h. : Xflhât.
Les théâtres de banlieue
Arcnefl, Belle Jean- Vilar, 20 h. 45 :
le Pays des larmes et du sang.
Boulogne. T. B. B., 30 h. 30 : Baneta
Anne Béranger.
Champlgny. Théâtre du Val-de-
Marne, 20 b. 30 : la Grand’ Boute.
CbétlBon, Centre eultureâ. 15 h.
la Ballade du pauvre V.V.
Ivty. Studio dTvxy. 21 h. : Phèdre.
Pantin, salie du Conservatoire,
20 b. 30 : Elsctmaon. (Bœswfl-wald.
Maxlètan. Mefano, S* sonnet, Fous-
îDtit
■w-
20 h. 30 : le Llt-
Attexrtton à ea
n qui ba
mu des
Cage ; 22
typo-Ià.
douaid-VIZ, 21 h. : Chat, en poche.
alté-Montpamasse, 21 h. : l’Homme,
sft la Bête et la Vertu. . ^ _
Ultymnase, 30 b. 30 : la Saut du ht
ébertot, 21 b. : l’Amour fou.
uchette, 20 h. 45 : la Cantatrice
■ chauve ; la Leçon,
a Bruyère, 21 h. : les BranQulgnolB.
. nrexnalrc, 20 b. 30 : Solange et
’ Goglu ; 22 b. : Ce soir, an fait
- j les poubelles.
llcfaodl&re, 21 h. : les Dlabloguea.
' (odeme. 20 b. 45 : les Mille et Une
Nuits de Cyrano de Bergerac. .
- loncfetaxd, 21 h. : Jeunes Barbares
d’aujourd’hui ; 22 h. : J. BertlxL
alals-Royal, 20 b. 30 : la Cage aux
- folles.
Idnim , 20 b. 30 : Septembre &
Santiago.
oche-Montparxuune, 20 h. 45 : le
Premier.
lécamler, 20 b. 30 : le .Balcon;
petite Mlle Garance ; Trois
femmes.
Cenaisaanee, 21 h. : Luxe.
■alm- Georges, 20 b. 30 : Croqua-
•• Monsieur.
ftudio-Champa-Klyséas, 20 ‘ b. 45 :
Viens chez moi. 5*hablte chez uns
copine.
Itudio-Ttafcâtre, 20 h. 30 :Là-bBA
rbêâtre de la Cité InternationaU- —
" La Galerie. 21 b. : Gouverneurs de
la rosée. — La Resserre, 21 b. :
POOL SHABKS
BARBEBSHQP
US PHABMftClST DENT1ST
et FATAL BLASS DF BEER
L’AClC {Aaaoctatkm poiir ta
Collaboration des Interprètes et'doa
... Compositeurs) présentera l'avant-
i’M dernier coocert-programmoœuvre
. te sa saison su Musée Gulmet,
CûlCS. Plaça d'tana, le 'Jeudi 22 mal à
f 1 * n heures. Au programme, les
](8dVres de Goeyvaarb, Lacharlre
[fet Sevratta seront données en
Véation mondiale, avec les Ir»-
.«-ruments anciens du . Rorileglinn
n . lii' P'xdusteum de Paris, et, én solistes,
■ % Elisabeth Chojnacka, - clavecin,
Claude Maisonneuve,, hautbois
l'amour, et Robert Casier, .hout-
to». Trois Etudes de Plane
■ Schaeffer évoqueront las débuts
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(de Joël L Freedman
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1Shta-17k DIALOGUES D'EXILES
18bsa-20b4a frie.BaaJ Ruiz)
Jeudi 15 mm
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Tel. 231.33: to
GAUMONT-SUD
Tel 331.51.16 :
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['ensemble des programmes ou des salles
‘LE MONDE INFORMATIONS SPECTACLES:
704JDL2Q (lignes poupées] et 7Z7.4234
(de 11 Heures à 21 heures
sauf les dimanches et Jours fériés)
Nanterre, Théâtre des Amandiers,
20 h. 30 : 5a Bécane.
VHMers-le-Bel, aaüs Moroel-
11 b. : DeaBlnB-mot un
De QfrtialnB Moesteuz doena.
Vio ce nn fa. Théâtre Daniel -Sorano,
21 b. : Skandaton.
Le music-h''ll
Comédie des Champs-Elysées, 21k :
Ce n’est qu’un au revoir.
Blyséf-Montôiartre, 20 h. 45 : Histoire
d’oeer.
Olympia, 21 h. 30 : Amalla Rodrigue*.
Variétés, 20 h. 45 : Jacques Martin.
Les cabarets
Alcaxar, 23 h. : Parle- Broadway.
Cregy Boxse Saloon. 22 b. et 0 b. 30 r
Revue.
Folles-Bergère, 20 h. 30 : J’aime à
• la folle.
ma me, 22 h 30 : Bons baisera de
Paris.
XJdo> 23 b. et 0 h. 45 : Grand Jeu. .
Monlln-Rwnge, 23 b. : FesttvaL
. Tour fflffel. 20 h. . : Jean BaWon.
Les chansonniers
Caveau de la République, 21 b. : le
Cabot de la République.
Deux-ânes, 21 h. : Au nom du pèse
et du flac.
Dix-Heures. 22 h. : Persiflons.
La danse
Porte-Salut-Maxtln, 20 K 30 : Ballet
nattonal yungoalare Kola
Pblace, 20 b 30 : Whlte Dreamà. - - -
Les concerts
Ecole normale supérieure, 20 h. 30 ;
DIdon et En 6e. par l'ensemble Ins-
trumental CantabDe.
Palais des co ng rès, 30 h. 30 : Orches-
tre de Parte, dlr. G. Albrecbt, avec
G. Aorte, piano (Brahma, Ravel).
Eglise Saint-Médard, SI h. : Ghoor-
gbe Zaroftr.
Maison de la radio, 20 b. 30 : Orcbee-
trt de chambre de biHh - vmiwi ,
dlr. R. Albin (Joltveit, Barmud.
Gfflet, lenaS-MeycrJ.
Faculté de droit, 21 h. : Octuor de
Parts, avec N. Lee. piano (Mosart,
Schubert).
Salle Pleyel, 21 b. : Wllbeflm KompfT,
piano (Bach. Beethoven. Schubert).
American Conter, 21 h- : Dlddly
Doty, folk irlandais.
Théâtre Bssalon, 22 b. 30 : Steve
Lacy Group.
Centra culturel suédois, 21 h. :
K, X. Stevenson, clarinette ; L. Ste-
venaon. dot; A. Gagaxian. piano
(Poulenc. TTsWrtta. Metoan, Saint*
Sséno, SandstrOm, Debussy, Bel-
neefee).
□nemas
Les filma marqués (*) sont
Interdits aux moins de treize ans,
{**) »«r moins de dix-huit ans.
La cinémathèque
ChalUot, 15 h. : Quand passent lea
cigognes, de M. gala t o t io v ;
18 b. 30 : Chronologie de la
deuxlAme guerre mondiale ;
30 h. 30 : Ub film Inédit polo-
nais ; 22 h. 30 : Jugement â
Nuremberg, de a. Kramer.
DUPONT LAJOIE (Fr.) s Concorde.
8* (338-82-84), Maatovllte. 9* (770-
72-87).
FOUS DE VIVRE (AneL. v.o.) : 14-
. Jumat, 11* (700-51-13).
FRANKBNSTEIN JUNIOR (A., v.o.) r
Quintette, S* (033-35-40), Elystes-
Ltneom. 8* (S58-3S-14), MuTignan.
B- (358-82-82), Quartier Latin. 5*
(328-84-55) ; T X : Bex, 2- (238-
83-83), Mbntpaxnasse-Palhé, 14*
(326-85-13). Cambronne, 13- (734-
42-80. CBbby-Patbé. 18- (322-
37-41), Nation, 12- (343-04-67),
Gaumont-Madeleine. 8- (073-36-03).
Victor-Hugo. 16- (727-49-73).
I.K GRAND DELIRE (PE.) (**) :
Saint- Germain Studio, 5- (033-
42-72), Gaumont-Opéra, 9- (073-
85-48). Salnt-Losaro Paaquler. 8*
(387-35-43). Mon tpanmsae-Pathé. 14-
(326-65-13). Gaumont-Convention,
15- (828-42-27).
LA GUERRE DES HOMMES (Chili,
v.oj : in Clef. 5- (337-90-90).
HISTOIRE DE WAHARI (Fr..) : Le
Seine. 3- (323-92-46).
L'HOMME . AUX NERFS D’ACIER
(Fr-It. »X) : Bex. 2« (235-03-83).
CUchr-Psthé, 18* (522-37-41).
IL ETAIT UNE FOIS â HOLLYWOOD
(A-, ta) : Normandie, P (359-
41-18) ; vx : Royal-Paaay, 16*
(527-41-18).
LES JOURS GRIS (Fr.) : Marais, 4*
(378-47-88). â 16 lu. 18 h, 20 h.
LXLY AIME-MOI (Fr.) : Quintette,
5* (033-38-40), MKrlflaran. 8* (359-
82-82). OUcby-Patbé. 18* (522-
37-41), Saint -Lazare -Paaquler. 8*
(387-35-43), Balzac. 8* (359-52-70),
M.wrtlUi g* (770-72-88), Gaumont-
Conventlou, 15* (828-43-27), Fau-
vette, 13* (331-56-86).
MISTER BROWN (A, v.o.) : Action
Cbrtea ne. B* (325-85-78).
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47-86), â 14 h, 17 b. et 20 h.
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(*•) : Btjx, 5* (633-08-40).
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V.o.) ; SalDt-Mlcbel, 5* (325-79-17).
L'AGRESSION (Fr.) C**) : Martgna n.
8* (359-92-82), Gaumont - Riche-
lieu. 2* (233-56-70), duny-P&lace,
5* (033-07-78), Montparnasse -63. B*
(544-14-27), Gaumont -Sud, 14*
(331-51-18). 1» Nation. 12* (343-
04-67).
AGUIRRE LA COLERE DR DIEU
■ (AIL, va) : Studio des Uraolinee,
-5* (033-39-19). U.G.C.-Marbeuf, 8*
(225-47-19).
Amim (ft.) * La Clef, 5* <337-
90-80), U.G.CL - Marbeuf , 8* (225-
47- 19), Studio Git-le-Cofnr, 8*
XJ^AM^&NES
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T. 05) -3MS4K2 24 Iw. -
t.
PRESSE
* • • LE MONDE — 16 mai 1975 — Page 37
EQUIPEMENT ET RÉGIONS
AVANT LA NOMINATION D'UN NOUVEAU P.D..G.
TRANSPORTS
'équilibre budgétaire de 1'A.F.P. est trop dépendant jjjjjjjf
des abonnements souscrits par les pouvoirs publics m trois airbus
te conseil tfï administration
de. V Agence France-Presse de-
vait tenir, sous Ta présidence
de son doyen âTâgc, M. Hubert
Beum-Méry, vaut nouvel le réu-
nion ce jeudi 15 mai. Mm
sauf élément de dernière mi-
nute, ni la désignation dm suc-
cesseur de M. Jean Matin an
poste de président -^directeur
général m le vote du budget
de V Agence (bloqué par .le
refus opposé par M. Fourcade
à r augmentation des. tarifs
d’abonnements) ne devaient
figurer à l’ordre du jour.
' ~ ^ tOMt» Après vingt et un an de présence
‘ t : i... ta tète de l'Agence Francs-Presse,
- ! * Jean Marin — ayant atteint A
' ' LV l-.' otxante-sbc ans l'Age de la relratle
— n'a pas demandé, an le sait,, te
snoirvoHement du mandat da trois
.*'■ ins qui s'attacha A la Jonction de
- ’D.G. (/a Monde du 12 avril)..
. Mais le gouvernement n'a rien fart
tour l'encourager à conserver .son
Au contraire. D'autre part, le
T ^ <ote du budget de l'AJ.P. pour 1975
yis traîne • depuis novembre dernier :
|£3b nécessaire augmentation des tarife
^■abonnements 04%} n’« toujours
, tas été acceptée par les utlfisateura,
. r,_ n '" J n particulier les pouvoirs publics
- .. ^juï, eu nom des services admtais-
..'ratlfe, assurent ta majorité du bud-
•r-_ -jet de 1'A.F.P.
/a crise actuelle, mais encan, et de
façon durable, aux tares fondamen-
tales qui en sont la véritable
cause... »
Le statut actuel de l'Agence France-
Presse m été déterminé par la loi du
10 janvier 1957, qui établit 1'A.F.P.
comme un' organisme autonome doté
de - la personnalité civile, dont le
fonctionnement est assuré selon les
régies commerciales.
Les ressources de 1‘A.F.P. sont
constituées par le produit de la
vente des documents et services
d'information A ses clients et par le
revenu de ses biens. Les conditions
de .vente aux services publics de
l'Etat sont déterminés par une
convention entre l'Etat et l'AF.P.
La taux des abonnements de l'Etat
équivaut A un organe de presse dont
le tirage quotidien serait dé cent
quatre-vingt rnïHe exemplaires.
En ce qui concerne les journaux,
le montant des abonnements men-
suels varie avec le tirage. A titra -In-
dicatif, la tarif d'abonnement men-
suel pour un . quotidien comme le
Monde était en moyenne, en 1974,
da 42000 F A 1'A.F.P., contre 4200 F
A U.P.L, 6 750 F A A.P. et 7840 F
A Reuter.
Pourquoi une telle différence de
prix 7 Essentiel) ameni A cause du
volume du service rendu mais aussi
du nombre d'abonnements servis.
Uns nécessité impérieuse
En février 1874, un mouvement de
■ "IUyiève des personnels de l’Agence
i — franoe-Preeae — A base de raven-
- „ "Nioations «atarfalee — avait biuca-
IJCIfîîïïC bflfvi( ement rôv6té fa niataise : les res-
VU| "bouroes financières de l'agence
l l'étaient' pas A la mesure de ses
£1 ambitions Internationales et la pla-
* _£5 Talent dans un état da trop grande
MK-^ujéiion par rapport au gouvernement
mmje ü C'est ainsi que huit des chefs dés
3»- igrand» services de fA-F-P., réunis
Ji 21 février 1974 {le Monde du
4 février), publiaient un - appel »
^déclarant notamment : •Le situa-
tion A r Agence France-Presse s’ag-
.. grave rapidement. Le devoir de dls-
... crétion le cède A une nécessité
n '"' "impérieuse devant le détérioration
— -présents, qvl powralt déboucher sur
. . • r ne lente agonie, B n’est plus pos-
. IbSe dé ee taire. (~)
m Or le situation présente, nés A
' ' 'occasion d'une grive, a des cames
r.votondo s quf vont bien av-delk dea
i éripétle Immédiates. U s'agit no-
■animent d'une instabilité budgétaire
it d’une précarité de financement
tul rendent Impossible toute rie non-
taie dans une entreprise telle .que
.'s notre et toute prospective, même
■ moyen terme, pour f Agence France
' /esse dans son ensemble comme
nSHB^our la c arrière de chacun. La sF
•jntkm s'ôtait détériorée donnée en
tgfdnnôg et les embarras prévisibles de
presse française ne pourront que
:iC aggraver encore. Les présentes dft-
*“'ei u/tés n’ont donc tait que.bêtar un
• r \ r rocessus de dégradation déH.lèr-
S ornent entamé.
■ > Nous demandons en. oohsé-
' uence Instamment que tout soft
r.ils en courre sens relâcha pour que
■ r oH porté remède non seulement A
le personnel
. de l'Agence».
L'Assure Fmmee-Prasra em-
' ploie pris' de 950 Journalistes
permanents et pins de 1 500 cor-
respondants pigistes, 285 cadre*
et Mtidarde tranamtntoii; JM
cadras admlnl s ti i IM b et em-
ployés de presse.
..*ef la répartition
de son budget
Le budget annuel de l’AJFJP.
est de l'ordre de 2M rnDUons de
francs. La répartition de* res-
source* tinmcHrM Mt la *ul-
vsnts:
Presse a rftropaU blii e ... 15%
: Badlo-télévlshm bancaire 5 %
Postes périphériques ..... 1 %
Satrkn publics français . 58 %
Secteur privé français -r- S %
Ktnn(«r .
.(Jranunz, agences). .... 18 %
C'est ainsi, par exemple., que le
service d’AssocJatêd Press (A:P.) est
utilisé par quelque mille eept cent
cinquante journaux aux Etats-Unis
alors qo" environ soixante-quinze Jour-
naux français seulement acquittent
l’abonnement A TAJF.P.
La soufreeotion du. Syndicat na-
tional des Journaliste® de l'agence,
dans un Livre blanc publié en 1974,
relève en particulier -ta part de plus
en plus grande du budget assurée
par les' abonnements souscrits par les
pouvoirs publics. L'accentuation de
ce déséquilibre, note le S.EJ.. lais-
serait planer un doute sur Hndô-,
Si le Parlement app rouve le gouvernement
Les joarnanx italiens vent bénéficier
de 104 milliards de lires de subvention
Les agences italiennes de presse on* suspendu la irnnsniissïo*
a leur service poni vingt-quatre heures, le mercredi 14 mai. ata
üte d'une grève des journalistes. Les quotidiens, pour leur P***»!
a paraissent pas le jeudi 15 mai. et las journalistes de la radio- 1
division assurent un service limité. . _
Cet arrêt de travail a été décidé par la Fédération nation al e de
, presse eu signe de solidarité avec le* rédacteur* et les j
■ ypogr a phes du quotidien turinoïs « Gaaetta del popolo », j
De notre correspondant I
Brime . — La presse italienne
accueilli avec un discret Bouia-
âmftnfc le « ballon d'oxygène *
je vient de lui a dmini strer le
' juvexnement : 104 milliards de-
res de subvention répartis sur
-ois arm, soit A peu près 700 mil-
ans de francs. Le projet de loi
ïvrait être adopté par le Parta-
ient avant le 23 mal prochain.
Les 45 milliards de lires destinés
■■ la presse, en 1875, se partagent
rwt : 2 milliards pour les agen-
ts de presse, 1 milliard popr les
mies culturelles, 1 milliar d pour
s Journaux «satan* & r étranger,
milliards pour les périodiques
mt la valeur — culturelle, arna-
que, religieuse, syndicale ou
»mve — aura été reconnue, et
- reste, 33 milliards, pour les quo-
diens. Cela se fera essentiélle-
lent par une réduction du prix
a papier, en tenant compte du
oSds et du nombre de pages, de
lanière & favoriser les petits
ramaux.
■ Les antres mesures prévoient
ne réduction' de la taxe sur la
aïsur ajoutée pour la cession de
ens, les prestations de services
j l’acquisition de matériel, ainsi
que l’attribution de prête ban-
caires à un fcnn-g raisonnable
aux ti-iftinnna de presse et
d’édition qui désireraient rénover
leurs imprimeries. Ces prêts pour-
ront couvrir Jusqu’à 70 % du
total des frais. - £1 est prevu,
d’autre part, rétabliss em ent d’un
« registre wafâwnal de la presse
périodique » dans lequel devront
être consignés en particulier tous
les transferts, même' partiels, de
propriété. Dans un pays où les
journaux passent de main en
main, comme des titres de Bourse,
cette précaution n'est sans doute
pas Inutile. .
La presse italienne doit ces me-
sures a plusieurs années da reven-
dications, et peut-être aussi a
M_ Giovanni Spadolini, ministre
des biens culturels, lequel — en
tant qu'ancien directeur de jour-
naux — est bien placé pour com-
prendre oes problèmes. .. '
Les patrons des qjwtidienfl
seront sans doute moins pointil-
leux ; 32 milliards de lires leur
permettront, en 1975, «T « épon-
ger » un tiers environ ou aeiîcit
global de tous publications.
ROBERT SOli.
pendence de PAS. P., entamant sa
crédibilité ». Cela incita, en tout tas,
les représentante de l'Etat au con-
seil efadminîstratlon de l'agence A
veiller A ce qu'on pratique des tarife
calculés au plus juste.
En février dernier, les délégués
syndicaux dea journalistes de
l'agence (S.NJ., C.FJ3.T., C.G.T.,
F.O.), dans une - réponse publique »
A un article jugé trop laudatif dans
un hebdomadaire, écrivaient :
* SI FA^FJ 3 . esf etlectivB ment
devenue une dea quatre premières
agences mondiales d'information,
grâce A son statut mais aussi au
dévouement et è rachamement de ,
«es lou nudistes et de Tenaamble de
son personnel, elle est pourtant
loin d'être l’univers euphorique
décrit dans vos colonnes.
» L’agence connaît on fait da tris
graves difficultés qui tiennent pour
ressentie! A ses structures ef A son
mode de financement. (—}
• SI T agença est « gouvernée j
par des journalistes, oes - fouma-
/tafesWA sont dea patrons de le
pressa française dont la représenta-
tion est maforttalre au conseil d" ad-
ministration et qui exercent une
tutelle tyrannique sur l’administra-
tion de ragence sans fournit pour
autant une contribution financière en
proportion avec leur pouvoir de dé-
cision.
» L’agence doit faire lace aux
mêmes servitudes que ses concur-
rentes américaines mais avec un
budget quf est de plus de moitié In-
térieur à celui de chacune de ses
concurrentes. La contribution de la
presse française au financement de
ragence ne représente que 14°/u du
budgoL (-.)
Si r express! on de ■ tutelle tyran
nique » exercée but l'administration
de l'AJvF. par les représentants des
journaux eat sans doute excessive,
sinon Injuste, la' résistance qu'ils op-
- posent généralement A une augmen-
tation des tarifs d'abonnements est
en contradiction avec Iss garanties
d’indépendance qu’lia réclament pour
l’agence.
U collège presse
ef le choix dn P.-D.B.
A neaüe.dê ta réunion du conseM
d'administration quf a eu fieu fe
lundi 28 avril, le collège presse (qui
comprend huit membres sur quatorze)
a exprimé, A l’unanimité, un voeu re-
latif A la situation financière de
' l'agença Dans ce texte, le. collège
presse :
« Doit rappeler que, malgré ses
efforts, le budget de ragence pour
1975 ne petit être voté encore ef que
de graves Incertitudes pèsent de ce
fait sur le maintien des missions de
rAFJ». dans le monde, faute de
raesourcee budgétaires assurées;
». Estime que le choix et ta dési-
gnation de ta personnalité suscepti-
ble d'exercer efficacement les res-
ponsabilités de président-directeur
général de l'Agence France-Presse
sont nécessïarement liés à la défi-
nition préalable des conditions dans
lesqaelles ragence pourra poursuivra
.et développer les técAee. qui, selon
le statut de 1957, sont les siennes ;
» Exprime ainsi de façon biais-
tante le veau que les problèmes fi-
nanciers pour 1975 — ef pour 1970 —
soient olàirement posés, de telle tj a-
nière- qu’avant de s'engager dans une
vola le conseil puises être assuré
de revenir même de ragence. »
Selon les syndicats, H conviendrait
d’instituer rapidement un finance-
ment complémentaire aux recettes
commerciales, notamment e o u s
forme de taxe sur ta publicité de
la presse, pour conforter le budget
et permettre A 1’A.F.P. de lutter A
armas égales avec les grandes
agences concurrentes anglo-
saxonnes.
En outra, uns révision de ta com-
position du conseil d 'administration
Irait de pair, toujours selon les syn-
dicats de personnels, avec cette ré-
forme du financement
Lorsqu'on analyse, d’autre part, la
répartition des ressources financières
de l’agence, on remarque' ta part
dérisoire qu'acquittent lès médias
audiovisuels,' notamment les postes
périphériques (1 B /o) et les différen-
tes chaînes de radio et de télévision
françaises ' (5 %), alors qu'ils totali-
sant — en équivalent, d'audience —
un « tirage » autrement plus impor-
tant que celui atteint par tous les
organes de .presse écrite. "
Le râle de l’Agence France-Presse,
sa place dans le monde, ta garantie
de son Indépendance et donc de
la crédibilité de" ses informations,
las moyens de' rivatiaer avec see
concurrentes, félin sont les pièces
essentielles du dossier qu’il convient
de réexaminer, alors que- l'on s’ap-
prête A nommer un nouveau P.-D.G.
et à Introduire l'informatique A
raflénee." c'est-à-dire A remettre en
cause — et pour longtemps ■— la
plupart des- méthodes de travail sur
lesquelles I7LFJV, vit depuis trente
ans. •
CLAUDE DUKIEUX.
La compagnie ouest- allemande
TjiftharjBA «i nfirme l'achat de
trois avions moyan-coarriers Air-
bus. Elle a do&c renoncé à invo-
quer rappUcaüoQ de la clause
contractuelle qui prévoit une ré-
vision de cet engagement si cin-
quante appareils n'étaient pas
vendus au 1** avril 1975. Ce qui
& été le cas puisqu'à cette date
vingt-cinq commandes fermes
seulement ont été passées (le
Monde du 12 avril).
Le premier Airbus sera livré A
la compagnie au début de l'an
prochain. EUc compte notamment
l’exploiter, à partir du i* r Juillet
1976. entre Francfort et Paris.
Lufthansa rient, d’autre part, de
commander ferme deux appareils
gros-porteurs un dixième DC-10
et un septième Boelag-747.
L’exercice 1974 se solde pour la
compagnie par un bénéfice net
de 50 minions de d eutsche marks
(82 miflions de francs». A cause
de la grève du zèle de six mois
des contrfiletus allemands du tra-
fic aérien, le. bilan de Lnfthtmaa
avait accusé en .1973 un déficit
de 45,7 millions de deutsche-
marfca. Cette année, Lu f t han s a
est, avec SAB et Swlssair, l’un
des trois seuls transporteurs eu-
ropéens à réaliser des bénéfices.
AIR ALPES ACHÈTE CANADIEN
La compagnie régionale Air
Alpes vient de signer avec la
société canadienne De HavQtand
Aircruft un accord d’achat ferme
de quatre avions DHC-7 A atter-
rissage et décollage courts. Cette
commande, d’un, montant de 16 mil-
lions de dollars r-anMWmra —
environ 80 mBlinn& de francs,
— devra être confirmée avant
le moin de novembre prochain.
Le gouvernement d'Ottawa ÿest
engagé à avancer 90 % de ta
dépense A un taux d'intérêt qui
ne dépassera pas 8%.
Le DHC-7, qui décolle et atter-
rit en Twofam de 150 mètres avec
chiquante passagers A bord, a
effectué -son premier vol d’essai
au mois de mars dernier. Air
Alpes prendrait livraison du pre-
mier exemplaire an mots d’août
1977. Ces appareils feront la
navette entre Parta et les altiports
alpins : Courchevel, Megève et
L’Alpe-d’Bues ; Us desserviront
également des aé ro ports mal
équipés pour recevoir des avions
classiques, nomme Annecy, Gap
et Propnano. _
Air Alpes peut-elle supporter le
poids d’une telle commande.
Tnflm» assortie de conditions
financières avantageuses f Les
subventions accordées. Fan der-
nier, à 1a compagnie par les
chambres de commerce et la
délégation A l’aménagement du
territoire ont représenté 9,75 %
seulement de son chiffre d'affaires
M. Michel Ziegls, directeur
général, récemment sollicité
une prise de participation minori-
taire — elle sera peut-être de
l’ordre de 30 % des assemblées
consulaires au capital de Fantre-
prise. détenu pour lès deux tiers
par ta famille Züegler et pour le
dernier tiers par la famille Flairai.
« Puisque VEtat participe au
capital d’Air France et tTAfr Inter,
pourquoi les cdüectMtis régiona-
les n’en feraieubeUes pas autant
dans les compagnies régionales 7 »
déclare- t-iL Dix-sept chambres de
commerce de Rhône- Alpes et de
Provence-Côte d’Azur se sont dé-
clarées intéressées par cette pro-
position. Reste A savoir si, en
échange de leur apport financier
et de leur caution donnée aux
emprunts de l’entreprise, elles se
contenteront d’un simple poste
d’observateur an sein du conseil
d 'administr a tion
A cause notamment de la hausse
du prix des carburante <+ 34 %)
et de r augmentation des frais
financiers (+ 52 %), l’exercice
1974 s’est soldé pour Air Alpes,
par un déficit de 257 (KM) F après
réévaluation de l’actif de La so-
ciété, soit en réalité un déficit
d'environ 4 millions. La progres-
sion moyenne dn trafic des passa-
gers est de 11 % pendant le pre-
mier trimestre de 1975 par rapport
A la période correspondante de
Fan née dernière. « Cette année;
notre situation financière devrait
donc être proche de réqttüibre s,
affirme M. Zfegler.
9 LA CATASTROPHE AERIEN-
NE DE GOUSSAINVILLE. —
M. Michel Poniatowski, mi-
nistre d'Etat, .ministre de
l'Intérieur, a précisé à M. Ro-
llnfgQ . qui l’interrogeait, ta
mercredi 14 mal, à l’Assemblée
nationale, sur l’indemnisation
des sinistrés de ta catastrophe
aérienne de Goussain ville (trei-
ze morts ta 8 juin 1973), que
sur 1272 000 francs collectés,
765800 francs avaient été dis-
tribués par le bureau d’aide
-sociale de oette localité. Le
ministre a cependant .‘invité,.
« s ou plutôt ordonné. » k Jpns-
pectioc générale, dé procéder
à une enquête sur la procédure
de nodemnlsatlosL Après
publication du rapport d’en-
quête, ta commune de Goos-
salnvilta a été Invitée à rem-
. boozeer aux sinistrés la totalité
■ des sommes prélevées sur ta
. produit data collecte, soit, res-
tent & valoir, 200 000 francs,
300 000 francs ayant été réser-
• • vés à npdenmifâttan des inva-
lides définit? fi*. -
A PROPOS DE ...
L'action des communes de fa vallée de la Bièvre
Exproprier pour protéger
La combat inâdil mené par sept communes de lTSawwma
et des Yvelïnes poux faire obstacle an projet immobilier du
promoteur M. Robert de Balkany est maintenant entré dans
une phase décisive. Groupées en syndicat intercommunal
d'études, d’aménagement et de protection de la vallée de la
Bièvre, les . communes de Bièvres. Yauballon. Verriàrûs-le-
Buisson et Zgny (Essonne), et de Bue. Jouy-en-Joses et Les
Loges-en- Jos&s (Yveline*) ont engagé une procédure d’expro-
priation .en vue de racheter les 34 hectares du domaine de
MonlBclaïn situé sur la commune de Bièvres.
Acquérant en 1981 puis b n
1909, par le truchement de deux
sociétés civiles immobilières,
ransemble du domaine, M. Ro-
bert de Baikany souhaitait y
construira mille six cents loge-
ments et aidant de chambres de
service. Ce projet aurait entraîné
le déboisement partiel de la
vallée et le triplement da • la
population da Bièvres, dont le
nombre s’éleva/l ô r époque è
trois mille cinq c enta habitants.
« Le P.D.U.I. avait classé an
zone verte l’ensemble du
domaine, mais la préfecture de
région avait placé le plateau en
zone blanche susceptible de
recevoir des habitations basses
avec jardins, ce qui peut aller
jusqu’à dee bâtiments de quatre
étages ». explique M. Maurice
Korchle, maire tTIgny et prési-
dent du syndicat Intercommunal.
Malgré ce plan, la municipalité
de Bièvres refuse le protêt du
promoteur puis, en 1971,, un
second programme pourtant
réduit è sept c enta logements.
Pare et loisirs
Sur la base de restimation
faite par r administration des
domaines, soit 2563 000 F, les
sept communes proposent un
accord amiable au propriétaire
pour acquérir le domaine et an
faire un vaste espace vert acces-
sible au public. Mais M. de Bal-
kany eatipie retire Insuffisante
et affirme qu'il n'est pas dans
ses Intentions de vendre sa pro-
. priêtê. Dans c es conditions, te
syndicat Intercommunal décide
d'engager une procédure
d'expropriation. Solidaire des
communes, le préfet de F Es-
sonne signe, le 24 Juin 1974 , un
arrêté d’utilité publique, qui est
d’ailleurs robiet d’un recoure en
annulation déposé par M. de BaF
kany devant le tribunal adminis-
tratif de Versailles.
- Il n'est plus question aujour-
d'hui de reculer, affirma M. Kor-
chfB, l| e'aglt d'un exemple
spectaculaire de défense de ta
qualité de la vie par des élus
locaux solidaires des habitants.
La procédure est largement
engagée et reçoit un assentiment
clairement exprimé des auto-
rités de tutelle. - Sur les
34 hectares du domaine, les
27 hectares et demi de bois
seront ouverts au public et sou-
mis au régime de r Office natio-
nal des forêts. Les 6 hectares
et demi de plateau accueilleront
une base de loisirs è voestion
sociale et permettront le pra-
tique d’activités sportives et cul-
turelles proches de la nature.
Le question du financement,
élément essentiel du dossier,
semble maintenant réglée. Les
communes pourraient prendre è
leur charge 40 Va de la dépense
et le département 25 %. Les
35 Va restants seraient couverts
par les subventions du District
et du Fonds d'intervention pour
raménagement, la nature et
renvlronnament (FJJLN.E.),
Inquiets de Tlncldence de
cette dépense sur les finances
communales, les sept maires
concernés ont calculé que i*ao-
quisltlon du domaine de Monte-
c loin coûterait, dans lee condi-
tions les plus défavorables, au
maximum 5 F par an et par habi-
tant, et cela pendant quinze ans.
Compte tenu da la beauté du site
préservé, fe » sacrifice » appa-
raît bien faible.
DAMIEN RÉGIS.
P.T.T.
M. Adiille-Fould souhaite taxer à la durée
les communications téléphoniques locales
Comme son prédécesseur,
M. Aymar AchiUe-Pould, secré-
taire d'Etat aux F.T.T., a pris
position en faveur d’une taxation
« A la durée > des communica-
tions locales. H a déclaré, le mer-
credi 14 mal, au micro de Radlo-
Monte-Cario : « Mon projet est,
d’ici à deux ans. de taxer les
communications à la durée, à
Paris comme en province. Il y a
trop de gens qui téléphonent
beaucoup trop longtemps et pour
le prix d’une seule communi-
cation. n
Les communications locales coû-
tent è l’abonné 035 P quel que
soit le tempe de conversation, à
la différence des communications
interurbaine* Depuis plusieurs
années, les responsables des télé-
comnmnl cations souhaitent famé
payer les usagers en fonction du
temps, afin de les dissuader d’oc-
cuper Inutilement des lignes.
Cette modification nécessite la
mise en place d’appareils de me-
sure qu’il est exclu de mettre en
place avant deux ans.
D'autre part, M. Achille- Fould
a rendu compte, devant le
conseil des ministres, du détail
du plan de relance des télécom-
munications. (Nos dernières édi-
tions du 15 mal.)
Avant l’été 1975, L7 milliard de
francs seront engagés par les
P.T.T. dans les secteurs indus-
triels et géographiques solvants:
650 minions de francs dans la
commutation (Bretagne, Norman-
die et Loire), 350 millions de
francs da.na la transmission (Al-
sace. Auvergne, Franche-Comté,
Rhône- Alpes). 200 millions de
francs dans la recherche-dévelop-
pement (r étab lissement des cré-
dite du GNET afin de poursuivre
la reiaa au point de la commu-
tation électronique). 350 mi nions
de francs dang le bâtiment et les
réseaux urbains, et 150 mimons
• PERTUÏS (VAUCLUSE) EN
SEMI - AUTOMATIQUE. —
Députa le lundi 12 mai, les
abonnés an téléphone de la
région parisienne peuvent
obtenir leu» . correspondante
du groupement de Pertuis
(Vaucluse) en composant le
16,- puis, après audition de là
dMfiri&TYM tonalité, l'indica-
tif 9Q. suivi du numéro 7&-91-1L
H leur suffira ensuite (fladl-
quer aux opératrices le numéro
d'appel et la localité de rat-
tachement de l'abonné de-
mandé.
de francs dans les postes télé-
phoniques et les téléimprimeurs.
Le conseil des ministres n’a
pas encore étudié ta projet de
budget des P.T.T, mais Jes gran-
des masses de celui-ci sont
connues- Il s'élèverait à 48 mil-
liards de francs (+ 28.6 % par
rapport à cette année) ; les postes
recevraient 24 milliards (+ 20 %>
et les télécommunications égale-
ment 24 roflltards (+ 38.7 %).
Paris
LA FONTAINE LOUVOIS
SANS MASQUES
Six des douze masques de
route qui ornent la fontaine
Louvoie dan* le square du
même nom, è Parle (Z 1 ), ont
mystérieusement disparu U y a
quelques mois su cours des tra-
vaux de réfection de l'édifice.
Cette affaire a fait moins de
brait que renlèvement dans les
Jardina du Carrousel de la statue
de Hamol, heureusement retrou-
vée. Mais on enfan que ees
masques peu' encombrant soient
tMUaamt négociables.
La VDIe de Paris, qui a fait
exécuter les travaux de restau-
ration de la fontaine, a déposé
une plainte en attendant que les
originaux, dont ou espéra ta
retour, soient remplacés par des
moulages.
Le square Lonvola, seul espace
vert du deuxième arrondisse-
ment, doit son existence à
Louis- Philippe, qui le Ut amé-
nager en 1X39, à la place
qu’avait occupée l'ancien Opéra
de ta rue de Richelieu, dont la
démolition rut décidée après
'que l'anarchiste Louvel y eut
poignardé 1e duc de Betty an
soir de février 1*2*.
Ctst anal Lartds-nilDppc qui
Ht ériger, an milieu dea mitant
et des pelouses dn petit Jardin,
nae des pin* belles fontaines
de Paris,, oeuvra da VTsamti,
ornée de quatre gracieuses sta-
tues féminines en fonte repré-
sentant ta Seine, ta Luira, ta
Satine et la Garonne, qui sont
data, ainsi que les douze mas-
ques décorant la vasque supé-
rieure, au sculpteur vi«g*«.
i
cV
Page 38 — LE MONDE - 16 m aî 1975
(PUBLICITE)
AVIS AUX IMPORTATEURS
Les Groupements d’importation de riz de la Réunion et la SOBORIZ
(ont savoir qu'ils lancent pour le 22 mat 1075 une Consultation en. vu g
de leur approvisionnement en riz du troisème quadrimestre 1875, portant
sur :
11.000 tonne* de' riz cargo
et 4.000 tonnes de' riz blanchi.
Lee offres seront reçues à la Direction des Affaires Economiques,
B” Bureau, ayant le 22 mol à 8 h- 80.
Pour tous details, s'adresser au Syndicat des Importateurs grossistes,
plaça de la Préfecture à Saint-Denis, ou à la SOBORIZ, ZIP N® 1 - LE
POHT. B.P. BS.'
T
HONGKONG
MASS TRANSIT
RAILWAY
PRE-QUALIFICATION
OF CONTRACTONS
Pre-quallfï cation procedures for the fim group of civil
engineering contracts for the Hong Kong M» Transit
Raïlway bave now been compfetad and tendere were ïnvîted
for the fl rat major co n tract on 14th April.
The Mass Transit Ftaltvwry Provisions! Authority invites chril
- eng i neering contractore with vride expéri en ce to register for
' pre-quafrfi cation for the second group of five mtemational
contracts, tendere for whteh wlfl be called progresdvaly
between July and Septeraber. Tendere for each contra et
wfff be ïnvîted for dotaifod design and construction of the
works from a Itmïtsd number of selected con t ractore having
appropria te expérience and expertise.
The works In the second group of contracts comprise
5.3 km of 4.B diameter bond tunnels, five stations
consmicted by eut and cover méthode and an îmmersed
twin tube tunnel 1.4 km long under the harfaour. A
brochure entMed «Pralimînaiy Information for P rospec ti ve
Tende rare» is avaSable on payment of US S 10/- per copy
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80 AGENCES Htf FRANCE '
LA VIE ÉCONOMIQUE
La lutte contre les inégalités .
ECOPER OU CHANGER LE BATEAU ?
(Suite de la première page )
s Pour le r outras catégories
socio-professUmneOes^ ü est loin
d'être Soldent, pouvait-on lue,
qu‘ü g ait en redistribution dans
un sens ou dans l’autre _ Bien qne
les processus de redistribution
monétaire mettent en jeu. près du
tiers du revenu national par les
prélèvements collectifs et près du
quart par. les réaffectations, les
modifications - apportées à la dfs-
trOnrtUm des revenus ne sont pas
considérables, loin de là. s
' Les raisons sont multiples : im-
portance de l’Impôt sur la con-
sommation, évasion fiscale, exo-
nérations, abattements, place des
cotisations sociales dans le méca-
nisme d'ensemble <44 % des prélè-
vements) qui n’obéissent pas & la
règle de la progressivité fiscale,
etc. -etc.
En outre, on le sait, ceux qui
ont le niveau de vie le plus élevé
profitent' mieux . que tes autres
de- la sécurité sociale, ou des équi-
pements collectifs, ce qui contre-
dit encore l'effet de redistribu-
tion attendu.
Sot; les revenus primaires
Depuis 1968, les gouvernements
essaient d’agir davantage sur les
revenus primaires. La .première
{disse a consisté à augmenter
systématiquement le SMIC et les
bas salaires plus vite que les
autres. Maïs selon une récente
étude' de l’INSEE ai au l~ juil-
let 1974, un salarié sur trois
g-agnait encore moins de
1500 Irancs net par mois.
‘ On entre dans un processus
plus délicat aujourd’hui, qui
conduit à peser sur les hautes
rémunérations. Déjà, dans la
fonction publique, des initiatives
ont été prises en ce sens et,
dans son fameux rapport,
M. Mérand suggère que . des
recommandations soient faites
aux partenaires sociaux, allant
notamment dans deux direc-
tions :
1) Assurer simplement Jte main-
tien. du pouvoir d’achat des sala-
riés situés au- voisinage d'un
«plafond» à fixer, qui pourrait
être par exemple, à l’heure ac-
tuelle, d'environ 150 000 francs
par an ;
2) Envisager, à l’horizon 1980,
que la moyenne des dix rémuné-
rations las pins élevées ne soit
pas plus de n fois supérieure &
là moyenne des de salariés
les moins payés. Ajoutons- que,
pour calculer ce coefficient. Il
faudrait tenir compte de la pro-
gressivité de l’impôt qui réduit
en fait l’éventail •
Parmi • les pays industrialisés,
la France est encore, on le sait,
l’un : de ceux où les écarts de
rémunérations sont le plus mar-
quât. Le public les sous-estime
au reste fortement, si l’on en
croit renquëte effectuée pour le
CERC par la SOFRES en 1972.
L’opinion générale , est que le
P.-D. CL ESEDB dix fois plus que
le manœuvre - alors que le rap-
port de -ces revends est souvent
compris, en fait, entre vingt et
vingt-cinq.
Sans doute, dans de nombreuses
entreprises déjà, l’augmentation
des salaires les plus hauts- a
maintenant été freinée, mais une
action vigoureuse et générale ne
peut-être envisagée — et M. Mé-
rou d l’a fortement souligné — que
si . elle englobe les revenus des
non-«Llarîéa. C’est précisément' Mt
que le bât blesse et quH Messe
depuis une douzaine d’années,
depuis le moment où M. Pierre
Massé a courageusement essayé
de mettre sur pied une politique
des revenus. L’échec de sa -tenta-
tive n’a pas servi de leçon. Les
syndicats, que l’on voulait
convaincre, n’ont jamais obtenu
que des efforts, constants et sé-
rieux soient faits pour aboutir à
une meilleure connaissance des
revenus non salariaux.
Une lumière crue vient tout de
même d’être projetée sur une
partie du sujet par le ’CERC (2).
Elle n'est" pas de sature A faire
changer d’avis les salariés. Les
minutieuses recherches des
experts tendent à confirmer que
lea entrepreneurs individuels ont.
en moyenne, des revenus {dus de
deux fols supérieurs à ceux qu’ils
déclarent au fisc.
Tant que l'on n'aura pas remé-
dié â cette fraude, les belles dis-
sertations sur la nécessaire réduc-
tion de l'éventail des salaires,
pierre de touche de la justice
gnHftii', ne pourront que sonner
le creux.
« L'enrichissement
sans casse »
Après les transferts et l’action
sur les revenus primaires, un troi-
sème type d’intervention est en-
visagé plus nettement- aujour-
d’hui : 11 affecte en gros « l'enri-
chissement sans cause b. Qu'il
s’agisse du projet de loi foncière
limitant la spéculation sur les ter-
rains ou de la taxation des plus-
values. nous touchons là un do-
maine encore plus sensible.
Avant de s’informer sé-
rieusement sur le contenu des
propositions ou. des études en
cours, une large partie du public
a pris fait et cause contre ce type
d'interventions. Pourquoi ? Tout
simplement parce qu'on a agité
devant lui le chiffon rouge de l’at-
teinte au droit de propriété, parce
qu’on a parlé de restrictions aux
libertés de placement du capital
de nouvelles entreprises du Mlnb-
taure fiscal traquant le petit
pécule de pièces d'or achetées fi y
a dix ans. etc.
Comment s'étonner que, dans un
récent sondage, 50 % des Français
se soient déclarés hostiles à la
taxation. des plus-values ? Une
fois de {dus, des groupes de pres-
sion, aux bons endroits de
la « majorité silencieuse » ont
mobilisé les ■ petits » pour pro-
téger des intérêts qui n'ont rien
à voir avec la sauvegarde d’un
lopin de terre et l’assurance de
n’ôtre pas lésé en le revendant.
. Une énorme tâche d’informa-
tion attend le gouvernement s'il
ne veut pas voir mobilisés contre
certaines de ses Initiatives non
seulement les forces les plus réac-
tionnaires du pays, mais ces « pe-
tits possédants a qui sont, chacun
le sait, légion en France.
1& Fourcade a' commencé ce
travail de déminage lois de l’émis-
sion- télévisée du 28 avril n a
utilement précisé que la taxation
ne toucherait pas . les petites
plus-values, ni celles qui n’ont
pas été « réalisées », et qu'elle
frapperait seulement les plus-
values « réelles », c’est-à-dire que
l'Etat tiendrait compte de la
hausse .des prix. Munis de ces
précisions, assurés qu’fis . reste-
ront protégés contre l’Inflation
s’ils ont eu de la chance dans
leurs placements, la proportion
des Français hostiles à l'Impôt
sur les plus-values aurait-elle été
aussi forte ? Sûrement pas.
Il faudra Insister davantage
aussi dans là présentation des
projets sur lofait qu’il y a encore
plus grave qoe les fortes inéga-
lités « classiques », c’est leur
caractère cumulatif (c l’argent
appelle l’argent ») et l’existence
de mécanismes - de reproduction
qui aboutissait aux vraies ségré-
gations sociales. H çst parfaite-
ment illusoire en effet de penser
que tout le monde est logé- à la
même enseigne, devant les plus-
values et qu’un peu comme an
tiercé la chance peut .sourire
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aussi bien au pauvre qu’au riche.
En fait, il faut évidemment déjà
disposer d'un capital pour s’en-
richir sur les plus-values, et la
spéculation immobilière par exenv
pie . est rarement à la portée
du petit épargnant.
La transmission des patrimoi-
nes est le plus sûr mécanisme de
reproduction des inégalités, mal:
secouer trop fort l’héritage dan:
notre société est encore sacrilège
alors que pourtant la solldarlb
entre- générations est bien disten-
due: Le gouvernement serait tou
de même bien Inspiré de repren
dre à son compte les deux sugges
tfons du rapport Méraud : tenl
compte des ressources en capta,
et revenu des héritiers pour ! ~
liquidation des droits de suce»
sim ; récupérer les aides pub!’
qnes qtd ont contribué à la const
tution du capital transmis p i
vole de succession (capital lmmr
blller notamment).
Les professions < fermées -
La Uste des combats à men
pour une plus grande justice >
pourra jamais être ethaustiv
tant la société sécrète de nouvtril
formes d’inégalités, mais II est i
quatrième niveau, un peu fcr
oublié, sans doute pane qu'il ft,.
depuis trop longtemps partie
paysage. Nous voulons parler c
professions « fermées ». XI y -
qtttnse ans. un rapport, qui pto
alors aussi courageux que ce
de M. Méraud aujourd’hui,':
élaboré par un comité constit
par le gouvernement pour s p
poser des réformes de nature- y?
mettre fin aux situations de '
on de droit qui constituent A Y
manière injustifiée mi obstacl
l’expansion de l’économie. >
rapport Rueff- Armand s’ai
donc pas pour premier bût ....
dénoncer les inégalités soda'
mais- U soulignait des anotaà
— grosses de profits pour a .
qui en bénéficient — qui réb
tent sans qu’on en discerne T#
la raison qu'en I960, bien
contraire. ■
. Des intérêts corporatifs e
Indûment protégés, ainsi que
formes d’activités surannées, -
■ charges » d’un autre âge,,
régies génératrices, elles ac
d’enrichissement sans rgmsg ,
rentés c r éées par la limitation
droit d'accès & la profession,
tons, parmi d’autres exemi
d’archaïsme, les statuts
notaires, des conservateurs
hypothèques, des trésorJei'jj
payeurs généraux, des comn.'U.
safres-priseors, des agente J !i|
change, des pharmaciens. • 1 ■ 1
. N’est-il pas temps de regai
à nouveau d’un peu plus {
ces zones de privilèges ?
Sur l’échelle des inégalités, P ’
Mon politique pose des problfc
difficiles presque & chaque t
reaiL Ce qui n’est pas étomi ,
puisque la société dans laqu^- 1 :
nous vivons s’est développée : ' •
quTcl sur le terreau des inj^c-, f .
tices, la logique du capital!*
voulant que le modèle de consts
matlon de tous s’aligne sur cC :
de la classe la plus favori'' 1 •-
objectif évidemment impoesiW
atteindre et qui engendre les fi - -
trations que l’on sait.
Tant que l’on ne remettra
plus sérieusement en cause le :
tème. la lutte ha r assa n te coi-.,
les inégalités consistera à ëcc .
dans un bateau qui fait i
Opération indispensable ce 1
mais réparer ou changer le
teau est tout de même plus
PIERRE DROUIb
<1> BoonomUs -et statistique. ' ^ >> .
cambre 19T4. V ‘‘
(3) Voir le Monde du 19 avril :
67 pilotes, 25 villes françaises et étrangères desservies
chaque jour.
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i 'Paris, une conférence sur I. *• ^ ,
Proifènjes Comptables et Ffaonch
dans les Mutuelles régies par
Code de la Mutualité. «I
UE
b ate,
LA VIE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
. INFORMATIQUE
A| .. . , '
La fusion C.Ï.I. - Honeywell-Bull
boutit à une entreprise autonome
à majorité française»
déclare M* Giscard cFEstaing
«la fusion Mitre la CXL et Honeywell-Bull a pour but ffaboutir
-• la constitution d’une entreprise autonome A majorité française et
- teignant l’ équilibre floanc te r», a déclaré, mercredi, M. Giscard
Ksbaing en conseil des ministres, a indiqué AT. Rossi, porte-parole
■ .. » gouvernement.
« tes structures nécessaires, a poursuivi le président de la
fpvbllque, qui comportent pour la première fois la participation
• i capital de l’Etat dans une entreprise d'informatique, doivent être
■ pidement mises en place. »
CONJONCTURE
M. Fourcade annoncé au Sénat une prochaine
désescalade des prix
'-A l’étranger, la presse belge
it des commentaires assez cri-
pies sur la décision française.
; ïur la Libre Belgique, c&tho-
pie conservateur ; « L’affaire
■ -v j I a CJJ. prouve une fois de plus
: 1 e la France est prête à se Hum-
er européenne mais tant quelle
joue le premier rôle. C’est là
" le leçon et retenir.
, » 17 était possible d'approfondir
’ Cfgjjj. coopération au sein d'Unidata.
^ 3 oui serait revenu à choisir la
„ iis européenne de T informatique.
;•» Paris n’en a pas voulu. C’est
' autant plus malheureux que ce
'toix nfa été fait que pour sau-
■ t rorgueü français. En effet.
: t sein drUntdata, la CJJ. aurait
é largement minoritaire alors
l'Ole devient majoritaire, pour
- France, dans le nouveau groupe
-.ii vient de se créer.
•» Ainsi le gouvernement fran-
• rfs a préféré rester premier dans
• m vàtage plutôt que second- à
orne. C’est un principe sage A
mdition qu'on n’aille pas por-
tât proclamer la nécessité de
•ter des industries européennes,
mme pour TAérospatiale. » -
Mise au point
au groupe Thomson
De son côté, le groupe Thomson,
ai doit en principe Jouer le rôle
e tuteur des activités de la CJJ.
ul ne sont pas apportées & Ho-
eywell-BuH (militaire, péri-
ifonna tique, usine de Toulouse),
pubUé dans l’après-midi du 13
lai la « miss ou point » suivante :
« Thomson a toujours souligné
ne l’avenir de la CJJ. raierait
entièrement dune décision gou-
vernementale fixant la voie que
devait prendre ^informatique
française. Elle avait proposé que
soient examinées, simultanément,
les perspectives offertes par la
poursuite de Foption Tfnidata et
cotes que les approches dSoney-
toeU avaient offertes à la fin de
Pété dernier.
» Dans un souci de continuité,
eZZe osait indiqué que, si le choir
du g o u v ernement se portait sur
Un mata, elle serait disposée à pi-
loter V opération. Réciproquement,
a lui a paru logique que la né-
gociation avec Ronegweü et la
mise en couvre éventuelle de cette
solution soient le fait de la C.GR.
» Le gouvernement s’est finale-
ment prononcé pour cette deuxiè-
me option, mettant ainsi fin à
une longue période tP incertitude
tris préjudiciable aux intérêts de
la CJJ.
x 72 convient maintenant de
mettre au point des solutions po-
sitives aux problèmes posés par
la nécessité de reconvertir pro-
- grea st v em ent les usines de Tou-
louse et des Andelya et /Cassu-
res Vaoeaxr des activités de la
CJJ. qui, en tout état de cause,
ne peuvent être impliquées dans
le rapprochement réalisé avec
HoneÿwéU. ~
» Thomson a indiqué aux pou-
voirs publics les conditions dans
lesquelles ü lui serait possible
d assumer la responsabilité qui lui
a été proposée de la partie de la
CJJ. non incluse dans la fusion
avec HoneyweU-BuH : elle attend
pour prendre une position défini-
tive d’avoir pris comwssance des
réponses concrètes apportées par
le gouv er ne m ent aux divers pro-
blèmes ainsi soulevés. »
(Publicité):
M, FOURCADE, ministre de
l’économie et des finances, a été
entendu, mercredi 14 mai. par la
commission des f»**™**? du Sénat
que présidait M. EDOUARD BON-
NEFOUS. A propos de la hausse
des prix, dont le rythme mensuel
-est actuellement de 0,8 %, le
ministre a notamment déclaré :
€ J’espère que les indices de mai
et de juin p er m ett r ont de es rap-
procher de Tobjeetif de Oô %-
OjB % par mois lorsque les réper-
cussions des hausses des prix agri-
coles décidées à Bruxelles seront
achevées. »
Parlant de l’activité économi-
que, M. FOURCADE a souligné
que la production intérieure brute
avait augmenté de 3.5 % en 1974
et augmenterait de 2 % à 2,5 %
en 1975; eda alors que la pro-
duction nationale de princi-
paux partenaires est en régression.
Répandant ensuite aux ques-
tions posées, notamment par
MM. EDOUARD BONNEFOUS et
COUDE DU FORESTO. rappor-
teur général (Union centriste), le
ministre des finances a donné les
Indications suivantes :
# L’emprunt de 5 nnnti*rih de
francs garanti par l’Etat ne béné-
ficiera crime bonification d’inté-
rêts que. pendant la période de
différé d’amartl ssement, qui
s'étend sur dnq ans ;
• Le coût des importations de
ACTION SOCIALE
Mme Girond : la proposition de M. J. Lecanuet
d'un «salaire à la mère de famille» n'est passérieuse
Interrogée par Antenne 2, cela coûterait 25 milliards de
Mme Françoise Giraud, secrétaire francs, mai* aussi d’ordre politï-
d’Etat & la condition f éminine , a que et moral, la secrétaire d’Etat
Bsfâmé, mardi 13 wm.i, que la pro- étant « choquée » par une mesure
position faite dimanche au eollo- qm transfanneraft l'Etat en « errv-
qne des centristes par M. Jean ployeur des femmes qui ont des
Lecanuet, président du Centré enfants » et veulent rester au
démocrate et ministre de la Jus- foyer.
«ce, de exfer un salaire social à Mme Glroud a rappelé qu’elle
la mère de f a iulu e égal a la avait proposé que toutes les fem-
moltlé du SMIC « n’est pas té- mes ayant un Jeune enfajit b bi-
lieuse ». , ..... néficient d’une allocation stibs-
Selon Mme F. Gtroud, le prta- tantieUe, qu’eUes travaillent ou
clpal problème posé par cette
proposition est d’ordre financier.
La Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises a pour
mission ; < de développer la connaissance des méthodes de gestion et de favoriser la
formation des cadres occupant des emplois de responsabilité » (article 48 de la loi du
16-7-1971).
Ses activités se développent dans trois directions :
— Amélioration du ressourcer humaines et das p rogr am mas des étribüisa a menls d'aussi-
ga rant de gestion :
— Interaction entre Tenselgnemaiit de gestion français et son environnement économlqm
et social ;
. — Coopération avec plusieurs pays tiers et accompagnement du redéploiement indus*
trial français à l'étranger.
Dès sa création, su 1969, la Fondation a lancé des programmes de formation de formateurs.
La France souffrait d'une pénurie d’enseignants. Aussi, dans un premier temps, la Fondation a-t-elle
suscité des vocations. Les candidats retenus’ se voyaient offrir des programmes de longue durée,
destinés à les préparer aux activités d’enseignement, de recherche et dé consultation. La Fondation
se tourna alors vers lés universités nard-américaines pour la formation de cinq cents enseignants
en cmq ans. Venus depuis lors enrichir les ressources humâmes des établissements, bon nombre de
ces boursiers sont aujourd'hui capables d’assurer à leur tour des actions de formation de formateurs.
Plusieurs programmes de niveau doctoral se développent actuellement en France, dont six
sont reconnus et aidés par la Fondation. Tous les six ^assignait trois objectifs :
— la favatin, à temps pfeô, fu marine Imité fease^nts^terchears;
— le riéve i appeaert des capacités pédagogies des Mars enseignants;
— ne mteractiaa étroite avec Ifs entreprises et (es «gaBsatins.
Sont prises en considération les candidatures d'étudiants avant obte nu u n diplôme
de second cycle et de cadres ayant exercé pendant cinq ans au. mains des respo nsab i lit és
au' sein d’organisations publiques ou privées. Un nombre limité de bourses sont offertes.
Pour tous renseignements, les candidats éventuels peuvent s’adresser aux établis-
sements suivants :
CESA (HEC - ISA - CFC): M. Denis LINDON, av. de la Libération.
— 78350 Jouy-en-Josas. — Tél. : 956-80-00.
ESSEC: M. Akrin SALLEZ, B.P. 105. — 95001 Cergy-Pontoise. —
Tél. : 030-40-57 Cen (raison avec l'IAE d'Aix-en-Provence).
1AE D'AI.X-EN-PROVENCE : M. Maurice SAIÀS, 22, bd Charrier. —
13100 Aix-en-Provende. — Tél. : 27-28-26.'
IAE DE GRENOBLE : M. André PAGE, . Campas Universitaire. •—
38400 Saint-Martîn-d'Hères. — * Tél. : 87-99-61.
INSTITUT DE GESTION DE RENNES : M. Jacques DUMONT, 9, rue
Jean-Macê. — 35000 Rennes. ■ — Tél.: 36-24-57.
IPA-IAE DE LILLE : M. Jean-Pierre DEBOURSE, 1 bis, me Georges-
Lefebvre. — 59000 Lille. — Tél. : 53-16-29.
25 milliards dfl
francs, main aussi d’ordre politi-
que et moral, la secrétaire d’Etat
étant t choquée > par une mesure
qul transformerait TEtat en « em-
ployeur des femmes qtd ont des
enfants » et veulent rester au
foyer.
Mme Glroud a rappelé qu’elle
avait proposé que toutes les fem-
mes ayant on Jeune enfapt b bé-
néficient (Tune allocation subs-
tantielle, qu’eües travaillent ou
non ».
■ 1
■ • I
M. Lecanuet avait indiqué quel
« la mère de famille réalise une
fonction à la fols économique et
éducative : ee ritte drit être re-
connu par la société. Il convient
donc d’instaurer un véritable sta-
tut social de la mère [ef de créer]
nrw indemnité équivalente £
50 % du SMIC, pour laisser à la
mère de lamine le libre choix
entre travailler ou élever ses en-
fants ».
La réplique publique de
Mme Ginmd — qui ramène à peu
de chose la sbtidartté ministérielle
— (0 astre les deux types d'argu-
mentation qui divisent depuis des
années les organisations familia-
les sur le sujet. Si Ton considère
que ta procréation et Téducation
des enfants sont des fonctions
économiques et sociales dont pro-
fite ta nation tout entière, U est
logique que celle-ci les rémunère
comme triles, sans distinguer en-
tre tes couples oà ta femme a un
emploi professionnel et ceux où
eOe n’en a pas ; cette explication
conduit & l'octroi (Ton « salaire
social » — d’un ntoeau. à débattre,
mais relativement élevé — ac-
cordé à tous les chargés de
femmes.
Si. au confrafre. ü s’agit sim-
plement de dédommager la mère
qui renonce à un emploi pour
élever ses jeunes enfants, on de-
meure dans la ligne traditionnelle
de l’aRocatlon de la mère au
foyer au du salaire unique .
Une seconde ligne de partage
existe d’afUeurs entre ceux qui
pensent que le montant de t’aide
financière accordée n’est pas
l'essentiel — un accroissement des
investissements et services collec-
tifs ( crèches . laveries, garde-
ries. J étant capital pour déchar-
ger le couple d’une partie de ses
tâches ménagères — et ceux qui
estiment que le libre choix de la
S mme est avant tout garanti par
versement dune somme sub-
stantiriOe. qui lui permet tFarbi-
trer entre plusieurs options.
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Les Pétrel és d'Aquitaine et
les laboratoire pharmaceutiques
Cboay envisagent de conclure des
accords de collabozation. Ces ac-
cords s’accompagneraient d’une
prise de participation majoritaire
de flannfj — filiale .de la SJTJPJL.
— . da ntt Choaÿ, société qui a
réalisé en 1874 un chiffre d'affai-
res consolidé de U& millions de
franco.
Les Pétroles d’Aquitaine con-
firment par ce nouvel accord, leur
volonté de devenir nu grand
d’^^Srre^oonBSd^de ce secteur-
d’activité de la &N.P-A- a atteint
1 miffiard de F en 1074.
pétrole en 1075 devrait pouvoir
être limité & 40 ou 42 milliards
de francs ; I
• L’accord entre Honeywell- ,
Bull et la CJJ. devrait permettre ;
d’aboutir, au tenue de la troisième I
année, & r équilibre du compte
d’exploitation de la nouvelle entre-
prise. «Le gouvernement a choisi
une « solution industrielle », a
déclaré le ministre ;
• Le de financement des
entreprises publiques, es 1975.
s’élèvera & 22 milliards de francs,
3 ul seront couverts à concurrence
e 40 % environ par l'autofinan-
cement (6.75 milliards de francs)
et par des dotations en capital
et des subventions d'équipement
(2J51 milliards de francs an
total) ; le sri de sera couvert par
les prêts du FJ3.K S. (1,7 milliard
de francs) et par Temprunt
(11.7 milliards de francs) ;
• Les contrais civils conclus
avec l’Iran ont atteint 4 milliards
de francs en 1974 et pourraient
se monter & 10 milliards environ
en 1975 et à une quinzaine de mil-
liards en 1976 ;
. • L’excédent des échanges de
biens d’équipement pourrait
atteindre 12 - milliards de francs
en 1975, soit un montant analogue
à celui du solde des échanges
agricoles.
• * • LE MONDE — 16 mal 1975 — PûS® 39
! “ (PUBLICITE) "
Métro de Marsedle — Second carre — ABénageacats
~ APPEL A CANDIDATURES
XJt Société Su Métro s» Marseille, agissant au nom et pour le co mpte
Se le VO]a de Marseille, va lancer es septembre 1975 un appel daitKfl
restreint peur la réartsatlnn de l'ensemble gu second œuvre aménagements
des huit premières stations de la ligue N* 1 « La jtose-Castellane a, soit i
La Rose, Ftais Vallon, Milpamè. Saint-Just, Chartreux, Cinq Avenuee-
Longebemp, CaneMére-Réfonaés, Gare Salut-Cluules.
Le B .O. Aménagements est décomposé en 16 Iota fermes définis ainsi :
Lot W> 1 : Maçonnerie : mure et rimen™, chapes et protections,
enduits, massifs, caniveaux, bétons de forme.
Lut N* 2 : Serrurerie - ferronnerie - Charpente : bâtis, trapps*, eatue-
batls, portes, roux planchai», grilles articulées.
Lot N» 3 : Serrurerie spèciale : portes d'accès, ouvrages Inox ou alu.
men uiserie zaétalhquc-
Lot Sfo « ; Menuiserie bols.
Lot S» 5 : Installations sanitaire* : ca na lisations, robinetterie, appa-
reils.
Lot S : Climatisation des bureaux de stations.
Lot 7 : Revêtements spéciaux : sols minces,
Lot N* 8 : Revêtements de aria asphalte et étanch<A
Lot N» 9 : Revêtements céramiques, carrelages.
Lot NV 10 : Peinture.
Lot S* 11 s Miroiterie.
Lot N" 12 î Habillage des parois : panneaux modulaires.
Lot N° 13 : signalisation voyageurs : raimomi. plaques.
Lot N* 14 : Equipement mobilier : poubelles, sièges, cendriers, etc.
Lot N» 15 : Sécurité incendie.
Lot N° lè : Faux plafonds.
Le lot H* 17 (Appareils d’éclairage complémentaires} est optionnel.
Lee travaux porteront sur r aménagement d'environ 20 000 "* de plan-
cher H.O. dans un délai de 12 mois environ â compter de février 1978:
Us seront réalisés par des entreprises groupées, conformément aux dispo-
sitions du fascicule 02 du Cj.c, applicable eux Marchés de Travaux de
Bâtiment.
Les entreprises intéressées par ces travaux peuvent retirer dés main-
tenant un doôder succinct de présentation et, après e’étre groupées, doivent
déposer leur dossier de candidature è la Société du Métro de Marseille.
271. Corniche Kennedy. 13007 MARSEILLE. TéL : (91) S-Bl-84. avant le
12 Juin 1975. & 12 heures, délai de rigueur.
Le dossier de candidature devra comporter notamment lea pièces
suivantes ;
— une déclaration d'intention de soumissionner pu entreprise :
— le lettre de désignation du mandataire commun signée par les
entreprises ;
— une copie de la carte de qualification professionnelle per entre-
prise ;
— un dossier de référence pu entreprise.
Le mandataire commun pour» demander l’agrément de plusieurs
entreprises pour un même lot.
Lee entreprises groupées, agréées pu le Maître d 'Ouvra go. seront avisé»
par le canal de leur mandataire commun.
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i SARCELLE? . d-.- ! i ■ i
i.eClerc, R. fs 1 . ’G t-l I.” 1 !.! -.n 7-
J
f-
/ *
%
Page 40 — LE' MONDE — 16 mai 1975 • • •
LÀ VIE ÉCONOMIQUE ET
COMMERCE ET ARTISANAT
L’INCARCÉRATION DE M. GÉRARD NICOIJD
Le CID-UNATI annonce plusieurs actions
en signe de protestation
Bourgoin-Jallieu. — Tout -an ac-
ceptant de répondra au mandat
d'amener délivré le 13 mal par
M. Patrick Brossier, juge d'instruc-
tion A BourgoliWalIleu (Isère). A la
suHe.des incidents survenus la veille
au siège des contributions directes
de cette ville, n est évident que
M. Gérard Nlcoud aspirait à une
tout autre démonstration que celle
qu'on lui a permis d'effectuer. Loi
qui affectionne (es entrées théâtrales
a dû en définitive se contenter d'une
entrée et d'une sortie par les cou-
lisses... On s'est employé à rendre
ees allées et venues • si discrètes
De notre envoyé spécial
qu'aucun des manifestants — uns
centaine environ qui avaient vaincu
l'attente — n’a pu apercevoir
I' - Idole'-. La déception de ses
«amis» tit rapidement place é la
colère lorsqu'ils apprirent, è 14 h. 15.-
que M. Gérard Ni coud était, comme
les trois militants ds base du CIO*
t/NATI arrêtés lundi. Inculpé de
« séquestration arbitraire * et de
- violation de domicile », et comme
eux placé sous mandat ds dépôt.
Seule différence, M. Nïcoud n’a dss
AGRICULTURE
Ledéveloppement des exportations a été au centre
des débats do congrès
des organisations coopératives et mutualistes
Le trinquant e-septième congrès des organisations agricoles coopé-
ratives et mutualistes (CJO LC .CJU , qm s'est ouvert le 13 xn
s'adiÂvt ce jeudi 15 mai’par un exposé du co mmissair e général an
pi—, M Hipert, qui donnera son point de vue sur le thème dos
trois journées d'étude : « L'agriculture et les orientations du VU 1 Plan
aam ira monde en mutation». Los présidents de la Fédération des
exploitants, des jeunes agriculteurs et des chambres d'agriculture
interviendront M. Bonnet, qui doit rencontrer les dirigeants
du rmnit* régional d'action viticole, clôturera les travaux du congrès.
De notre .envoyé spécial
Perpignan. — SI la session an-
nuelle de la Confédération de la
mutualité, de la coopération et du
crédit agricole s'est déroulée les
premiers Jours sous le signe d’une
certaine langueur — oui traduit
ltes que tara-
saris doute les dlfflcult
verse actuellement l'institution
du boulevard Saint-Germain, —
elle risque de se terminer pins
tumultueusement. C'est en effet
la première fois depuis- la
« guerre du vin » que le ministre
de l’agriculture met le pied sur le
champ de bataille du gros rouge.
Et lea vignerons du Midi ont l'in-
tention de saisir l’occasion pour
se rappeler è son bon souvenir.
Une grande manifestation avait
tout d’abord été prévue par le
çowittÀ d'action viticole. Après une
série de < transactions », M. Bon-
net a finalement accepté de
recevoir au Palais des congrès
de Perpignan une délégation de
soixante-quinze vignerons repré-
sentant par tiers, les Pyrénées-
Orientales, l’Hérault et l’Aude.'
LE CONFLIT
ENTRE M. GILBERT BÉCAUD
ET LA SAFER POITOU-CHARENTES
EST RÉGIE
M. Gilbert Bécaud a signé, le
14 mal, un accord avec la diri-
geants de la SAFER Poitou-
Charentes, aux termes duquel les
deux fermes en ruine et les ter-
rains alentour, c o mposés de quel-
ques champs, de bois et de landes,
situés à Sfdnt-Pierre-dfrMSJBe et
& La Bussière (Vienne), devien-
nent sa propriété. H abandonne
nn lot de terres à vocation essen-
tiellement agricole A la SAFER,
qui se chargera de les répartir
entre plusieurs agriculteurs de la
région.
« Nous sommes très heureux de
vous accueillir comme citoyen de
Satnt-Pierre-dc-àîaüle et de La
Bussière », on t dit les dirigeants
de la SAFER à Gilbert Bécaud,
qui a répondu : a Apec un peu
d’amour et d'amitié, on arrive
toujours à s'entendre. » — fAJFJPJ
Ou prête en outre au président
de caves coopératives, M. Verdale,
l'intention interpeller le minis-
tre au cours de la séance de clô-
ture. Enfin, le Mouvement des
exploitants familiaux (MODEF)
devrait organiser une manifesta-
tion devant la cave coopérative
de Thmr, que M. Bonnet visitera
en fin de matinée. Bref, une
certaine effervescence règne &
Perpignan quelques heures avant
la fin de ce congrès, et la con-
centration de CAS, inhabituelle
pour la saison, atteste qu ’ i ü
pourrait arriver quelque chose ».
- Les trois journées d’études du
se sont déroulées sans
: nn« réflexion déseoehan-
sur l’avenir de l'agriculture.
M. piquet, secrétaire général de
la confédération, a essentiellement
repris un des thèmes h la mode
dans les milieux paysans : le
développement tous azimuts de
la production agricole. M. Piquet
remarque que le problème prio-
ritaire qui dominera les cinq
prochaines années sera le réta-
blissement de l’équffîbte d es
échanges extérieurs français,
- Dans ce contexte, le Tôle de
l’agriculture est •fondamental, a
Souligné M- Piquet, qui a défini
une série d’orientations pour
réaliser ces objectifs, n s’agit tout
d’abord de maintenir et de conso-
lider T s acquis communautaire s
grâce A une meilleure gestion des
marchés. Au-delà, 11 faudrait
aborder de manière plus large les
ïilités d’exportation, c’est-à-
produire ce qui peut se
vendre, se donner les moyens de
-résister aux fortes fluctuations de
cours, conclure des accords A
moyen terme avec les pays étran-
gers et faire admettre une orga-
nisation {dus rationnelle des mar-
chés mondiaux, afin d’aider les
pays en voie de développement.
M. Piquet souhaite également
qu’une politique continue d'orien-
tation des productions soit mise
en place en fonction des nécessi-
tés de l’exportation, d’une part
en réduisant le déficit et les
dépenda n ces nationales en pro-
téines, bais, engrais on viande de
porc, et, d'autre part, en encou-
rageant le développement des pro-
ductions c excédentaires ».
AUÜN GIRAUDO.
rejoint sas compagnons, -comme II en
avait exprimé le désir. & la prison
Saint-Paul de Lyon, mats .a été In-
carcéré è la maison d’arrêt de la
TaJIaüdlère, dans la Loire, qu’il a
quittée le soir même pour une autre
neuve prison de Varcee, qui est la
nouvel fa maison d'arrêt de Grenoble.
Las avocate de M. Nlcoud, qui se
sont déclarés • surpris » par son
Incarcération, qu'ils ont qualifiée de
« sévère • et « <rinfustfflée ». ont
introduit’ sur-le-champ une demande
de mise en liberté sur laquelle le
juge d'instruction devra se pronon-
çai dan» un délai de dnq jours.
Il est certain que do côté du
ministère de l’Intérieur, on était fer-
mement décidé è ne pas perdre la
face. (I fut . donc convenu que les
-policière appréhenderaient M. Nlcoud
h P extérieur de la ville, le condui-
raient dans une voiture banalisée du
service régional de police judiciaire
de Lyon air commissariat de police,
pour lui notifier le mandat d’amener
décerné contre lui et le déférer
ensuite devant le magistrat Instruc-
teur. Le scénario se déroula comme
prévu.
Reste k savoir si la couronne de
martyr que viennent da lui tresser,
avec une facilité bien déconcertante,
les autorités judiciaires en (ouvrant
à M. Nicoud les portes d'une mai-
-son d’arrôL sera en mesure de (aire
descendre dans la nie les adhérents
du CID-UNATI. Ce sera le test des
prochains jours.
Pas da manifestation
ds masse envisagée
Du côté des responsables du mou-
vement, on qualifie naturellement de
« scandaleuses » les décisions judi-
ciaires prises tant à l'égard du chef
de file de la confédération que des
trois militants. M. Etienne Régnier,
l’un des quatre membres du bureau
exécutif de la collégiale nationale —
qui assure désormais à nouveau,
mais par intérim, les fonctions de
secrétaire général — considère que
ces mesurés « risquent malheureuaà-
mont cf entraînas des actes beaucoup
plus gravés ». Les membres du
bureau exécutif du CID-UNATI et les
délégués des départements limitro-
phes de rtsère (Rhône, Savoie, Ain,
Drôms), après avoir examiné, les
consignes données per M. Nicoud
avant de se livrer à là justice, ont
décidé de plusieurs actions. Ain» la*
représentants du CID4JNATT sont
.priés -de s'abstenir de siéger dans
les. diverses commissions et de ne
pas répondre aux propositions de
concertation. Les responsables du
CID-UNATI ont décidé également de
fermer au public,, à partir du 20 mal,
les _ organismes sociaux et consu-
laires dont Ils ont le contrôle. Cette
mesure devrait toucher, en principe,
25- chambrée métiers, 8 • chambras
de commerce, 48 caisses d.'assu-
.rance-viell tasse et 29 classes cf assu-
rance-maladie.
Le CID-UNATI n’envisage pas pour
l'Instant da. grande manifestation de
massa, «parce qu'il ne nous paraît
pas souhaitable de mettre de fhuHe
sur le. feu, comme vient de le taire
le gouvernement », explique M. Ré-
gnier. Mais il ' est évident que des
télégrammes vont être adressés è
toutes tas collégiales départemen-
tales pour leur demander de se mo-
biliser. 'Et chacun sait que 4e bureau
national a toujours laissé une port
d’initiative' aux départements, pour
décider eux-mêmes des. formes d’ac-
tion qu’ils souhaitaient entreprendre.
L'arrestation de Gérard Nlooud leur
donne en quelque sorte le feu vert
SECTEUR PUBLIC
Grâce à des crédits dtlaf'
E.D.T. VA CRÉER
DES EMPLOIS DISPERSÉS
SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE
I« conseil des ministres de
mardi 14 ma! a examiné les me-
sures prises par le gouvernement
pour accroître les Investissements
productifs dans le secteur publie,
tny f if rtifo w frragrir » Choisis .notam-
ment pour leurs effets siir rem-
plot . - •
nrw Michel d’Ornano, mfwigftra
de l’industrie et .de la recherche,
et Marcel CavalUé, secrétaire
d’Etat aux postes et.télfcoonmua-
ont donné un certain
nombre de précisions rapportées
par le porte-parole du gouverne-
ment. _
Ainsi pour rEJD-F, .250 mü-
lkms de francs lui seront attri-
bués, . dont 80 % pour l'aCb&t
de matériels divers, ce qui per-
mettra de créer -des emplois A
travers là France puisque leur fa-
brication en est' assez dispersée.
Le Gas de France utilisera 6 des
28 miuimiK qui lui sont affectés,
à la fabrication de compteurs, les
22 autres twiiHreia pour des rac-
cordements supplémentaires. Les
Charbonnages de France consa-
creront 20 millions A l’acquisition
de matériels d’extraction et
10 mimons. A - la rénovation des
cités minières.
La S.N.C.F. affectera 170 mfi-
llons au matériel roulant et
100 autres A du matériel fixe. La
R-A_T-P., pour sa part, consacrera
42 millions A la construction de
matériels roulants sur les 60 mil-
lions qu’elle a reçus.
Le secrétaire d’Etat aux télé-
communications a précisé notam-
ment que, pour l'armée 1975.
650 Tnfinnng de francs seront
consacrés aax investissements en
matière de commutation, ce qui
pe r me tt r a le plein emploi en. Bre-
tagne. dans la Loire et en Nor-
mandie. ..
M- Fourcade, r endant compte
de son voyage en Iran, a tracé un
rapide bilan des échanges- entre
la France et nran. Les projets
annoncés par le premier minia
lors de son voyage ont été confir-
més. Tous les engagements pris
seront respectés. "
ACCIDENTS DU TRAVAIL
. £5
te gouyémement prépare
des' mesurés de prévention
Le ministre du travail a fait une
communication an conseil dos mi-
nistres dn 14 mal cor t» sécurité da
travail. Après avoir rappelé les
graves conséquences humaine* et
économiques de» aecAdeuts du travail,
U a soumis an conseil diverses
propositions. Elles consistent à inci-
ter les employeurs à nn pins grand
errért de prévention en Uant davan-
tage te tarification des cotisations
an nombte des accidents nirvanas
dans les entreprises, à accroître le
rftle des comités dayglèae et de
sécurité, et celui dss commissions
des conditions de travail, à susciter
la création d’otgaam paritaires
ln Cet -entreprises d'hygiène et do sè-
eariîé dans la Moteur dn bâtiment
et des travaux publics; à renforcer
Jp pouvoirs de l'inspection da tra-
vail. à améliorer le fonctionnement
de la médecine au travail, à insti-
tuer une aide des pouvoirs publics
aax entreprises qui accomplissent
des efforts particulière en ce do-
maine.
M. Durafonr . a également donné
des chiffres : en 1973.' 11 y a en
1 137 SM accidents du travail avec
arrêt et 2 246 décès. Cela a repré-
senté 29 'millions de Jours cte_ tra-
TOÜ perdns alors, que, pour faits de
grè ve, a n’y an a en que 3 J> millions
la même année. . Sur la plan maté-
riel, l'indemnisation a coûté nn peu
pins de 10. milliards de francs.
Le président de la République
déclaré que a le renforcement raplc
de U sécurité 4n travail est la coud
clan numéro un de la revalorisât!*
dn travail manuel et notamment c
'travail ouvrier, n est nécessaire q»
Ira partenaires sociaux, syndicats
patronat, coopèrent, activement po
atteindre cet. objectif s.
[Lea propositions approuvées di
vent faire l’objet de plusieurs c
creta. Ils viseront les prtnrlpa
pointa que voici :
— Le toux des cotisations d’ac
dente du travail sera « personnall»
s résultats oh
pour tenir compte des
nue dans ce domaine par l’eut
Les comités eTftypféitr et
sécurité seront tenus d’adresser
l'Inspection du travail un rapp
trimestriel prouvant leur bon fo
tionnement. La 'réglementation a
révisée dans le bâtiment et in t
vaux publia, secteurs où les at
donta sont les plus nombreux,
collèges inter - entreprises serai
créés, da expériences concluez
ayant été réalisées en ce sms ;
— Le médecine du tmeott i
améliorée par un enseignement i
forcé. L’agrément des services
dicaux Inter-entreprises devra
confirmé tous les trois ans. . ;
La entreprises qui renforcerait
prévention dm accidenta pour*
recevoir l’aida de l’agence p
'l'amélioration dm conditions fle
rail, uals cette dernière ne dis
actuellement que de trée.-fal
crédits.]
SÉCURITÉ SOCIALE
SOUMIS A LA PROCÉDURE D’URGENCE
Un projet de loi prévoit la signatui
par un seul syndicat médical
d'une convention avec les praficiet
A L'ÉTRANGER
BERNARD EUE.
En Grande-Bretagne ,
LA FIRME FERRANT!
ao bord de la faillite
PASSE SOUS Lf CONTROLE
DE L'ÉTAT
Le gouvernement' brlt&oihqae
va renflouer 2k firme étecferstzüqzie
Ferrants grâce A An apport en ca-
pital de quinze millions de livres
(140 millions de francs) qui lui
assurera une participation majo-
ritaire (fans: l'entreprise, jusqu'à
présent contrôlée par la famille
FerrantL Révélant mercredi
après-midi 14 mai, A la Chambre
des communes, les modalités de
cette opération de sauvetage, te
ministre, de l'Industrie, -M„ Benn.
a déclaré qu’elle comportera une
réorganisation de la gestion et la
nomination d’un nouveau direc-
teur - général et d'un nouveau di-
recteur f inan cier, opérations qui
devront toutes deux être approu-
vées par le gouvernement
Outre des transforma terre. Fer-
rant! fabrique de nombreux sys-
tèmes de guidage de fusées et en-
gins. et autres dispositifs de
commande électronique, radars,
pièces d'ordinateurs, etc. La. -so-
ciété avait été contrainte en sep-
tembre 1974 d’adresser un S.O.S-
à l’Etat, son principal citant,
après que ses banquiers lui eurent
refusé une rallonge- Son décou-
vert bancaire avait presque dou-
blé pendant les six mois précé-
dents (passant de dix A dix-huit
millions de livres).
Le conseil des ministres a adopté,
le 14 mai, an projet de loi relatif
aux conventions antre les caisses
d'assnrance-maladJc et les praticiens
et .anxUlaires médicaux. Ce projet
prévoit essentiellement que les
conventions conclues par las caisses
avec les médecins, les chiroxgia&s-
dentlstes. las sages-femmes at les
anxUlaires médicaux pourront être
signées par une Mule ou plusieurs
des organisations syndicales les - pins
représentatives, n valide la conven-
tion médicale nationale de 1971 qui
avait été signée par une seule onra-
nisaflon syndicale le *8 -octobre 1071.'
% .
Le gouvernement, qui va de-
mander l'examen tTurgence par
V Assemblée nationale — vrai-
semblablement la . semaine pro-
chaine — de. ce texte, entend
mettre fin à l'imbroglio dans les
relations entre les médecins et la
Sécurité sodale, .
Sur la demande d’un médecin
lyonnais. lerConse ü d’Etat a an-
nulé. par un arrêt du 19 février
1975, la convention nationale pré-
vue pour la période de 1971 au
1^ mat 1975. Alors que le gou-
vernement avait approuvé cette
convention, qui, à r époque .avait
été signée par un seul syndicat, le
Conseil d’Etat .a estimé que cette
convention était nulle- dans la
mesure ait, selon les textes légis-
latifs, elle aurait dû être signée
par tous les syndicats représen-
tatifs'. de médecins. Le -projet de
loi. après avis du Conseil d’Etat
valide non seulement V ancienne
convention, mais a prévoit qidà
F avenir les caisses d’assurance-
maladie pourront signer une
convention avec une seule orga-
nisation, qvTi l s’dgisse des
tdns, des dentistes, des x
femmes ou des auxÛiaiTes.
d icaux
En outre, le projet di
contient une mesure (L’apaise
à figard des médecins : s'il
voit la signature de couver,
départementales en cas d
des discussions sur le phm'J
.n at. ü n’étend pas cette prae '
départementale aux spndisq
médecins. Ces derniers -
CEJLF. et la FJtf. — ciate
effet hostiles à cette formait
Le -projet de loi et surto:
« position conciliante » ad
par le gouvernement à Vègar
médecins pourraient faciliter,
les semaines à venir, la sign
d’une convention prootsoir
compter du l mr mal 1975. Une
signature permettrait de pro
les intérêts des
assurés et
des médecins qui. faute d'ac-
né pourront plus bénéficier «
sécurité sociale, comme une l .
de la caisse d'assurtnee-ma
vient de le leur rappeler.
L-P.
L E S ' PR t îêii mcS FOR/-
EN MER. DTROTSET début,
le 18 ou le 19 mal pzo
A 60. kilomètres A l'auer.
111e d’Ouessant, a son
lundi. M. Jeantet, dira
d'exploitation du groupe
Aquitaine. Au cours de F
guration à la mairie de
de l'exposition- consacrée
recherche a off shore ■
plate-forme « Pentagone
qui a terminé sa «camps
en mer du Nord, est a»
ternant en route vers Los
l'ouest d’Ouessant.
LE TMX D’INTÉRÊT DES EURODEVISES
48 0«
t mois ....
S umts ....
B omis ....
Dollars
4 S/S S S/S .
5 1/t _ ' 6
« SUS.
7. . 7 1/S
DVutooùomsrfc»
S
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S .
S 1/2
franc* *ui
a
3 1/8
4 1/8
5 1/4
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'■ l ' • ■.
*rtc y
Connaître la vérité
pour comprendre la crise.
PETROLE
Un livre de Gérard Pilé
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PRESSES DE LA CITÉ
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Genetel Managrir Sx Constznct, Bzasads, Tba £sk of limcriclc^ Dlnsctor,
Ztefmmt Banian LtdL, The Lord Uéweiyn-Dzvtes, FartnsL Xlewtiyn-
'Dories hhaathod Aidritects, Da Robert Malno, htstifsie of Economies
and Stafirite, Oxford, Midael Montenay, DüBrttuHjCneral desRdatians
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SoussrMassa.; . ;
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du montant du dossier.
V
rr.'.r.7. v:
*
x
• • *
LE MONDE — 16 mai 1975 — Page 41
LA VIE SOCIALE
enie nt h .
r ° s do h Ptp
0
OPINIONS ET TENDANCES
Lip d'hier el d'aujourd'hui
n 3 long conflit de Ltp, qui a
•’ >-'ayé l'actualité en 197a, n'en Unit
. da faire des » petits •».
. ".ri Franoe d'abord où, des Tanne-
: * d’Annonay â Grfngolre, de Tep-
t. à Ewenrear. des ouvriers « sur-
des ouvrières se battant des-
■ '-s durant, pour empêcher (a ferme-
de leur entreprise. Mais H n’est
' ,i si tacite de . mobiliser l’opinion
tique : les faillites sont devenues
male courante dans une écono-
en récession, et le scandale des
.tes - sauvages - da produits par
grévistes ne dépasse plus ' le
Mïèu de canton.
l'étranger, en revanche, la
ilte de salariés qui refusent de
! s les frais de la mauvaise gestion
■onale. occupent leur usine .et
■t parfois Jusqu'à prendra dJ racla-
it en main l'organisation de la
duction, est trop nouvelle pour ne
k' S T
\ r\r
'ROIT SYNDICA L
DÉLÉGUÉ C.F.D.T. EST RÉ1N-
ÊGRÉ DANS SON ENTREPRISE
« HUIT MOIS APRÈS SON
ICENC1EMENT.
(De notre correspondtmtj
loi
il 5
ion
Ü\£Ç /çç
k.lA ,:
- — Jijon. — « Alors, Zdbot, te
oûù. parmi nous, vieux. » Mer-
; ^ dl 14 mal, à 13 h. 25, dans la
L l»ïit de T’usine de la SEB (So-
* té d 'emboutissage de Boargo-
Selongey (Côte-d’Or), les
i AL Bernard Zabattdnl
visiblement —Mafeifta. Heu-
m Inc de retrouver leur camarade,
d’équipe, délégué syndical
RJUT- qui avait été licencié
ître l'avis dix comité d’enfcre-
P fi; voit Iqo js de^M?
. . J “.it visiblexx
yndicai
octobre 1973 pour « faute
ne n à la suite d’une grève,
ma une lettre datée du
mal 1975, le directeur de l’éta-
ssement lui avait indiqué, en
et, qu’il pourrait c reprendre s
t emploi à la menuiserie.
L'affaire Zahatttni avait mohl-
é en Côte-d'Or vold deux ans
a tes les énergies de la C.F.D.T.,
d a renforce dès lors sa posi-
yn dans l’établissement. En oc-
bre 1972, lé tribunal d’instance
! Dijon statuant en matière
ud’homale avait débouté la
IB sa demande de résilia-
n de contrat de travail, mais, le
.octobre 1973 la' cour d te ppal
<wdt gain de cause H la so-
;é déclarant que « les fautes
nies et renouvelées commises
■ H. Bernard Zabattini moti-
ent et justifiaient son licencier
nt ».
a, Cour de cassation a. pris la
dsion, le 12 mars dernier, de
ser le jugement. Dans ses at-
dus, la Cour dit notamment que
sa dispositions législatives sou-
ttant à l'assentiment préalable
comité d’entreprise avec la
iston conforme de l’inspecteur
travail le licenciement des sa-
lés légalement investis de fonc-
is représentatives ont institué
" profit de tels salariés et dam
tér&t de l’ensemble des travail-
le qu’as représentent unproto-
j exceptionnel et exhorbüant
droit commun qui interdit par
te à l’employeur de poursuivre
• d’autres moyens la résiliation
contrat de travail ».
Lgé de quarante ans, marié,
e de deux enfants, HL Zabat-
i avait suivi un stage de tour-
u dans un centre de formation
■ ir adultes. H n’avait pas trouvé
travail depuis.
pas surprendra, lis - étaient une
dizaine de syndicalistes venus de
Triumph-Meriden en Grande-Breta-
gne, des cristalleries Saint-Lambert
en Belgique, des fonderies de
Moctène en Italie et de fa cimenterie
d'Erwitfe en Allemagne : fédérale &
participer,, au début de la semaine
A Paris, à un colloque . sur les üp
en Europe, organisé .par tara/socta/,
bulletin International de (a revue
Liaisons sociales (1). ...
ta relation de ces expériences
diverses, encore marginales dans les
pays considérés, a confirmé les ana-
lyses faites au moment de l'affaire
Ltp. Le refus Individuel et spontané
du salarié de . perdre son emploi est
en général ia réaction première.
L'attachement à une profession, é
une entreprise prestigieuse, â une
communauté, & une région peut, en-,
suite, renforcer ce refus et lui
donner une forme collective. N 'est-il
pas significatif d'ailleurs que les
syndicats français aient mis sous le
boisseau le slogan qu'ils avançaient
avant le conflit de Besançon « Pas
de licenciement sans reclassement
équivalent -..pour ne plus garder que
la première partie de la phrase 7
Cette résistance à la mobilité Impo-
sée traduit aussi d’autres refus :
celui d’être traité en objet et mis
devant te fait accompli, celui de
voir dilapider ou sacrifier un élé-
ment, Jugé essentiel, de la richesse
nationale (houillères) ou une entre-
.priss dont on a contribué à assurer
ta prospérité et l'Image de marque
(lip, Bateau, cristalleries Saint-
Lambert. Triumph, etc.). Devant cette
évolution, faut-il exiger des entre-
prises qu’eilas considérant l'emploi,
non plus comme un moyen pour
atteindre des objectifs de production,
mais comme une finalité ? N'est-ce
pas alors figer les situations acqui-
ses et. limiter la notion nouvelle de
droit au travail à la défense de
l'avantage acquis, sans prendre en
compta ni .une .nécessaire, mobilité
économique, ni . le droit -des jeunes
d'accéder à une activité profession-
nelle 7
faute d'inventer des réponses à
ces questions, les participants au
débat ont longuement glosé sur les
nouveaux droits à donner aux tra-
vailleurs pour prévenir lés faillites
d'entreprise et mieux contrôler la
gestion patronale. Ils n'ont souvent
fait que reprendre les .points analy-
sés dans le rapport Sudraau sur la
réforme de l'entreprise. .
Cette^ recherche d'un jeu de l’oie
Juridico-économique, qui empêcherait
de laisser les travailleurs et la col-
lectivité nationale passifs devant la
lente dégradation d'une entreprise
Jusqu'à la catastrophe finale, a été
contestée par M. Chartes Plaget (tip)
at par M. Urbain Castrée (Cristal
I ories Saint-Lambert). La droit, ont-
îls rappelé, n’est que la traduction
d’un certain rapport de forces à un
moment donné. Méflons-noüs des
procédures sophistiquées qui restent
formelles. Nous sommes dans une
société où il n'y a pas de consensus
sur une finalité commune, mais
lutte de classes.
Ces déclarations ont un instant
rompu te charme d’un débat souvent
feutré auquel, pour la première fols,
participaient côte à côte trois per-
sonnalités qui ont Joué un rôle
important dans le conflit Lip et son
Issue : MM. Chartes Plaget. anima-
teur da la C.F.D.T.. José Bldegain.
signataire patronal des accords de
Dole, et Claude Neuschwandar, nou-
veau P.-D. G. de l'usina da Besan-
çon. Comme ils étaient loin les
débats passionnés . de 1973.1
M. Neuschwander pariait du droit à
l'information et à l'expression des
travailleurs de la nécessité d'établir
des rapports de confiance entre une
direction et las syndicats. Il se tour-
nait de temps à autre vers M.' Pla-
get pour solliciter une confirmation
ou s'assurer, au moins qu’il ne sus-
citait pas son hostilité.
L'animateur de la lutte des üp
reconnaissait, de son côté, que les
travailleurs de Patente appréciaient
le dynamisme et ta compétence de
la nouvelle direction. Il ajoutait avec
une belle franchisa : « L’ admiration
d’uns grand» partie des travailleurs
pour les nouveaux patrons nous
cause, un peu d'inquiétude. » Mais
comment les dénoncer, alors qu'il
avait lut-méme déclaré au début de
son exposé : « Noua n’avons jamais
envisagé d’autre solution pendant le
conflit que le retour à une entreprise
capitaliste. -
Plus étonnant aura été. tout au
long de ce débat, l’absence de
remisa en causa du système écono-
mique. Chacun, y compris las
représentants ■ patronaux, en . a
reconnu ou dénoncé les tares et tes
aberrations, personne n'a condamné
explicitement sa rationalité même,
ni encore moins tracé la voie d'une
autre organisation économique. Para-
doxe : le conflit üp n'auraiMI mis
en lumière que la capacité du capi-
talisme à s'adapter?
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EMPLOI
1ES JEUNES DIRIGEANTS D'EN-
TREPRISE : aucun projet
cohérent n'a été présenté par
le gouvernement.
M. Michel »Debargue, président
du Centre des jeunes dirigeants
d’entreprise, qui cédera son poste,
le 22 juin’ prochain, & m. Louis
Pelloux a tenu, mercredi 14 mal.
une conférence de presse. Au cours
de cette réunion, M. Debargue a
évoqué, la situation économique
et a dénoncé les Insuffisances de
la politique gouvernementale en
matière d’emploi, et le conserva-
tisme des autres organisations
patronales.
«t Nous regrettons que le gou-
vernement n’ait peu engagé une
politique claire (sur remploi], a
déclaré le président du C.J.D.
Tl n’a présenté aucun projet
. cohérent, mais seulement une
série de . mesures qui ont autant
d’avantages que d’tnconv énients .
/_J Bn outre, le gouvernement
n’a pas Tatr de comprendre que
nous sommes désormais condam-
nés à v ivre avec un chômage
Impartant. »
Abordant ensuite la réforme de
l’entreprise, M. Dehargue a vive-
ment critiqué l’attitude de la
Confédération générale des P M . K
« Refuser les évolutions. Cest faire
le jeu de la révolution. Est-ce
l’objectif des PJf-B. ? », a Inter-
rogé le président du C.J.D., qui
a ajouté: ' . _ _
* Le CJtJPS. cherche d’abord
à sauvegarder Vunité patronale,
ce qui le condamne soit & être
à la remorque des PJfjB-, soit a
faire preuve d’autorité en mon-
trant les. nécessités de la réforme
de Vewtreprtse, quitte à la pré-
senter comme un moindre mai.
Quel sera son choix ? »
• UNEDIC : l’augmentation du
chômage aboutira certainement
à une augmentation des cotisa-
tions du régime d’assuraace-
cbômage complémentaire de
l’PN E DIC, a déclaré M. Jean
Keldinger, secrétaire général rie
la commission sociale au CJLPJF.
m. Nefcünger, quj a estimé que
le taux de cotisation passerait, des
te 1 er juillet, de 1,80 % à « 240
ou même 2 JSO % ». s’est Inquiété
de la nouvelle augmentation du
nombre des chômeurs en avrfl.
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29 mai et vous en remercie.
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AVIS FINANCIERS DES SOCIETES 3
agrr S3TSESS5Ü5SS
LA COMPAGNIE DES MACHINES BULL
La roshuçta ration de l'informatique
française donne à la Compagnie
des Machines Bull la majorité dans
le capitol de la Compagnie Inter-
nationale pour l'Informatique
« C.I.! .-Honeywell-Bull 9
Les pouvons publics viennent de
donner leur accord & une restructu-
ration des lntérétn Français dans
l'Informatique, entraînant la fusion
« C J J. -Honeywell Bull ». cette opéra-
tion se traduira par l'achat fait par
l'Etat et la compagnie générale
d’électricité à Honeywell Information
' Systems de 19 ^ du capital de Ho-
neywell Bu U. Cette participation sera
apportée A la C.M.B. et lui donnera
ainsi- la majorité <53 %) dans sa fl
Halo, qui, après rasion avec le depar-
tement d'informatique générale de la
C.TJ.. deviendra :
COMPAGNIE INTERNATIONALE POUR L'INFORMATIQUE
a CX I.- HONEYWELL-BULL 9
Cette nouvelle compagnie, avec
vingt mille personnes et une gamme
de produite complète, aéra, et de loin,
la plus Importante société d'informa-
tique européenne,.
L'appui de l’Etat va lui assurer
une part importante des marchés
publics et para-publics. La perma-
nence de nos accords avec H18 qui
rester*, actionnaire t47 *31 lui per-
mettra de poursuivre dans les meil-
leures conditions son expansion sur
la marché américain. En outre. eJlc
continuera de développer ses activi-
tés expo rtra triera & travers son large
réseau mondial.
Dans un communiqué publié le
12 mal par le ministère des finances.
U est précisé notamment que : «La
nouvelle structure du capital de ta
Compagnie des machines Bull résul-
tant de l’opération d'apport des titres
Compagnie Honeywell -Bull laisse une
place prépondérante aux actionnaires
Individuels dont la fidélité â la Com-
pagnie ne s'est Jamais démentie.
L'Etat 6t le groupe C.G-EL s'attache-
ront. pour leur part, & ce que la
gestion de la future société de
grande informatique, filiale de la
Compagnie des Machines Bull, soit
fondée sur des principes de renta-
bilité permettant d'envtuger une
rémunération satisfaisante ek-s ac-
tionnaires de la maison mère. Les
plana Industriels de ce nouvel ensem-
ble sont mis au point sur ces bases.
Une assemblée générale extroordl-
dlnalre devra approuver les apports
faits par l'Etat Pt la C.G.E.. qui. avec
environ un tiers du capital, devien-
dront nos deux pins Importants ac-
tionnaires. »
BOUYGUES
X/asaemblée générale ordinaire du
13 mal 1975, sous la présidence de
M, Fronda Bouyguee. a approuvé les
comptes de l'exercice 1974.
Le bénéfice net s'élève, pour la
seule 8 -A. Bouygues. & 26.38 mil-
lions de francs, contre 22.62 rou-
lions de francs, soit une progres-
sion de' 16.6 % malgré la prise en
charge de l'Impôt exceptionnel de
XSB wiiiiicn» ne francs.
Le dividende net par action est
fixé à 20 F. soit, avec l'Impôt déjà
payé au Trésor, un revenu global de
30 F payable le l rr Juin 1975, contre
25.50 F en 1973
L'année 1874 a marqué une nou-
velle étape dans la croissance du
groupe zr le chiffre d'aUalres conso-
lidé. de plue de 2 milliards de francs,
est en progression de prés de 50 %.
Le résultat net consolidé, y compris
l'Intéressement du personnel, est de
35 millions de fonça en augmenta-
tion de 1&5 % : la marge brute d'au-
toUuan-Tenwnt atteint 83.5 millions
de francs, en progreselon de 22,6'%.
Le carnet de commandée s'élève
pour le groupa Bouygues à près de
3.5 milliards de francs, en progres-
sion de 25 % sur 1973, et ee répartit
en génie civil : 22 % - logement so-
cial : 34 % - construction privée :
20 % - travaux publiée : 24 %.
A l'exception de la oonetruetloo
privée, tes autres secteurs ont connu
une forte progression. Citons, dans
le domaine du logement social : la
ville nouvelle d*Bvry et le complexe
Industriel de Fos-sur-Mer : dans le
domaine du génie civil : la livraison
de la tour Fiat, la réalisation da l*hô-
jxttai de ChAteaudun. la construction
prochaine de la deuxième usine Ford
a Bordeaux ; dans celui des travaux
publies : la construction de barrages
et de centrales nucléaires pour
l'E.D.F.
Les investissements' ont totalisé
113 millions do troncs contre 93 mil-
lions, portant notamment sur le ma-
tériel d'exploitation et de transport.
Bouygues a souscrit pour sa part
è l'augmentation de capital de la
société A pci (autoroute Parts-Est-
Lorralne), et constitué des groupe-
ments d'intérêt économique pour
mener à bien l'exécution des,grand9
travaux (Gexar pour la centrale
y..n .p_ d’Aramon. Ole Postan pour
le terminal pétrolier d’Antlferl.
Malgré une conjoncture encore in-
certaine. les perspectives d'avenir du
groupe S'appuient notamment sur:
— La poursuite du développement
de l'Implantation en province.
— Une dynamique commerciale
dOA3 les secteurs traditionnels de
l'entreprise.
— La qualité de la gestion finan-
cière.
Mais les perspectives d'avenir (l'ou-
vrent aussi sur le développement de
nouveaux secteurs : c'est ainsi qu'une
nouvelle filiale Bouygues Offshore
vient d'être créée dans le domaine
des travaux maritimes.
Enfin, Il faut souligner le déve-
loppement & la lots rapide et pru-
. dent de Bouygues à l’étranger et qui
bénéficie de références de premier
ordre tels le stade olympique de Té-
héran ou les travaux offshore du
lac Léman ; de nouvelles affaires
sont à l'étude en Afrique et au
Moyen-Orient.
Le Groupe dos Banques Populaires
et le Chase Manhattan Bank
lancent tue 5ICAV internationale :
PLANINTER
Le conseil d'administration de
PI an Inter, dans sa séance du
14 avril 1975. a décidé d'ûttrlr, 6
partir du 15 mal. In actions dé La
société au public.
En eCet, créée le 13 janvier 1974
par le Groupe des banques popu-
laires, en association avec la Chase
Manhattan BanK. Planmter éuu
Jusqu'alors demeurée fermée au pu-
blic. Souscrit à l'origine par cin-
quante-deux actionnaires, tant per-
sonnes physiques qu'institutionnels,
le capital soc U! s'élève û ce Jour *
59 816 000 F divisé en 299 230 action*,
lesquelles ont été émises avec une
prime d'émission de 25
Sicav a, vocation Internationale.
Plon Inter est orientée, pour une
large part de ses actifs, vers ces
placements en valeurs étrangère*.
Sa gestion s’attache principale-
ment A valoriser les a rein de ces
actionnaires par des investissements
en valeurs de croissance, dans des
secteurs ccocomiquec et géographi-
ques présentant l»;s meilleures pers-
pectives de développement.
Bénéficiant du concotu-s actif de
la Chose Manhattan Bank. PUnlaier.
quatrième Sicav du Groupe des
banques populaires, tb-nt compléter
la gamme des placements déjà of-
ferts aux épargnants et aux institu-
tionnels.
Siioe social de Pianinter : 1S. rue
du Croissant, 75002 Paris.
KUBOTA, LTD
Le cocfcM d'adnilntUratlon a dé-
cidé le 4 avril 1375 l'énlulon sur le
marché Japonais d'obligations con-
vertibles non garant Ins. série n“ 2.
sans droit préférentiel de .souscrip-
tion pour les anciens actionnaires, et
pour un montant total de 15 mil-
liards de yen.
Le* modalités de cette émission
seront les suivantes ;
Il Montant Total des obligations
émises : 15 milliards de yen ;
2) Modalités de conversion : les
obligations sont convertibles en ac-
tions ordinaires et nominatives, de
la société.
CONVERTIMMO
SICAV
Le conseil d'administration réuni
le vendredi 35 avril 1975 a arrêté les
comptes de l'exercice clos le lundi
31 mars 1975.
Le montant du bénéfice distribua-
ble s'élève è 9 799 045.50 F contre
7083103.53 F au 31 mars 1974. Le
conseil a décidé de proposer i l'as-
semblée générale des actionnaires de
fixer le dividende global à 7,21 F
(6.54 F net), au Heu de 6.55 F
(6.01 F net) au titre de l'exercice
précédent. Ce dividende serait mie en
paiement le 1" Juillet 1975. contre
remise des coupons n» 3 et 4.
r
Les Sicay du Groupe
Société Générale
Situation
Sogévar
.Sopter
SogÎDco
Segépaipe
iBterawsssnce
inters éisetisa
Canvertîiflmo
au
Une large '
Un portefeuille'
Un équilibre
Un placement
Un choix 1
Une sélection
Un placement
31 mars
diversification
International ;
entre valeurs
obligations
de valeurs -
de titras de
en valeurs
Irançaises
de croissance
premier plan
immobilières et
1975
el étrangères
en obligations
convertibles
Valeur
liquidative [F)
275^1
347,12
. 107,14
248,24
132,80
120,78
114,57
Coupon
global (F)
16,56
18£3
5,84
20,75
6,76
5,95
7,21 ;
fdale de
paiement )
(2-4.75)
(24.75)
(24.75) '
(1.10.74)
(3.1.75)
(6J2.75)
(proposé) 1
ActFI net
total (MR
575,99
739,83
182,64
1 563,57
147,56
111,78
171,66 i
-France :
classiques
15^5 % «
24,60 %
22,40%
71,90 %
30,50 %
34,30 %
19,40 %
- actions
obligations
convertibles
et Indexées
42,94 %
13^0%
26,30%
20,90 %
1940 %
28,10 %
52,90 %
Etranger:
31,31 %
48,10 %
35,70 %
-
48,10 %
34,50 %
18^20 %
i Liquidité»
^ot divers:
10,50 %
13,80 %
15,60 %
7,20%
2,00 %
3,10 % |
9^0 *>
BANQUE COMMERCIALE
POUR L'EUROPE DU NORD
(EUROBANK)
79-81, boulevard Hattssmann
75382 PARIS CEDEX 08
L’assemblée ' générale du 14 mal
1975 a approuvé les comptes de
1'exercloe 1974 qui traduisent un
nouveau développement de l'activité
et des résultats de la banque.
Le bilan s’équilibre i 13 mUl i a rda
423 mimons de francs. Le bénéfice
net aprâs Impôts, amortissements et
provisions atteint 27 millions de
francs- Four le comparer valablement
A celui de l'exercice précédent, U y
a Ueu de tenir compte du versement,
en Juillet 1974. de la contribution
exceptionnelle s'élevant 4 7 millions
de francs. La progression du résul-
tats ressort ainsi à 19 %. légèrement
supérieure à la progression moyenne
enregistrée au coure du cinq années
précédentes.
L’assemblée a décidé de ne pas
distribuer de dividendes afin de per-
mettre l'augmentation du capital de
la banque, porté le même Jour de
200 b 250 mimons de francs, moitié
par apport en numéraire et moitié
par Incorporation de réserves.
tfoe assemblée générais extraordi-
naire a, en outre, autorisé le canari!
k porter ultérieurement -le capitai ne
250 è 350 de lianes.
M. Georges Trbùuevltch, vice-
président directeur général, ayant
démissionné pour des raisons de
santé. M. Vladimir Fonomarev.
déjé directeur de la banque depuis
cinq années, a été appelé à le rem-
placer daim ses fonctions, le conseil
comprend en outre M. Guy de Boye-
«m, -préBidont-dlroctenr général, &
Banque d'Etat dé rD- B -S. S ., la
Banque pour le commerce extérieur
de rnSJBJB.. MM. Jeu Braun et
Henry Jory. administrateurs, et
M Gilles Pêillan, administrateur di-
recteur général
CHAMPAGNE MUMM
Le conseil d’administration s'est
réuni sous la présidence de U. Alain
de GunZburg, le 25 avril 1973. pour
approuver la bilan et les comptes de
l’exercice clos le 31 décembre 1974
qui seront présentés & l'assemblée
générale ordinaire convoquée le
18 Juin 1975 au siège social è Farts
(75008). 36, avenue Plerre-I , " , -de-Ser-
ble.
Le chiffre d’affaires, hors droits et
taxes, réalisé en 1974 s'est élevé &
149 835 000 F. Le bénéfice d'exploi-
tation a atteint '28 333 842 F. Après
4 472 039 F d'amortissements et cans-
SUCRERIES ET RAFFINERIES
BOUCHON ET PAJOT
Le résultat d’exploitation de
r exercice, clos le 31 m a i» 1975.
s'élève A 7 021 619 F contre 6 <24262 F
l'année dernière. L'augmentation
est due k ta progression du résul-
tat de l'entreprise agricole et fc
l'amélioration du revenu global
wiMiM* des filiales.
Le compte de pertes et profits de
l'exercice enregistré, notamment
une provision, pour déprédation de
participations et d'aranoe» d'un
monta n t de 7172206 P. H enre-
gistre également des pertes et des
profits divers qui partent le résul-
tat net de l'exercice k 336809 F.
Au cours de sa réunion du
12 mal 197$. le conseil a décidé de
proposer à l'assemblée générale, qui
sera convoquée pour le 30 Juin 1975.
de distribuer un dividende de 6.60 F
par action assorti d*un avoir 1 lac al
de 3,30 F contre, respectivement,
7,20 P et 3,60 F l'année dernière.
Cette distribution absorbera, outre
le résultat d'exercice, le report anté-
rieur de '2 648718 F et entraînera un
prélèvement de 3207 059 F sur la
réserve extraordinaire.
titution d’une provision nette pour
hausse des prix d'un montant de
12 769 071 F, le bénéfice net de
l'exercice s’élève $ 6 304 408 P.
Le dividende proposé par Je
conseil d'administration, pour l'exer-
cice 1974, comparable è celui mis en
paiement au titre de l’exercice 1973,
représentera un revenu global de
11.03 F par action en tenant compta
de l’Impôt déjà versé an Trésor.
Four l’exercice 1974, l'actif net
comptable consolidé du groupe ras-
sort & 201300 000 F environ contre
189 600000F fin 1973.
Le chiffre d'affaires global, au
31 mors 1975, a atteint 22 627 795 F
contre 38 156 152 pendant le premier
. trimestre 1874. période qui avait été
marquée par une recrudescence de
l’activité commerciale due & l'an-
nonce d'une hausse de tarifa
Par -ailleurs, le chiffre d’affaires
global, au 30 avril . 1975. s'est établi
& 31 345 449 F contre 48 977 641 F.
SPIE BATIGNOLLES
ET FOUGEROLLE
s'associent dans le domaine
des structures en béton off-shore
Les sociétés SPZE ,
Fougerolle ont décidé la création, c
commua. & paru égales, d'une s<
clété dénommée International Maxli
Structure Off-Shore (IALS.), deat
née à la prospection, l’étude et :
réalisation de plates-formes al
Bhare & base de béton.
En application de cet accord. Foi
geroue a pris une partiel patin
égalé à tollé de SPIE Bâti en ol
dans la société écossaise Caledanla
Flacfacms Structures dont l’objet a
la réalisation de platas-tormes en b<
ton précontraint pour l’exploita tic
de gisements de pétrole en mer d
Nord.
*
y
i
. *
I *
Page 42 — LE MONDE -- 16 mai 1975
MAR«
AVIS
F I N A N CIE R S D E S SOC I Ë TES-
ARMAND THIERY ET SIGRAND
A l'échelon du Groupe, le chiffre
d’affaires consolidé hors taxas 1974.
s'est «levé * 271 936 000 F contre
239 073 000 F, soit on» augmentation
de 13,75 %.
Le bénéfice d’exploitation conso-
lidé a atteint 10 915 000 F après
amortissements de 8*330 000 F.
Compte tenu d’une provision pour
hausse' des prix de 2 900 000 F, le
net consolidé
bénéfice net consolidé ressort à
2 488 000 F, contra 6 540 000 F en 1974.
Les comptes de la société Armand
Thlëry <5t Slgrand, société-mère du
se soldent
croupe, se soldent par un bénéfice
net de 4 836833 F contra 5 714 193 F
en 1974.
Le conseil proposera A l'assemblée
générale ordinaire des actionnaires
UNIBAIL
L'assemblée générale ordinaire s*est
réunie le 13 mal 1975. Ella a approuvé
les comptes da l'exercice et voté las
résolutions qui lui étalent proposées.
Elle a, en particulier, décidé laré-
partltlon d'une somme de 10 ŒO 000 F
correspondant A la distribution (Tau
dividende de ll80 F par action (con-
tra 10.35 F en 19741. Ce dividende
sera mil ea paiement la 9 Juin 1975.
contre remise du coupon n° 7.
Elle a également approuvé la déci-
sion prise par le conseil d’adminis-
tration de transférer le siège social
du 77, rue La Boétie, au 209. rue
du Faubourg -Saint- Ho oré. à Parts-®*.
Le conseil d'administration s’est
réuni A l’issue da l’as sem blée géné-
rale et a pria connaissance des
comptes du premier trimestre .1975.
Les recettes locatives consolidées
(H.T.) pour les Bols premiers mois
s'élèvent à 13 960130 F. contre
10 095 164 F pour la période corres-
pondante de 1974 (+ 38 %). Les ré-
sultats comptables au 31 mars bus-
sent prévoir un bénéfice en sensible
progression.
BAZAR DE L'HOTEL DE VIUE
Le bénéfice net de l'exercice est
de 9 938 736.04 F contra 6 225213.41 F
en 1978.
Le cash-flow, bon pertes et profita
et après Impôts, est de 40 372000 F
contra 35 509 000 F. l’année précé-
dente. ■
Les amortissements et provisions
fy compris les frais de premier éta-
blissement) s’élèvent à 30436 003 F.
Ira Investissements de l’exercice
ont représenté 49 163 000 P.
Le montant des ventes T.T.C. de
la société, escomptes déduite, est de
1197170000 F. en augmentation de
A surfaces égales, Paugxnen-
tatlon est de 21.2
Pour le premier trimestre 1975. les
ventes s’élèvent A 296 288 000 P. en
augmentation de 21.7 % (14 J % à
surfaces égales).
Le conseil d’administration pro-
posera A l’assemblée qui se réunira
le 25 Juin prochain de distribuer
un dividende de 48® F par action
auquel, rajoutera lTmpôt déJA ^paré
an Trésor (avoir fiscal) de
contra SUS F plua un avoir fiscal
de 1875 F en 1974.
GARANTIE FINANCÉS
Loi dn 2 janvier 1970
Décret du 20 juillet 1 1972
La BAnqne Hervé t - Succursale
Montparnasse, 171. rue de Bennes,
Paris (6*). informe le public que la
garantie financière accordés par elle
A la SJLBLL. Alfred da Hody. 23. ave-
nue Foch, 75016 Paria, concernant ses
activités de transactions sur Immeu-
bles et fonds de commerce n*a mut
été renouvelée- pour l'année 1975.
En conséquence, la garantie qui lui
a été accordée i ce titre par la Ban-
que Hsrvet cesse A l’expiration d’un
délai de trois Jours francs A dater de
la présenta publication (Art. 44 du
décret n* 72-678 du 20 juillet 1972).
.Conformément aux d i spositions de
r article 45 du même décret, cette
garantie s’applique A toutes les
créances ayant pour origine xm ver-
sement ou une remise effectués pen-
dant la période de garanti» pour les
opérations visées par la loi du 2 Jan-
vier 1970 et restent couvertes par la
Banque Herrat A condition d'être
produites par les créancier* dans Les
trois mois de la présenté publication,
au siège sus-indiqué.
H est précisé qu’il s’agit de créan-
ces éventuelles et que le présent avis
ne préjuge en rien du paiement on
dn non -paiement des sommes dues.
convoquée pour la lundi 23 Juin 1975.
la distribution d’un dividende global
de 15 F par action, dont 10 F de
dividende directement distribué et
5 F correspondant A l’Impôt déjà
payé au Trésor (avoir fiscal), contre
14.25 F JM or l’exercice précédent (di-
vidende net 9.90 F pins avoir fiscal
4.75 P).
Il convient de souligner que la
diminution des résultats provient
essentiellement du blocage des prix
et des marges commerciales, ainsi
que da circonstances spéciales (con-
tribution ex cep ti onnelle — charges
de démarrage des nouveaux maga-
sins. etc.).
Au cours du premier trimestre 1975.
le groupe a réalisé un -chiffre d'af-
faires hors taxes de 73000000 de F
contre 61900 000 F pour le premier
trimestre 1974, soit une augmenta-
tion de 18JS0 % environ.
Les besoins de production vont
amener le groupe A acquérir une
nouvelle unité de fabrication. Cette
évolution est liée, notamment, A . la
politique de diversification des pro-
duits et A la miss en place de nou-
veaux réseaux de vents résultant
d'accords signés avec Guy Laroche
et la société Baltes. L'exploitation
de la marque Le Tou, récem men t
rachetés par la Société Industrielle
des vêtements mérignac. accentuera
cette tendance. .
L’Incendie qui c’est produit en
avril 1975 A raalue d'Alzenay, s'étant
localisé an stockage des produit*
finis, n'a. en aucun» façon perturbé
les possibilité* de fabrication du
groupe. La société avait conclu des
contrats d'assurance couvrant les
pertes d'exploitation.
CARNAUD BASSE-INDRE
L’assemblée générale ordinaire qui
a'eat réunie le 12 mal 1975. 'sous la
présidence de M. Jean François-
Poncet, a approuvé les comptes de
l'exercice clos le 31 décembre 1974.
La société a enregistré, au cours
de cet exercice, un très net redres-
sement de ses résultats : la chiffre
d'affaires s’est élevé A 1 338 millions
de francs contre 988 millions de
francs en 1973, soit nn accroisse-
ment de 35 % : le bénéfice d'exploi-
tation, après dotation aux amortis-
sements de 548 millions de franos,
atteint 81,5 millions, sait 8 % dn
chiffre d'affaires; et le bénéfice net
est de 17,64 milli ons de francs contra
□ns péris de 086 million de francs
en 1973.
En raison de l’Inflation et de la
hausse des matières premières. ' qui
ont engendré une revalorisation des
stocks. Il a été constitué une pro-
vision pour haussa de prix de 62 mil-
lions de francs.
Dans le secteur de l'emballage
métallique. l'accent a -.lté mis* sur
l'amélioration de la productivité et
des structures; .des techniques st
des produits nouveaux ont été mis
au point.
Dans le secteur des emballages
plastiques, la société a consolidé sa
dirent!
tfleatlon en substituant une
association A 55 % avec le groupa
Total A la coopération précédemment
établie avec le groupe SâFJL
L'activité des filiales et des socié-
tés étrangères, dans, lesquelles la
société a une participation a été
marquée par un accroissement géné-
ral. en .particulier, l'activité de la
filiale Envases Carnaud. premier
transformateur de fer-blanc ■ en
Espagne, a cru en volume de 98 %.
L'assemblée a décidé de distribuer
A nouveau un dividende qu'elle a
fixé à 480 F par action, soit, avec
Ulnpôt déJA payé an Trésor de
2JS F, un revenu global de 6,45 F.
Au niveau du groupa, l'évolution
favorable de l’activité se traduit par
un chiffra d’affaires de 1 880 millions
de francs, ans marge brute d'auto-
financement de 207 miniona- de
rrancs et un bénéfice consolidé dé
26.5 millions de francs.
Dans le' secteur métallurgique, la
dérision a été prise de proposer A
une assemblée générale extraordi-
naire d» constituer ruslne de Basse-
Indre en rillale. afin d’ouvrir la pos-
sibilité (Tune participation extérieure
A son développement futur.
BIS S.A.
Le chiffre d'affaires, hors taxes,
pour le premier trimestre 1979' a'eat
élevé A 110 475 674 P. ce qui repré-
sente par rapport au même trimestre
de l'exercice précédent use baisse
da 7.7% et tme ■ augmentation de
1 % al la. eompgialsqn sa fait avec
le quatrième trimutrâ 1974.
BIS renfleras ses positions . 'euro-
péennes arec l' ou ver tu re de nouvelles
agences dans la région de Londres
et ' racqulritlan par l'Intermédiaire
de sa flilsis allemande S IB GmbH
d'une société de travail temporaire A
Munich : TXMO GmbH.
. JVous sommes* donc opérationnel»
dans cinq villes allemandes : Franc-
fort, Hambourg. Munich, Nurem-
berg et Stuttgart.
SŒICOMI
L’assemblée générale ordinaire, qui
a'eat tenue le 12 mai 1978, a ap-
prouvé les comptes d» l'exercice so-
cial clos ie 3L décembre 1974.
Les produit» de l'enraies, taxes
comprises se sont élevés, an total,
à 52 300 64788 F contre 37 UO «81.36 F
en 1973
Los résultats d'exploitation de
l’exercice font ressortir un solde cré-
diteur de 22 013 321.19 F, après affec-
tation de 5 391 34282 F aux comptes
d'amortissements et de 3B91883 P
aux comptes dé . provisions.
Quant au bénéfice dé l'exercice. II
s’établit A 31 619 22382 -F, en aug-
mentation de plus ds 16% par rap-
port A celui de l'exercice .précédent.
L'assemblée a décidé de répartir
Aux actionnaires une. tomme globale
de JS 750 000 F. Cette répartition cor-
respond A la distribution d'un divi-
dende do 1280 F par action aux
1500 000 sciions constituant le c
pJtaJ social, contre 1080 F po'
I •exercice précédent.
Ce dividende, qui. compte tenu 1
statut de la société, ne donne p
droit A l’avoir, fiscal, sera mis
paiement A compter du 15 Jn
Jet 1375.
FOSKO MINSEP LIMITED
Le graphique figurant dan* l'im
tion parue dans le Monde du 8 r
1075 représentait la réparti lion
obiffre d'affaires consolidé en V.
qui atteignait 1203 615 000 F et
ventilait comme suit :
Europe continentale 38.
Amérique du Nord et centrale 22,'
Royaume-Uni 31.
Reste du monde 17,
LOCINDUS
. Ifusemblée générale ordinaire du
12 mai 1975 a approuvé 1 m comptes
arrêtés au 31 décembre 1974. qui se
soldent par un bénéfice net de
28620 819 francs et décidé la mise
en paiement, A compter du 20 mal,
d’un dividende par action de 17,50 P
(contre 1585 F en 1973) assorti «
avoir fiscal (impôt déjà payé
Trésor) de 4 centimes.
Les quelques chiffres sUtaïtte
ci-après donnent un aperça de IV
luuon de l'activité de 1» sooiét,
coure du dernier exercice :
r - IL
Total des engagement* —
Montant des recettes hors taxes
Amortissements et provisions ..
Bénéfice net dont plus-values
A long terme
Dividende global aux 1 440 000
actions
1973
1974
%
730 493
805 551
+ li
68 917
. ZOO 971
+ 4
12 61B
U 847
+ T
27 279
29 620
1532
188
21960
23 208
+ 1
Au cours de son allocution, le pré-
sident, U. Paul Allbert, a notamment
déclaré
c L’orientation presque exclusive
de notre activité vere le crédit- bail
Immobilier permet A votre entreprise
d'être peu sensible à l'évolution ac-
tuellement moins favorable mi mar-
ché immobilier. Plus de 95 % da
nos engagements ont été pria en
crédit- baiL. la location pure et sim-
ple ne concernant qu’une fraction
marginale de nos actif a.
a Le deuxième point Important a
trait A l'indexation totale de nos
ronds propres, y compris ceux qui
irslon
pourraient résulter de la qonver
éventuelle en actions de f emprunt
émis en 1974.
Votre titke 'constitue ainsi un Ins-
trument d’épargne convenabk
protégé contre les effets de V
tilon.
En ce qui concerne la mare
votre société, depuis le déb
l’année, noua avoue signé pdü
vlron 100 mimons de francs
rations nouvelles, nnlqueioez
crédit-bail, épuisant ainsi l’es-
dès possibilités d'investlssemei
Jourd'bnl autorisées par la S
de France.
Saur événement imprévu, 1
gestion de notre rythme de dé
pement sera cependant sans .
sensible aur la progreulon x
bénéfices et de notre diriden
sont — pour, la.plua grande r
la conséquence de contrats
terme, vingt ans en générai,
au cours des exercices passés
JM
BANCA NAZIONALE DE LAVORO
" • 1 .
s
Î4 à
Les ohiffres du bilan ds la ban-
que démontrent de façon évidente
le progrès continu et positif de la
B .NJ*, qui, dans l’exercice écoulé
aussi, a su bien naviguer même dans
une situation conjouoturqJJo adverse.
L’an 1974 . s’est terminé pour la
BJ4J* par un bénéfice net supérieur
A celui de 1973 (8.7 milliards de lires
contra 68)-. Pour la groupe de la
banque es de . ses sept sections de
crédit spécial A moyen et long tenue
(crédit foncier. Investissements Oo-
dustrlcls, services publies, soclétA
coopératives. Industrie hôtelière, etc.),
le bénéfice r global est passé entre
l’as 1973 et I*au 1974' de 14,023 A
16854 m i ll ions de lires. En plus des
amortlSMmant» et dn réserves ap-
propriés. d'autres sommes ont été
affectées aux fonds pour risques et
crédite pour un total de 38 776 mil-
lions de lire». Les fonda patrli—
du groupe BJfJL. et des 1
s'élèvent A présent A 484 nUU
lires. ’
Le résultat satisfaisant du ''
profits et pertes a été obten
uns situation Intérieure et X
tlonale particulièrement jw
. A l'intérieur, l’activité de la
a été conditionnée par une pi
exceptionnellement rigonreu
restrictions' monétaires (ma
mouvement inflationniste rap
crédits A la clientèle ont par
quant augmenté de moins de
tandis que les positions en
étrangères vts-A-vis des non-n
ont diminué A la suite des te:
de prudence plus marquées,
la part des' opérateurs étrange
des banques Italiennes.
f.î.'i
-
'- -Hr*
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& ‘ *' 7 5>. I .1
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'T-
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R-
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Éï
LES MARCHÉS FINANCIERS
'■Onr
IC 0,V.|
‘OCiNSUs
PARIS
14 MAI
Plus résîstanf
■ marché de Paris s’est wum-
ihis risittant en ceife séante
lercredi. après le petit accès
aiblùssc tpfil avait cûitnu la
s.
ïsüdni,. et même médiocre-
i.wr, t orienté à l'ouverture, ü
-jiuI tau mieux comporté par 2a suite, ;
l 'iPses et baisses gèquülbrant à
.de chose prés,
s transactions sont restées
animées. Visiblement, les ,
1 atours restent sur la réserva. I
. a ins mettent en avant le lan-
- mt prochain de Vemprunt de
TUards de francs, dont le pl a- \
■ mt pourrait s’effectuer aux!
en s des investissements en
■se. A défaut de trouve r une
, ~ - I cation valable à la stagna- ,
JS des cours, retenons celle-là.
n'est pas tout à fait convatn-
e.
ralentissement de la baisse
. toCar et de la livre a un peu
tué les inguiétudes suscitées
cette nouvelle crise monétaire.
’.is Que la tenue satisfaisante
. Vall Street faisait bonne im-
ston,
"■*« «nce de 2a Compagnie ban-
î ( sur la perspective d’tout
~ Jble augmentation du bénéfice
9751 et de la CJ-J».. Tasse-
;• t d'U.F.B „ Schneider. Ferodo,
: tons Phénix.
t cotation des actions BuU,
tendue lundi à la demande de
■ Rue de Rivoli, n’a toujours
repris .* 2a Chambre sùndi-
• i. des agents de change attend
■ instructions. Béais Ton cote.
baisse, à l’étranger
■ix valeurs étrangères, reprise
. américaines, et faiblesse des
andaises et des allemandes.
■ eüleure tenue des pétroles
. matlonaux.
rrrneté générale des mines d/or
■ ic diamant (De BeersJ sur
avis de Londres.
Tir 2e marché du métal, légère
ace du Ungot à 22J0S contre
. 50 F et du napoléon à 238 30 P
130 F), la valeur des transac-
s s’élevant à 11 millions de F
tre 12 millions de F. A noter
- epli de la rente 4 1/2 % 1973.
dessous de 510 F.
LONDRES I NEW YORK
Reprise
Le reprise amorcée la ■raille se
l^tt unmifc- les ehlffne du commerce
extérieur, ; annoncés, la vrille. ~ étant
: mains- mauvais que prévu. Hausse
de» pétroles et des moques. Repli
rigç mlnog fl’or.
'miamcrani diûni iSE as carat ta 7S
. ou»
CLOTURE
14.5
COURS
15/S
star usa 3 * %
23 5/lé
23 7/8
Oenctinmp» .
273 1/2
277 l.-a
BriUift Petrotem ....
447 1-2
462 1 2
SMU
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vioere
137
137
Impérial Oreakal ....
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199 ...
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De Bam . ...... i..
380 ...
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■ Western BoUHnts ...
37 3, S
-37 3/8
Rio Tinte Ztnc Carp. ..
202 ...
204 ...
- West Ortolan tnte
51 ...
62 ...
(*} Es (ivres
INDICES QUOTIDIENS
(INSEE Base IM: 31 déc 1911)
13 mai 14 mai
Valeur* françaises .. - 133 JS 133
Valeurs étrangères L. .1274 1274
O DBS AGENTS OS CHANGE
(But t«0 t UL die. INI.)
Indice général 77,S 76J
NOUVELLES DES SOCIÉTÉS
SXJCRKHDSS - ET RAf W WBKm ;
BOUCHON BT PAIOT. — Résultat
d'exploitation : 7 millions de francs
contre 8.4 millions de francs. Béné-
fice net : 03 million de francs, après
provision pour dépréciation de par-
ticipation de 74 t^UHon» de fnsea.
Dividende global de 940 ? contre
1040 7, distribué, par prélèvement
sur les léseras.
INTRODUCTIONS- — Le 27 mal
prochain, 470 000 actions SAB.
seront offertes sa public au prix
Tniwinmm de 480 F. t Mt actions
Watennan seront Introduites avant
l'été. , ,
DROITS DE SOUSCRIPTION
. ..VALEURS (-_- I taS
(Aérions et p a rla) -sa
Rsm. indm eu., t m i as i sa
Générais Mettent. AI 1 8.3 0 «B
Laminai», TréL. CttL .
tans, «. 28 1R.3 13 60
LïDeaaiss dépôts, C. 40. IM 12 78
&K.F«dL 1PL4 14 30
Th» hznusn
Waü Street a repris sa progression
mercredi dans un nuwii* extrême-
ment actif, où las opérateurs n'ont
sué» paru Impressionnés par les
événements du Cambodge ï. l'indice
Sot Jbnes. des valeur* industrielles
s EAgné prés de 9 pointa & 839,67. su 1
plus Usât depuis le 10 juin 1974.
Après une avance Initiale, les valeurs
américaines ont perdu un peu de
tem&x sur la nouvelle que trots
canonnières cambodgiennes avaient
été coulées, puis sont reparties de
l'avant par la suite. Le volume des
transactions s'est gonflé, avec
29 ramions de titres échangés contre
2$ mil lions précédemment.
îuTnw la marché absorba
do façon étonnante les vestes béné-
ficiaires. encouragé par la baisse du
taux d'intérét . S co ur t terme
celui- des bons du Trésor à treize
«gratine* vient de tomber en dessous
de 5 %.
Vive activité sur A.T.X. dont le
Warrant peut être échangé au plus
tard le 15 mal. Progrès des automo-
bUes (Ford. General Motors)., malgré
la baisse des ventes, «t des sidérur-
giques. .
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Page 44 — -16 mai 1975 • • •
UN JOUR
DANS U MONDE
2-3.
4~i
• 6 .
fi-7.
r-s.
-9.
10412.
13.
ASIE
LAOS -• Wâhingtea évacue
une partie de son personnel
diplomatique à Vreutrane.
La visite en France de
M. Tcng Hsîao-ping.
mm
Deux co mni é n iaratHM» e le
traité d'Etat autrichien et le
pacte de Vpnovie.
PBOCK-ORIENT
AFRIQUE
« L'Angola au -bord de l'in-
dépendance » (III], par Gil-
bert Conte.
TUNISIE ' la visite - de
M_ Kocsyguine.
MEMES
« Les Etats-Unis devant -la
crise • (II), par Henri Pierre.
15.
16.
DIPLOMATIE
POLmaUE
Le débat sar l'énergie à l'As-
semblée nationale. -
ARMEE
Nominations militàires.
Les soda listes . et l'emu
nucléaire.
MEDECINE
RELIGION
LE MONDE DES LIVRES
Pages 18 A 35
US yKTirr.r.i-rroM de B. Poirot-
Delpech S Une Certains
France a. de Philippe Oonler-
Raymond.
LITTERATURE ST CRITIQUE :
San Antonio, le ***t*«"ff b la
langne merveŒeiiM. — Lee
aouvenlis de x ifémé San-
terra ».
SCIENCES HUMAINES : Les
silences des enfants tons. —
Jean Poollion. contrebandier
■troctunltate
LETTRES ETRANGERES :
Koestler et l’Infini — Les sta-
tues parlantes d’Alberto Savl-
nlo- — La Titien tnglqne de
Salvador Esprtn-
27. SOGIËTË
— POINT DE VUE : «U scan-
dale du double jeu », par le
Père Jean Cordonne]. .
16. SPORTS
. — CYCLISME : la « dérobade m
de Merckx.
29. CHASSE
— Le nouveau permis.
39. JUSTICE
31433. ARTS ET SPECTACLES
— MUSIQUE : las étudiants de
Vincen nes im p rov i sent.
— FESTIVALS : l'automne à
Paris ; à Nancy, Anton der-
rière .le miroir.
37. PRESSE .
37. IUDIPEMEXT ET DÉDIONS
- — P.T.T. : vera une taxation
de la dorée des co mn u mi da-
tiam téléphonques locales.
38 4 42. U VIE ECONOMIQUE
ET SOCIALE
- — CONJONCTURE- : M. Foor-
code annonce «m Sénat au
prochaine désescalade des
prix. -
— COMMERCE ET ARTISA-
NAT : le CID-Unatî va en-
treprendre plusieurs actions
après l'incarcération de
. M. Gérard Nïcond.
— SECTEUR PUBLIC : grâce h
des crédits d’Etat, EJ3J. va
créer des emploie dispersés
sur l'ensemble da t e rritoire.
LIRE EGALEMENT
RADIO-TELEVISION (31)
Annonce* clamées (34 à 36) :
Aujourd’hui i29l : Carnet (28);
« Journal officiel v (28) ; Météo-
rologie (20) : Loterie nationale
(29); Mots croisé* (29);
Finance* (43).
La numéro du « Mende
daté 15 mai 1975 a été tiré
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A B C O E F G
AU CONSEIL- DES MINISTRES
Le président dë la République
félicite M. Sauvagnargues
An conseil dpf* ministres du
lf mai, M. Giscard tTEstaing a
exprimé sa S&tUfOCtlon & M. 5SU-
vagnargues pour la maniéré dont-
est conduite. la politique exté-
rieure de la France, c’est-à-dire,
s précisé le porte-parole dn gon-
vememcüt, avec « doigté et fer-
meté, ».
■ Ce satisfecit donné au ministre
des affaires- étrangère* peut être
interprété un HÆinwiti
aux rumens concernant sœn pro-
chain remplacement et comme
une réponse aux critiques faites
à La diplomatie française dans le
. Mme GISCARD D'ETANG
A» FESTIVAL RAYE
A NEW-YORK
Le Festival- Maurice-Ravel s'est
ouvert mercredi soir, an Lincoln
Center de New-York, par un gala
de bienfaisance, sous la prési-
dence de Mine Valéry Giscard
tf&stalng. Le taut-New-York a
rendu un hommage bruyant . et
enthousiaste à la première dame
de France. A ses côtés, se trou-
vaient ' notamment son frère, M.
Guy de Bran tes, et l'épouse de ce
dentier. Mme Happy Rockefeller,
Mme Jacques Kosclusko-Morlaet
et l’ambassadeur de France, ainsi
que Mme Gérard Gaoçsen et le
consul général à New-York. Le.
New York City Ballet inaugurait
cet -hommage à Havel par Sona-
tine et l'Enfant et les Sortilèges.
deux des quatorze ballets qui
seront présentés — la plupart en
première mondiale — Jusqu'à la
fin du mois au r.innnfn Center.
M. PONIATOWSKI PRESIDERA
U COMMISSION INTERMINIS-
TERIELLE CHARGEE DES PRO-
BLÈMES DES HARKIS.
Le premier ministre vient de déd-
ier la création d'nne comm tartan
lu tcrmïulsté rte U b permanente pour
l’étude des problèmes Intéressant les
Français rapatriés d'AItique do Nard
d'origine lSbualqne. nui confié
la présidence à M. PouiatowskL
ministre de l'Intérieur. M. Balhaddad
sers vice-président 1 de cette com-
mission.
Cette commission, qui comprendra
les représentants des a d mini stra-
tlons compétentes et plusieurs per-
sonnalités, aura pour mission de
proposer au pouvoirs publiai tontes
me* ares poux ræHlter l’insertion
des Français musulmans dans .'la
communauté nationale.
tïmé que les actions politiques
et diplomatiques avaient été en-
gagées trop-tard.
Pour le premier anniversaire
de son élection
1E CHEF DE L'ETAT PRESIDERA
UN DEJEUNS DE PRESS
Il 21 MAI
- M. Valéry Giscard dTBstafaog
réunira exceptionnellement les
membres du gouvernement mardi
20 mai, à l’occasion de l’anniver-
saire de son élection & te prési-
dence de la République. Le len-
demain, le chef de l’Etat répandra
aux. questions de quelque deux
cents Journalistes de la pr ess e
française et étrangère, qui seront
reçus à déjeuner à l’Elysée.
[Depuis son élection, le U mal
dernier, le chef de l’Etat a tenu
deux u réunions de.. presse n, le
25 juillet et le 24 octobre. Le
déjeuner dn 21 mai s’inscrit dans
la suite de ces réunions.]
M. GROMYKO
REPROCHE A M.
DE SOUHAITERL'AUGMENTAITON
KS BTOGEK MILITAIRES
Moscou (JLFJP.i.— M. Gromyko
a critiqué -M. Henry Kissinger,
pour avoir, au cours de sa confé-
ra»» de presse à Saint-Louis,
soutenu l’augmenta Bon des bud-
gets militaires. H a étalement
condamné la diplomatie du secré-
taire d’Etat au Proche-Orient,
estimant qu'elle éloignait de -la
paix plutôt qu’elle n’en rap-
prochait.
Ces attaques ont été faites
mercredi' 14 mal par M. GromykD,
à la télévision, à l’occasion du
vingtième anniversaire .du .pacte
de Varsovie.
MM Gramyko et Kissinger doi-
vent se rencontrer à Vienne, lundi
19 mut , pour discuter- ffotanUnent
de la situation au Proche-Orient
et des différentes négociations en
cours entre les Etats-Unis et
l'Union soviétique.
U. Gromyko a toutefois félicité
le secrétaire d’Etat, qui, nazis
au nom du président Ford, avait
déclaré, d'une part, vouloir pour-
suivre la détente, en particulier
avec TUJELS.S-. et. d’autre part,
. penser que * son pùu grand devoir
était d’éviter la guerre nucléaire ».
n a ajouté que HT-RiLS. et les
Etats-Unis préparent avec sérieux
le voyage de M. Brejnev aux
Etats-Unis, « événement impor-
tant non seulement pour les deux
paÿs mais pour Ut monde entier ».
M. Gromyko estime incohérente
l’attitude de M. Kissinger, qui
déclare soutenir la détente, d’une
part, et qui, d’autre part, souhaite
une augmentation des budgets
militaires.
- : ; : ,ÿ -
LES CONFLITS SOCIAUX DANS LA SIDÉRURGIE -'
La situation fesle bloquée à Ilsinor-Ounken
-La, tension, reste vkte dans la sidérurgie. Tandis qu’à Dttnkt
Hawsl à UktnrMJW.trtona Umoé par le patronat semble tou ,
peu suivi en Lorraine, Custne de S acilor-Gandra nQe t Moselle) dm ’ _.
paralysée par une- grive lancée à l’appel de la C.O.T. et de la C-Fr "
le 7 naL Heitn ConmpoadttQt.de Metz nous signale, ce jeudi t
15 mai Qu’aucune négociation n'est encore intervenue entre les s
c axs et la direction. CaBe-ct affirme gue quelque 80000 tonnes d ., j^c
ont déjà MA perdues. Environ neuf cents sidérurgistes sont can&
par ce mouoerréenL maître part, A la Société des aciers fins de :
(S AFS/, où plus de 79% des membres du personnel d'entrettf
sont mis en grève' depuis le 9 mai,' la direction a décidé de *’
en chômage « poux cas de force majeure » environ sept cents sa - j
De notre correspondant
LÉGÈRE DÉTENTE
sur les Marchés des changes
Une légère détente s'est produite
car le dollar, epr^s le dénouement
de Ilncldest cambodgien. U devisa
américaine valait. Jeudi -matin, à
Paris, 4,06 à 4,87 F ; i Francfort,
ZJ35 DJW. ; à Zurich, 2 JO T JS. A
Londres, la livre a légèrement fléchi
par. rapport au dollar. Le coam
s'établissait à 2JI dollars peur
une livre. A Paris, u livre valait
9,32 à 9,33 F. “
La City à accueilli «ne un -certain
soulagement le. montant du "déficit
de la balance commerciale Trrltan-
nique en avril, pourtant plus éifcvé
que celui enregistré 'en mars ‘ :
289 millions de livres contre Ul mü-
llans (chiffre révisé). La experts
l’BtüeiÀdsâent à un ' nhlffre plus fort
de Potdrie de 35T nriUions de livra ;
par «nimir» les résultats -d’avril ont
subi tas effets de la récente grève
da dockers de Londres qui » retardé
en mars r enre gistr e m ent . de cer-
tain es importations.
La achats à l’étranger de ta
Grande-Bretagne sont . nèanpiofns
ratés gnttniBBSlt:-. staba. .«Fim,
mola A l’antre : 1 US , mHTtoms de.
Livra contre -1658 millions. Cepen-
dant, tes exportations ont diminué
de 11,3 «, s'élevant à Ufifi tn Nions
en a VxD 'contre 1540 nriUions en.
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La Confédération Oc» -Industries
britanniques (C.B.L) vient de ma-
zdTester son Inquiétude as sujet da
perspective* d’exportations; d’après
une enquête effectuée mi-avxn; efta
.signale, pour la etnqniëm»: fois
consécutive, une diminution de ta
capacité concurrentielle des produits
nationaux sur les" marchés étrangers.
Par ailleurs, la C. B.L estime «U
la récession économique actuelle va
probablement s’aggraver encore pour
atteindre son- oraux à la fin de
l’Année, entraînant -notamment une
augm e ntati o n dn chAmage. « n Ihxxt,
«oaligne-t-ene, essayer de réduise le
taux de l'Inflation et ne pas -mettre
en danger le redressement de ' ta-
bulante du paiements. »
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toujours bloquée & UshKfr-Dun-
kerque, où onix des principaux
outils de l'économie du Nord res-
tent toutülsés-a^îe noumsil part —
psràlyté par des -daMcsysg es de
rqnse&dtie sMfemrglqae. do nt la
production Af tuatiqiiftmRnt gyré-
tée an- yaIson~Qu conflit provoqué
pdr les 'mesurés de chfinmge par-
tjBL
Ce . Jeudi 15 ms! au matin,
comme la velue, un certain nom-
bre d'ouvriers se sont présentés
devant les piquets de grève —
pour '« venir aux nouvelles »
selon les syndicats, ou pour « ten-
ter de travailler » selon la direc-
tion,— majs Us sont repartis sans
Incidents. Mercredi, un nombre
Important de oes non-grévistes
<70 % des effectifs selon les poin-
tages faits par la direction, moins
de 30 % selon d'autres sources, et
10 % selon la CJPJD.T,) avalent
finalement pénétré dan» l'en-
ceinte dâfTuflnÉs' par les espaces
Hbres. U semble que les choses
se soient passées de la même ma-
nière- oe Jeudi matin, où l'on
constatait tua renforcement des
piquets de grève:
La dlreetian a démenti mercredi
qu’elle ait !eu l'intention de faire
appel, k hpnveaa aux forces de
l’ordre, sue continue d'exiger, en
préalable -•&. toute négociation, la
libération définitive des locaux de
l'enteenrise* assurant que « Focc «-
mtion ne peut être une arme »
dans les conflits en cours.
LTntfiret ‘ des observateurs va
sans donte.se déplacer vers . les
discussions qui doivent avoir Beu,
vendredi 10 mal, rue d’Athènes à
Farts» au siège de la sodété Usi-
nor, oCi les difficultés de la sidê-
rttrgie' serwit évoquées. Le patro-
nat a précisé <pfU s'agira de
débats préparatoires à la réunion
normale du èomité central d’en-
treprise du 29 mal, et que Ton
n’y traitera que des pro
généraux du groupe. Les
dlcatians des acletistes d
quota seront sans doute exa
dans ce contexte.
• • Le Parlqméht européen a
marqué, te 14 -mal, à Strasbourg,
le vmgb-cJaqulbm* anniversaire
de la déclaration de Ro bert
Schuman, mil devait donner
naissance à la Communauté eu-
ropéenne au charbon et de l'acier
CE£A- .. .
« L’ÉCHO DU Slffl-OUT
REHONCE A PARAH.
Le quotidien l'Echo d
Ouest annonce, ce Jeudi
qu'il renonce à paraître. L
tien du quotidien précise,
communiqué, qu'aucun o
entre la société et la xr
n'est & l'origine de la ...,
« il ne nous appartient U . -
précisé, de commenter te
prise par. les associé
société, qui ont procédé é
solution compte tenu de
Mon financière .»
Le premier numéro de i
Sud-Ouest était sorti le L
bre 1972. Le. quotidien c .
dix - huit personnes, de
journalistes (un seul pa *
carte professionnelle) . L -
était né de la fusion de *
titres : cote - Basque - St ■
Gazette, d» Biarritz. Sa
diffusion s’étendait au T ' '
que. mais sa vente n’&W- -
que trois mille exemptes.- •
Imprimé à Eau, apr” -
été à Anglet (Pyrénées* -
queai par une Imprime^ . .
tenant k la Société dopt, ,
lien — qui a pris» de
contrôle d'/cJ-Pctrfï.-^r-
' Sud-Ouest avait pouf «t ' ■■
gérant M. Michel C laea r r -■
succédé & M, Guy SaJâîc.
et pour rédacteur
M. Marcel Lercy. '
• Le conflit du Pari- ■
a fait l'objet, mercred _
d'une manifestation di
nels techniques de ce
devant l'Elysée où se
conseil des ministres. :<
Pour sa part, l’expo •
pu le tribunal de gr-..
tance, M. Thonvenot, a. .
l’occupation des ateliers , - -
sltton. a décidé d’en' - >
nouveau les parties, le Je ,
I
ri »
■! i}«u
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Ai. -
Connaissez-vous bien "
Francesco Smalto? •-<-
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Un costume ne coûte que 140c : ;
france
sm
44rue François I er . Riris 8 e . 5 PJace\^ctor-Huga Ri<
• iÇcntie Maine-Montparnasse: - -